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Le Fénix de Toulouse cherche à se remplumer

LMSL

vendredi 31 août 2012 - © Yves Michel

 3 min 19 de lecture

A Toulouse, les eaux de la Garonne sont plus calmes actuellement que les remous à retardement suscités par la démission de l’ancien président Patrick Salles. Intervenu le 1er août dernier, ce retrait aussi inattendu que malvenu (en raison de la période et du contexte) plonge le club dans un certain embarras financier. La Commission de Contrôle et de Gestion de la LNH est aux aguets. Elle doit entendre les nouveaux dirigeants toulousains dès mardi. 

En plein mois d’août, par un email laconique, Patrick Salles avait informé les salariés, joueurs et dirigeants du club toulousain, de sa décision irrévocable de s’éclipser « pour des raisons professionnelles et personnelles » n’ayant soi-disant plus le temps nécessaire à consacrer à la présidence qu’il occupait depuis février 2009. Trente jours plus tard, son téléphone est aux abonnés absents et le Fénix est à la recherche des 300 000 euros que l’ancien dirigeant également actionnaire majoritaire doit encore verser. En coulisses, les bonnes volontés s’activent pour trouver les meilleures solutions mais d’aucuns regrettent que ce départ n’ait pas été annoncé plus tôt. Ne serait-ce que « pour se retourner et partir à la recherche de nouveaux partenaires ». Depuis, le sportif a tant bien que mal repris ses droits mais les joueurs sont à juste titre, inquiets. « Quand tu lis dans le journal local que la situation n’est pas idéale, atteste Valentin Porte, le jeune ailier du Fénix, tu as le droit de te poser des questions. Mais hier (jeudi), les dirigeants sont venus nous parler et leur discours a été rassurant. » Parmi les solutions évoquées, les joueurs se sont vus proposer une baisse de 20% de leur salaire. Ce n’est qu’une piste car tous ne partagent pas le même avis. « Ce n’est pas évident mais s’il faut faire ce sacrifice pour que le club continue, poursuit l’ancien international juniors, il faudra s’y résoudre. Inconsciemment cela peut aussi expliquer nos contre-performances lors des derniers matches amicaux. Jusque là sur le terrain, on n’a pas montré un bon visage. » Quatre défaites en cinq matches amicaux, le Fénix version 2012-2013 avait rêvé mieux comme entrée en matière. « C’est un peu trop facile de se cacher derrière l’extra-sportif, tempère Jérôme Fernandez. Les gars qui étaient aux Jeux (Jérôme, Doudou Karaboué et Anouar Ayed) sont rentrés il y a à peine une semaine. Avant qu’on se remette en mode club, ça prend un peu de temps. Sincèrement, pour moi aujourd’hui, c’est plus aisé d’évoluer aux côtés de Narcisse et Karabatic que d’Andjelkovic et Puig mais je ne me fais pas de souci, tout va rentrer dans l’ordre. » A tous les égards, le capitaine de l’équipe de France se veut apaisant. « Il n’y a rien de dramatique. Depuis qu’on a appris le départ du président, tout a été fait pour trouver des solutions. La marge de manœuvre est étroite, le club doit présenter de nouvelles garanties mais on a bon espoir que mardi, la CNACG accepte ce qui va lui être proposé.» Du côté de la Ligue Nationale de Handball, le dossier toulousain sera examiné avec toute la sérénité et l'acuité nécessaires. Si le Fénix présente un budget prévisionnel en équilibre, aucune réserve ne sera émise concernant sa participation dans le championnat de D1 masculine, en revanche si des anomalies et manques sont relevés, les sanctions peuvent être multiples allant de l’encadrement de la masse salariale avec interdiction de recruter en cours de saison jusqu’à la rétrogradation pure et simple. L’extrême n’est pas envisagé car personne, Ligue comprise, n’y trouverait son compte. Et si d’ici là, Patrick Salles réapparaissait et s’acquittait de son dû ? A Toulouse, berceau de l’Ovalie, on a l’habitude de prendre des coups mais aussi de se relever. 

Le Fénix de Toulouse cherche à se remplumer 

LMSL

vendredi 31 août 2012 - © Yves Michel

 3 min 19 de lecture

A Toulouse, les eaux de la Garonne sont plus calmes actuellement que les remous à retardement suscités par la démission de l’ancien président Patrick Salles. Intervenu le 1er août dernier, ce retrait aussi inattendu que malvenu (en raison de la période et du contexte) plonge le club dans un certain embarras financier. La Commission de Contrôle et de Gestion de la LNH est aux aguets. Elle doit entendre les nouveaux dirigeants toulousains dès mardi. 

En plein mois d’août, par un email laconique, Patrick Salles avait informé les salariés, joueurs et dirigeants du club toulousain, de sa décision irrévocable de s’éclipser « pour des raisons professionnelles et personnelles » n’ayant soi-disant plus le temps nécessaire à consacrer à la présidence qu’il occupait depuis février 2009. Trente jours plus tard, son téléphone est aux abonnés absents et le Fénix est à la recherche des 300 000 euros que l’ancien dirigeant également actionnaire majoritaire doit encore verser. En coulisses, les bonnes volontés s’activent pour trouver les meilleures solutions mais d’aucuns regrettent que ce départ n’ait pas été annoncé plus tôt. Ne serait-ce que « pour se retourner et partir à la recherche de nouveaux partenaires ». Depuis, le sportif a tant bien que mal repris ses droits mais les joueurs sont à juste titre, inquiets. « Quand tu lis dans le journal local que la situation n’est pas idéale, atteste Valentin Porte, le jeune ailier du Fénix, tu as le droit de te poser des questions. Mais hier (jeudi), les dirigeants sont venus nous parler et leur discours a été rassurant. » Parmi les solutions évoquées, les joueurs se sont vus proposer une baisse de 20% de leur salaire. Ce n’est qu’une piste car tous ne partagent pas le même avis. « Ce n’est pas évident mais s’il faut faire ce sacrifice pour que le club continue, poursuit l’ancien international juniors, il faudra s’y résoudre. Inconsciemment cela peut aussi expliquer nos contre-performances lors des derniers matches amicaux. Jusque là sur le terrain, on n’a pas montré un bon visage. » Quatre défaites en cinq matches amicaux, le Fénix version 2012-2013 avait rêvé mieux comme entrée en matière. « C’est un peu trop facile de se cacher derrière l’extra-sportif, tempère Jérôme Fernandez. Les gars qui étaient aux Jeux (Jérôme, Doudou Karaboué et Anouar Ayed) sont rentrés il y a à peine une semaine. Avant qu’on se remette en mode club, ça prend un peu de temps. Sincèrement, pour moi aujourd’hui, c’est plus aisé d’évoluer aux côtés de Narcisse et Karabatic que d’Andjelkovic et Puig mais je ne me fais pas de souci, tout va rentrer dans l’ordre. » A tous les égards, le capitaine de l’équipe de France se veut apaisant. « Il n’y a rien de dramatique. Depuis qu’on a appris le départ du président, tout a été fait pour trouver des solutions. La marge de manœuvre est étroite, le club doit présenter de nouvelles garanties mais on a bon espoir que mardi, la CNACG accepte ce qui va lui être proposé.» Du côté de la Ligue Nationale de Handball, le dossier toulousain sera examiné avec toute la sérénité et l'acuité nécessaires. Si le Fénix présente un budget prévisionnel en équilibre, aucune réserve ne sera émise concernant sa participation dans le championnat de D1 masculine, en revanche si des anomalies et manques sont relevés, les sanctions peuvent être multiples allant de l’encadrement de la masse salariale avec interdiction de recruter en cours de saison jusqu’à la rétrogradation pure et simple. L’extrême n’est pas envisagé car personne, Ligue comprise, n’y trouverait son compte. Et si d’ici là, Patrick Salles réapparaissait et s’acquittait de son dû ? A Toulouse, berceau de l’Ovalie, on a l’habitude de prendre des coups mais aussi de se relever. 

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