bandeau handzone

Montpellier offre prématurément le titre à Dunkerque

LMSL

jeudi 8 mai 2014 - © Yves Michel

 5 min 10 de lecture

Le suspense aura à peine tenu 24 heures. Ce jeudi soir devant la télé, Dunkerque a décroché le 1er titre national de son histoire grâce au large succès de Montpellier face au Paris St Germain 36-28. Les Héraultais passent 2èmes, les Parisiens eux, n'ont plus que la coupe de France pour sauver leur saison. 

Cette saison, le chemin du Paris St Germain aura été jonché de couleuvres que les hommes de Philippe Gardent auront du avaler sans donner leur avis. Le trophée des champions, la coupe de la Ligue, le championnat, tout leur a filé entre les mains. Il ne leur reste plus que la coupe de France, le 25 mai prochain. Encore faut-il qu'ils franchissent l'obstacle chambérien et cela n'est pas gagné d'avance. 

Car le plus affligeant, c'est que dans cette antépénultième soirée de championnat, les Parisiens n'ont pas donné l'impression d'avoir pris la mesure de l'enjeu. Ou alors, c'est Montpellier qui avait mieux préparé la rencontre. Les Héraultais ont attaqué comme il le fallait dans le sillage d'un William Accambray sans scrupule, lui qui dans moins de trois mois endossera la tunique du PSG. L'arrière international a fait taire tous les détracteurs qui ces derniers jours avaient par-ci par-là, mis en cause sa loyauté envers un club à qui il vient de consacrer presque dix ans de sa vie. Un autre joueur n'a laissé aucun doute sur ses intentions: Thierry Omeyer sera lui aussi parisien à la rentrée et hier soir dans une Aréna chauffée à blanc, il a dégoûté ses camarades de l'équipe de France Abalo et Narcisse. Le PSG est resté au contact les vingt premières minutes (12-10) avant de se désunir, en attaque de connaître des soucis dans la transmission et en défense, de donner des signes inquiétants de déliquescence (18-13 à la 26ème).



Arnaud Siffert, l'ancien dunkerquois

Au retour des vestiaires, avec trois buts d'avance (20-17), Montpellier redoutant un sursaut du PSG, repartait à la charge. Entre temps, Thierry Omeyer s'était retiré, laissant les cages à Arnaud Siffert. L'ancien dunkerquois (de 2006 à 2011) sera décisif d'entrée, s'interposant à trois reprises en moins de 4 minutes (23-17). José Manuel Sierra retrouvait un semblant d'autorité et mettait en échec les attaquants héraultais qui commençaient pour certains à payer les efforts consentis jusque-là. Pourtant les Parisiens n'allaient même pas profiter ou si peu de la situation. Arnaud Siffert se postant sur plusieurs trajectoires comme ces trois tentatives à 7 mètres. Plus les minutes défilaient, plus le score enflait en faveur de Montpellier. 5,6,7,8 buts d'écart au tableau d'affichage, cela faisait longtemps que Paris avait renoncé et dans les cinq dernières minutes, la démonstration prenait des allures d'humiliation (36-28).  

A Montpellier-Pérols, Park&Suites Arena
Le jeudi 8 mai 2014 à 20h45

Montpellier AHB – PSG handball :    36 – 28 (Mi-temps : 20-17)
8 000 spectateurs
Arbitres :
DENTZ Thierry
REIBEL Denis
Statistiques du match

Evolution du score: 3-1 (4è) 5-4 (8è) 7-7 (12è) 11-8 (18è) 12-10 (20è) 17-12 (24è) 19-16 (28è) 20-17 (MT) 23-17 (34è) 23-20 (37è) 26-22 (46è) 30-24 (51è) 31-26 (54è) 33-28 (56è) 36-28 (Fin)



A 1000 km de là, le succès montpelliérain trouvait un bel écho dans une taverne "Le Narval" prise d'assaut par des supporters dunkerquois tout en joie. Patrick Cazal lui, avait préféré vivre la rencontre dans l'intimité familiale, la plupart des joueurs eux, s'étaient réunis chez Romain Guillard. « Montpellier a vraiment été à la hauteur de l’évènement, je les ai sentis plus déterminés, se réjouissait Bastien Lamon. On atteint enfin le but fixé et on peut enfin décompresser.  Les moments que nous sommes en train de vivre, nous ne sommes pas prêts de les oublier. On nous a tellement prédit qu’on n’y arriverait pas, que ce titre a un goût particulier. Il va nous rester deux matches à domicile, on ne va pas les galvauder, ça sera une belle occasion de communier avec notre public. En attendant, je crois qu’on va zapper l’entraînement de demain matin (rires), on va rejoindre les supporters et on va essayer de fêter ça dignement. » Et quand on sait que Dunkerque est la capitale du carnaval, la nuit sera courte et les quelques tonneaux de bière prévus à cet effet ne vont pas faire long feu. Et le président dans tout ça ? Pris par l’émotion, Jean Pierre Vandaele avait du mal à trouver les mots pour évoquer son ressenti.    «C’est un peu particulier de fêter un titre devant la télé, mais lorsqu’on sent que c’est gagné, c’est un réel bonheur. Pour l’équipe, les entraîneurs, les supporters, les bénévoles, la ville, tous ceux qui aiment le club. C’est comme la naissance d’un enfant que tu attends avec impatience. Même pour nous, en début de saison face au Goliath parisien, c’était difficile d’avoir de telles ambitions. Et finalement, on l’a fait ! C’est la différence entre un groupe comme le nôtre qui s’apprécie et une équipe de Paris où on ne sent pas trop de solidarité. » La saison dernière, pour fêter la 2ème place et la qualif en Ligue des Champions, le président dunkerquois avait fini à la baille tout habillé et son téléphone portable n’avait pas survécu. Cette fois pour un titre, il était encore disposé à se sacrifier ! 

Montpellier offre prématurément le titre à Dunkerque  

LMSL

jeudi 8 mai 2014 - © Yves Michel

 5 min 10 de lecture

Le suspense aura à peine tenu 24 heures. Ce jeudi soir devant la télé, Dunkerque a décroché le 1er titre national de son histoire grâce au large succès de Montpellier face au Paris St Germain 36-28. Les Héraultais passent 2èmes, les Parisiens eux, n'ont plus que la coupe de France pour sauver leur saison. 

Cette saison, le chemin du Paris St Germain aura été jonché de couleuvres que les hommes de Philippe Gardent auront du avaler sans donner leur avis. Le trophée des champions, la coupe de la Ligue, le championnat, tout leur a filé entre les mains. Il ne leur reste plus que la coupe de France, le 25 mai prochain. Encore faut-il qu'ils franchissent l'obstacle chambérien et cela n'est pas gagné d'avance. 

Car le plus affligeant, c'est que dans cette antépénultième soirée de championnat, les Parisiens n'ont pas donné l'impression d'avoir pris la mesure de l'enjeu. Ou alors, c'est Montpellier qui avait mieux préparé la rencontre. Les Héraultais ont attaqué comme il le fallait dans le sillage d'un William Accambray sans scrupule, lui qui dans moins de trois mois endossera la tunique du PSG. L'arrière international a fait taire tous les détracteurs qui ces derniers jours avaient par-ci par-là, mis en cause sa loyauté envers un club à qui il vient de consacrer presque dix ans de sa vie. Un autre joueur n'a laissé aucun doute sur ses intentions: Thierry Omeyer sera lui aussi parisien à la rentrée et hier soir dans une Aréna chauffée à blanc, il a dégoûté ses camarades de l'équipe de France Abalo et Narcisse. Le PSG est resté au contact les vingt premières minutes (12-10) avant de se désunir, en attaque de connaître des soucis dans la transmission et en défense, de donner des signes inquiétants de déliquescence (18-13 à la 26ème).



Arnaud Siffert, l'ancien dunkerquois

Au retour des vestiaires, avec trois buts d'avance (20-17), Montpellier redoutant un sursaut du PSG, repartait à la charge. Entre temps, Thierry Omeyer s'était retiré, laissant les cages à Arnaud Siffert. L'ancien dunkerquois (de 2006 à 2011) sera décisif d'entrée, s'interposant à trois reprises en moins de 4 minutes (23-17). José Manuel Sierra retrouvait un semblant d'autorité et mettait en échec les attaquants héraultais qui commençaient pour certains à payer les efforts consentis jusque-là. Pourtant les Parisiens n'allaient même pas profiter ou si peu de la situation. Arnaud Siffert se postant sur plusieurs trajectoires comme ces trois tentatives à 7 mètres. Plus les minutes défilaient, plus le score enflait en faveur de Montpellier. 5,6,7,8 buts d'écart au tableau d'affichage, cela faisait longtemps que Paris avait renoncé et dans les cinq dernières minutes, la démonstration prenait des allures d'humiliation (36-28).  

A Montpellier-Pérols, Park&Suites Arena
Le jeudi 8 mai 2014 à 20h45

Montpellier AHB – PSG handball :    36 – 28 (Mi-temps : 20-17)
8 000 spectateurs
Arbitres :
DENTZ Thierry
REIBEL Denis
Statistiques du match

Evolution du score: 3-1 (4è) 5-4 (8è) 7-7 (12è) 11-8 (18è) 12-10 (20è) 17-12 (24è) 19-16 (28è) 20-17 (MT) 23-17 (34è) 23-20 (37è) 26-22 (46è) 30-24 (51è) 31-26 (54è) 33-28 (56è) 36-28 (Fin)



A 1000 km de là, le succès montpelliérain trouvait un bel écho dans une taverne "Le Narval" prise d'assaut par des supporters dunkerquois tout en joie. Patrick Cazal lui, avait préféré vivre la rencontre dans l'intimité familiale, la plupart des joueurs eux, s'étaient réunis chez Romain Guillard. « Montpellier a vraiment été à la hauteur de l’évènement, je les ai sentis plus déterminés, se réjouissait Bastien Lamon. On atteint enfin le but fixé et on peut enfin décompresser.  Les moments que nous sommes en train de vivre, nous ne sommes pas prêts de les oublier. On nous a tellement prédit qu’on n’y arriverait pas, que ce titre a un goût particulier. Il va nous rester deux matches à domicile, on ne va pas les galvauder, ça sera une belle occasion de communier avec notre public. En attendant, je crois qu’on va zapper l’entraînement de demain matin (rires), on va rejoindre les supporters et on va essayer de fêter ça dignement. » Et quand on sait que Dunkerque est la capitale du carnaval, la nuit sera courte et les quelques tonneaux de bière prévus à cet effet ne vont pas faire long feu. Et le président dans tout ça ? Pris par l’émotion, Jean Pierre Vandaele avait du mal à trouver les mots pour évoquer son ressenti.    «C’est un peu particulier de fêter un titre devant la télé, mais lorsqu’on sent que c’est gagné, c’est un réel bonheur. Pour l’équipe, les entraîneurs, les supporters, les bénévoles, la ville, tous ceux qui aiment le club. C’est comme la naissance d’un enfant que tu attends avec impatience. Même pour nous, en début de saison face au Goliath parisien, c’était difficile d’avoir de telles ambitions. Et finalement, on l’a fait ! C’est la différence entre un groupe comme le nôtre qui s’apprécie et une équipe de Paris où on ne sent pas trop de solidarité. » La saison dernière, pour fêter la 2ème place et la qualif en Ligue des Champions, le président dunkerquois avait fini à la baille tout habillé et son téléphone portable n’avait pas survécu. Cette fois pour un titre, il était encore disposé à se sacrifier ! 

Dans la même rubrique

  1 2 3 4