bandeau handzone

TDC: Dunkerque-Chambéry en finale, Paris trébuche

LMSL

dimanche 8 septembre 2013 - © Yves Michel

 7 min 55 de lecture

La finale de la 4ème édition du Trophée des Champions opposera ce dimanche à Sousse, Dunkerque, le tenant du trophée qui a écarté un Montpellier bis composé de jeunes du centre de formation (32-23) à… Chambéry. A la surprise générale, les Savoyards ont éliminé le PSG archi favori de l’épreuve qui a failli pendant le temps règlementaire (28-28) et dans la séance de tirs au but (3-5).

De notre envoyé spécial à Sousse, Yves Michel

Lorsqu’il s’est présenté en conférence de presse, Philippe Gardent avait la mine des mauvais jours. Son discours contrastait avec celui qu’il tenait il y a moins d’une semaine à l’EuroTournoi lorsqu’en finale, le PSG avait battu les Hongrois de Veszprem. Cette fois, les champions de France étaient largement favoris face à Chambéry et ils n’ont jamais su prendre la rencontre par le bon bout. « Ce qui vient de se passer ne me plait pas du tout. Chambéry a fait un super match, ils nous ont tout simplement empêché de mettre du rythme mais quand je compare le Paris de la semaine dernière à celui de ce soir, on a été méconnaissable. » Le PSG a véritablement raté une belle occasion d’enfoncer le clou et montrer qui était le patron, surtout lorsqu’après la pause (13-13), le score a largement évolué en sa faveur (20-16 à la 40ème) grâce notamment à un très mobile Fahrudin Melic sur l’aile droite (6 buts, meilleur réalisateur parisien avec Hansen). Que s’est-il passé à cet instant ? Pensant peut-être avoir fait l'essentiel, l’équipe de Philippe Gardent s’est désagrégée et a laissé Chambéry prendre l’initiative. « On a même pas su profiter d’une double infériorité numérique alors qu’on était revenu à deux buts. Nos tirs sont venus s’échouer sur Cyril (Dumoulin) ou alors on a perdu des ballons importants. »  Les protégés de Mario Cavalli ont mis tout leur cœur dans la bagarre et cela a fonctionné.

Grâce notamment au duo d’artificiers Paty (8 buts)-Nyokas (7 buts), à Cyril Dumoulin (14 arrêts sur l’ensemble du match) et sa doublure, le minot Maxime Diot (à droite sur la photo). Le p’tit gars d’Annecy, arrivé au centre de formation alors qu’il n’avait pas 18 ans, s’est permis de mettre en échec pendant la séance de jets à 7m, l’expérimenté "Duggie" Bojinovic. « Je ne me suis pas posé de questions. Cyril venait de prendre les deux 1ers et juste avant que je me présente, il m’a dit de me grandir, de me servir de tout mon corps pour avoir une chance de le contrer. Cela plutôt bien fonctionné, non ? »  Un tantinet espiègle, le portier chambérien se retrouve en finale d’un tournoi où son équipe ne devait théoriquement pas accéder. Les Savoyards ne se sont jamais affolés sur leurs temps faibles, ont réagi au mental lorsque c’était nécessaire. « On nous promettait l’enfer, savourait Cédric Paty, d’autant que notre équipe n’était pas au complet. Je suis très fier des joueurs qui sont ici, ils ont d’énormes valeurs, de combat, d’entraide. On a mené notre tache proprement et joué comme il fallait pour parvenir à un tel résultat. » Les Savoyards ont participé à toutes les finales du Trophée des Champions. Quatre participations et trois défaites, les deux premières face à Montpellier et il y a un an, face à Dunkerque. Il va y avoir de la revanche dans l’air d’autant que lors du dernier acte à Monaco, les deux équipes ne s’étaient départagées, là aussi, qu’après une mémorable séance de tirs au but. « C’est un peu notre bête noire en finale, reconnaît Cédric Paty, à Bercy en Coupe de France, en 2011 et l’an passé encore et toujours aux pénaltys (décidément !), on va essayer d’éviter la jamais 2 sans 3. Mais comme on le fait depuis le début de la saison, on ne se pose pas de question, on a le temps de récupérer, Dunkerque a connu une demi-finale moins éprouvante que nous, mais sincèrement, on va y réfléchir tranquillement ce (dimanche) matin. »

 

Les Nordistes en effet qui ne pouvaient pas compter sur le défenseur Mickaël Grocault (suspendu), sur William Annotel (laissé au repos) et sur Kornel Nagy (blessé au genou), n’ont jamais donné l’impression d’être  en danger face à une équipe de Montpellier représentée par son centre de formation.  Même quand les partenaires de Mathieu Grébille (seul pro de la bande - notre photo ci-dessus) ont rallié la pause avec seulement trois longueurs de retard, l’USDK a gardé la maîtrise du tableau d’affichage et c’est à l’usure que s’est conclue la rencontre. « On a rencontré des jeunes plein de fougue, constatait Vincent Gérard. Ils jouent bien au ballon mais il leur manque la dimension physique. Ils ont su garder le contact et défendre leur chance à fond. En 1ère période, on a peut-être cru trop vite que c’était plié. Le match était quand même sous contrôle. » En l’espace d’un week-end, les jeunes montpelliérains auront vécu une sacrée expérience, rencontrer le vice-champion de France et le vainqueur de la saison passée. « Ils se sont montrés à la hauteur de l’évènement, reconnaissait Patrice Canayer, dans l’engagement notamment, ils ont répondu à mes attentes, ils ont donné une belle image du maillot de Montpellier. Ils arrivaient de trois univers différents (équipe 1ère, centre de formation et Pôle) et ce n’était pas évident d’obtenir l’amalgame. En revanche,  en termes de condition physique, j’ai trouvé qu’on était juste, on a volé en éclats dans les 20 dernières minutes. On termine avec 9 buts d’écart. Mais c’est un peu logique. » On n'ose imaginer quel va être leur sort en petite finale, face à des Parisiens qui ont eu droit à une explication de texte après la rencontre.

Pour Dunkerque, ce dimanche après-midi sera jour de fête. Guillaume Joli qui a passé six saisons à Chambéry entre 2004 et 2010 sera le plus excité des Nordistes. « Je suis content de les retrouver car comme vous le savez, c’est mon club de cœur. Mais attention, tout n’a pas été parfait face aux jeunes de Montpellier. La seule satisfaction à retirer de tout cela, c’est qu’on a pu faire tourner tout le monde (les jeunes Emonet, Nieto, Gardenat - notre photo - et Caussé ont en effet eu du temps de jeu). Mais pour gagner la finale, il faudra élever le niveau de jeu. » Alors que le championnat de D1 reprendra dans la foulée, chaque équipe présente en Tunisie continuera à peaufiner ses réglages. Pour Montpellier, cela s’est fait avec les pros dans l’Hérault (1er match contre Aix), pour Paris, l’alerte face à Chambéry est peut-être salvatrice pour la suite (1er rendez-vous dès jeudi à Toulouse), pour les deux finalistes, on y pensera un peu plus tard. Le Trophée est un joli objet dans une vitrine, les Nordistes en savent quelque chose !

Le programme dominical du Trophée des Champions
° Montpellier - Paris         à 13h45 sur Canal+ Sport
° Dunkerque - Chambéry  à 16h10 en direct sur Canal+







TDC: Dunkerque-Chambéry en finale, Paris trébuche 

LMSL

dimanche 8 septembre 2013 - © Yves Michel

 7 min 55 de lecture

La finale de la 4ème édition du Trophée des Champions opposera ce dimanche à Sousse, Dunkerque, le tenant du trophée qui a écarté un Montpellier bis composé de jeunes du centre de formation (32-23) à… Chambéry. A la surprise générale, les Savoyards ont éliminé le PSG archi favori de l’épreuve qui a failli pendant le temps règlementaire (28-28) et dans la séance de tirs au but (3-5).

De notre envoyé spécial à Sousse, Yves Michel

Lorsqu’il s’est présenté en conférence de presse, Philippe Gardent avait la mine des mauvais jours. Son discours contrastait avec celui qu’il tenait il y a moins d’une semaine à l’EuroTournoi lorsqu’en finale, le PSG avait battu les Hongrois de Veszprem. Cette fois, les champions de France étaient largement favoris face à Chambéry et ils n’ont jamais su prendre la rencontre par le bon bout. « Ce qui vient de se passer ne me plait pas du tout. Chambéry a fait un super match, ils nous ont tout simplement empêché de mettre du rythme mais quand je compare le Paris de la semaine dernière à celui de ce soir, on a été méconnaissable. » Le PSG a véritablement raté une belle occasion d’enfoncer le clou et montrer qui était le patron, surtout lorsqu’après la pause (13-13), le score a largement évolué en sa faveur (20-16 à la 40ème) grâce notamment à un très mobile Fahrudin Melic sur l’aile droite (6 buts, meilleur réalisateur parisien avec Hansen). Que s’est-il passé à cet instant ? Pensant peut-être avoir fait l'essentiel, l’équipe de Philippe Gardent s’est désagrégée et a laissé Chambéry prendre l’initiative. « On a même pas su profiter d’une double infériorité numérique alors qu’on était revenu à deux buts. Nos tirs sont venus s’échouer sur Cyril (Dumoulin) ou alors on a perdu des ballons importants. »  Les protégés de Mario Cavalli ont mis tout leur cœur dans la bagarre et cela a fonctionné.

Grâce notamment au duo d’artificiers Paty (8 buts)-Nyokas (7 buts), à Cyril Dumoulin (14 arrêts sur l’ensemble du match) et sa doublure, le minot Maxime Diot (à droite sur la photo). Le p’tit gars d’Annecy, arrivé au centre de formation alors qu’il n’avait pas 18 ans, s’est permis de mettre en échec pendant la séance de jets à 7m, l’expérimenté "Duggie" Bojinovic. « Je ne me suis pas posé de questions. Cyril venait de prendre les deux 1ers et juste avant que je me présente, il m’a dit de me grandir, de me servir de tout mon corps pour avoir une chance de le contrer. Cela plutôt bien fonctionné, non ? »  Un tantinet espiègle, le portier chambérien se retrouve en finale d’un tournoi où son équipe ne devait théoriquement pas accéder. Les Savoyards ne se sont jamais affolés sur leurs temps faibles, ont réagi au mental lorsque c’était nécessaire. « On nous promettait l’enfer, savourait Cédric Paty, d’autant que notre équipe n’était pas au complet. Je suis très fier des joueurs qui sont ici, ils ont d’énormes valeurs, de combat, d’entraide. On a mené notre tache proprement et joué comme il fallait pour parvenir à un tel résultat. » Les Savoyards ont participé à toutes les finales du Trophée des Champions. Quatre participations et trois défaites, les deux premières face à Montpellier et il y a un an, face à Dunkerque. Il va y avoir de la revanche dans l’air d’autant que lors du dernier acte à Monaco, les deux équipes ne s’étaient départagées, là aussi, qu’après une mémorable séance de tirs au but. « C’est un peu notre bête noire en finale, reconnaît Cédric Paty, à Bercy en Coupe de France, en 2011 et l’an passé encore et toujours aux pénaltys (décidément !), on va essayer d’éviter la jamais 2 sans 3. Mais comme on le fait depuis le début de la saison, on ne se pose pas de question, on a le temps de récupérer, Dunkerque a connu une demi-finale moins éprouvante que nous, mais sincèrement, on va y réfléchir tranquillement ce (dimanche) matin. »

 

Les Nordistes en effet qui ne pouvaient pas compter sur le défenseur Mickaël Grocault (suspendu), sur William Annotel (laissé au repos) et sur Kornel Nagy (blessé au genou), n’ont jamais donné l’impression d’être  en danger face à une équipe de Montpellier représentée par son centre de formation.  Même quand les partenaires de Mathieu Grébille (seul pro de la bande - notre photo ci-dessus) ont rallié la pause avec seulement trois longueurs de retard, l’USDK a gardé la maîtrise du tableau d’affichage et c’est à l’usure que s’est conclue la rencontre. « On a rencontré des jeunes plein de fougue, constatait Vincent Gérard. Ils jouent bien au ballon mais il leur manque la dimension physique. Ils ont su garder le contact et défendre leur chance à fond. En 1ère période, on a peut-être cru trop vite que c’était plié. Le match était quand même sous contrôle. » En l’espace d’un week-end, les jeunes montpelliérains auront vécu une sacrée expérience, rencontrer le vice-champion de France et le vainqueur de la saison passée. « Ils se sont montrés à la hauteur de l’évènement, reconnaissait Patrice Canayer, dans l’engagement notamment, ils ont répondu à mes attentes, ils ont donné une belle image du maillot de Montpellier. Ils arrivaient de trois univers différents (équipe 1ère, centre de formation et Pôle) et ce n’était pas évident d’obtenir l’amalgame. En revanche,  en termes de condition physique, j’ai trouvé qu’on était juste, on a volé en éclats dans les 20 dernières minutes. On termine avec 9 buts d’écart. Mais c’est un peu logique. » On n'ose imaginer quel va être leur sort en petite finale, face à des Parisiens qui ont eu droit à une explication de texte après la rencontre.

Pour Dunkerque, ce dimanche après-midi sera jour de fête. Guillaume Joli qui a passé six saisons à Chambéry entre 2004 et 2010 sera le plus excité des Nordistes. « Je suis content de les retrouver car comme vous le savez, c’est mon club de cœur. Mais attention, tout n’a pas été parfait face aux jeunes de Montpellier. La seule satisfaction à retirer de tout cela, c’est qu’on a pu faire tourner tout le monde (les jeunes Emonet, Nieto, Gardenat - notre photo - et Caussé ont en effet eu du temps de jeu). Mais pour gagner la finale, il faudra élever le niveau de jeu. » Alors que le championnat de D1 reprendra dans la foulée, chaque équipe présente en Tunisie continuera à peaufiner ses réglages. Pour Montpellier, cela s’est fait avec les pros dans l’Hérault (1er match contre Aix), pour Paris, l’alerte face à Chambéry est peut-être salvatrice pour la suite (1er rendez-vous dès jeudi à Toulouse), pour les deux finalistes, on y pensera un peu plus tard. Le Trophée est un joli objet dans une vitrine, les Nordistes en savent quelque chose !

Le programme dominical du Trophée des Champions
° Montpellier - Paris         à 13h45 sur Canal+ Sport
° Dunkerque - Chambéry  à 16h10 en direct sur Canal+







Dans la même rubrique

  1 2 3 4