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LNH: Yérime Sylla s'engage en CDI avec Cesson

LMSL

jeudi 17 avril 2014 - © Yves Michel

 4 min 10 de lecture

Yérime Sylla arrive à Cesson afin de succéder à David Christmann . L’ancien entraîneur de Dunkerque et actuel sélectionneur de l’équipe nationale belge a été plébiscité par Stéphane Clémenceau et les cadres de l’équipe bretonne. Le technicien a signé aujourd'hui un contrat à durée indéterminée.

Tout d’abord il y a eu une liste ramassée de noms que Stéphane Clémenceau n’a pas tenu secrète au fond de son coffre-fort. Le président de Cesson-Rennes avait inscrit quatre noms parmi lesquels un est revenu plus que les autres. Celui de Yérime Sylla. Une sorte d’humaniste du sport, ancien entraîneur de Dunkerque et pionnier dans le club nordiste pour avoir conduit l’équipe 1, vers la victoire en coupe de France.

Yérime Sylla a le handball chevillé au corps et c’est tout naturellement qu’après une carrière honorable de joueur, il a franchi une nouvelle étape et est devenu entraîneur. D’ailleurs, le natif de Villemomble (Seine St Denis) ne s’est jamais senti aussi bien que sur un banc et sa dernière expérience en France en tant que manager général de Dunkerque s’est terminée en 2012 sans avoir véritablement commencée. Après sept saisons consécutives dans le Nord (dont six à l’USDK), le technicien vainqueur de la Coupe de France en 2011 a rebondi en Belgique comme sélectionneur national. Une tâche difficile sur une terre où le handball est loin de faire partie des disciplines majeures.

A Cesson, dès juin prochain, Yérime Sylla va retrouver une ambiance familiale, un club certes aux moyens limités mais qui en deux ans, a fait des pas de géant dans le handball d’élite. Il devra cependant attendre quelques mois avant de véritablement imprimer sa marque.



         L'interview du nouvel entraîneur de Cesson Rennes Métropole HB

Yérime, pourquoi Cesson ?
J’ai surtout été séduit par le projet qui ressemble étrangement à celui de Dunkerque lorsque j’y étais. L’engagement est à long terme et c’est dans la continuité de ce qui a été entrepris jusque-là. Ce qui est intéressant aussi, c’est que Cesson tourne une page et il va falloir reprendre les groupes. Il y aura l'équipe 1 mais aussi le centre de formation qui compte beaucoup dans la politique du club.

Vous retrouvez quelque chose qui vous manquait...
L’entraînement d’une équipe fait partie de mon ADN, mais je dois reconnaître qu'après Dunkerque, il y a eu une phase où j’ai eu envie de faire autre chose car depuis l’âge de 11 ans, mon quotidien était consacré au handball. J’ai aussi dû évacuer une charge émotive assez importante puisqu’en décembre 2010, j’ai perdu un ami (Nicolas Bernard, l’ancien président de l’USDK), et derrière on a gagné la coupe de France. Et cet ami qui m’avait fait confiance, je la lui ai rendue mais il n’a pas pu y assister.

Dans quel état d'esprit, êtes-vous aujourd'hui ?
Aujourd’hui, je me sens plus fort et mieux armé puisque je pense pouvoir apporter plus de choses à un collectif et c’est aussi une source de motivation. Dunkerque restera toujours mon club de cœur. En 2011, il me restait 3 ans de contrat et le nouveau président m’a proposé un poste neuf. Le contenu n’était pas très clair mais je crois surtout que ce rôle de directeur sportif ou manager général ne me correspondait pas.

Ce travail à Cesson est-il compatible avec le rôle de sélectionneur de la Belgique ?
C’est à discuter.  En soi, cela ne prend pas énormément de temps sauf que cette équipe a progressé parce que la charge d’entraînements a été augmentée et ça je ne pourrai plus le faire. J’ai aussi mon entreprise et je tiens à la garder (gestion d'une salle d'entraînement)

C'est votre futur prédécesseur qui a géré le début du recrutement...
Ce n’est pas un handicap car David a fait du très bon boulot. Lorsque je me suis retrouvé entraîneur n°1 à Dunkerque, je ne m’y attendais pas, c’est d’ailleurs grâce au soutien de Denis Tristant que j’ai continué. A Cesson, depuis quelques années, le groupe a été construit intelligemment et je saurais m’adapter.    

Dunkerque tiendra-t-il le coup et sera-t-il champion de France ?
Il leur reste 5 matches et il faut qu’ils en gagnent 4. Je pense qu’ils en ont les moyens. Ce qui a changé aussi, c’est qu’ils savent se surpasser dans les matches importants. C’est ce qui manquait et aujourd’hui c’est un groupe qui sait se mobiliser, sincèrement, je les vois mal passer au travers.  Le fait d’aller gagner à Paris a été déterminant.

Le parcours de Yérime Sylla

né le 28 avril 1969 à Villemomble (Seine Saint-Denis)

Carrière de joueur :
Evian Sport Handball
Thonon Evian HB
Villeurbanne HA
Dunkerque Grand Littoral (2000-2001)
Pontault Combault HB  (2002-2004)
Livry-Gargan HB  (2004-2005)
HC Villeneuve d’Ascq  (2005-2006)

Carrière d’entraîneur :

2006-2007 Dunkerque (adjoint de Denis Tristant en début de saison, il a été nommé n°1 dès la 4e journée après une défaite à Pontault-Combault)
2007-2011 Dunkerque
2011-2012 Dunkerque (manager)
2011-2014 Belgique (sélectionneur national)

LNH: Yérime Sylla s'engage en CDI avec Cesson  

LMSL

jeudi 17 avril 2014 - © Yves Michel

 4 min 10 de lecture

Yérime Sylla arrive à Cesson afin de succéder à David Christmann . L’ancien entraîneur de Dunkerque et actuel sélectionneur de l’équipe nationale belge a été plébiscité par Stéphane Clémenceau et les cadres de l’équipe bretonne. Le technicien a signé aujourd'hui un contrat à durée indéterminée.

Tout d’abord il y a eu une liste ramassée de noms que Stéphane Clémenceau n’a pas tenu secrète au fond de son coffre-fort. Le président de Cesson-Rennes avait inscrit quatre noms parmi lesquels un est revenu plus que les autres. Celui de Yérime Sylla. Une sorte d’humaniste du sport, ancien entraîneur de Dunkerque et pionnier dans le club nordiste pour avoir conduit l’équipe 1, vers la victoire en coupe de France.

Yérime Sylla a le handball chevillé au corps et c’est tout naturellement qu’après une carrière honorable de joueur, il a franchi une nouvelle étape et est devenu entraîneur. D’ailleurs, le natif de Villemomble (Seine St Denis) ne s’est jamais senti aussi bien que sur un banc et sa dernière expérience en France en tant que manager général de Dunkerque s’est terminée en 2012 sans avoir véritablement commencée. Après sept saisons consécutives dans le Nord (dont six à l’USDK), le technicien vainqueur de la Coupe de France en 2011 a rebondi en Belgique comme sélectionneur national. Une tâche difficile sur une terre où le handball est loin de faire partie des disciplines majeures.

A Cesson, dès juin prochain, Yérime Sylla va retrouver une ambiance familiale, un club certes aux moyens limités mais qui en deux ans, a fait des pas de géant dans le handball d’élite. Il devra cependant attendre quelques mois avant de véritablement imprimer sa marque.



         L'interview du nouvel entraîneur de Cesson Rennes Métropole HB

Yérime, pourquoi Cesson ?
J’ai surtout été séduit par le projet qui ressemble étrangement à celui de Dunkerque lorsque j’y étais. L’engagement est à long terme et c’est dans la continuité de ce qui a été entrepris jusque-là. Ce qui est intéressant aussi, c’est que Cesson tourne une page et il va falloir reprendre les groupes. Il y aura l'équipe 1 mais aussi le centre de formation qui compte beaucoup dans la politique du club.

Vous retrouvez quelque chose qui vous manquait...
L’entraînement d’une équipe fait partie de mon ADN, mais je dois reconnaître qu'après Dunkerque, il y a eu une phase où j’ai eu envie de faire autre chose car depuis l’âge de 11 ans, mon quotidien était consacré au handball. J’ai aussi dû évacuer une charge émotive assez importante puisqu’en décembre 2010, j’ai perdu un ami (Nicolas Bernard, l’ancien président de l’USDK), et derrière on a gagné la coupe de France. Et cet ami qui m’avait fait confiance, je la lui ai rendue mais il n’a pas pu y assister.

Dans quel état d'esprit, êtes-vous aujourd'hui ?
Aujourd’hui, je me sens plus fort et mieux armé puisque je pense pouvoir apporter plus de choses à un collectif et c’est aussi une source de motivation. Dunkerque restera toujours mon club de cœur. En 2011, il me restait 3 ans de contrat et le nouveau président m’a proposé un poste neuf. Le contenu n’était pas très clair mais je crois surtout que ce rôle de directeur sportif ou manager général ne me correspondait pas.

Ce travail à Cesson est-il compatible avec le rôle de sélectionneur de la Belgique ?
C’est à discuter.  En soi, cela ne prend pas énormément de temps sauf que cette équipe a progressé parce que la charge d’entraînements a été augmentée et ça je ne pourrai plus le faire. J’ai aussi mon entreprise et je tiens à la garder (gestion d'une salle d'entraînement)

C'est votre futur prédécesseur qui a géré le début du recrutement...
Ce n’est pas un handicap car David a fait du très bon boulot. Lorsque je me suis retrouvé entraîneur n°1 à Dunkerque, je ne m’y attendais pas, c’est d’ailleurs grâce au soutien de Denis Tristant que j’ai continué. A Cesson, depuis quelques années, le groupe a été construit intelligemment et je saurais m’adapter.    

Dunkerque tiendra-t-il le coup et sera-t-il champion de France ?
Il leur reste 5 matches et il faut qu’ils en gagnent 4. Je pense qu’ils en ont les moyens. Ce qui a changé aussi, c’est qu’ils savent se surpasser dans les matches importants. C’est ce qui manquait et aujourd’hui c’est un groupe qui sait se mobiliser, sincèrement, je les vois mal passer au travers.  Le fait d’aller gagner à Paris a été déterminant.

Le parcours de Yérime Sylla

né le 28 avril 1969 à Villemomble (Seine Saint-Denis)

Carrière de joueur :
Evian Sport Handball
Thonon Evian HB
Villeurbanne HA
Dunkerque Grand Littoral (2000-2001)
Pontault Combault HB  (2002-2004)
Livry-Gargan HB  (2004-2005)
HC Villeneuve d’Ascq  (2005-2006)

Carrière d’entraîneur :

2006-2007 Dunkerque (adjoint de Denis Tristant en début de saison, il a été nommé n°1 dès la 4e journée après une défaite à Pontault-Combault)
2007-2011 Dunkerque
2011-2012 Dunkerque (manager)
2011-2014 Belgique (sélectionneur national)

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