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A Bercy, c'est Montpellier qui vient défier le PSG

Coupe de France

jeudi 23 mai 2013 - © Yves Michel

 7 min 15 de lecture

Moins de trois semaines après avoir fait match nul en championnat (25-25) dans l'Hérault, le Paris Saint Germain handball retrouve Montpellier mais cette fois-ci en finale de la coupe de France. Pour Patrice Annonay qui disputera sa 3ème finale depuis qu'il évolue sous les couleurs parisiennes, ce sera une 1ère dans l'antre de Bercy.

A Paris, Patrice Annonay est le gardien du temple. L’homme qui a vécu la courbe sinusoïdale d’un club qui ces dernières années, a souvent flirté avec les profondeurs du classement. L’argent qatari est passé par là… on connait la suite. Ce samedi et aussi paradoxal que cela puisse paraître, le portier du PSG foulera pour la 1ère fois de sa carrière le parquet du Palais Omnisports de Bercy. Pour une finale de rêve, face à Montpellier, champion de France et détenteur du trophée qui se présente en outsider.  

Est-ce qu'une finale de coupe de France est une compétition à part ?
A Paris, on a toujours aimé ce type d'épreuve. On l'a remportée en 2007 mais depuis trois saisons, la formule est vraiment plaisante puisque tout se déroule la même journée. Les clubs amateurs peuvent croiser les professionnels et ça, c'est vraiment bien. Pour le PSG, c'est un dernier titre qu'on peut gagner cette année.
 
Paris a disputé trois finales. Tu as participé à celle de 2008 perdue contre... Montpellier et celle 2007, remportée face à Aix.
2007 est un excellent souvenir car il y avait notamment eu une demi-finale contre Montpellier gagnée de deux buts au terme d'un match incroyable d'intensité, c'était sur un week-end avec la finale contre Aix, le lendemain. De cette époque, il n'y a que trois rescapés, Ibou Diaw, Nicolas Claire et moi-même. Un an après, on n'est pas passé loin contre Montpellier (défaite d'un but).

Cinq ans après, le contexte a totalement changé.
Oui, c'est sûr. Mais il ne faut pas croire que tous les nouveaux joueurs qui sont arrivés cette saison, sont moins concernés que les autres. Depuis le début de la semaine, on sent une certaine excitation. Le doublé avec le titre en LNH figure parmi les objectifs de tous. En plus, ça se déroule à Paris, devant une bonne partie de nos supporters.

Contre Montpellier, c'est l'affiche rêvée...
C'est la raison pour laquelle je reste très méfiant à leur égard. Ils ont le record de victoires en coupe de France, de l'expérience et une façon très particulière de préparer ces matches-là. Je préfère être pessimiste avant, pour mieux profiter ensuite du positif (rires). A Montpellier, début mai, on a fait un match sérieux mais parfois, on a manqué de concentration. On était devant et sur des petits détails, on s'est fait remonter. Ca va nous servir de leçon car même si on pouvait considérer que le point du nul était un bon résultat, on n'était pas pleinement satisfait donc l'envie est toujours là.

Les gardiens ont été très présents sur les matches décisifs
Il ne faut pas oublier que notre défense est une force et la 6-0 parisienne, une marque de fabrique. Didier Dinart a mis toute son expérience au service du collectif. L'exemple le plus marquant c'est Ibrahim Diaw. On ne l'avait pas trop vu dans ce registre ces dernières saisons et cette année, il a véritablement progressé. Autre exemple, Marko Kopljar. Quand on l'a vu arriver du haut de ses 2.10 m, on a pensé qu'il ne savait pas défendre et il nous a prouvé le contraire. Quand on est gardien derrière une tel mur, c'est un vrai régal.

On sait que chaque gardien a sa manière de travailler, quelle est la tienne ?
Même lorsqu'on rencontre la même équipe plusieurs fois dans la saison, ce n'est jamais pareil. Nous travaillons à la video en compagnie de "Bud" Spincer et un technicien isole les séquences de tirs. Je ne vais pas tout dévoiler mais j'ai dans la tête un logiciel (sourires) qui a catalogué le comportement des attaquants qu'on est amené à contrer. Avec Manuel Sierra, chacun a sa façon de bosser. Lui note tout dans un cahier, moi je préfère des fiches.

Peut-il y avoir encore des surprises lorsque Montpellier va se présenter ?
Bien-sûr ! Un gars comme Gajic avec l'étendue de shoots qu'il a, peut être un poison. Beaucoup de joueurs savent varier. A nous les gardiens d'anticiper et les contrarier.

On sent chez toi, une véritable impatience d'en découdre ?
Jouer à Bercy, c'est un rêve... de Parisien. C'est ma 8ème saison dans la capitale, j'ai souvent été dans cette salle voir évoluer l'équipe de France. Ce samedi, c'est tout simplement la 1ère fois que je jouerai là-bas car les deux autres finales que j'avais disputées, c'était à Pau et Mulhouse. Ca sera donc particulier pour moi ! Je me prépare et je savoure déjà ce moment.

Pour une fois, Montpellier n'est pas favori 

Montpellier commence à être habitué au rituel de la coupe de France. En 13 ans depuis 1999, les Héraultais ont disputé douze finales et n'en ont perdu qu'une (en 1998 face à Toulouse). Mais cette fois-ci, l'équipe de Patrice Canayer ne sera pas dans la peau du favori.

Au terme d'une saison perturbée par l'affaire des paris suspects, la suspension de certains joueurs et le départ des frères Karabatic, le club héraultais s'est accroché sans avoir la certitude, comme par le passé, de se qualifier pour la Ligue des Champions. Un succès ce samedi en finale à Bercy serait le seul trophée de l'année. Il est déjà loin le temps où la bande à Canayer raflait tout sur son passage. « Ce qui est sûr, c'est qu'on ne partira pas favoris, insiste Vid Kavticnik. Notre but est de se qualifier pour une coupe d'Europe mais rien n'est acquis*. Un succès en coupe de France nous garantirait cette place. » Un soupçon d'inquiétude trahit les propos du gaucher slovène. La Ligue des Champions fait partie de son ADN, à Velenje où il a débuté en pro, puis à Kiel et maintenant à Montpellier, il a toujours goûté à l'épreuve-reine et pour lui, ne pas y participer serait ressenti comme un véritable échec. « Je suis venu ici pour jouer la Ligue des Champions et pas autre chose. Mais avec tous les problèmes qu'on a connus, il faut rester lucide. J'espère que Chambéry ira faire un résultat à Dunkerque, la semaine prochaine. La meilleure fin de saison pour nous, serait de finir 2ème et gagner la coupe de France. On en a les moyens, des joueurs qui étaient blessés comme Dragan ou Mathieu (Gajic et Grébille) reviennent en forme et c’est intéressant. Moi j’ai du m’arrêter huit mois (de mars à novembre 2012 à cause d’une rupture des ligaments du genou gauche), je n’ai pas été toujours parfait mais j’ai retrouvé mes moyens.» Cela faisait longtemps (quinze ans environ) que Montpellier ne s'était pas retrouvé en pareille situation. "Vidko" lui, veut y croire jusqu’au bout. Il lui reste trois années de contrat à honorer et entend évoluer au plus haut niveau.  « En 2009, j’ai surtout suivi Nikola (Karabatic) pour gagner des titres ensemble à Montpellier. On a vécu de grands moments et cette saison, quand il est parti, j’ai été très affecté. Je n’étais pas venu ici pour connaître autre chose que du handball. Je me dis que c’est la vie et comme je suis professionnel, il faut que je fasse avec. Mais j’ai envie que la page se tourne rapidement. » Ce samedi, à Bercy, Vid Kavticnik n’aura pas d’états d’âme. L’an passé, il était en convalescence et avait raté la finale contre l’US Ivry. Pour lui, ce sera plus qu'une séance de rattrapage.

* mathématiquement, Montpellier peut même terminer 5ème de LNH.

La finale masculine dans le viseur des jumelles

Leur dernière grande finale, c'est aux Jeux Olympiques qu'elles l'avaient arbitrée. En août dernier à Londres, Charlotte et Julie Bonaventura avaient tenu le sifflet de l'ultime confrontation de la compétition féminine entre la Norvège et le Monténégro. Après une saison en LNH, LFH et quelques matches européens, revoilà les deux Aubagnaises aux commandes de la finale masculine nationale entre le PSG et Montpellier. N'en déplaise à "Duggie" Bojinovic qui à l'issue de la rencontre Montpellier-PSG du 9 mai dernier n'avait pas tenu des termes très élogieux à leur égard, ce ne sera pas une première. Elles avaient déjà dirigé la finale masculine en 2010 (Montpellier-Tremblay) et 2011 (Chambéry-Dunkerque) et féminine en 2012.

MONTPELLIER AGGLOMERATION HANDBALL - PARIS SAINT GERMAIN HANDBALL

Pronostic : Paris

Arbitres / Délégué (D) :
CHARLOTTE BONAVENTURA
JULIE BONAVENTURA
PATRICK THUILLIER (D)
Date et Heure :
Le 25/05/2013 A 19:00
Lieu :
POPB
8, rue de Bercy
PARIS

A Bercy, c'est Montpellier qui vient défier le PSG 

Coupe de France

jeudi 23 mai 2013 - © Yves Michel

 7 min 15 de lecture

Moins de trois semaines après avoir fait match nul en championnat (25-25) dans l'Hérault, le Paris Saint Germain handball retrouve Montpellier mais cette fois-ci en finale de la coupe de France. Pour Patrice Annonay qui disputera sa 3ème finale depuis qu'il évolue sous les couleurs parisiennes, ce sera une 1ère dans l'antre de Bercy.

A Paris, Patrice Annonay est le gardien du temple. L’homme qui a vécu la courbe sinusoïdale d’un club qui ces dernières années, a souvent flirté avec les profondeurs du classement. L’argent qatari est passé par là… on connait la suite. Ce samedi et aussi paradoxal que cela puisse paraître, le portier du PSG foulera pour la 1ère fois de sa carrière le parquet du Palais Omnisports de Bercy. Pour une finale de rêve, face à Montpellier, champion de France et détenteur du trophée qui se présente en outsider.  

Est-ce qu'une finale de coupe de France est une compétition à part ?
A Paris, on a toujours aimé ce type d'épreuve. On l'a remportée en 2007 mais depuis trois saisons, la formule est vraiment plaisante puisque tout se déroule la même journée. Les clubs amateurs peuvent croiser les professionnels et ça, c'est vraiment bien. Pour le PSG, c'est un dernier titre qu'on peut gagner cette année.
 
Paris a disputé trois finales. Tu as participé à celle de 2008 perdue contre... Montpellier et celle 2007, remportée face à Aix.
2007 est un excellent souvenir car il y avait notamment eu une demi-finale contre Montpellier gagnée de deux buts au terme d'un match incroyable d'intensité, c'était sur un week-end avec la finale contre Aix, le lendemain. De cette époque, il n'y a que trois rescapés, Ibou Diaw, Nicolas Claire et moi-même. Un an après, on n'est pas passé loin contre Montpellier (défaite d'un but).

Cinq ans après, le contexte a totalement changé.
Oui, c'est sûr. Mais il ne faut pas croire que tous les nouveaux joueurs qui sont arrivés cette saison, sont moins concernés que les autres. Depuis le début de la semaine, on sent une certaine excitation. Le doublé avec le titre en LNH figure parmi les objectifs de tous. En plus, ça se déroule à Paris, devant une bonne partie de nos supporters.

Contre Montpellier, c'est l'affiche rêvée...
C'est la raison pour laquelle je reste très méfiant à leur égard. Ils ont le record de victoires en coupe de France, de l'expérience et une façon très particulière de préparer ces matches-là. Je préfère être pessimiste avant, pour mieux profiter ensuite du positif (rires). A Montpellier, début mai, on a fait un match sérieux mais parfois, on a manqué de concentration. On était devant et sur des petits détails, on s'est fait remonter. Ca va nous servir de leçon car même si on pouvait considérer que le point du nul était un bon résultat, on n'était pas pleinement satisfait donc l'envie est toujours là.

Les gardiens ont été très présents sur les matches décisifs
Il ne faut pas oublier que notre défense est une force et la 6-0 parisienne, une marque de fabrique. Didier Dinart a mis toute son expérience au service du collectif. L'exemple le plus marquant c'est Ibrahim Diaw. On ne l'avait pas trop vu dans ce registre ces dernières saisons et cette année, il a véritablement progressé. Autre exemple, Marko Kopljar. Quand on l'a vu arriver du haut de ses 2.10 m, on a pensé qu'il ne savait pas défendre et il nous a prouvé le contraire. Quand on est gardien derrière une tel mur, c'est un vrai régal.

On sait que chaque gardien a sa manière de travailler, quelle est la tienne ?
Même lorsqu'on rencontre la même équipe plusieurs fois dans la saison, ce n'est jamais pareil. Nous travaillons à la video en compagnie de "Bud" Spincer et un technicien isole les séquences de tirs. Je ne vais pas tout dévoiler mais j'ai dans la tête un logiciel (sourires) qui a catalogué le comportement des attaquants qu'on est amené à contrer. Avec Manuel Sierra, chacun a sa façon de bosser. Lui note tout dans un cahier, moi je préfère des fiches.

Peut-il y avoir encore des surprises lorsque Montpellier va se présenter ?
Bien-sûr ! Un gars comme Gajic avec l'étendue de shoots qu'il a, peut être un poison. Beaucoup de joueurs savent varier. A nous les gardiens d'anticiper et les contrarier.

On sent chez toi, une véritable impatience d'en découdre ?
Jouer à Bercy, c'est un rêve... de Parisien. C'est ma 8ème saison dans la capitale, j'ai souvent été dans cette salle voir évoluer l'équipe de France. Ce samedi, c'est tout simplement la 1ère fois que je jouerai là-bas car les deux autres finales que j'avais disputées, c'était à Pau et Mulhouse. Ca sera donc particulier pour moi ! Je me prépare et je savoure déjà ce moment.

Pour une fois, Montpellier n'est pas favori 

Montpellier commence à être habitué au rituel de la coupe de France. En 13 ans depuis 1999, les Héraultais ont disputé douze finales et n'en ont perdu qu'une (en 1998 face à Toulouse). Mais cette fois-ci, l'équipe de Patrice Canayer ne sera pas dans la peau du favori.

Au terme d'une saison perturbée par l'affaire des paris suspects, la suspension de certains joueurs et le départ des frères Karabatic, le club héraultais s'est accroché sans avoir la certitude, comme par le passé, de se qualifier pour la Ligue des Champions. Un succès ce samedi en finale à Bercy serait le seul trophée de l'année. Il est déjà loin le temps où la bande à Canayer raflait tout sur son passage. « Ce qui est sûr, c'est qu'on ne partira pas favoris, insiste Vid Kavticnik. Notre but est de se qualifier pour une coupe d'Europe mais rien n'est acquis*. Un succès en coupe de France nous garantirait cette place. » Un soupçon d'inquiétude trahit les propos du gaucher slovène. La Ligue des Champions fait partie de son ADN, à Velenje où il a débuté en pro, puis à Kiel et maintenant à Montpellier, il a toujours goûté à l'épreuve-reine et pour lui, ne pas y participer serait ressenti comme un véritable échec. « Je suis venu ici pour jouer la Ligue des Champions et pas autre chose. Mais avec tous les problèmes qu'on a connus, il faut rester lucide. J'espère que Chambéry ira faire un résultat à Dunkerque, la semaine prochaine. La meilleure fin de saison pour nous, serait de finir 2ème et gagner la coupe de France. On en a les moyens, des joueurs qui étaient blessés comme Dragan ou Mathieu (Gajic et Grébille) reviennent en forme et c’est intéressant. Moi j’ai du m’arrêter huit mois (de mars à novembre 2012 à cause d’une rupture des ligaments du genou gauche), je n’ai pas été toujours parfait mais j’ai retrouvé mes moyens.» Cela faisait longtemps (quinze ans environ) que Montpellier ne s'était pas retrouvé en pareille situation. "Vidko" lui, veut y croire jusqu’au bout. Il lui reste trois années de contrat à honorer et entend évoluer au plus haut niveau.  « En 2009, j’ai surtout suivi Nikola (Karabatic) pour gagner des titres ensemble à Montpellier. On a vécu de grands moments et cette saison, quand il est parti, j’ai été très affecté. Je n’étais pas venu ici pour connaître autre chose que du handball. Je me dis que c’est la vie et comme je suis professionnel, il faut que je fasse avec. Mais j’ai envie que la page se tourne rapidement. » Ce samedi, à Bercy, Vid Kavticnik n’aura pas d’états d’âme. L’an passé, il était en convalescence et avait raté la finale contre l’US Ivry. Pour lui, ce sera plus qu'une séance de rattrapage.

* mathématiquement, Montpellier peut même terminer 5ème de LNH.

La finale masculine dans le viseur des jumelles

Leur dernière grande finale, c'est aux Jeux Olympiques qu'elles l'avaient arbitrée. En août dernier à Londres, Charlotte et Julie Bonaventura avaient tenu le sifflet de l'ultime confrontation de la compétition féminine entre la Norvège et le Monténégro. Après une saison en LNH, LFH et quelques matches européens, revoilà les deux Aubagnaises aux commandes de la finale masculine nationale entre le PSG et Montpellier. N'en déplaise à "Duggie" Bojinovic qui à l'issue de la rencontre Montpellier-PSG du 9 mai dernier n'avait pas tenu des termes très élogieux à leur égard, ce ne sera pas une première. Elles avaient déjà dirigé la finale masculine en 2010 (Montpellier-Tremblay) et 2011 (Chambéry-Dunkerque) et féminine en 2012.

MONTPELLIER AGGLOMERATION HANDBALL - PARIS SAINT GERMAIN HANDBALL

Pronostic : Paris

Arbitres / Délégué (D) :
CHARLOTTE BONAVENTURA
JULIE BONAVENTURA
PATRICK THUILLIER (D)
Date et Heure :
Le 25/05/2013 A 19:00
Lieu :
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