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Montpellier ou la maîtrise retrouvée

Coupe LNH

samedi 1 février 2014 - © Yves Michel

 6 min 6 de lecture

L'équipe de Dunkerque ne se succèdera pas à elle-même, Montpellier en revanche, participera ce dimanche face à St Raphaël à sa 11ème finale de la Coupe de la Ligue. Héraultais et Varois se retrouvent face à face comme en 2010 et 2012.  

Six minutes, c’est très exactement le temps qu’avait mis dans la 1ère demi-finale le PSG pour affoler Saint-Raphaël et le tableau d’affichage par un cinglant 6/0. Six minutes, c’est aussi l’éternité qu’il a fallu attendre pour voir Dunkerque puis tout de suite après, Montpellier, inscrire les deux premiers buts de la seconde demi-finale. Après ce test d’observation où  Thierry Omeyer, sur sa dynamique de l’Euro et l’un de ses dauphins Vincent Gérard allaient s’illustrer, c’est pourtant les Nordistes qui vont prendre les commandes, bénéficiant des parades de leur gardien (9 arrêts dans le 1er quart d’heure) et d’un bloc défensif hermétique (7-3 à la 15ème). Inexplicablement, les Nordistes ne vont pas poursuivre sur ce rythme, commettant de plus en plus de fautes (2ème exclusion de deux minutes pour Benjamin Afgour et une double infériorité numérique) et donner à Montpellier, l’occasion de revenir à la marque. Les Héraultais vont saisir toutes les opportunités, Accambray, Grébille et Kavticnik profitant des situations de tirs qui leur étaient proposées (7-7 à la 20ème). Et cerise sur le gâteau, avec un "Titi" réalisant des prouesses dans ses cages, répondant du tac au tac à son vis-à-vis, on se disait que rien de néfaste ne pouvait arriver aux joueurs de Patrice Canayer. Jamais pourtant, ils ne prendront le large, les Dunkerquois restant constamment au contact (10-11 à la pause). «Contrairement à Montpellier, nous n’avons pas su maîtriser notre match dans les moments clé, soufflait Arnaud Calbry, l’entraîneur adjoint. Il aurait fallu être plus rigoureux, soigner la finition, c’est ce qui nous a manqué. » Au retour des vestiaires, Montpellier va continuer à donner le ton à une rencontre qui n’avait rien de commun avec la 1ère demi-finale à laquelle les 3000 spectateurs du Phare avaient pu assister en début d’après-midi.



Rien ne va se décanter jusqu’au dernier quart d’heure. Les deux formations s’étaient jusque-là neutralisées et par trois fois, Dunkerque était repassé devant. William Accambray va se charger de faire fructifier le travail de ses partenaires (18-20 à la 46ème). Le passage de Michaël Guigou au poste de demi-centre allait produire à son tour ses effets, celui de Mathieu Grébille sur l’aile gauche aussi. Les deux médaillés en or au Danemark vont profiter de tous les espaces laissés par la défense nordiste. «On était équilibré dans la maîtrise technique et tactique, se félicitait Patrice Canayer. Je jugerai notre prestation satisfaisante. Mais nous avons beaucoup de secteurs à améliorer. » Le coach montpelliérain est un perfectionniste qui a du toutefois apprécier l’adaptation de ses joueurs aux solutions proposées et surtout l’envie manifestée par toute l’équipe. L’Euro et la Coupe d’Afrique des Nations avaient considérablement perturbé la préparation de chacune des deux formations, et apparemment ce sont les Héraultais qui s’en sont le mieux sortis. « Ils sont tout simplement passés à la vitesse supérieure et nous n’avons pas pu les suivre, constatera Bastien Lamon, le capitaine dunkerquois. Nous avons manqué de lucidité et de performance offensive. L’écart n’était pas énorme mais on n’a pas su le remonter. » Car dans ce dernier quart d’heure, cet écart va se stabiliser (21-24 à la 55ème), le funambule Guigou dans la gestuelle précise qui le caractérise, va porter le coup de grâce, permettant par la même occasion aux « Blue Fox » de rythmer les deux dernières minutes de la rencontre en scandant des « On est en finale, on est en finale ». 

Pour cette apothéose de la coupe de la Ligue, les Montpelliérains retrouveront Saint Raphaël… comme en 2012 et 2010. Ce sera au passage, la 11ème participation du club en finale de la compétition. Dix finales disputées, huit gagnées, deux perdues (face à Créteil en 2003 et face à Istres en 2009). « Ça prouve que le club est présent malgré tous les changements qui interviennent chaque saison, relève Michaël Guigou. Encore plus depuis un an. Nous sommes fiers de nous être qualifiés face à Dunkerque qui est une équipe de Coupe. Concernant la fatigue au retour de l’Euro, Patrice Canayer nous a permis de couper en nous laissant au repos jusqu’à jeudi après-midi. A la différence des Parisiens qui eux sont partis en stage dès mercredi matin. Ce break nous a fait du bien. On a pu faire la transition entre un Euro mené à bien mais éprouvant et une reprise où il fallait être performant » Il y a un peu plus de deux ans à Nantes, St Raphaël avait poussé son adversaire dans ses derniers retranchements, Montpellier s’était certes imposé mais sur le fil (28-27). Les Varois qui en 2010 avaient pris une véritable rouste (37-25), ont considérablement fait des progrès et peuvent désormais accrocher n’importe quelle formation. Paris en a fait les frais en demies, Montpellier reste vigilant. « Il faut s’attendre à un gros match, assure Thierry Omeyer. L’état de fraîcheur aura toute son importance. Mais je ne me fais pas de souci, on va tout donner et la fatigue s’efface lorsqu’on dispute une finale. St Raphaël a des arguments à faire valoir. N’oubliez pas qu’ils nous ont battus (à la mi-décembre) en championnat (31-30). Ils sont allés aux tirs au but mais nous avons joué deux heures après. C’est quand même beaucoup. La récupération sera primordiale mais on ne va rien lâcher ». Avec un Titi impérial (21 arrêts encore ce samedi), dans la continuité de ce qu’il a montré sur la 2ème semaine de l’Euro, Montpellier a retrouvé son rang. Mais Saint Raphaël n’est pas disposé à se laisser faire.  

A Chambéry, Le Phare
Le samedi 1 février à 16H45
Demi-finale de la Coupe de la Ligue
Dunkerque HBGL- Montpellier AHB : 24 - 26 (Mi-temps : 10-11)

3 000 Spectateurs
Arbitres :
MM Olivier Buy et Sébastien Duclos

Statistiques du match

Evolution du score : 0-0 5°, 3-2 10°, 7-3 15°, 7-7 20°, 7-9 25°, 10-11 MT - 13-14 35°, 15-15 40°, 18-18 45°, 18-21 50°, 21-23 55°, 24-26 FT

Montpellier ou la maîtrise retrouvée  

Coupe LNH

samedi 1 février 2014 - © Yves Michel

 6 min 6 de lecture

L'équipe de Dunkerque ne se succèdera pas à elle-même, Montpellier en revanche, participera ce dimanche face à St Raphaël à sa 11ème finale de la Coupe de la Ligue. Héraultais et Varois se retrouvent face à face comme en 2010 et 2012.  

Six minutes, c’est très exactement le temps qu’avait mis dans la 1ère demi-finale le PSG pour affoler Saint-Raphaël et le tableau d’affichage par un cinglant 6/0. Six minutes, c’est aussi l’éternité qu’il a fallu attendre pour voir Dunkerque puis tout de suite après, Montpellier, inscrire les deux premiers buts de la seconde demi-finale. Après ce test d’observation où  Thierry Omeyer, sur sa dynamique de l’Euro et l’un de ses dauphins Vincent Gérard allaient s’illustrer, c’est pourtant les Nordistes qui vont prendre les commandes, bénéficiant des parades de leur gardien (9 arrêts dans le 1er quart d’heure) et d’un bloc défensif hermétique (7-3 à la 15ème). Inexplicablement, les Nordistes ne vont pas poursuivre sur ce rythme, commettant de plus en plus de fautes (2ème exclusion de deux minutes pour Benjamin Afgour et une double infériorité numérique) et donner à Montpellier, l’occasion de revenir à la marque. Les Héraultais vont saisir toutes les opportunités, Accambray, Grébille et Kavticnik profitant des situations de tirs qui leur étaient proposées (7-7 à la 20ème). Et cerise sur le gâteau, avec un "Titi" réalisant des prouesses dans ses cages, répondant du tac au tac à son vis-à-vis, on se disait que rien de néfaste ne pouvait arriver aux joueurs de Patrice Canayer. Jamais pourtant, ils ne prendront le large, les Dunkerquois restant constamment au contact (10-11 à la pause). «Contrairement à Montpellier, nous n’avons pas su maîtriser notre match dans les moments clé, soufflait Arnaud Calbry, l’entraîneur adjoint. Il aurait fallu être plus rigoureux, soigner la finition, c’est ce qui nous a manqué. » Au retour des vestiaires, Montpellier va continuer à donner le ton à une rencontre qui n’avait rien de commun avec la 1ère demi-finale à laquelle les 3000 spectateurs du Phare avaient pu assister en début d’après-midi.



Rien ne va se décanter jusqu’au dernier quart d’heure. Les deux formations s’étaient jusque-là neutralisées et par trois fois, Dunkerque était repassé devant. William Accambray va se charger de faire fructifier le travail de ses partenaires (18-20 à la 46ème). Le passage de Michaël Guigou au poste de demi-centre allait produire à son tour ses effets, celui de Mathieu Grébille sur l’aile gauche aussi. Les deux médaillés en or au Danemark vont profiter de tous les espaces laissés par la défense nordiste. «On était équilibré dans la maîtrise technique et tactique, se félicitait Patrice Canayer. Je jugerai notre prestation satisfaisante. Mais nous avons beaucoup de secteurs à améliorer. » Le coach montpelliérain est un perfectionniste qui a du toutefois apprécier l’adaptation de ses joueurs aux solutions proposées et surtout l’envie manifestée par toute l’équipe. L’Euro et la Coupe d’Afrique des Nations avaient considérablement perturbé la préparation de chacune des deux formations, et apparemment ce sont les Héraultais qui s’en sont le mieux sortis. « Ils sont tout simplement passés à la vitesse supérieure et nous n’avons pas pu les suivre, constatera Bastien Lamon, le capitaine dunkerquois. Nous avons manqué de lucidité et de performance offensive. L’écart n’était pas énorme mais on n’a pas su le remonter. » Car dans ce dernier quart d’heure, cet écart va se stabiliser (21-24 à la 55ème), le funambule Guigou dans la gestuelle précise qui le caractérise, va porter le coup de grâce, permettant par la même occasion aux « Blue Fox » de rythmer les deux dernières minutes de la rencontre en scandant des « On est en finale, on est en finale ». 

Pour cette apothéose de la coupe de la Ligue, les Montpelliérains retrouveront Saint Raphaël… comme en 2012 et 2010. Ce sera au passage, la 11ème participation du club en finale de la compétition. Dix finales disputées, huit gagnées, deux perdues (face à Créteil en 2003 et face à Istres en 2009). « Ça prouve que le club est présent malgré tous les changements qui interviennent chaque saison, relève Michaël Guigou. Encore plus depuis un an. Nous sommes fiers de nous être qualifiés face à Dunkerque qui est une équipe de Coupe. Concernant la fatigue au retour de l’Euro, Patrice Canayer nous a permis de couper en nous laissant au repos jusqu’à jeudi après-midi. A la différence des Parisiens qui eux sont partis en stage dès mercredi matin. Ce break nous a fait du bien. On a pu faire la transition entre un Euro mené à bien mais éprouvant et une reprise où il fallait être performant » Il y a un peu plus de deux ans à Nantes, St Raphaël avait poussé son adversaire dans ses derniers retranchements, Montpellier s’était certes imposé mais sur le fil (28-27). Les Varois qui en 2010 avaient pris une véritable rouste (37-25), ont considérablement fait des progrès et peuvent désormais accrocher n’importe quelle formation. Paris en a fait les frais en demies, Montpellier reste vigilant. « Il faut s’attendre à un gros match, assure Thierry Omeyer. L’état de fraîcheur aura toute son importance. Mais je ne me fais pas de souci, on va tout donner et la fatigue s’efface lorsqu’on dispute une finale. St Raphaël a des arguments à faire valoir. N’oubliez pas qu’ils nous ont battus (à la mi-décembre) en championnat (31-30). Ils sont allés aux tirs au but mais nous avons joué deux heures après. C’est quand même beaucoup. La récupération sera primordiale mais on ne va rien lâcher ». Avec un Titi impérial (21 arrêts encore ce samedi), dans la continuité de ce qu’il a montré sur la 2ème semaine de l’Euro, Montpellier a retrouvé son rang. Mais Saint Raphaël n’est pas disposé à se laisser faire.  

A Chambéry, Le Phare
Le samedi 1 février à 16H45
Demi-finale de la Coupe de la Ligue
Dunkerque HBGL- Montpellier AHB : 24 - 26 (Mi-temps : 10-11)

3 000 Spectateurs
Arbitres :
MM Olivier Buy et Sébastien Duclos

Statistiques du match

Evolution du score : 0-0 5°, 3-2 10°, 7-3 15°, 7-7 20°, 7-9 25°, 10-11 MT - 13-14 35°, 15-15 40°, 18-18 45°, 18-21 50°, 21-23 55°, 24-26 FT

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