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Sébastien Bosquet: "A Tremblay, pour reprendre du plaisir !"

LMSL

lundi 24 juin 2013 - © Yves Michel

 5 min 16 de lecture

Comme nous vous l'annoncions ce lundi en début d'après-midi... Malgré son attachement à ses racines dunkerquoises, Sébastien Bosquet quitte le Nord et s'engage pour deux ans à Tremblay-en-France. Le club séquanodionysien compte sur l'arrière international pour retrouver le haut du classement.

Pascal Papillon (à droite sur notre photo de tête) a commencé la semaine de la meilleure des façons qui soit. Avec la signature de Sébastien Bosquet, le sémillant président du club de Tremblay-en-France est persuadé d'avoir mis la main sur l'élément qui lui manquait pour dynamiser son équipe lors de la prochaine saison. De son côté, l'arrière international qui ce lundi a paraphé un contrat de deux ans (voir l'article) compte bien rattraper les six derniers mois passés à se morfondre dans les tribunes de Dunkerque. En conflit avec son club formateur, il nous a fait part de son soulagement. Même si le Nord est toujours chevillé à son corps, il veut tourner la page dunkerquoise et piaffe d'impatience à retrouver le terrain sous ses nouvelles couleurs.

Sébastien, tu quittes un club où tu as passé près de 20 ans, cela laisse inévitablement des traces..
C'est évident et mon sentiment est mitigé. Au vu des six derniers mois, je suis soulagé. Malgré les bons résultats collectifs, je n'ai pas du tout joué et j'ai vécu des moments difficiles. Donc, ce n'est pas plus mal de changer d'air. Ca serait mentir de dire que c'était programmé surtout que le club fait la plus belle saison de son histoire, il y a d'autres raisons là-dessous, c'est désormais derrière moi, j'ai envie d'oublier.

On sent un peu d'aigreur dans tes propos...
J'ai fait vingt ans dans ce club, on ne me doit rien sauf un petit peu de respect. La proposition pour une prolongation de contrat, je l'ai trouvée malhonnête car il y avait une baisse importante de salaire. Je pense qu'ils avaient tout simplement envie de me voir partir. Ma fierté, c'est d'avoir gagné des trophées avec mon club formateur. Après mon escapade à Montpellier, c'était l'objectif que je m'étais fixé. Il est atteint.

C'est dommage que cela se soit terminé de cette façon...
Sur une télé locale, j'ai dénoncé les valeurs du club qui n'avaient plus rien à voir avec celles défendues dans le passé par Nicolas Bernard qui pour moi, est le seul président qui a compté à Dunkerque. Les dirigeants actuels m'ont reproché cela et ont essayé de donner une mauvaise image de moi, dans ma ville, dans mon club. Je dois dire que même si je signe à Tremblay, Dunkerque restera toujours mon club.

Tu devais signer à Aix, pour quelle raison cela a capoté ?
Sans doute parce que j'ai trop attendu. Après tout ce qui s'est passé à Dunkerque, je me suis même demandé si le moment n'était pas venu de tout arrêter. Si on veut être performant sur le terrain, il faut être bien dans sa peau et c'était devenu très compliqué. La presse locale, notamment La Voix du Nord, ne m'a pas épargné.

Te voilà donc à Tremblay...
La motivation est là. Mes derniers matches, c'est avec l'équipe de France donc je n'ai pas joué beaucoup depuis avril. Mais là, je suis reboosté et je me sens très bien physiquement et mentalement. D'ailleurs, tiens, c'est aussi un reproche qu'on m'a fait.. de revenir uniquement pour l'équipe de France.

Le club compte beaucoup sur toi...
Attention, je ne suis pas le Messie. Je peux leur apporter mon expérience et on doit se servir des mauvais moments de cette saison pour ne plus les renouveler. Je ne vais pas devenir le patron de l'équipe pour autant, surtout du jour au lendemain. Il faudra que je m'intègre, que j'aide ceux qui arrivent comme moi, à le faire et ensuite, on verra s'il faut changer certaines choses. Mais je trouve tout à fait normal qu'on m'attende. Il y a pas mal de joueurs que je connais bien comme Pocuca, Bingo ou Tuzolana et puis les autres contre qui j'ai joué.

Sur ton poste, il y a également Micke Brasseleur, âgé de 20 ans. Le petit jeune va pousser fort.
C'est la loi du sport. Quand j'avais son âge, j'étais dans le même état d'esprit, prendre la place de l'ancien. S'il part dans cette optique là, c'est très bien. La concurrence sera très saine.

A Dunkerque, tu évoluais en défense, en sélection, non. Et à Tremblay ?
Bien-sûr que je vais défendre. C'est nécessaire pour mettre en place la montée de  balle. C'est un plus pour l'équipe et pour moi. En sélection, il y avait bien meilleur que moi, donc je me mets à la place du coach qui a ses raisons. Ceci étant, cette situation n'était pas évidente à vivre. Tu n'es jamais dans le rythme du match.

Est-ce que tu te projettes déjà dans deux ans ?
J'aimerais bien passer le diplôme de manager général de club sportif à Limoges, ce qu'ont fait Guéric Kervadec ou Zinédine Zidane. On verra, j'ai encore le temps.

Que peuvent être tes objectifs avec Tremblay ?
A titre personnel, retrouver le terrain, reprendre du plaisir, ce que j'ai perdu ces derniers mois. Heureusement que j'étais bien entouré par de nombreux amis à Dunkerque. Beaucoup m'ont soutenu car ils voyaient que j'étais malheureux. Mais je le répète, je veux tourner la page. Maintenant, je vais donner tout ce que je peux donner à Tremblay. Je ne me fixe aucune limite. On ne va pas jouer le titre mais ce serait bien que le club retrouve l'Europe. Même si cela va être difficile car le championnat est de plus en plus dense.

Tu as demandé à garder le même numéro qu'à Dunkerque ?
Oui, le numéro 8. Pour la petite anecdote, quand j'ai commencé, j'avais beaucoup de respect pour Franck Deheunynck, le capitaine de Dunkerque de l'époque. Et quand il a arrêté, je suis allé lui demander si je pouvais prendre ce numéro. Il a accepté avec plaisir.

Et Sébastien Bosquet retrouvera ses nouveaux partenaires tremblaysiens, le 25 juillet prochain pour la grande reprise sous la conduite de Stéphane Imbratta. Avant cela, le Dunkerquois aura fait un "crochet" de 6800 km jusqu'à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) pour participer au jubilé Didier Dinart, le 9 juillet prochain.

Sébastien Bosquet: "A Tremblay, pour reprendre du plaisir !" 

LMSL

lundi 24 juin 2013 - © Yves Michel

 5 min 16 de lecture

Comme nous vous l'annoncions ce lundi en début d'après-midi... Malgré son attachement à ses racines dunkerquoises, Sébastien Bosquet quitte le Nord et s'engage pour deux ans à Tremblay-en-France. Le club séquanodionysien compte sur l'arrière international pour retrouver le haut du classement.

Pascal Papillon (à droite sur notre photo de tête) a commencé la semaine de la meilleure des façons qui soit. Avec la signature de Sébastien Bosquet, le sémillant président du club de Tremblay-en-France est persuadé d'avoir mis la main sur l'élément qui lui manquait pour dynamiser son équipe lors de la prochaine saison. De son côté, l'arrière international qui ce lundi a paraphé un contrat de deux ans (voir l'article) compte bien rattraper les six derniers mois passés à se morfondre dans les tribunes de Dunkerque. En conflit avec son club formateur, il nous a fait part de son soulagement. Même si le Nord est toujours chevillé à son corps, il veut tourner la page dunkerquoise et piaffe d'impatience à retrouver le terrain sous ses nouvelles couleurs.

Sébastien, tu quittes un club où tu as passé près de 20 ans, cela laisse inévitablement des traces..
C'est évident et mon sentiment est mitigé. Au vu des six derniers mois, je suis soulagé. Malgré les bons résultats collectifs, je n'ai pas du tout joué et j'ai vécu des moments difficiles. Donc, ce n'est pas plus mal de changer d'air. Ca serait mentir de dire que c'était programmé surtout que le club fait la plus belle saison de son histoire, il y a d'autres raisons là-dessous, c'est désormais derrière moi, j'ai envie d'oublier.

On sent un peu d'aigreur dans tes propos...
J'ai fait vingt ans dans ce club, on ne me doit rien sauf un petit peu de respect. La proposition pour une prolongation de contrat, je l'ai trouvée malhonnête car il y avait une baisse importante de salaire. Je pense qu'ils avaient tout simplement envie de me voir partir. Ma fierté, c'est d'avoir gagné des trophées avec mon club formateur. Après mon escapade à Montpellier, c'était l'objectif que je m'étais fixé. Il est atteint.

C'est dommage que cela se soit terminé de cette façon...
Sur une télé locale, j'ai dénoncé les valeurs du club qui n'avaient plus rien à voir avec celles défendues dans le passé par Nicolas Bernard qui pour moi, est le seul président qui a compté à Dunkerque. Les dirigeants actuels m'ont reproché cela et ont essayé de donner une mauvaise image de moi, dans ma ville, dans mon club. Je dois dire que même si je signe à Tremblay, Dunkerque restera toujours mon club.

Tu devais signer à Aix, pour quelle raison cela a capoté ?
Sans doute parce que j'ai trop attendu. Après tout ce qui s'est passé à Dunkerque, je me suis même demandé si le moment n'était pas venu de tout arrêter. Si on veut être performant sur le terrain, il faut être bien dans sa peau et c'était devenu très compliqué. La presse locale, notamment La Voix du Nord, ne m'a pas épargné.

Te voilà donc à Tremblay...
La motivation est là. Mes derniers matches, c'est avec l'équipe de France donc je n'ai pas joué beaucoup depuis avril. Mais là, je suis reboosté et je me sens très bien physiquement et mentalement. D'ailleurs, tiens, c'est aussi un reproche qu'on m'a fait.. de revenir uniquement pour l'équipe de France.

Le club compte beaucoup sur toi...
Attention, je ne suis pas le Messie. Je peux leur apporter mon expérience et on doit se servir des mauvais moments de cette saison pour ne plus les renouveler. Je ne vais pas devenir le patron de l'équipe pour autant, surtout du jour au lendemain. Il faudra que je m'intègre, que j'aide ceux qui arrivent comme moi, à le faire et ensuite, on verra s'il faut changer certaines choses. Mais je trouve tout à fait normal qu'on m'attende. Il y a pas mal de joueurs que je connais bien comme Pocuca, Bingo ou Tuzolana et puis les autres contre qui j'ai joué.

Sur ton poste, il y a également Micke Brasseleur, âgé de 20 ans. Le petit jeune va pousser fort.
C'est la loi du sport. Quand j'avais son âge, j'étais dans le même état d'esprit, prendre la place de l'ancien. S'il part dans cette optique là, c'est très bien. La concurrence sera très saine.

A Dunkerque, tu évoluais en défense, en sélection, non. Et à Tremblay ?
Bien-sûr que je vais défendre. C'est nécessaire pour mettre en place la montée de  balle. C'est un plus pour l'équipe et pour moi. En sélection, il y avait bien meilleur que moi, donc je me mets à la place du coach qui a ses raisons. Ceci étant, cette situation n'était pas évidente à vivre. Tu n'es jamais dans le rythme du match.

Est-ce que tu te projettes déjà dans deux ans ?
J'aimerais bien passer le diplôme de manager général de club sportif à Limoges, ce qu'ont fait Guéric Kervadec ou Zinédine Zidane. On verra, j'ai encore le temps.

Que peuvent être tes objectifs avec Tremblay ?
A titre personnel, retrouver le terrain, reprendre du plaisir, ce que j'ai perdu ces derniers mois. Heureusement que j'étais bien entouré par de nombreux amis à Dunkerque. Beaucoup m'ont soutenu car ils voyaient que j'étais malheureux. Mais je le répète, je veux tourner la page. Maintenant, je vais donner tout ce que je peux donner à Tremblay. Je ne me fixe aucune limite. On ne va pas jouer le titre mais ce serait bien que le club retrouve l'Europe. Même si cela va être difficile car le championnat est de plus en plus dense.

Tu as demandé à garder le même numéro qu'à Dunkerque ?
Oui, le numéro 8. Pour la petite anecdote, quand j'ai commencé, j'avais beaucoup de respect pour Franck Deheunynck, le capitaine de Dunkerque de l'époque. Et quand il a arrêté, je suis allé lui demander si je pouvais prendre ce numéro. Il a accepté avec plaisir.

Et Sébastien Bosquet retrouvera ses nouveaux partenaires tremblaysiens, le 25 juillet prochain pour la grande reprise sous la conduite de Stéphane Imbratta. Avant cela, le Dunkerquois aura fait un "crochet" de 6800 km jusqu'à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) pour participer au jubilé Didier Dinart, le 9 juillet prochain.

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