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Seul Montpellier peut empêcher le doublé parisien

Coupe de France

samedi 4 mai 2013 - © Yves Michel

 6 min 21 de lecture

La finale de la Coupe de France 2013, opposera le 25 mai prochain à Bercy, le PSG handball à Montpellier. Les Parisiens, tous récents champions de France tenteront de réaliser le premier doublé de leur histoire. Montpellier essaiera de sauver sa saison en remportant cet ultime trophée.

Paris a du mal à s'afficher

A Paris, le gag aurait pu faire sourire s'il ne s'agissait pas d'une demi-finale de Coupe de France concernant deux des meilleurs clubs de la LNH. Le match entre le PSG handball et Dunkerque venait à peine de commencer lorsque tous les panneaux qui affichent score et temps de jeu dans l'enceinte de Coubertin sont tombés en panne. Les deux équipes étaient à égalité (1-1) et après palabres autour de la table de marque, le match pouvait reprendre dans une drôle d'ambiance puisque pendant toute la 1ère période, c'est un pilotage à l'aveugle qui sera proposé. La société qui gère l'ensemble, s'étant définitivement inscrite aux "a-bodet" absents ! Est-ce que cette péripétie va avoir le don d'énerver les acteurs, toujours est-il que Messieurs Pichon et Reveret, les deux arbitres de la rencontre vont plus souvent qu'à l'accoutumée user de la boîte à sanctions. C'est d'ailleurs le Parisien Jeffrey M'Tima un peu trop... "entreprenant" sur Touati qui va inaugurer le ballet, en écopant directement d'un carton rouge, à peine après 5 minutes de jeu. Les deux équipes vont se neutraliser durant ce 1er acte, les défenses très rugueuses ayant pris le pas sur la qualité des débats. La pause sera atteinte sur un score finalement équitable (14-14).

A la reprise, le PSG allait prendre la conduite des opérations (16-14 à la 32ème) mais grâce à Vincent Gérard qui s'interposait par deux fois face notamment à un jet à 7 mètres d'Antonio Garcia, Dunkerque refaisait son retard (16-16). C'est d'ailleurs, la dernière fois de la rencontre que les camarades de Mohamed Mokrani (notre photo) tiendront tête aux Parisiens. En quelques minutes, le PSG va s'envoler au score (21-16 à la 39ème) et comme Sierra devant son but, était en réussite, rien ne pourra inverser la tendance. Même quand un pénalty converti par Guillaume Joli à 6 minutes de la fin ramènera le score à trois buts d'écart (29-26 à la 54ème), Paris va trouver la lucidité nécessaire pour maintenir et même augmenter son avance face à des Dunkerquois complètement résignés (score final: 33-29).

Déception chez les uns, satisfaction chez les autres, à la fin de la rencontre, Luc Abalo reconnaîtra la mise en route un peu poussive de son équipe mais un objectif atteint avec ce billet pour Bercy. De son côté, Patrick Cazal passablement énervé reviendra sur la péripétie du tableau d'affichage qui selon lui, a brouillé les pistes. "je n'en veux certainement pas à mes garçons, la 1ère mi-temps aurait pu nous être favorable mais très honnêtement, sans repère au niveau du score et du temps, on ne sait jamais quand le joueur rentre, quand il faut s'asseoir, où on en est de la marque, ce n'est pas digne du spectacle que l'on prétend vouloir faire ! Je suis content de voir un grand club à Paris mais c'est honteux de jouer une demie de coupe dans ces conditions. Après on va nous vendre du festif, du spectacle à Paris.. pour voir ça ?". Très en colère, le coach nordiste mettra du temps à se calmer. A quelques mètres de lui, Patrice Annonay arborait bien entendu un large sourire. C'est la 2ème fois que le portier parisien rejoindra Bercy pour une finale de Coupe qu'il avait remportée en 2007. "Je savoure en ce moment... le titre de champion et ce ticket pour Bercy. Je pense que le déroulement de ce match est à l'image du Dunkerque-Montpellier d'il y a une semaine avec pas mal d'interruptions et de sanctions. Les Nordistes venaient chercher quelque chose et ils ont mis toute leur hargne dans le combat. On a su montrer qu'on était chez nous et qu'on avait envie de faire le doublé." Pour parvenir à ses fins, le PSG devra écarter Montpellier qu'il retrouvera deux fois en quinze jours, jeudi en championnat et le 25 mai, en finale de la Coupe.

Montpellier est allé la chercher celle-là !

A Montpellier, si les panneaux d'affichage ont tenu bon, le duel avec Nantes a été tout aussi disputé que la 1ère demi-finale. Mais là, le suspense a duré jusqu'au bout puisqu'à cinq minutes de la sirène libératrice, les Héraultais ne menaient que d'un but (29-28). Privés de leur stratège Alberto Entrerrios, blessé la veille à l'entraînement, les Nantais allaient poser de multiples problèmes à leur vis-à-vis, Jorge Maqueda sonnant à plusieurs reprises la charge pour alimenter le tableau d'affichage (5-8 à la 13ème). Mais depuis son aile gauche, Borges, la recrue brésilienne (notre photo - meilleur réalisateur de la rencontre avec 10 buts) allait trouver le bon tempo et toutes ses jambes pour ramener Montpellier sur des terrains moins glissants (8-8 à la 14ème). Neuf minutes plus tard, Nantes subissait une triple peine. Malmagro et Gajic transperçaient les filets nantais et Jonsson était exclu (15-13 à la 24ème). C'est à ce moment-là que Patrice Canayer décidait de remplacer son gardien Mickaël Robin par Rémi Desbonnet. La présence de l'international junior s'avèrera déterminante notamment dans le money-time. Comme Nantes ne lâchait rien, les deux équipes rentraient aux vestiaires sans qu'aucune n'ait fait la différence (17-17).

La seconde période sera du même tonneau, serrée et promise à un sacré dénouement. Vid Kavticnik va s'illustrer sur cette entame en ouvrant son compteur et en le faisant tourner assez rapidement. Le Slovène offrira même un somptueux kung-fu à William Accambray en position d'ailier ! (20-17 à la 34ème). Montpellier prenait l'ascendant et Nantes était obligé de courir après le score. Pourtant, après le but du défenseur Rock Feliho, tout était à refaire pour les Héraultais (22-22 à la 40ème). Ces vingt dernières minutes seront marquées par une série de péripéties en tout genre. Exclusion d'un joueur nantais pour mauvais changement (le 2ème dans le match), de nombreuses fautes et surtout la "grinta" de Rémi Desbonnet qui va rivaliser avec Arnaud Siffert, son vis-à-vis. Le jeune gardien héraultais va mettre Jonsson, en échec à deux reprises (notre photo), relancer directement et envoyer Borgès au but (30-28 à la 59ème) et enfin arrêter en deux temps, un tir de l'ailier ligérien Frédéric Dole. Après un but de Gharbi, c'est Gajic qui concluera sur un kung-fu amorcé par Guigou (31-29).

Frustration dans le camp nantais, on pouvait s'en douter, à l'issue de la rencontre. Au micro de Canal+, Rock Feliho reconnaissait que "l'équipe n'a pas bien joué en 1ère mi-temps et elle n'a pas été assez lucide sur la fin. Au moment où on en avait l'occasion, nous n'avons pas profité des failles de Montpellier. On s'est souvent retrouvé à 6 contre 4 et on n'en a pas bénéficié. Il y avait largement la place de passer, Montpellier a mieux géré que nous cette rencontre. On a peut-être manqué d'expérience."  Incertain en début de rencontre, Michaël Guigou reconverti stratège sur la base arrière héraultaise, a terminé comme il l'a reconnu, "en ayant mal partout. On avait moins d'énergie que face à Dunkerque mais ce soir, on a compensé en mettant beaucoup de coeur. Malgré tous nos problèmes, nous sommes là. Paris sera plus frais que nous, on les retrouve jeudi. Ils récupèrent des joueurs et ont donc un collectif plus fourni." Il ne reste plus qu'à savoir si Montpellier peut comme Nantes, faire trébucher deux fois dans la saison, l'ogre parisien.

Seul Montpellier peut empêcher le doublé parisien 

Coupe de France

samedi 4 mai 2013 - © Yves Michel

 6 min 21 de lecture

La finale de la Coupe de France 2013, opposera le 25 mai prochain à Bercy, le PSG handball à Montpellier. Les Parisiens, tous récents champions de France tenteront de réaliser le premier doublé de leur histoire. Montpellier essaiera de sauver sa saison en remportant cet ultime trophée.

Paris a du mal à s'afficher

A Paris, le gag aurait pu faire sourire s'il ne s'agissait pas d'une demi-finale de Coupe de France concernant deux des meilleurs clubs de la LNH. Le match entre le PSG handball et Dunkerque venait à peine de commencer lorsque tous les panneaux qui affichent score et temps de jeu dans l'enceinte de Coubertin sont tombés en panne. Les deux équipes étaient à égalité (1-1) et après palabres autour de la table de marque, le match pouvait reprendre dans une drôle d'ambiance puisque pendant toute la 1ère période, c'est un pilotage à l'aveugle qui sera proposé. La société qui gère l'ensemble, s'étant définitivement inscrite aux "a-bodet" absents ! Est-ce que cette péripétie va avoir le don d'énerver les acteurs, toujours est-il que Messieurs Pichon et Reveret, les deux arbitres de la rencontre vont plus souvent qu'à l'accoutumée user de la boîte à sanctions. C'est d'ailleurs le Parisien Jeffrey M'Tima un peu trop... "entreprenant" sur Touati qui va inaugurer le ballet, en écopant directement d'un carton rouge, à peine après 5 minutes de jeu. Les deux équipes vont se neutraliser durant ce 1er acte, les défenses très rugueuses ayant pris le pas sur la qualité des débats. La pause sera atteinte sur un score finalement équitable (14-14).

A la reprise, le PSG allait prendre la conduite des opérations (16-14 à la 32ème) mais grâce à Vincent Gérard qui s'interposait par deux fois face notamment à un jet à 7 mètres d'Antonio Garcia, Dunkerque refaisait son retard (16-16). C'est d'ailleurs, la dernière fois de la rencontre que les camarades de Mohamed Mokrani (notre photo) tiendront tête aux Parisiens. En quelques minutes, le PSG va s'envoler au score (21-16 à la 39ème) et comme Sierra devant son but, était en réussite, rien ne pourra inverser la tendance. Même quand un pénalty converti par Guillaume Joli à 6 minutes de la fin ramènera le score à trois buts d'écart (29-26 à la 54ème), Paris va trouver la lucidité nécessaire pour maintenir et même augmenter son avance face à des Dunkerquois complètement résignés (score final: 33-29).

Déception chez les uns, satisfaction chez les autres, à la fin de la rencontre, Luc Abalo reconnaîtra la mise en route un peu poussive de son équipe mais un objectif atteint avec ce billet pour Bercy. De son côté, Patrick Cazal passablement énervé reviendra sur la péripétie du tableau d'affichage qui selon lui, a brouillé les pistes. "je n'en veux certainement pas à mes garçons, la 1ère mi-temps aurait pu nous être favorable mais très honnêtement, sans repère au niveau du score et du temps, on ne sait jamais quand le joueur rentre, quand il faut s'asseoir, où on en est de la marque, ce n'est pas digne du spectacle que l'on prétend vouloir faire ! Je suis content de voir un grand club à Paris mais c'est honteux de jouer une demie de coupe dans ces conditions. Après on va nous vendre du festif, du spectacle à Paris.. pour voir ça ?". Très en colère, le coach nordiste mettra du temps à se calmer. A quelques mètres de lui, Patrice Annonay arborait bien entendu un large sourire. C'est la 2ème fois que le portier parisien rejoindra Bercy pour une finale de Coupe qu'il avait remportée en 2007. "Je savoure en ce moment... le titre de champion et ce ticket pour Bercy. Je pense que le déroulement de ce match est à l'image du Dunkerque-Montpellier d'il y a une semaine avec pas mal d'interruptions et de sanctions. Les Nordistes venaient chercher quelque chose et ils ont mis toute leur hargne dans le combat. On a su montrer qu'on était chez nous et qu'on avait envie de faire le doublé." Pour parvenir à ses fins, le PSG devra écarter Montpellier qu'il retrouvera deux fois en quinze jours, jeudi en championnat et le 25 mai, en finale de la Coupe.

Montpellier est allé la chercher celle-là !

A Montpellier, si les panneaux d'affichage ont tenu bon, le duel avec Nantes a été tout aussi disputé que la 1ère demi-finale. Mais là, le suspense a duré jusqu'au bout puisqu'à cinq minutes de la sirène libératrice, les Héraultais ne menaient que d'un but (29-28). Privés de leur stratège Alberto Entrerrios, blessé la veille à l'entraînement, les Nantais allaient poser de multiples problèmes à leur vis-à-vis, Jorge Maqueda sonnant à plusieurs reprises la charge pour alimenter le tableau d'affichage (5-8 à la 13ème). Mais depuis son aile gauche, Borges, la recrue brésilienne (notre photo - meilleur réalisateur de la rencontre avec 10 buts) allait trouver le bon tempo et toutes ses jambes pour ramener Montpellier sur des terrains moins glissants (8-8 à la 14ème). Neuf minutes plus tard, Nantes subissait une triple peine. Malmagro et Gajic transperçaient les filets nantais et Jonsson était exclu (15-13 à la 24ème). C'est à ce moment-là que Patrice Canayer décidait de remplacer son gardien Mickaël Robin par Rémi Desbonnet. La présence de l'international junior s'avèrera déterminante notamment dans le money-time. Comme Nantes ne lâchait rien, les deux équipes rentraient aux vestiaires sans qu'aucune n'ait fait la différence (17-17).

La seconde période sera du même tonneau, serrée et promise à un sacré dénouement. Vid Kavticnik va s'illustrer sur cette entame en ouvrant son compteur et en le faisant tourner assez rapidement. Le Slovène offrira même un somptueux kung-fu à William Accambray en position d'ailier ! (20-17 à la 34ème). Montpellier prenait l'ascendant et Nantes était obligé de courir après le score. Pourtant, après le but du défenseur Rock Feliho, tout était à refaire pour les Héraultais (22-22 à la 40ème). Ces vingt dernières minutes seront marquées par une série de péripéties en tout genre. Exclusion d'un joueur nantais pour mauvais changement (le 2ème dans le match), de nombreuses fautes et surtout la "grinta" de Rémi Desbonnet qui va rivaliser avec Arnaud Siffert, son vis-à-vis. Le jeune gardien héraultais va mettre Jonsson, en échec à deux reprises (notre photo), relancer directement et envoyer Borgès au but (30-28 à la 59ème) et enfin arrêter en deux temps, un tir de l'ailier ligérien Frédéric Dole. Après un but de Gharbi, c'est Gajic qui concluera sur un kung-fu amorcé par Guigou (31-29).

Frustration dans le camp nantais, on pouvait s'en douter, à l'issue de la rencontre. Au micro de Canal+, Rock Feliho reconnaissait que "l'équipe n'a pas bien joué en 1ère mi-temps et elle n'a pas été assez lucide sur la fin. Au moment où on en avait l'occasion, nous n'avons pas profité des failles de Montpellier. On s'est souvent retrouvé à 6 contre 4 et on n'en a pas bénéficié. Il y avait largement la place de passer, Montpellier a mieux géré que nous cette rencontre. On a peut-être manqué d'expérience."  Incertain en début de rencontre, Michaël Guigou reconverti stratège sur la base arrière héraultaise, a terminé comme il l'a reconnu, "en ayant mal partout. On avait moins d'énergie que face à Dunkerque mais ce soir, on a compensé en mettant beaucoup de coeur. Malgré tous nos problèmes, nous sommes là. Paris sera plus frais que nous, on les retrouve jeudi. Ils récupèrent des joueurs et ont donc un collectif plus fourni." Il ne reste plus qu'à savoir si Montpellier peut comme Nantes, faire trébucher deux fois dans la saison, l'ogre parisien.

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