Présentation des demi-finales de Coupe de France.
Empêtré dans une
série de quatre défaites de rang en Championnat depuis la reprise, Le
Havre a l’occasion d’atteindre la finale de la Coupe de France mercredi
soir. Mais il faudra pour cela sortir chez lui Fleury, mastodonte sans
partage depuis plusieurs semaines. Pas évident, « mais la Coupe réserve
toujours des surprises », rappelle Aurélien Duraffourg.
La
situation est presque tragiquement similaire. L’an dernier, Le Havre
avançait sur tous les tableaux, en Championnat comme en Coupe, avec le
statut d’outsider, d’équipe capable de battre n’importe qui. Solides,
les Normandes finissaient finalement l’année sans rien si ce n’est un
beau parcours : demi-finale de Coupe de la Ligue, idem en Coupe de
France, et quart de finale de LFH. Honorable mais rageant, quand on
passe une saison à courir après les titres.
Depuis
janvier, le théorème dit Poulidor de l’équipe toujours placée mais
jamais gagnante se répète. Troisième de LFH début décembre, Le Havre
vient d’enchaîner cinq défaites de rang, dont quatre en 2014, et se
retrouve relégué au 5e rang. Et si la qualification acquise face à
l’Union Mios-Bègles vient égayer le bilan, le tour suivant, à Fleury,
laisse craindre une fin en eau de boudin. « On n’a décidément pas de
chance au tirage, sourit à moitié Aurélien Duraffourg, le technicien
havrais. L’an passé, on s’était rendu à Metz au même stade, là on va à
Fleury qui est favori de toutes les compétitions nationales… Mais on va y
aller avec de l’ambition. »
Pas celle qui fut celle de
son équipe il y a six jours, quand le HAC s’inclinait lourdement à
Fleury déjà, en LFH, 34 à 23, avec une flopée de tirs manqués (30) et de
ballons perdus (18). « On manque trop de lucidité technique en ce
moment, râle Duraffourg. On a conscience de nos limites actuelles, mais
on travaille. » Après les colères nées des premières défaites,
l’entraîneur havrais a d’ailleurs changé un peu de discours, s’attachant
à redonner confiance à un groupe jeune et en perte de repères, à
l’image des arrières, soudainement devenues inefficaces.
«
On prend le temps d’analyser nos performances, détaille-t-il. On a
perdu contre des équipes de grande qualité, qui enclenchent des
dynamiques. Nous, on a essayé de travailler pas mal de nouvelles choses
pendant la trêve et on se rend compte qu’on n’arrive pas à les mettre en
place. Alors on travaille individuellement, sur les comportements de
chacune, et on relativise. On est encore en course sur trois tableaux,
rien n’est catastrophique. On doit mettre un jeton dans la machine à
sous pour que le jackpot tombe. »
Fleury ne l’entend bien
sûr pas de cette oreille et s’offrirait bien une finale de Coupe de
France après celle de Championnat l’an passé. Et, avouons-le, voir les
Havraises s’imposer dans le Loiret serait aussi inattendu qu’un bateau
échoué sur les plages basques. « La Coupe de France réserve souvent des
surprises, rappelle, malicieux, l’entraîneur havrais. A nous de faire en
sorte que l’on soit en position d’en créer une. » Et de ramasser le
pactole.
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Fleury - Le Havre
Demi-finale de Coupe de France
Pronostic : Fleury
Mercredi 12 février à 20h30
Lieu :
Halle des Sports du Bois Joly
45770 Saran
Arbitres :
MM. Dentz et Reibel.