bandeau handzone

LNH: Cette fois, le PSG n'est pas tombé dans le piège !

LMSL

dimanche 6 octobre 2013 - © Yves Michel

 6 min 34 de lecture

La leçon du Trophée des Champions face à Chambéry a servi. Quand le PSG mène et que l'adversaire parvient à réduire l'écart, les Parisiens préservent leur avance et s'imposent. C'est ce qui a été mis en œuvre ce dimanche après-midi face à Montpellier qui a pourtant failli réaliser le hold-up parfait.

« On s’est retrouvés face à des montagnes de plus de deux mètres, sans solutions, en s’obstinant à faire des passes au pivot. Nous avons pris le problème à l’envers. Nous avons très mal joué. » Le ton est à la fois badin et très sérieux. Patrice Canayer ne pouvait que constater la souffrance rencontrée par son équipe tout au long de la 1ère période et même au-delà. Avec une défense retrouvée où Gojun et Vori ont pu enfin parfaitement s’exprimer et montrer ce qu’ils savaient faire, le Paris St Germain a très rapidement capitalisé et quand Patrice Annonay a rajouté sa note personnelle, l’écart au tableau d’affichage a pris très rapidement des allures non pas de correction mais plutôt d’avertissement (8-3 à la 15ème). Au cours de ce premier acte, Paris va évoluer sur un rythme soutenu avec montées rapides et lancer des attaques tous azimuts avec à la finition des shooters de près comme de loin. Montpellier tentera de réagir mais en risquant l’impossible, les esprits vont rapidement se mettre à douter. « Chaque fois que nos arrières étaient en position de tir, constatera le technicien du MAHB, ils hésitaient à prendre l’initiative en 1ère intention. C’est un mauvais calcul car face à une équipe comme celle-là, il faut tout miser sur la rapidité d’exécution. » Malgré les vents contraires, Montpellier va persister dans ses erreurs et permettre au PSG de prendre son envol (14-7 à la 24ème puis 17-10 à la pause).



Avec sept buts d'avance au retour sur le parquet, les Parisiens vont continuer sur le même rythme. Ils vont y parvenir notamment grâce à deux buts consécutifs de Mikkel Hansen encore décisif sur ces temps forts (7 buts au total pour le Danois qui plus tard sera pris en stricte par Gajic). Dépassés physiquement, contrés tactiquement, le calvaire des Montpelliérains va se poursuivre mais ne va pas durer. « On a retrouvé ce que j’appellerai le sens du collectif, expliquera Patrice Canayer. Pour piéger une équipe comme Paris, il faut jouer ensemble. On en a pris conscience en 2ème période. Mes joueurs ont retrouvé l’envie de jouer au handball à ce moment-là. » Entre temps, Thierry Omeyer a cédé sa place dans les buts à Arnaud Siffert (ce qui n'aura pas grande incidence) et Montpellier se met à grignoter peu à peu son retard notamment par William Accambray (8 buts) et Dragan Gajic. Le diesel montpelliérain prenant un peu plus de vitesse, le PSG va accuser le coup et caler dans sa marche triomphale (28-25 à la 53ème). Les hommes de Gardent vont retomber dans leurs travers de début de saison, pertes de balle (11 dans cette 2ème période), mauvaises passes, de quoi procurer des opportunités au MAHB  (30-28 à 2’ de la sirène). Revenus de l’enfer, voilà les Héraultais en position de réaliser le hold-up parfait ou au moins le partage des points. Ils n’y parviendront pas échouant à seulement une longueur (30-29).

 

Grâce à cette victoire mais en étant conscient que tout n’est pas encore parfait, Paris qui prend seul la tête au classement, a donné un signe fort à ses poursuivants immédiats. Quant à Montpellier, l’équipe est encore en chantier mais remonter un handicap de huit buts à un tel adversaire marque déjà une belle force de caractère.  « En ce moment, je ne regarde pas trop le classement, concluera Patrice Canayer. J’ai envie que l’équipe montre le meilleur de ce qu’elle est capable de fair. Quand on est en dessous de notre niveau, ça me frustre, ça me met en colère. On est parvenu à se remettre dans le match, c’est déjà, une source de satisfactions. » Cela promet donc une suite de championnat à rebondissements car il faudra finalement compter avec pas mal d’équipes cette saison. Même si sur le papier et avec l’armada alignée, le PSG fait toujours figure d’épouvantail. 

Les réactions....

Luc Abalo, ailier-arrière droit du PSG:
"Quand nous sommes en confiance, dans nos temps forts, on peut faire de très belles choses. Jusque-là, on avait peut-être peur de mal faire et on jouait plus en retenue. En 2ème mi-temps, on aurait du plus monter les ballons, prendre plus de risques et tirer de loin. Hansen a continué et cela lui a réussi. Etre devant trop tôt à ce niveau, ça peut être un risque. On a peur de perdre les ballons et du coup on lâche moins les tirs et c'est ce qui nous est arrivé. L'essentiel c'est d'avoir gagné mais tout n'est pas au point. On ne peut pas appeler cela des doutes car on sait tous que l'équipe peut nous amener loin. Psychologiquement, c'est très bien de battre Montpellier. Mais ça va être un combat constant car ils ne seront pas les seuls à nous poser des problèmes, il ne faut pas se relâcher. C'est une victoire qu'on est allé chercher, ça va nous faire du bien pour la sérénité."

Daniel Narcisse, capitaine du PSG
"C'est une réelle satisfaction car le plus important a été atteint. La semaine écoulée, on avait travaillé pour mettre tout un dispositif en place, que ce soit en défense ou en attaque. Cela a plutôt bien fonctionné sauf qu'en 2ème mi-temps, on n'a pas pu tenir le même rythme, on s'est plus livrés, on a été pas mal sanctionnés. Je pense néanmoins qu'il y a du mieux, un bel état d'esprit et un super public qui nous a poussé comme il le fallait dans les dernières minutes pour garder l'avantage. Je pense qu'on peut qualifier ce match de "match-référence" car c'est un adversaire direct pour le titre"

William Accambray, arrière gauche de Montpellier
"
Bien-sûr qu'on y a crû car à 7-8 buts derrière, si on baisse la tête, on est morts. Gagner le match peut-être pas mais à la fin on savait qu'on pouvait refaire notre retard. Au moins, on a cette satisfaction même si la victoire n'est pas là. Au vu de la 1ère mi-temps, il y a forcément des regrets. Hormis Diego, tous les "mecs" étaient en dedans. Je n'arrive pas à expliquer ce comportement. On est comme cela depuis le début de la saison, on joue par périodes. Chaque joueur, moi le premier, a une dizaine de minutes hors du coup et dès qu'on se remet à fond sur le sujet, on est capable de réaliser de bonne chose. On est même capables d'aller chercher le titre cette saison ! Ce soir, on a montré à tout le monde que Montpellier était présent, tout en connaissant notre niveau et ce que nous devions améliorer."




PARIS ST GERMAIN - MONTPELLIER 30 - 29 (Mi-temps : 17-10)
Statistiques du match

Arbitres / Délégué (D) :
PICHON STEVANN
REVERET LAURENT
DUJARDIN ROBERT (D)
Date et Heure :
Le 06/10/2013 à 16:15:00
Lieu :
Halle Georges Carpentier - PARIS

LNH: Cette fois, le PSG n'est pas tombé dans le piège ! 

LMSL

dimanche 6 octobre 2013 - © Yves Michel

 6 min 34 de lecture

La leçon du Trophée des Champions face à Chambéry a servi. Quand le PSG mène et que l'adversaire parvient à réduire l'écart, les Parisiens préservent leur avance et s'imposent. C'est ce qui a été mis en œuvre ce dimanche après-midi face à Montpellier qui a pourtant failli réaliser le hold-up parfait.

« On s’est retrouvés face à des montagnes de plus de deux mètres, sans solutions, en s’obstinant à faire des passes au pivot. Nous avons pris le problème à l’envers. Nous avons très mal joué. » Le ton est à la fois badin et très sérieux. Patrice Canayer ne pouvait que constater la souffrance rencontrée par son équipe tout au long de la 1ère période et même au-delà. Avec une défense retrouvée où Gojun et Vori ont pu enfin parfaitement s’exprimer et montrer ce qu’ils savaient faire, le Paris St Germain a très rapidement capitalisé et quand Patrice Annonay a rajouté sa note personnelle, l’écart au tableau d’affichage a pris très rapidement des allures non pas de correction mais plutôt d’avertissement (8-3 à la 15ème). Au cours de ce premier acte, Paris va évoluer sur un rythme soutenu avec montées rapides et lancer des attaques tous azimuts avec à la finition des shooters de près comme de loin. Montpellier tentera de réagir mais en risquant l’impossible, les esprits vont rapidement se mettre à douter. « Chaque fois que nos arrières étaient en position de tir, constatera le technicien du MAHB, ils hésitaient à prendre l’initiative en 1ère intention. C’est un mauvais calcul car face à une équipe comme celle-là, il faut tout miser sur la rapidité d’exécution. » Malgré les vents contraires, Montpellier va persister dans ses erreurs et permettre au PSG de prendre son envol (14-7 à la 24ème puis 17-10 à la pause).



Avec sept buts d'avance au retour sur le parquet, les Parisiens vont continuer sur le même rythme. Ils vont y parvenir notamment grâce à deux buts consécutifs de Mikkel Hansen encore décisif sur ces temps forts (7 buts au total pour le Danois qui plus tard sera pris en stricte par Gajic). Dépassés physiquement, contrés tactiquement, le calvaire des Montpelliérains va se poursuivre mais ne va pas durer. « On a retrouvé ce que j’appellerai le sens du collectif, expliquera Patrice Canayer. Pour piéger une équipe comme Paris, il faut jouer ensemble. On en a pris conscience en 2ème période. Mes joueurs ont retrouvé l’envie de jouer au handball à ce moment-là. » Entre temps, Thierry Omeyer a cédé sa place dans les buts à Arnaud Siffert (ce qui n'aura pas grande incidence) et Montpellier se met à grignoter peu à peu son retard notamment par William Accambray (8 buts) et Dragan Gajic. Le diesel montpelliérain prenant un peu plus de vitesse, le PSG va accuser le coup et caler dans sa marche triomphale (28-25 à la 53ème). Les hommes de Gardent vont retomber dans leurs travers de début de saison, pertes de balle (11 dans cette 2ème période), mauvaises passes, de quoi procurer des opportunités au MAHB  (30-28 à 2’ de la sirène). Revenus de l’enfer, voilà les Héraultais en position de réaliser le hold-up parfait ou au moins le partage des points. Ils n’y parviendront pas échouant à seulement une longueur (30-29).

 

Grâce à cette victoire mais en étant conscient que tout n’est pas encore parfait, Paris qui prend seul la tête au classement, a donné un signe fort à ses poursuivants immédiats. Quant à Montpellier, l’équipe est encore en chantier mais remonter un handicap de huit buts à un tel adversaire marque déjà une belle force de caractère.  « En ce moment, je ne regarde pas trop le classement, concluera Patrice Canayer. J’ai envie que l’équipe montre le meilleur de ce qu’elle est capable de fair. Quand on est en dessous de notre niveau, ça me frustre, ça me met en colère. On est parvenu à se remettre dans le match, c’est déjà, une source de satisfactions. » Cela promet donc une suite de championnat à rebondissements car il faudra finalement compter avec pas mal d’équipes cette saison. Même si sur le papier et avec l’armada alignée, le PSG fait toujours figure d’épouvantail. 

Les réactions....

Luc Abalo, ailier-arrière droit du PSG:
"Quand nous sommes en confiance, dans nos temps forts, on peut faire de très belles choses. Jusque-là, on avait peut-être peur de mal faire et on jouait plus en retenue. En 2ème mi-temps, on aurait du plus monter les ballons, prendre plus de risques et tirer de loin. Hansen a continué et cela lui a réussi. Etre devant trop tôt à ce niveau, ça peut être un risque. On a peur de perdre les ballons et du coup on lâche moins les tirs et c'est ce qui nous est arrivé. L'essentiel c'est d'avoir gagné mais tout n'est pas au point. On ne peut pas appeler cela des doutes car on sait tous que l'équipe peut nous amener loin. Psychologiquement, c'est très bien de battre Montpellier. Mais ça va être un combat constant car ils ne seront pas les seuls à nous poser des problèmes, il ne faut pas se relâcher. C'est une victoire qu'on est allé chercher, ça va nous faire du bien pour la sérénité."

Daniel Narcisse, capitaine du PSG
"C'est une réelle satisfaction car le plus important a été atteint. La semaine écoulée, on avait travaillé pour mettre tout un dispositif en place, que ce soit en défense ou en attaque. Cela a plutôt bien fonctionné sauf qu'en 2ème mi-temps, on n'a pas pu tenir le même rythme, on s'est plus livrés, on a été pas mal sanctionnés. Je pense néanmoins qu'il y a du mieux, un bel état d'esprit et un super public qui nous a poussé comme il le fallait dans les dernières minutes pour garder l'avantage. Je pense qu'on peut qualifier ce match de "match-référence" car c'est un adversaire direct pour le titre"

William Accambray, arrière gauche de Montpellier
"
Bien-sûr qu'on y a crû car à 7-8 buts derrière, si on baisse la tête, on est morts. Gagner le match peut-être pas mais à la fin on savait qu'on pouvait refaire notre retard. Au moins, on a cette satisfaction même si la victoire n'est pas là. Au vu de la 1ère mi-temps, il y a forcément des regrets. Hormis Diego, tous les "mecs" étaient en dedans. Je n'arrive pas à expliquer ce comportement. On est comme cela depuis le début de la saison, on joue par périodes. Chaque joueur, moi le premier, a une dizaine de minutes hors du coup et dès qu'on se remet à fond sur le sujet, on est capable de réaliser de bonne chose. On est même capables d'aller chercher le titre cette saison ! Ce soir, on a montré à tout le monde que Montpellier était présent, tout en connaissant notre niveau et ce que nous devions améliorer."




PARIS ST GERMAIN - MONTPELLIER 30 - 29 (Mi-temps : 17-10)
Statistiques du match

Arbitres / Délégué (D) :
PICHON STEVANN
REVERET LAURENT
DUJARDIN ROBERT (D)
Date et Heure :
Le 06/10/2013 à 16:15:00
Lieu :
Halle Georges Carpentier - PARIS

Dans la même rubrique

  1 2 3 4