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D1M: Montpellier chute, Dunkerque exulte, Créteil sombre

LMSL

vendredi 17 mai 2013 - © Yves Michel

 6 min 53 de lecture

Le suspense est relancé en tête de la D1 masculine puisque Dunkerque large vainqueur de Tremblay à domicile profite du succès de Chambéry face à Montpellier. Les Héraultais rétrogradent d'une place et à deux journées de la fin, le 2ème billet pour la Ligue des Champions change de mains. En bas de classement... Créteil sombre... Toulouse, Aix, Sélestat et Ivry assurent leur maintien.

Avec le concours tout à fait légitime de Chambéry qui a livré au Phare, son meilleur match de la saison face à Montpellier, Dunkerque s'est donc installé seul, à la 2ème place du classement avec un point d'avance sur les Héraultais. Les Nordistes sont donc pour le moment, en Ligue des Champions, Montpellier lui, en coupe de l'EHF. Si le classement restait figé, ce serait un coup d'arrêt pour un club présent parmi les grands d'Europe depuis dix saisons d'affilée. Coup d'arrêt fatal ? "Certainement pas !", s'empresse de souligner Rémi Lévy, le président montpelliérain. "Je ne tire aucune conclusion tant que ce n'est pas terminé. Concernant l'aspect économique, il faut savoir que la Ligue des Champions ne commence à rapporter de l'argent qu'à partir des quarts et surtout du Final Four pour ce qui est de la redistribution des droits (de l'ordre de 300 à 400 000 euros). Avant, cette compétition aussi prestigieuse qu'elle soit, représente plutôt une belle vitrine sportive, une image de marque pour le club mais en aucun cas, une source massive de revenus."  Les Héraultais ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu'ils ont le dos au mur. Leur réaction après les répliques de l'affaire des paris suspects en est la meilleure preuve. Il y a un mois également, lorsqu'ils s'étaient inclinés dans leur salle face à Créteil, l'actuel avant-dernier et que Dunkerque était revenu à leur hauteur, ils avaient très rapidement réagi.

Ce jeudi soir lorsqu'ils ont remonté un déficit de cinq longueurs face aux partenaires de Timothey N'Guessan (notre photo - meilleur buteur avec 8 réalisations), on a bien cru que la tendance allait s'inverser mais Chambéry a tenu jusqu'à l'ultime but décisif du fidèle Karel Nocar. "Mathématiquement, et personne ne nous contredira, tout est encore possible, martèle Rémi Lévy. Et même si nous terminions 3ème, nous serions en coupe de l'EHF mais aussi, prétendant au tournoi Wild Card. C'est une autre porte d'entrée à la Ligue des Champions. Nous avons un passé dans cette compétition, un savoir-faire notamment au niveau de l'organisation. Mais je le répète, participer à la coupe EHF n'a rien d'humiliant surtout quand je vois l'engouement qu'elle suscite autour du Final Four organisé ce week-end à Nantes." Le budget du MAHB restera quoi qu'il arrive, le 2ème de LNH, loin derrière celui du PSG (7,4 millions d'euros contre 9,2 pour Paris et même 12, la saison à venir). Thierry Omeyer qui revient dans l'Hérault dès juillet prochain, doit-il légitimement se poser la question de savoir si le club va conserver le même standing et surtout les mêmes objectifs ? "Cette année avec tous les évènements violents qu'on a vécus, rassure le président, on a gardé le cap. Je pense que nous aurons le même budget que l'an passé même si nous n'avons pas encore fait le tour de tous nos partenaires. Et puis on peut baisser un budget, tout en gardant la même masse salariale ". Montpellier va donc surfer sur les opportunités qui se présenteront jusqu'à la reprise de la future saison. L'exemple le plus significatif est le recrutement en mars, de Felipe Borgès (notre photo ci-dessous) en tant que joker médical pour pallier la grave blessure de Maxime Arvin-Bérod. "Son salaire n'a rien à voir maintenant avec ce qu'il touchait il y a quatre ans lorsqu'il est arrivé en Espagne à Leon, auréolé du statut de meilleur joueur brésilien. Je pense qu'avec une masse salariale constante voire très légèrement inférieure, on peut conserver un effectif de grande qualité." Les multiples champions de France qui disputeront dans une semaine une finale de coupe de France contre le PSG handball restent donc très mobilisés.

On dit de Dunkerque que sa fin de calendrier est plus favorable. En réalité ou en apparence ? Les Nordistes devront recevoir Chambéry et se déplacer à St Raphaël. Montpellier rendra visite à une équipe de Tremblay capable de tout (mais qui a enchaîné dans le Nord, son 9ème match sans succès) et accueillera Nantes qui en cas d'accident au Final Four de l'EHF ce week end, pourrait avoir à défendre le seul bout de gras qui lui reste, la 4ème place qualificative pour l'Europe. Les Nantais comptent, rappelons-le, un match en retard par rapport à leurs adversaires directs. Ils se déplaceront mercredi prochain à Ivry.

Une 2ème place derrière Paris avec un billet pour la Ligue des Champions associés à un Trophée des Champions et une coupe de la Ligue cloturerait en apothéose la saison d'une équipe vraiment passée dans une autre dimension. Mais avec 3,5 millions d'euros de budget (trois fois moins que Kiel, Barcelone ou le PSG), c'est un nouvel apprentissage qui va commencer. L'équipe façonnée par l'excellent Patrick Cazal, (entraîneur de l'année vendredi prochain lors de la nuit du handball ?) devra s'étoffer, recruter un ou deux éléments plus habitués à un nouveau standing. Mais tout cela n'est que prévision. 

Derrière un PSG presque bis (Kopljar et Hansen au repos dans les tribunes, Abalo et Sierra préservés sur le banc) qui a infligé à Billère, son 24ème revers de la saison, le podium du championnat de France 2012-2013 ne sera sans doute connu qu'au soir de l'ultime journée, le 6 juin prochain.

Le maintien pour Toulouse, Aix, Sélestat et Ivry, déroute totale pour Créteil 

Du résultat entre Sélestat et Créteil dépendait en fait le sort du vainqueur mais également des adversaires directs au maintien. En Alsace, de match, il n'y a pas eu. Complètement hors sujet (13-4 après 24' de jeu), le gallion cristolien a sombré en eaux très profondes. Dès lors, les hommes de Jean Luc Legall n'ont eu qu'à appuyer là où cela faisait mal... très mal puisque les Val-de-Marnais restent à l'avant dernière place (score final: 34-21). Le maintien sera problématique. Les partenaires de Pierre Montorier sont désormais condamnés à remporter leurs deux prochaines sorties (contre Aix et à Chambéry) et qu'en même temps, Tremblay s'incline par deux fois (contre Montpellier et à Paris). Dans ce seul cas de figure, Créteil serait sauvé grâce à une meilleure différence de buts particulière (+5 sur les deux rencontres). On peut toujours rêver !

Aix et Toulouse se quittent sur un nul (27-27) qui arrange les deux formations puisqu'elles assurent leur maintien parmi l'élite.

Score de parité également entre Cesson et St Raphaël (28-28). Les Bretons qui visent la 6ème place, justement occupée par les Varois, ont encore une petite chance de parvenir à leurs fins. Ils iront toutefois à Nantes et accueilleront Toulouse pendant que les joueurs de Christian Gaudin se déplaceront à Billère et recevront Dunkerque. Et comme Cesson a une meilleure différence de buts particulière, tout est encore possible.

Sans jouer, Ivry profite directement des résultats de cette 24ème journée qui s'achèvera mercredi à Delaune avec la visite de Nantes, peut-être auréolé du titre de vainqueur de la coupe de l'EHF. Allez le "H" !!!

 

D1M: Montpellier chute, Dunkerque exulte, Créteil sombre 

LMSL

vendredi 17 mai 2013 - © Yves Michel

 6 min 53 de lecture

Le suspense est relancé en tête de la D1 masculine puisque Dunkerque large vainqueur de Tremblay à domicile profite du succès de Chambéry face à Montpellier. Les Héraultais rétrogradent d'une place et à deux journées de la fin, le 2ème billet pour la Ligue des Champions change de mains. En bas de classement... Créteil sombre... Toulouse, Aix, Sélestat et Ivry assurent leur maintien.

Avec le concours tout à fait légitime de Chambéry qui a livré au Phare, son meilleur match de la saison face à Montpellier, Dunkerque s'est donc installé seul, à la 2ème place du classement avec un point d'avance sur les Héraultais. Les Nordistes sont donc pour le moment, en Ligue des Champions, Montpellier lui, en coupe de l'EHF. Si le classement restait figé, ce serait un coup d'arrêt pour un club présent parmi les grands d'Europe depuis dix saisons d'affilée. Coup d'arrêt fatal ? "Certainement pas !", s'empresse de souligner Rémi Lévy, le président montpelliérain. "Je ne tire aucune conclusion tant que ce n'est pas terminé. Concernant l'aspect économique, il faut savoir que la Ligue des Champions ne commence à rapporter de l'argent qu'à partir des quarts et surtout du Final Four pour ce qui est de la redistribution des droits (de l'ordre de 300 à 400 000 euros). Avant, cette compétition aussi prestigieuse qu'elle soit, représente plutôt une belle vitrine sportive, une image de marque pour le club mais en aucun cas, une source massive de revenus."  Les Héraultais ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu'ils ont le dos au mur. Leur réaction après les répliques de l'affaire des paris suspects en est la meilleure preuve. Il y a un mois également, lorsqu'ils s'étaient inclinés dans leur salle face à Créteil, l'actuel avant-dernier et que Dunkerque était revenu à leur hauteur, ils avaient très rapidement réagi.

Ce jeudi soir lorsqu'ils ont remonté un déficit de cinq longueurs face aux partenaires de Timothey N'Guessan (notre photo - meilleur buteur avec 8 réalisations), on a bien cru que la tendance allait s'inverser mais Chambéry a tenu jusqu'à l'ultime but décisif du fidèle Karel Nocar. "Mathématiquement, et personne ne nous contredira, tout est encore possible, martèle Rémi Lévy. Et même si nous terminions 3ème, nous serions en coupe de l'EHF mais aussi, prétendant au tournoi Wild Card. C'est une autre porte d'entrée à la Ligue des Champions. Nous avons un passé dans cette compétition, un savoir-faire notamment au niveau de l'organisation. Mais je le répète, participer à la coupe EHF n'a rien d'humiliant surtout quand je vois l'engouement qu'elle suscite autour du Final Four organisé ce week-end à Nantes." Le budget du MAHB restera quoi qu'il arrive, le 2ème de LNH, loin derrière celui du PSG (7,4 millions d'euros contre 9,2 pour Paris et même 12, la saison à venir). Thierry Omeyer qui revient dans l'Hérault dès juillet prochain, doit-il légitimement se poser la question de savoir si le club va conserver le même standing et surtout les mêmes objectifs ? "Cette année avec tous les évènements violents qu'on a vécus, rassure le président, on a gardé le cap. Je pense que nous aurons le même budget que l'an passé même si nous n'avons pas encore fait le tour de tous nos partenaires. Et puis on peut baisser un budget, tout en gardant la même masse salariale ". Montpellier va donc surfer sur les opportunités qui se présenteront jusqu'à la reprise de la future saison. L'exemple le plus significatif est le recrutement en mars, de Felipe Borgès (notre photo ci-dessous) en tant que joker médical pour pallier la grave blessure de Maxime Arvin-Bérod. "Son salaire n'a rien à voir maintenant avec ce qu'il touchait il y a quatre ans lorsqu'il est arrivé en Espagne à Leon, auréolé du statut de meilleur joueur brésilien. Je pense qu'avec une masse salariale constante voire très légèrement inférieure, on peut conserver un effectif de grande qualité." Les multiples champions de France qui disputeront dans une semaine une finale de coupe de France contre le PSG handball restent donc très mobilisés.

On dit de Dunkerque que sa fin de calendrier est plus favorable. En réalité ou en apparence ? Les Nordistes devront recevoir Chambéry et se déplacer à St Raphaël. Montpellier rendra visite à une équipe de Tremblay capable de tout (mais qui a enchaîné dans le Nord, son 9ème match sans succès) et accueillera Nantes qui en cas d'accident au Final Four de l'EHF ce week end, pourrait avoir à défendre le seul bout de gras qui lui reste, la 4ème place qualificative pour l'Europe. Les Nantais comptent, rappelons-le, un match en retard par rapport à leurs adversaires directs. Ils se déplaceront mercredi prochain à Ivry.

Une 2ème place derrière Paris avec un billet pour la Ligue des Champions associés à un Trophée des Champions et une coupe de la Ligue cloturerait en apothéose la saison d'une équipe vraiment passée dans une autre dimension. Mais avec 3,5 millions d'euros de budget (trois fois moins que Kiel, Barcelone ou le PSG), c'est un nouvel apprentissage qui va commencer. L'équipe façonnée par l'excellent Patrick Cazal, (entraîneur de l'année vendredi prochain lors de la nuit du handball ?) devra s'étoffer, recruter un ou deux éléments plus habitués à un nouveau standing. Mais tout cela n'est que prévision. 

Derrière un PSG presque bis (Kopljar et Hansen au repos dans les tribunes, Abalo et Sierra préservés sur le banc) qui a infligé à Billère, son 24ème revers de la saison, le podium du championnat de France 2012-2013 ne sera sans doute connu qu'au soir de l'ultime journée, le 6 juin prochain.

Le maintien pour Toulouse, Aix, Sélestat et Ivry, déroute totale pour Créteil 

Du résultat entre Sélestat et Créteil dépendait en fait le sort du vainqueur mais également des adversaires directs au maintien. En Alsace, de match, il n'y a pas eu. Complètement hors sujet (13-4 après 24' de jeu), le gallion cristolien a sombré en eaux très profondes. Dès lors, les hommes de Jean Luc Legall n'ont eu qu'à appuyer là où cela faisait mal... très mal puisque les Val-de-Marnais restent à l'avant dernière place (score final: 34-21). Le maintien sera problématique. Les partenaires de Pierre Montorier sont désormais condamnés à remporter leurs deux prochaines sorties (contre Aix et à Chambéry) et qu'en même temps, Tremblay s'incline par deux fois (contre Montpellier et à Paris). Dans ce seul cas de figure, Créteil serait sauvé grâce à une meilleure différence de buts particulière (+5 sur les deux rencontres). On peut toujours rêver !

Aix et Toulouse se quittent sur un nul (27-27) qui arrange les deux formations puisqu'elles assurent leur maintien parmi l'élite.

Score de parité également entre Cesson et St Raphaël (28-28). Les Bretons qui visent la 6ème place, justement occupée par les Varois, ont encore une petite chance de parvenir à leurs fins. Ils iront toutefois à Nantes et accueilleront Toulouse pendant que les joueurs de Christian Gaudin se déplaceront à Billère et recevront Dunkerque. Et comme Cesson a une meilleure différence de buts particulière, tout est encore possible.

Sans jouer, Ivry profite directement des résultats de cette 24ème journée qui s'achèvera mercredi à Delaune avec la visite de Nantes, peut-être auréolé du titre de vainqueur de la coupe de l'EHF. Allez le "H" !!!

 

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