C'est sans doute un des défis parmi les plus difficiles que va tenter de relever ce samedi après-midi, le PSG en se rendant à Veszprém. Avec deux buts à remonter pour se qualifier pour le Final Four de la Ligue des Champions. Tout penche en faveur des Hongrois mais les Parisiens à l'image de Samuel Honrubia, n'auront finalement rien à perdre.
Samedi dernier à Carpentier, Samuel Honrubia est resté de marbre. En haut de survêt, sagement positionné vers l'extrémité du banc, il a attendu son heure mais Philippe Gardent, lui préférant durant 60 minutes Jeffrey M'Tima, n'a pas eu besoin de lui. Pourtant l'ailier gauche international aurait bien aimé rivaliser avec l'adversaire hongrois, gratifier le public parisien de ses courses folles et profiter des quelques décalages dont a pu bénéficier son jeune coéquipier. Il n'en a rien été. Et mercredi, lors de la démonstration en championnat face à Dijon (41 à 22 avec un 6/7 à son actif), on a senti l'homme prêt à croquer dans tout ce qui se présentait et surtout, montrer à son entraîneur qu'il pouvait compter sur lui. "Ceux qui n'avaient pas trop joué ces derniers temps, ont pu s'exprimer et surtout prendre de la confiance. Il faut en profiter pour aborder ce qui nous attend à Veszprém. Sans faire injure à Dijon, les Hongrois, c'est un autre niveau donc il va falloir hausser notre jeu." L'ambiance sur place s'annonce "particulière", les supporters hongrois qui étaient déjà un peu plus d'une centaine lors du match aller seront un soutien indéfectible à leur équipe. Il y a trois ans et demi, Montpellier alors engagé en phase de groupe de la LDC avait pu le constater. Et dans ce chaudron incandescent, les Héraultais ne s'étaient inclinés que d'un but (27-26). Sans Samuel Honrubia qui était blessé (élongation au pectoral). "Tactiquement, ils sont meilleurs que nous. Il va falloir qu'on enflamme le match, qu'on les fasse douter car dans une salle comme cela, cela peut aller très très vite, d'un côté comme de l'autre. Pour les fans de handball, ce match promet. " Les Parisiens sont donc à une marche de Cologne face à des Hongrois bien en place qui sans avoir réalisé le match parfait une semaine auparavant, ont démontré que l'expérience dans ce type d'opposition combinée à la qualité des individus (Nagy, Fazekas et consors) étaient un sérieux atout. "C'est pour cela, martèle Samy, il ne faut pas oublier qu'un match de handball, ça se joue aussi avec la tête et pas uniquement avec les couilles (sic) et le cœur. Si on parvient à avoir pas mal de ballons et à être efficaces, il y a un bon coup à jouer. A nous à faire l'exploit." Dans les propos de l'ailier gauche du PSG rejaillit une certaine hargne. L'exemple de celui qui veut aller bien au-delà de la ligne de barbelés que les Hongrois ont l'intention de dérouler. "Ce n'est pas une question de jouer ou pas. On fait partie d'une équipe en essayant de donner tout ce qu'on peut. Quand on ne peut pas apporter sa contribution sur le terrain, on essaie d'être utile sur le banc. Ce n'est pas forcément évident après pour la confiance mais il faut faire abstraction de cela et de ne penser qu'au boulot à réaliser." Cette saison, que ce soit en phase de groupe (avec parmi les plus costauds, Rhein Neckar et Celje) ou même en 8ème de finale (Plock), personne n'est allé s'imposer dans l'antre de Veszprém. Ce qui rend la tâche des Parisiens très compliquée mais l'éventuel exploit encore plus grand.
Le résumé du match aller, c'est ici.
Un avant goût de l'ambiance qui attend les joueurs parisiens dans l'Arena de Veszprém (capacité: 5020 places)
Le match Veszprém - PSG est à suivre ce samedi dès 16h00 sur BeIn Sports 1. Commentaires Thomas Villechaize - François Xavier Houlet.