Résumé des quarts de finale de Coupe des Coupes (C2) et Challenge Cup (C4)
Dominé toute la seconde période par une très solide équipe russe, Fleury
s’est incliné de 4 buts (32-28) et devra réaliser un exploit dans une
semaine pour se qualifier. En Challenge Cup, Mios est quasiment en
demi-finale tandis qu’Issy-Paris devra se la gagner en République
tchèque après un match aller très décevant.
Le Russe n’est pas
réputé très accueillant. Alors quand il vient en plus s’imposer en
France, difficile de croire en une qualification. Ce sera donc un
exploit sinon rien pour Fleury, battu chez lui par le Zvezda Zvenigorod
et son réalisme si froid, qui rentre à l’Est avec 4 buts d’avance dans
la besace (32-28). Les Loiretaines n’ont pas fait un mauvais match, ont
même mené pendant la première période, mais le constat semble implacable : après avoir battu le champion de France en titre, écarté par deux fois au tour précédent, Zvenigorod est en train de dégager le vice-champion de France de la Coupe d’Europe.
N’en
déplaise à Beatriz Fernandez et Manon Houette. Toutes deux un peu en
dedans en finale de la Coupe de la Ligue le week-end passé, les deux
internationales ont parfaitement réagi ce dimanche : 7 buts (sur 10) pour l’Espagnole, 9 (sur 11) pour la Française, soit 57 %
des buts de leur équipe. Excellentes en première période, où leur
équipe a compté jusqu’à 4 buts d’avance (14-10, 24e), les deux
animatrices du côté gauche ont ensuite naturellement faibli. Et Fleury avec elles.
A
cheval sur les deux périodes, le Zvezda a enfilé un 12-2 aux
Loiretaines, portées par la classe de Postnova (9 buts pour l’arrière
gauche internationale russe). Avec six unités d’avance à l’approche de
l’heure de jeu (32-26, 56e), les filles d’Alexander Revva avaient déjà
la qualification en poche, mais un dernier sursaut d’orgueil des
co-leaders de LFH rapprocha un peu les positions. Un dernier penalty de
Manon Houette sur le gong aurait même pu ramener l’écart à 3 buts mais
la tentative de la meilleure espoir de la saison dernière fut manquée,
laissant les Roses à 4 unités à la mi-temps de la confrontation (32-28).
Un fossé, pas encore un gouffre, qu’il faudra combler dans une semaine.
On a connu mission moins périlleuse mais puisque l’histoire de Fleury
doit bien s’écrire un jour, peut-être commence-t-elle sur les bords de
la Moskova.
Challenge Cup : Issy-Paris « suffisant », l’Union y est presque
Dans
la petite Coupe d’Europe, Issy-Paris a, comme prévu, fait face à un
adversaire, le Slavia Prague, largement à sa portée… qui a failli créer
la grosse surprise en banlieue parisienne. Arnaud Gandais avait
volontairement choisi de se priver de quelques cadres (Attingré,
N’Gouan, Mordal) pour laisser aux jeunes leur chance. Si ces dernières
ont saisi leur chance, la copie fut pourtant brouillonne pour des
Isséennes laborieuses. « Suffisantes ! », râlait même Angélique Spincer,
la capitaine.
Si le match devait servir de transition avant une
semaine chargée (déplacements à Nantes et Prague, réception de Fleury),
il met un coup d’arrêt à la dynamique parisienne. « On a été ridicules,
pas au niveau d’une équipe de LFH, poursuit la demi-centre. Aucune de
nous n’a été capable de hausser le niveau de jeu. On n’a pas bien
préparé notre coup. » « On ne voulait pas gagner », renchérit Arnaud
Gandais, pas moins contrarié par la prestation des siennes.
Au
final, le match nul (27-27) apparaît même heureux, les Tchèques de
l’excellente ailière droite Knedlikova (8 buts) ayant encaissé un 4-0
dans les 5 dernières minutes. Dès qu’elles ont mis plus de hargne en
défense, les Isséennes ont récupéré des ballons et Stine Oftedal a vu en
seconde période qu’elle pouvait marquer dès qu’elle le voulait. Pas
d’inquiétude avant le retour donc, mais il n’empêche… « On se tire une
belle balle dans le pied, peste encore Angélique Spincer. Il va falloir
gagner là-bas alors qu’on va laisser des forces à Nantes mercredi. »
« Bien sûr qu’on peut se qualifier, encore faut-il le vouloir », ironise Arnaud Gandais. Qui devrait amener toutes ses forces vives à Prague.
Car
Issy pourrait s’offrir une demi-finale franco-française face à l’Union
Mios-Biganos-Bègles, qui a fait l’essentiel en s’imposant de six buts à
Quintus (38-32). Accrochées 45 minutes (27-26), les Girondines ont mis
le coup d’accélérateur qu’il fallait pour aborder sereinement le match
retour, dans le sillage d’une Alexandra Lacrabère version mitraillette
(12 buts). Pas encore qualifiée, l’Union a quand même fait le plus dur
pour intégrer le dernier carré de la compétition.