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Ana De Sousa, la droite très forte

LBE

jeudi 8 mai 2014 - © Pierre Menjot

 8 min 6 de lecture

Presentation des demi-finales aller de D1F. 
Riche d’un parcours original, Ana De Sousa est aujourd’hui l’une des meilleures arrières droites du Championnat. Face à Metz, contre qui Le Havre s’est cassé les dents deux fois cette saison, la Portugaise sera à nouveau un des moteurs de son équipe. Et elle le jure : « On sait qu’on peut y arriver. »

« C’a été deux matches horribles pour nous. » Voilà le souvenir que garde Ana De Sousa de la double-opposition face à Metz cette saison. Une première gifle, en Lorraine (35-19), alors que les Havraises réalisaient un excellent début de saison. Puis une autre, il y a deux mois pile (33-20), tandis que les Normandes étaient au plus mal, avec sept matches sans victoire. Mais vendredi, c’est une demi-finale qui attend les deux équipes. Le genre de matches où tout ce qui a pu avoir lieu avant est oublié, balayé. « Tout le monde pense que Metz va gagner, estime néanmoins la Portugaise. Et ça nous motive encore plus. »

La Havraise n’a pourtant pas besoin de ça pour être remontée. « C’est une guerrière, elle ne laisse jamais rien passer », annonçait la semaine dernière Stéphanie Daudé, ancienne du club, avant de se frotter à elle. « Quand Ana, Laurisa (Landre) et Linda (Pradel) sont toutes les trois présentes dans l’engagement, le caractère, on est toujours au top », renchérit Aurélien Duraffourg, son entraîneur. Âme de l’équipe ciel et marine, Ana De Sousa est surtout une joueuse majeure de la Ligue, élue meilleure arrière droite l’an dernier et en course pour le rester cette saison où elle est parmi les meilleures marqueuses (6e hors penalty), passeuses (7e) et intercepteurs (4e). Tout ça en jouant du mauvais côté puisque l’internationale portugaise (près de 200 sélections) est droitière. « Mais non, j’ai toujours joué à droite, c’est le poste que je préfère, sourit-elle. Quand j’étais plus jeune, les joueuses que j’admirais étaient gauchères. C’est peut-être plus dur d’être à droite pour une droitière mais c’est là que je suis le plus à l’aise. » Son coach ne se pose même pas la question : « C’est son poste de prédilection, elle y est ultra performante », tranche-t-il.

Avant de devenir l’une des joueuses les plus surveillées de France, l’arrière de 29 ans (le même âge que son entraîneur) a quand même eu un parcours atypique. Ses classes faites à Madère, au Portugal, avec qui elle découvre la Coupe d’Europe, elle débarque à Fleury en 2006 pour une belle première saison (2,4 buts par match). Avant de s’envoler pour l’Italie (Vigasio, Pallamane Bancole), la Slovénie (Krim Mercator) et l’Espagne (Alicante), puis de revenir en France, au Havre. Une trajectoire qui, au-delà de lui faire aujourd’hui parler à merveille l’italien, l’espagnol et le français, a parfait son jeu, sans failles. « En Italie, c’était assez collectif, au Portugal aussi, détaille-telle. En Espagne, c’est surtout basé sur le un contre un, la pénétration. En Slovénie, j’ai pu découvrir le top niveau avec la Ligue des champions. Chaque fois, j’ai appris un peu, avec des joueuses plus expérimentées que moi. » « Et en plus, elle est une des meilleurs défenseurs en poste 3 en France, souligne Aurélien Duraffourg. Franchement, elle aurait sa place dans n’importe quel collectif. »

C’est le Havre qui en bénéficie aujourd’hui, et pour deux saisons encore, puisque la native de Lisbonne a prolongé de deux ans l’aventure. Pour se poser, enfin. « Ça me plaît d’être une joueuse cadre aujourd’hui, explique-t-elle. J’aime donner un peu d’aide, dès qu’une situation bien spécifique le permet. Mais je me concentre en même temps sur moi, sur mon jeu. » Elle sera, encore, l’arme principale face à la grosse défense messine, qui n’a pas joué en compétition depuis plus d’un mois et « essaiera de faire le meilleur résultat possible », selon Claudine Mendy, dont c’est le premier match cette saison. « On n’a pas le droit de se louper, prévient Ana De Sousa. A ce niveau, la moindre perte de balle se paie cash. On veut au moins garder de l’espoir avant le match retour. » 

L’avant-match avec Aurélien Duraffourg, l’entraîneur du Havre, qui vit ses dernierères rencontres à son poste avant de laisser sa place à Sandor Rac, l’actuel coach de Metz.

Aurélien, vous faîtes mieux que l’an dernier avec cette demi-finale. C’est déjà mission accomplie ?

On est vraiment satisfait, c’est la première fois depuis quatre ans que l’on revient dans le dernier carré. On a bien géré les deux matches contre Toulon, notamment le premier match (gagné 27-23). Maintenant, on est dans le Top 4 avec les 3 « intouchables » du Championnat. On va essayer d’être ambitieux mais la cote est grosse.

Est-ce logique vu votre 4e place ou plutôt inespéré, avec cette série noire en début d’année ?

Ça valide notre 4e place cette saison, mais aussi celle de l’an dernier ! On est là malgré les critiques venant de l’extérieur. J’ai trouvé les observateurs sévères. Tout le monde vit une période compliquée dans la saison : Metz avant la Coupe de la Ligue, Fleury début mars (élimination en Coupe d’Europe, nul à Issy), Mios en début de saison. Avec un effectif de 9-10 joueuses professionnelles complété par des jeunes, comme nous, c’est dur de tenir 10 mois.

Le Havre est un peu la bête noire de Metz puisque vous les avez battues 6 fois lors des dix dernières réceptions…

Oui mais il faut sortir des statistiques, cela remonte à l’époque où Le Havre concurrençait Metz pour le titre… même si on les a aussi battues l’an dernier (22-20, seule défaite messine en saison régulière, ndlr). Il faut être lucide, Metz est plus fort que le HAC. Elles ont les moyens de leurs ambitions. Peu de clubs peuvent se permettre de laisser partir Pidpalova en milieu de saison et de recruter Gros, une des meilleures arrières du Championnat aujourd’hui, et maintenant Claudine Mendy ! Mais on assume notre rôle de petit Poucet. On va essayer de les titiller à la maison, en utilisant le public, l’environnement.

C’est l’un de vos derniers matches avec Le Havre. Cela change-t-il quelque-chose dans votre approche ?

Le Havre, c’est 5 ans de ma vie, des rencontres, avec Fred Bougeant, Antony Tahar (respectivement coach et  manager général de Fleury). Ils m’ont fait grandir sur le plan professionnel. Alors je vais essayer de profiter des matches autant, voire plus encore qu’avant. Mais on connaît les règles de ce métier, je vais être pro jusqu’au bout. Je suis concentré pour préparer au mieux l’équipe. Et essayer de gagner les matches avec les joueuses que j’ai choisies et que j’entraîne depuis deux ans maintenant. 

Issy-Paris, d’abord la finale
L’autre demi-finale opposera mercredi Fleury à Issy, qui dispute ce week-end la finale retour de Challenge Cup face aux Suédoises de Höör.

Toulon et l’Union chassent l’Europe
Les Coupes étant aux mains des équipes du Top 3 (Coupe de la Ligue à Metz, Coupe de France à Issy ou Fleury), la 5e place de LFH offre un ticket pour l’Europe la saison prochaine. Un billet que se disputent Toulon et l’Union à partir de ce week-end, le match aller ayant lieu en Gironde samedi soir (20 heures). Entre des Varoises très déçues par leur élimination au Havre alors qu’elles tenaient leur qualification et des Miossaises qui ont eu une semaine de repos bénéfique, l’opposition promet d’être indécise, d’autant que les deux équipes veulent vraiment courir le continent l’an prochain. En Championnat, Toulon s’était imposé de justesse par deux fois : 28-26 à domicile, 28-27 à Biganos. 

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LE HAVRE - METZ HANDBALL

Pronostic : Metz

Arbitres / Délégué (D) :
BADER CLEMENT
WEBER LOIC
DUJARDIN ROBERT 
Date et Heure :
Le 09/05/2014 A 20:45:00
Lieu :
DOCKS OCEANE
QUAI FRISSARD
LE HAVRE

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ISSY-PARIS - FLEURY LOIRET HB

Pronostic : Match nul

Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 14/05/2014 A 20:45:00
Lieu :
Palais des Sports Robert Charpentier
4-6 Bld des Frères Voisins
ISSY LES MOULINEAUX 

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Ana De Sousa, la droite très forte 

LBE

jeudi 8 mai 2014 - © Pierre Menjot

 8 min 6 de lecture

Presentation des demi-finales aller de D1F. 
Riche d’un parcours original, Ana De Sousa est aujourd’hui l’une des meilleures arrières droites du Championnat. Face à Metz, contre qui Le Havre s’est cassé les dents deux fois cette saison, la Portugaise sera à nouveau un des moteurs de son équipe. Et elle le jure : « On sait qu’on peut y arriver. »

« C’a été deux matches horribles pour nous. » Voilà le souvenir que garde Ana De Sousa de la double-opposition face à Metz cette saison. Une première gifle, en Lorraine (35-19), alors que les Havraises réalisaient un excellent début de saison. Puis une autre, il y a deux mois pile (33-20), tandis que les Normandes étaient au plus mal, avec sept matches sans victoire. Mais vendredi, c’est une demi-finale qui attend les deux équipes. Le genre de matches où tout ce qui a pu avoir lieu avant est oublié, balayé. « Tout le monde pense que Metz va gagner, estime néanmoins la Portugaise. Et ça nous motive encore plus. »

La Havraise n’a pourtant pas besoin de ça pour être remontée. « C’est une guerrière, elle ne laisse jamais rien passer », annonçait la semaine dernière Stéphanie Daudé, ancienne du club, avant de se frotter à elle. « Quand Ana, Laurisa (Landre) et Linda (Pradel) sont toutes les trois présentes dans l’engagement, le caractère, on est toujours au top », renchérit Aurélien Duraffourg, son entraîneur. Âme de l’équipe ciel et marine, Ana De Sousa est surtout une joueuse majeure de la Ligue, élue meilleure arrière droite l’an dernier et en course pour le rester cette saison où elle est parmi les meilleures marqueuses (6e hors penalty), passeuses (7e) et intercepteurs (4e). Tout ça en jouant du mauvais côté puisque l’internationale portugaise (près de 200 sélections) est droitière. « Mais non, j’ai toujours joué à droite, c’est le poste que je préfère, sourit-elle. Quand j’étais plus jeune, les joueuses que j’admirais étaient gauchères. C’est peut-être plus dur d’être à droite pour une droitière mais c’est là que je suis le plus à l’aise. » Son coach ne se pose même pas la question : « C’est son poste de prédilection, elle y est ultra performante », tranche-t-il.

Avant de devenir l’une des joueuses les plus surveillées de France, l’arrière de 29 ans (le même âge que son entraîneur) a quand même eu un parcours atypique. Ses classes faites à Madère, au Portugal, avec qui elle découvre la Coupe d’Europe, elle débarque à Fleury en 2006 pour une belle première saison (2,4 buts par match). Avant de s’envoler pour l’Italie (Vigasio, Pallamane Bancole), la Slovénie (Krim Mercator) et l’Espagne (Alicante), puis de revenir en France, au Havre. Une trajectoire qui, au-delà de lui faire aujourd’hui parler à merveille l’italien, l’espagnol et le français, a parfait son jeu, sans failles. « En Italie, c’était assez collectif, au Portugal aussi, détaille-telle. En Espagne, c’est surtout basé sur le un contre un, la pénétration. En Slovénie, j’ai pu découvrir le top niveau avec la Ligue des champions. Chaque fois, j’ai appris un peu, avec des joueuses plus expérimentées que moi. » « Et en plus, elle est une des meilleurs défenseurs en poste 3 en France, souligne Aurélien Duraffourg. Franchement, elle aurait sa place dans n’importe quel collectif. »

C’est le Havre qui en bénéficie aujourd’hui, et pour deux saisons encore, puisque la native de Lisbonne a prolongé de deux ans l’aventure. Pour se poser, enfin. « Ça me plaît d’être une joueuse cadre aujourd’hui, explique-t-elle. J’aime donner un peu d’aide, dès qu’une situation bien spécifique le permet. Mais je me concentre en même temps sur moi, sur mon jeu. » Elle sera, encore, l’arme principale face à la grosse défense messine, qui n’a pas joué en compétition depuis plus d’un mois et « essaiera de faire le meilleur résultat possible », selon Claudine Mendy, dont c’est le premier match cette saison. « On n’a pas le droit de se louper, prévient Ana De Sousa. A ce niveau, la moindre perte de balle se paie cash. On veut au moins garder de l’espoir avant le match retour. » 

L’avant-match avec Aurélien Duraffourg, l’entraîneur du Havre, qui vit ses dernierères rencontres à son poste avant de laisser sa place à Sandor Rac, l’actuel coach de Metz.

Aurélien, vous faîtes mieux que l’an dernier avec cette demi-finale. C’est déjà mission accomplie ?

On est vraiment satisfait, c’est la première fois depuis quatre ans que l’on revient dans le dernier carré. On a bien géré les deux matches contre Toulon, notamment le premier match (gagné 27-23). Maintenant, on est dans le Top 4 avec les 3 « intouchables » du Championnat. On va essayer d’être ambitieux mais la cote est grosse.

Est-ce logique vu votre 4e place ou plutôt inespéré, avec cette série noire en début d’année ?

Ça valide notre 4e place cette saison, mais aussi celle de l’an dernier ! On est là malgré les critiques venant de l’extérieur. J’ai trouvé les observateurs sévères. Tout le monde vit une période compliquée dans la saison : Metz avant la Coupe de la Ligue, Fleury début mars (élimination en Coupe d’Europe, nul à Issy), Mios en début de saison. Avec un effectif de 9-10 joueuses professionnelles complété par des jeunes, comme nous, c’est dur de tenir 10 mois.

Le Havre est un peu la bête noire de Metz puisque vous les avez battues 6 fois lors des dix dernières réceptions…

Oui mais il faut sortir des statistiques, cela remonte à l’époque où Le Havre concurrençait Metz pour le titre… même si on les a aussi battues l’an dernier (22-20, seule défaite messine en saison régulière, ndlr). Il faut être lucide, Metz est plus fort que le HAC. Elles ont les moyens de leurs ambitions. Peu de clubs peuvent se permettre de laisser partir Pidpalova en milieu de saison et de recruter Gros, une des meilleures arrières du Championnat aujourd’hui, et maintenant Claudine Mendy ! Mais on assume notre rôle de petit Poucet. On va essayer de les titiller à la maison, en utilisant le public, l’environnement.

C’est l’un de vos derniers matches avec Le Havre. Cela change-t-il quelque-chose dans votre approche ?

Le Havre, c’est 5 ans de ma vie, des rencontres, avec Fred Bougeant, Antony Tahar (respectivement coach et  manager général de Fleury). Ils m’ont fait grandir sur le plan professionnel. Alors je vais essayer de profiter des matches autant, voire plus encore qu’avant. Mais on connaît les règles de ce métier, je vais être pro jusqu’au bout. Je suis concentré pour préparer au mieux l’équipe. Et essayer de gagner les matches avec les joueuses que j’ai choisies et que j’entraîne depuis deux ans maintenant. 

Issy-Paris, d’abord la finale
L’autre demi-finale opposera mercredi Fleury à Issy, qui dispute ce week-end la finale retour de Challenge Cup face aux Suédoises de Höör.

Toulon et l’Union chassent l’Europe
Les Coupes étant aux mains des équipes du Top 3 (Coupe de la Ligue à Metz, Coupe de France à Issy ou Fleury), la 5e place de LFH offre un ticket pour l’Europe la saison prochaine. Un billet que se disputent Toulon et l’Union à partir de ce week-end, le match aller ayant lieu en Gironde samedi soir (20 heures). Entre des Varoises très déçues par leur élimination au Havre alors qu’elles tenaient leur qualification et des Miossaises qui ont eu une semaine de repos bénéfique, l’opposition promet d’être indécise, d’autant que les deux équipes veulent vraiment courir le continent l’an prochain. En Championnat, Toulon s’était imposé de justesse par deux fois : 28-26 à domicile, 28-27 à Biganos. 

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LE HAVRE - METZ HANDBALL

Pronostic : Metz

Arbitres / Délégué (D) :
BADER CLEMENT
WEBER LOIC
DUJARDIN ROBERT 
Date et Heure :
Le 09/05/2014 A 20:45:00
Lieu :
DOCKS OCEANE
QUAI FRISSARD
LE HAVRE

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ISSY-PARIS - FLEURY LOIRET HB

Pronostic : Match nul

Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 14/05/2014 A 20:45:00
Lieu :
Palais des Sports Robert Charpentier
4-6 Bld des Frères Voisins
ISSY LES MOULINEAUX 

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