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Les hommes de l'ombre de l'USDK

Coupe LNH

dimanche 9 décembre 2012 - © Yves Michel

 6 min 43 de lecture

A Dunkerque, malgré les projecteurs désormais braqués sur le club, ils sont un peu les hommes de l’ombre. Ceux qui avancent sans bruit et qui n’ont pas l’habitude de faire les gros titres ou d’être mis en valeur. Et pourtant ! Sans eux, rien ne serait possible. Tous les trois occupent le même poste de pivot.

Mickaël Grocaut (photo de tête) est le patron de la défense. Le colosse (1.94 – 100 kg) est originaire du Pas-de-Calais et à 32 ans, après 11 saisons en D1, on pourrait presque le cataloguer "casanier" puisque c’est à Dunkerque qu’il est resté fidèle. Comme le club, il a ouvert son palmarès en 2011 en remportant la coupe de France, c’est donc son 3ème trophée en un an et demi. « C’est important de laisser une empreinte, sur un trophée, le finaliste, on ne s’en souvient jamais. C’est notre quatrième finale en 2 ans avec trois titres à la clé, je trouve cela magique. Je pense que ce n’est pas donné à tout le monde et ce groupe y est parvenu. Ce qu’on arrive à faire en coupe, maintenant il faut le réaliser en championnat. On a connu un mois de novembre difficile, la coupe de la Ligue, c’est une bouffée d’air frais, on a retrouvé de la solidité en défense, un Vincent Gérard égal à lui-même. J’espère que tout cela va nous apporter un plus et qu’on va jouer plus libéré. ». En quelques mois, Mickaël Grocaut vient de passer de l'ombre à la lumière. Lui d'apparence si réservé commence finalement à se sentir à l'aise dans ce nouveau statut.  


L’autre "taulier de la boîte", c’est Mohamed Mokrani (photo ci-dessus). Cinquième saison à Dunkerque, huit avec Ivry où il sera champion de France en 2007, cinq sélections en Equipe de France avant de participer l’an passé avec l’Algérie à la CAN ("Momo" n’y disputera qu’un match face au Cameroun, blessé à l’œil après une agression caractérisée du billérois Tchinda). Le pivot qui depuis ces derniers temps, souffrait d’une déchirure à la cuisse, a retrouvé toute sa hargne et son efficacité. « On savait qu’on était capable de se transcender sur un week-end, sur une compétition. On a hissé notre niveau de jeu au plus haut, là où on nous attend. » Pourtant, en demi-finale, Dunkerque a du batailler ferme pour écarter Chambéry et en finale, lorsque Nantes est revenu très près du bord, les Nordistes ont du faire preuve d’ingéniosité pour garder le cap. « En tout cas, sur ce match, je me suis dit que la 1ère équipe qui ferait un écart conséquent, aurait inévitablement de grandes chances de gagner. Même quand tu as deux buts d’avance, les ballons sont moins lourds. Nantes a du prendre des risques mais Vincent (Gérard) nous a sécurisés. C’est en fait un ensemble, par moments, on est capable d’y mettre du cœur, des tripes, tout ce qu’il faut, par moments, cela ne suffit pas, il faut de la lucidité, jouer juste et on a réussi à le faire ce week-end. » Patrick Cazal ne peut que s'en féliciter, pourtant "Momo" ne lui a pas rendu la tâche facile. « Quand j'ai su qu'il était blessé à la cuisse, raconte l'entraîneur, je l'ai arrêté, je ne l'ai pas pris à Tremblay et je lui ai conseillé de faire du vélo pour le cardio. Il m'en a presque voulu ! » Tout est rentré dans l'ordre depuis et le pivot dunkerquois n'a pas fini de peser sur les défenses adverses. 


Le troisième de la bande est inévitablement plus jeune. A 21 ans, Benjamin Afgour a un point commun avec Mickaël Grocaut, ils ont tous les deux le même palmarès. Passé par Sedan (dont il est originaire) puis le pôle espoir de Reims, "Ben" a fait ses classes au centre de formation de l’USDK. Il a signé un contrat pro, il y a à peine un an et demi. Ce dimanche après-midi, il disputait sa 4ème finale, sans appréhension mais avec beaucoup d’humilité. « On a vraiment bien préparé cette coupe en faisant notamment beaucoup de vidéo. Que ce soit face à Chambéry, que ce soit face à Nantes, on s’est adapté à chacune de leurs particularités et cela a super bien fonctionné. C’est en respectant bien les consignes qu’on s’est rendu ces matches plus faciles. Même quand Nantes revient au score, on a trouvé des solutions et on n’a rien lâché. On voulait gagner cette coupe, mission remplie ! » Pétri de qualités mais avec une énorme marge de progression, Benjamin Afgour fait partie de la génération des 90-91, celle des Mahé, Grébille et autre Porte. Mais contrairement à ses anciens partenaires de l’équipe de France juniors, son palmarès est déjà bien étoffé. « C’est vrai que pour un début de carrière, remporter 3 trophées, c’est quasi inespéré. Chaque fois, c’est une joie immense et ça donne encore plus envie d’en gagner d’autres. Ça nous donne des idées, pourquoi ne pas refaire la belle en coupe de France ? Maintenant, c’est en championnat qu’il nous faut obtenir plus de régularité.» Et cette coupe de la Ligue est un bon catalyseur pour relancer la machine et renouer avec les succès en D.1.


La réalité du championnat va en effet vite reprendre ses droits avec la réception de Billère, la lanterne rouge, vendredi et le déplacement à Aix, l'autre promu, cinq jours plus tard. A Dunkerque, même si ce dimanche, les « garçons » avaient quartier (presque) libre dans la nuit toulousaine, le boulot recommence dès mardi. Patrick Cazal et Arnaud Calbry veillent au grain et seront en 1ère ligne pour gommer tout excès d’euphorie. C'est vrai que dans le Nord, le mot "handball" s'écrit désormais en majuscules. 

Le plus de Handzone... l'album photos de la finale.....

Les hommes de l'ombre de l'USDK 

Coupe LNH

dimanche 9 décembre 2012 - © Yves Michel

 6 min 43 de lecture

A Dunkerque, malgré les projecteurs désormais braqués sur le club, ils sont un peu les hommes de l’ombre. Ceux qui avancent sans bruit et qui n’ont pas l’habitude de faire les gros titres ou d’être mis en valeur. Et pourtant ! Sans eux, rien ne serait possible. Tous les trois occupent le même poste de pivot.

Mickaël Grocaut (photo de tête) est le patron de la défense. Le colosse (1.94 – 100 kg) est originaire du Pas-de-Calais et à 32 ans, après 11 saisons en D1, on pourrait presque le cataloguer "casanier" puisque c’est à Dunkerque qu’il est resté fidèle. Comme le club, il a ouvert son palmarès en 2011 en remportant la coupe de France, c’est donc son 3ème trophée en un an et demi. « C’est important de laisser une empreinte, sur un trophée, le finaliste, on ne s’en souvient jamais. C’est notre quatrième finale en 2 ans avec trois titres à la clé, je trouve cela magique. Je pense que ce n’est pas donné à tout le monde et ce groupe y est parvenu. Ce qu’on arrive à faire en coupe, maintenant il faut le réaliser en championnat. On a connu un mois de novembre difficile, la coupe de la Ligue, c’est une bouffée d’air frais, on a retrouvé de la solidité en défense, un Vincent Gérard égal à lui-même. J’espère que tout cela va nous apporter un plus et qu’on va jouer plus libéré. ». En quelques mois, Mickaël Grocaut vient de passer de l'ombre à la lumière. Lui d'apparence si réservé commence finalement à se sentir à l'aise dans ce nouveau statut.  


L’autre "taulier de la boîte", c’est Mohamed Mokrani (photo ci-dessus). Cinquième saison à Dunkerque, huit avec Ivry où il sera champion de France en 2007, cinq sélections en Equipe de France avant de participer l’an passé avec l’Algérie à la CAN ("Momo" n’y disputera qu’un match face au Cameroun, blessé à l’œil après une agression caractérisée du billérois Tchinda). Le pivot qui depuis ces derniers temps, souffrait d’une déchirure à la cuisse, a retrouvé toute sa hargne et son efficacité. « On savait qu’on était capable de se transcender sur un week-end, sur une compétition. On a hissé notre niveau de jeu au plus haut, là où on nous attend. » Pourtant, en demi-finale, Dunkerque a du batailler ferme pour écarter Chambéry et en finale, lorsque Nantes est revenu très près du bord, les Nordistes ont du faire preuve d’ingéniosité pour garder le cap. « En tout cas, sur ce match, je me suis dit que la 1ère équipe qui ferait un écart conséquent, aurait inévitablement de grandes chances de gagner. Même quand tu as deux buts d’avance, les ballons sont moins lourds. Nantes a du prendre des risques mais Vincent (Gérard) nous a sécurisés. C’est en fait un ensemble, par moments, on est capable d’y mettre du cœur, des tripes, tout ce qu’il faut, par moments, cela ne suffit pas, il faut de la lucidité, jouer juste et on a réussi à le faire ce week-end. » Patrick Cazal ne peut que s'en féliciter, pourtant "Momo" ne lui a pas rendu la tâche facile. « Quand j'ai su qu'il était blessé à la cuisse, raconte l'entraîneur, je l'ai arrêté, je ne l'ai pas pris à Tremblay et je lui ai conseillé de faire du vélo pour le cardio. Il m'en a presque voulu ! » Tout est rentré dans l'ordre depuis et le pivot dunkerquois n'a pas fini de peser sur les défenses adverses. 


Le troisième de la bande est inévitablement plus jeune. A 21 ans, Benjamin Afgour a un point commun avec Mickaël Grocaut, ils ont tous les deux le même palmarès. Passé par Sedan (dont il est originaire) puis le pôle espoir de Reims, "Ben" a fait ses classes au centre de formation de l’USDK. Il a signé un contrat pro, il y a à peine un an et demi. Ce dimanche après-midi, il disputait sa 4ème finale, sans appréhension mais avec beaucoup d’humilité. « On a vraiment bien préparé cette coupe en faisant notamment beaucoup de vidéo. Que ce soit face à Chambéry, que ce soit face à Nantes, on s’est adapté à chacune de leurs particularités et cela a super bien fonctionné. C’est en respectant bien les consignes qu’on s’est rendu ces matches plus faciles. Même quand Nantes revient au score, on a trouvé des solutions et on n’a rien lâché. On voulait gagner cette coupe, mission remplie ! » Pétri de qualités mais avec une énorme marge de progression, Benjamin Afgour fait partie de la génération des 90-91, celle des Mahé, Grébille et autre Porte. Mais contrairement à ses anciens partenaires de l’équipe de France juniors, son palmarès est déjà bien étoffé. « C’est vrai que pour un début de carrière, remporter 3 trophées, c’est quasi inespéré. Chaque fois, c’est une joie immense et ça donne encore plus envie d’en gagner d’autres. Ça nous donne des idées, pourquoi ne pas refaire la belle en coupe de France ? Maintenant, c’est en championnat qu’il nous faut obtenir plus de régularité.» Et cette coupe de la Ligue est un bon catalyseur pour relancer la machine et renouer avec les succès en D.1.


La réalité du championnat va en effet vite reprendre ses droits avec la réception de Billère, la lanterne rouge, vendredi et le déplacement à Aix, l'autre promu, cinq jours plus tard. A Dunkerque, même si ce dimanche, les « garçons » avaient quartier (presque) libre dans la nuit toulousaine, le boulot recommence dès mardi. Patrick Cazal et Arnaud Calbry veillent au grain et seront en 1ère ligne pour gommer tout excès d’euphorie. C'est vrai que dans le Nord, le mot "handball" s'écrit désormais en majuscules. 

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