bandeau handzone

J.P Onillon: je quitte Paris, l'esprit serein

LMSL

lundi 4 juin 2012 - © Yves Michel

 5 min 22 de lecture

Jean-Paul Onillon n'est plus le président et actionnaire majoritaire du Paris Handball. Qatar Sports Investment (QSI) a acquis dimanche soir, pour un peu plus de 50 000 €, l’ensemble des actions du club de la capitale. 

Jusqu'au bout, Jean-Paul Onillon a mené les négociations. Jusqu'au bout, le désormais ancien président du Paris Handball a essayé de préserver la confidentialité des transactions avec les investisseurs qataris. Ce n'est que ce dimanche, dans la soirée que le contrat de cession a été signé. Nasser Al-Khelaifi, patron du PSG et de la toute nouvelle chaîne sportive BeIn Sport devient le nouveau président du PHB. Il s'appuiera sur Jean-Claude Blanc en tant que directeur général délégué, lui même étant secondé par Bruno Martini qui reste manager général du club, fonction que l'ancien gardien international occupait depuis 2010.

Soulagé que l'accord avec QSI ait été trouvé, Jean-Paul Onillon nous a réservé sa première interview. 

La signature avec QSI était devenue un secret de polichinelle mais tout le monde s'attendait à ce que vous restiez à la tête du club...
Déjà, je veux dire que le choix de QSI s'imposait. Le club était en proie à de graves difficultés financières (selon nos sources, de l'ordre de 500 000 euros suite au manquement d'un partenaire d'envergure). A deux pas de Coubertin, le PSG a été repris par QSI et il nous a semblé naturel de nous tourner vers eux. D'emblée, j'ai été conquis par la qualité des échanges que nous avons entretenus. Les discussions ont été franches et c'était important car il s'agissait de sauver purement et simplement le club. Aujourd'hui, en France et en Europe, on ne peut pas rêver mieux que QSI comme actionnaire principal. On va pouvoir enfin avoir un gros club à Paris pour briller au plus haut niveau international. 

Votre départ était-il inéluctable ? 
Ce n'est pas un problème. Ce que je peux dire c'est que désormais, je serai le supporter n°1 du nouveau Paris Handball version QSI. Bruno Martini en tant que manager général va en assurer la continuité et la pérennité sportive et je suis vraiment très fier d'avoir abouti à cet accord. 

QSI vous a demandé de vous écarter ou c'est votre décision? 
Comme on ne m'a pas forcément demandé de rester.... mais très sincèrement, le problème ne se pose pas dans ces termes-là. Quand on vend sa maison, on ne reste pas y habiter. Mais je le répète, ce n'est pas une question de personne. Si QSI n'était pas là, la disparition du Paris handball était inévitable. L'histoire retiendra l'issue heureuse et je quitte le club, l'esprit serein. 

Une expérience de deux saisons à la tête du Paris handball, ça laisse des traces ? 
Oui, inévitablement. Cette année, je retiendrai la façon dont les joueurs ont gagné leur maintien. Ce n'était pas évident mais personne ne s'est éparpillé et ça a marché. Mais je dois dire que ces derniers temps, il y a eu des choses plus ou moins intrigantes autour du club. Le comportement d'un agent de joueurs n'a pas été très clair jusqu'à risquer de porter préjudice à l'accord que nous étions en train de sceller avec QSI. Je me suis battu pour que le club trouve une belle ouverture et j'en suis très fier. Car très sincèrement, la solution aurait été de tout lâcher. On était dans le money-time depuis le mois de janvier et je le redis, l'issue est heureuse pour tout le monde. 


Paris dans la troisième dimension 

Le Paris handball tourne donc une nouvelle page. Après l'ère Nicollin, la descente en Pro D2, la remontée et les deux saisons sous la présidence de Jean Paul Onillon, place désormais au savoir-faire et à la puissance qataris. A l'instar du PSG qui la saison dernière, a basculé dans une autre dimension, le club de handball de la capitale devrait connaître à l'échelle de la discipline, un essor tout aussi important. Le recrutement de Philippe Gardent (notre photo ci-dessus) comme entraîneur est l'étape suivante dans le processus. Après seize saisons passées à la tête de Chambéry, l'ancien pivot des Barjots est plus que jamais proche de Coubertin. L'entrevue qu'il a eu ce lundi en tête-à-tête avec Alain Poncet, ne laisse aucun doute sur sa destination. Dans un communiqué très laconique, le président du club savoyard a indiqué que Philippe Gardent n'était plus prioritaire et qu'il se mettait dès à présent à la recherche d'un nouvel entraîneur pour la saison prochaine. 

L'actualité chambérienne et surtout l'actualité parisienne devraient abondamment alimenter les colonnes du handball national dans les prochaines semaines. 

Ce lundi soir sur RTL, Philippe Bernat-Salles, le président de la Ligue Nationale de Handball s'est réjoui de l'arrivée des investisseurs qatariens dans le handball et que de grands joueurs parmi lesquels Luc Abalo, aient émis le souhait de grossir très rapidement les rangs des équipes du championnat français. 


J.P Onillon: je quitte Paris, l'esprit serein  

LMSL

lundi 4 juin 2012 - © Yves Michel

 5 min 22 de lecture

Jean-Paul Onillon n'est plus le président et actionnaire majoritaire du Paris Handball. Qatar Sports Investment (QSI) a acquis dimanche soir, pour un peu plus de 50 000 €, l’ensemble des actions du club de la capitale. 

Jusqu'au bout, Jean-Paul Onillon a mené les négociations. Jusqu'au bout, le désormais ancien président du Paris Handball a essayé de préserver la confidentialité des transactions avec les investisseurs qataris. Ce n'est que ce dimanche, dans la soirée que le contrat de cession a été signé. Nasser Al-Khelaifi, patron du PSG et de la toute nouvelle chaîne sportive BeIn Sport devient le nouveau président du PHB. Il s'appuiera sur Jean-Claude Blanc en tant que directeur général délégué, lui même étant secondé par Bruno Martini qui reste manager général du club, fonction que l'ancien gardien international occupait depuis 2010.

Soulagé que l'accord avec QSI ait été trouvé, Jean-Paul Onillon nous a réservé sa première interview. 

La signature avec QSI était devenue un secret de polichinelle mais tout le monde s'attendait à ce que vous restiez à la tête du club...
Déjà, je veux dire que le choix de QSI s'imposait. Le club était en proie à de graves difficultés financières (selon nos sources, de l'ordre de 500 000 euros suite au manquement d'un partenaire d'envergure). A deux pas de Coubertin, le PSG a été repris par QSI et il nous a semblé naturel de nous tourner vers eux. D'emblée, j'ai été conquis par la qualité des échanges que nous avons entretenus. Les discussions ont été franches et c'était important car il s'agissait de sauver purement et simplement le club. Aujourd'hui, en France et en Europe, on ne peut pas rêver mieux que QSI comme actionnaire principal. On va pouvoir enfin avoir un gros club à Paris pour briller au plus haut niveau international. 

Votre départ était-il inéluctable ? 
Ce n'est pas un problème. Ce que je peux dire c'est que désormais, je serai le supporter n°1 du nouveau Paris Handball version QSI. Bruno Martini en tant que manager général va en assurer la continuité et la pérennité sportive et je suis vraiment très fier d'avoir abouti à cet accord. 

QSI vous a demandé de vous écarter ou c'est votre décision? 
Comme on ne m'a pas forcément demandé de rester.... mais très sincèrement, le problème ne se pose pas dans ces termes-là. Quand on vend sa maison, on ne reste pas y habiter. Mais je le répète, ce n'est pas une question de personne. Si QSI n'était pas là, la disparition du Paris handball était inévitable. L'histoire retiendra l'issue heureuse et je quitte le club, l'esprit serein. 

Une expérience de deux saisons à la tête du Paris handball, ça laisse des traces ? 
Oui, inévitablement. Cette année, je retiendrai la façon dont les joueurs ont gagné leur maintien. Ce n'était pas évident mais personne ne s'est éparpillé et ça a marché. Mais je dois dire que ces derniers temps, il y a eu des choses plus ou moins intrigantes autour du club. Le comportement d'un agent de joueurs n'a pas été très clair jusqu'à risquer de porter préjudice à l'accord que nous étions en train de sceller avec QSI. Je me suis battu pour que le club trouve une belle ouverture et j'en suis très fier. Car très sincèrement, la solution aurait été de tout lâcher. On était dans le money-time depuis le mois de janvier et je le redis, l'issue est heureuse pour tout le monde. 


Paris dans la troisième dimension 

Le Paris handball tourne donc une nouvelle page. Après l'ère Nicollin, la descente en Pro D2, la remontée et les deux saisons sous la présidence de Jean Paul Onillon, place désormais au savoir-faire et à la puissance qataris. A l'instar du PSG qui la saison dernière, a basculé dans une autre dimension, le club de handball de la capitale devrait connaître à l'échelle de la discipline, un essor tout aussi important. Le recrutement de Philippe Gardent (notre photo ci-dessus) comme entraîneur est l'étape suivante dans le processus. Après seize saisons passées à la tête de Chambéry, l'ancien pivot des Barjots est plus que jamais proche de Coubertin. L'entrevue qu'il a eu ce lundi en tête-à-tête avec Alain Poncet, ne laisse aucun doute sur sa destination. Dans un communiqué très laconique, le président du club savoyard a indiqué que Philippe Gardent n'était plus prioritaire et qu'il se mettait dès à présent à la recherche d'un nouvel entraîneur pour la saison prochaine. 

L'actualité chambérienne et surtout l'actualité parisienne devraient abondamment alimenter les colonnes du handball national dans les prochaines semaines. 

Ce lundi soir sur RTL, Philippe Bernat-Salles, le président de la Ligue Nationale de Handball s'est réjoui de l'arrivée des investisseurs qatariens dans le handball et que de grands joueurs parmi lesquels Luc Abalo, aient émis le souhait de grossir très rapidement les rangs des équipes du championnat français. 


Dans la même rubrique

  1 2 3 4