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Une histoire de buzzer

LMSL

dimanche 4 mars 2012 - © Yves Michel

 4 min 26 de lecture

La 17ème journée de Division 1 masculine s’est conclue à Delaune, dans la plus grande confusion. Le dernier tir d’Ivry avait-il franchi la ligne avant que la sirène ne retentisse ? De l’avis du délégué présent sur le match entre Ivry et Dunkerque, il n’en est rien et ce dernier but est refusé. La décision est lourde de conséquences puisqu’elle prive les val-de-marnais du point de parité. 

Lorsque Diego Simonet est parti en contre-attaque et qu’aux abords des 6 mètres, il a tiré et son ballon a pris le cadre pour battre Vincent Gérard, le gardien dunkerquois, le buzzer a retenti. Les joueurs d’Ivry ont levé les bras au ciel, pour eux, pas de doute, ils venaient d’égaliser et décrocher leur 2ème point en championnat de l’année 2012.  Mais la satisfaction apparente ne va durer que quelques secondes, le temps pour Jean Lelong, le délégué du match de quitter la table de marque et en accord avec la paire arbitrale Moreno-Serrano, d'indiquer aux principaux concernés, que le but n’était pas valable, la balle n’ayant franchi la ligne qu’après la sirène. 


Stupeur dans les rangs ivryens, colère furieuse de Pascal Léandri, l’entraîneur qui va longtemps crier à l’injustice. « Ce but est parfaitement valable, mes joueurs se sont arrachés pour revenir au score, je suis fier d’eux mais ce soir, on s’est fait voler ! Je demande simplement qu’on respecte le travail de l’équipe qui est en situation difficile. Avec tout ce qu’ils ont traversé, mes gars auraient pu exploser depuis longtemps. Ce qui n’est pas le cas, ils se donnent chaque week-end. » Avant d’en arriver là, il y a eu un match pendant lequel Dunkerque, 4ème du championnat, a montré plusieurs visages. D’une équipe conquérante démarrant le pied au plancher (2-6 à la 6ème puis 8-13 à la 18ème) à une formation qui manque de lucidité et surtout de discipline au point de prendre un cinglant 7-1 et regagner les vestiaires avec un but de retard (15-14). La seconde période sera moins capricieuse pour les Nordistes qui malgré la résistance adverse va atteindre les 8 dernières minutes avec une avance substantielle (24-28). Mais c’était sans compter sur cette hargne, cet instinct de survie qui vont animer Diego Simonet (4 buts), Wissem Bousnina (9 buts dont  6 pénaltys) et consorts qui ont bien cru en fin de rencontre pouvoir limiter les dégâts en arrachant le partage des points. La suite, plutôt confuse, on la connait. 


Dunkerque s’impose par la plus petite des marges (27-28) et inscrit deux points ô combien importants dans sa lutte pour le podium avec le rival raphaëlois. « Le championnat est dur et le restera jusqu’à la fin, soufflait Patrick Cazal, l'entraîneur nordiste. Excepté Montpellier, tout le monde est capable de battre tout le monde et il ne faut sous-estimer personne. Je pense que ce qu’il nous manque le plus, c’est de la patience sur certaines phases d’attaque et on a du mal à sortir de cette intensité que l'on veut mettre défensivement.» Si Dunkerque garde donc le contact avec la tête, ou du moins avec le 3ème, pour Ivry en revanche, la situation se complique. Les concurrents directs au maintien ont gagné lors de cette 17ème journée et les Val-de-Marnais sont seuls derniers à désormais deux points du second relégable. « Ce type de décision, d’injustice peut tuer une équipe, va longtemps ressasser Pascal Léandri bien après que ce maudit buzzer ait fini de retentir. Comment les gars vont sortir de ce cauchemar ? Psychologiquement, ça ne coûtait rien d’accorder le but ! » C’est vrai que sur ce qu’ils ont montré et surtout sur l’énergie qu’ils ont déployée, les joueurs d’Ivry ne méritaient pas un tel dénouement. Le partage des points eut été équitable. Le club a décidé de déposer réclamation. La vidéo de la rencontre sera examinée mais sera-t-elle suffisante pour déterminer si le cuir a bien passé la ligne dans les limites du temps imparti ? Nous souhaitons bien du plaisir aux experts chargés d’apporter la réponse.  


 

Une histoire de buzzer 

LMSL

dimanche 4 mars 2012 - © Yves Michel

 4 min 26 de lecture

La 17ème journée de Division 1 masculine s’est conclue à Delaune, dans la plus grande confusion. Le dernier tir d’Ivry avait-il franchi la ligne avant que la sirène ne retentisse ? De l’avis du délégué présent sur le match entre Ivry et Dunkerque, il n’en est rien et ce dernier but est refusé. La décision est lourde de conséquences puisqu’elle prive les val-de-marnais du point de parité. 

Lorsque Diego Simonet est parti en contre-attaque et qu’aux abords des 6 mètres, il a tiré et son ballon a pris le cadre pour battre Vincent Gérard, le gardien dunkerquois, le buzzer a retenti. Les joueurs d’Ivry ont levé les bras au ciel, pour eux, pas de doute, ils venaient d’égaliser et décrocher leur 2ème point en championnat de l’année 2012.  Mais la satisfaction apparente ne va durer que quelques secondes, le temps pour Jean Lelong, le délégué du match de quitter la table de marque et en accord avec la paire arbitrale Moreno-Serrano, d'indiquer aux principaux concernés, que le but n’était pas valable, la balle n’ayant franchi la ligne qu’après la sirène. 


Stupeur dans les rangs ivryens, colère furieuse de Pascal Léandri, l’entraîneur qui va longtemps crier à l’injustice. « Ce but est parfaitement valable, mes joueurs se sont arrachés pour revenir au score, je suis fier d’eux mais ce soir, on s’est fait voler ! Je demande simplement qu’on respecte le travail de l’équipe qui est en situation difficile. Avec tout ce qu’ils ont traversé, mes gars auraient pu exploser depuis longtemps. Ce qui n’est pas le cas, ils se donnent chaque week-end. » Avant d’en arriver là, il y a eu un match pendant lequel Dunkerque, 4ème du championnat, a montré plusieurs visages. D’une équipe conquérante démarrant le pied au plancher (2-6 à la 6ème puis 8-13 à la 18ème) à une formation qui manque de lucidité et surtout de discipline au point de prendre un cinglant 7-1 et regagner les vestiaires avec un but de retard (15-14). La seconde période sera moins capricieuse pour les Nordistes qui malgré la résistance adverse va atteindre les 8 dernières minutes avec une avance substantielle (24-28). Mais c’était sans compter sur cette hargne, cet instinct de survie qui vont animer Diego Simonet (4 buts), Wissem Bousnina (9 buts dont  6 pénaltys) et consorts qui ont bien cru en fin de rencontre pouvoir limiter les dégâts en arrachant le partage des points. La suite, plutôt confuse, on la connait. 


Dunkerque s’impose par la plus petite des marges (27-28) et inscrit deux points ô combien importants dans sa lutte pour le podium avec le rival raphaëlois. « Le championnat est dur et le restera jusqu’à la fin, soufflait Patrick Cazal, l'entraîneur nordiste. Excepté Montpellier, tout le monde est capable de battre tout le monde et il ne faut sous-estimer personne. Je pense que ce qu’il nous manque le plus, c’est de la patience sur certaines phases d’attaque et on a du mal à sortir de cette intensité que l'on veut mettre défensivement.» Si Dunkerque garde donc le contact avec la tête, ou du moins avec le 3ème, pour Ivry en revanche, la situation se complique. Les concurrents directs au maintien ont gagné lors de cette 17ème journée et les Val-de-Marnais sont seuls derniers à désormais deux points du second relégable. « Ce type de décision, d’injustice peut tuer une équipe, va longtemps ressasser Pascal Léandri bien après que ce maudit buzzer ait fini de retentir. Comment les gars vont sortir de ce cauchemar ? Psychologiquement, ça ne coûtait rien d’accorder le but ! » C’est vrai que sur ce qu’ils ont montré et surtout sur l’énergie qu’ils ont déployée, les joueurs d’Ivry ne méritaient pas un tel dénouement. Le partage des points eut été équitable. Le club a décidé de déposer réclamation. La vidéo de la rencontre sera examinée mais sera-t-elle suffisante pour déterminer si le cuir a bien passé la ligne dans les limites du temps imparti ? Nous souhaitons bien du plaisir aux experts chargés d’apporter la réponse.  


 

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