bandeau handzone

Bourg de Péage : une saison de rêve... D2 à la clé

Nationale 1F

dimanche 1 juin 2014 - © Davy Bodiguel

 4 min 45 de lecture

Prétendant à la D2 parmi d'autres, Bourg de Péage a su très tôt dans la saison trouver l'alchimie pour atteindre son objectif. La formation Drômoise revient donc en Deuxième division cinq après l'avoir quitté.

La saison passée avait été épouvantable tant sportivement qu’humainement chez les handballeuses de Bourg de Péage. D’où la volonté de repartir de zéro en posant les bases saines d’un projet ambitieux : à la dernière intersaison, Mario Cuscusa a donc fait appel à Franck Bulleux pour mener à bien ce projet. Nouvel entraîneur et par voie de conséquence un collectif fortement modifié. Si le club Drômois craignait un temps d’adaptation pour former l’osmose entre les anciennes et les recrues, le début de saison l’a pleinement rassuré : six victoires consécutives pour commencer et une place de leader qui ne se démentira jamais. Mieux, les Péageoises assument de bout en bout leur statut de n°1 pour finir brillamment leur exercice au printemps. 18 victoires en 22 rencontres, voici donc les Drômoises dans l’antichambre de l’élite. Soutenu sans modération par la municipalité, doté d’un nouvel écrin (le Complexe sportif Vercors) flambant neuf, Bourg de Péage a fait de cette saison 2013/14 un excellent tremplin vers la D2… un échelon qu’il souhaite côtoyer le plus longtemps possible. Zoom sur cette belle aventure sportive avec Mario Cuscusa, le manager sportif du club.

Deux semaines après la fin du championnat : avec un peu de recul, quelles sont tes impressions sur l'accession en D2 ?
Tout d'abord, il faut savoir que ce n'était pas l'objectif du début de saison, après le championnat galère de l'année dernière, on espérait une place dans les cinq premiers tout en prenant le temps de restructurer le club en profondeur, de la formation aux équipes seniors en passant par l'administratif. Bref une saison de transition ! Mais voilà encore une fois la réalité, c'est le terrain. Et sur ce  domaine, tu ne maîtrises pas  tout les paramètres. Quand les résultats nous rapprochaient journée après journée de la D2, on  dit... pourquoi pas ! Après tout, on est premier depuis le début donc on le mérite. Alors tout l'entourage du club, dirigeants, élus et partenaires se sont mis a y croire !

Avec un groupe remanié, Bourg de Péage a très vite pris les devants dans ce championnat ?
Oui l'amalgame entre les anciennes et les nouvelles a très vite fonctionné. Avec Franck Bulleux, on a fixé les règles d'entrée : du travail, du respect pour les bénévoles qui œuvrent autour du club et surtout prendre du plaisir avec comme ligne directrice que toutes se mettent au service du collectif.

A la différence de l'an passé, le collectif a trouvé le juste équilibre. A quoi est-ce dû ?
Les filles ont tout de suite adhéré au projet de jeu Il me semble juste de dire que nous avons surpris nos adversaires et qu'à partir de là, c'était difficile pour eux de nous jouer ! Et puis au fil de la saison, chaque fille a trouvé  sa place dans le groupe en faisant passer au premier plan les intérêts collectifs avant les intérêts personnels. Ce qui n'était pas le cas la saison dernière.

Ton duo avec Franck Bulleux a parfaitement fonctionné. Ta volonté de faire venir Franck était donc judicieuse ?
Oui et j'en suis très heureux. Nous partageons les mêmes  idées du jeu, nous échangeons beaucoup. Moi cette année, à son contact, j'ai beaucoup appris dans le contenu des séances d'entraînements et puis chacun de nous  a su garder sa place. Franck est le patron de l'équipe et moi le patron du sportif. Cela fonctionne tellement bien qu'on s'est dit que le jour où l'aventure Péageoise se  finira pour une quelconque raison, on souhaiterait continuer ensemble sur un autre projet.

Il reste cette petite amertume face à Vaulx-en-Velin (défaite sur le dernier match à domicile)... mais très vite oubliée à priori ?
Non, il n'y a pas d'amertume. Vaulx-en-Velin est une très bonne équipe, certainement meilleur que nous sur le niveau individuel des joueuses. Mais nous étions supérieurs collectivement et dans l'association des joueuses à chaque poste. En tout cas, permettez-moi de féliciter Romain Conte, un jeune entraîneur plein d'avenir, pour le travail accompli avec cette équipe.

Une nouvelle salle, un public au rendez-vous... le renouveau Péageois est donc sur de bons rails ?
Encore une fois merci à la municipalité pour le petit bijou qu'elle nous a mis à disposition (le complexe sportif Vercors). Pour une ville de 10.000 habitants, c'est énorme! Nathalie Nieson, maire de Bourg de Péage, et son équipe ont toujours été là, même dans les moments difficiles. Mais attention ! N'oublions pas que le club en mai 2013 a failli ne pas repartir, alors ne nous emballons pas. L'édifice est encore fragile et tout peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre. Personnellement, je n'ai pas oublié la souffrance de la saison  dernière. Vous savez il y a plusieurs mères dans la victoire et un seul père dans la défaite.

La D2 est un autre monde. Comment s'y préparer et quels postes renforcer ?
Le plus dur commence pour nous car nous aurons le plus petit budget, alors on va se débrouiller pour recruter malin. Nous allons faire signer quatre  arrières et un pivot. Maintenant, on est conscient qu'il faudra se battre plus que les autres pour se maintenir. Mais l'expérience de Franck va nous aider à franchir ce cap et le groupe doit continuer sur la même dynamique et avec les mêmes valeurs qui ont était les siennes cette saison.

Bourg de Péage : une saison de rêve... D2 à la clé 

Nationale 1F

dimanche 1 juin 2014 - © Davy Bodiguel

 4 min 45 de lecture

Prétendant à la D2 parmi d'autres, Bourg de Péage a su très tôt dans la saison trouver l'alchimie pour atteindre son objectif. La formation Drômoise revient donc en Deuxième division cinq après l'avoir quitté.

La saison passée avait été épouvantable tant sportivement qu’humainement chez les handballeuses de Bourg de Péage. D’où la volonté de repartir de zéro en posant les bases saines d’un projet ambitieux : à la dernière intersaison, Mario Cuscusa a donc fait appel à Franck Bulleux pour mener à bien ce projet. Nouvel entraîneur et par voie de conséquence un collectif fortement modifié. Si le club Drômois craignait un temps d’adaptation pour former l’osmose entre les anciennes et les recrues, le début de saison l’a pleinement rassuré : six victoires consécutives pour commencer et une place de leader qui ne se démentira jamais. Mieux, les Péageoises assument de bout en bout leur statut de n°1 pour finir brillamment leur exercice au printemps. 18 victoires en 22 rencontres, voici donc les Drômoises dans l’antichambre de l’élite. Soutenu sans modération par la municipalité, doté d’un nouvel écrin (le Complexe sportif Vercors) flambant neuf, Bourg de Péage a fait de cette saison 2013/14 un excellent tremplin vers la D2… un échelon qu’il souhaite côtoyer le plus longtemps possible. Zoom sur cette belle aventure sportive avec Mario Cuscusa, le manager sportif du club.

Deux semaines après la fin du championnat : avec un peu de recul, quelles sont tes impressions sur l'accession en D2 ?
Tout d'abord, il faut savoir que ce n'était pas l'objectif du début de saison, après le championnat galère de l'année dernière, on espérait une place dans les cinq premiers tout en prenant le temps de restructurer le club en profondeur, de la formation aux équipes seniors en passant par l'administratif. Bref une saison de transition ! Mais voilà encore une fois la réalité, c'est le terrain. Et sur ce  domaine, tu ne maîtrises pas  tout les paramètres. Quand les résultats nous rapprochaient journée après journée de la D2, on  dit... pourquoi pas ! Après tout, on est premier depuis le début donc on le mérite. Alors tout l'entourage du club, dirigeants, élus et partenaires se sont mis a y croire !

Avec un groupe remanié, Bourg de Péage a très vite pris les devants dans ce championnat ?
Oui l'amalgame entre les anciennes et les nouvelles a très vite fonctionné. Avec Franck Bulleux, on a fixé les règles d'entrée : du travail, du respect pour les bénévoles qui œuvrent autour du club et surtout prendre du plaisir avec comme ligne directrice que toutes se mettent au service du collectif.

A la différence de l'an passé, le collectif a trouvé le juste équilibre. A quoi est-ce dû ?
Les filles ont tout de suite adhéré au projet de jeu Il me semble juste de dire que nous avons surpris nos adversaires et qu'à partir de là, c'était difficile pour eux de nous jouer ! Et puis au fil de la saison, chaque fille a trouvé  sa place dans le groupe en faisant passer au premier plan les intérêts collectifs avant les intérêts personnels. Ce qui n'était pas le cas la saison dernière.

Ton duo avec Franck Bulleux a parfaitement fonctionné. Ta volonté de faire venir Franck était donc judicieuse ?
Oui et j'en suis très heureux. Nous partageons les mêmes  idées du jeu, nous échangeons beaucoup. Moi cette année, à son contact, j'ai beaucoup appris dans le contenu des séances d'entraînements et puis chacun de nous  a su garder sa place. Franck est le patron de l'équipe et moi le patron du sportif. Cela fonctionne tellement bien qu'on s'est dit que le jour où l'aventure Péageoise se  finira pour une quelconque raison, on souhaiterait continuer ensemble sur un autre projet.

Il reste cette petite amertume face à Vaulx-en-Velin (défaite sur le dernier match à domicile)... mais très vite oubliée à priori ?
Non, il n'y a pas d'amertume. Vaulx-en-Velin est une très bonne équipe, certainement meilleur que nous sur le niveau individuel des joueuses. Mais nous étions supérieurs collectivement et dans l'association des joueuses à chaque poste. En tout cas, permettez-moi de féliciter Romain Conte, un jeune entraîneur plein d'avenir, pour le travail accompli avec cette équipe.

Une nouvelle salle, un public au rendez-vous... le renouveau Péageois est donc sur de bons rails ?
Encore une fois merci à la municipalité pour le petit bijou qu'elle nous a mis à disposition (le complexe sportif Vercors). Pour une ville de 10.000 habitants, c'est énorme! Nathalie Nieson, maire de Bourg de Péage, et son équipe ont toujours été là, même dans les moments difficiles. Mais attention ! N'oublions pas que le club en mai 2013 a failli ne pas repartir, alors ne nous emballons pas. L'édifice est encore fragile et tout peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre. Personnellement, je n'ai pas oublié la souffrance de la saison  dernière. Vous savez il y a plusieurs mères dans la victoire et un seul père dans la défaite.

La D2 est un autre monde. Comment s'y préparer et quels postes renforcer ?
Le plus dur commence pour nous car nous aurons le plus petit budget, alors on va se débrouiller pour recruter malin. Nous allons faire signer quatre  arrières et un pivot. Maintenant, on est conscient qu'il faudra se battre plus que les autres pour se maintenir. Mais l'expérience de Franck va nous aider à franchir ce cap et le groupe doit continuer sur la même dynamique et avec les mêmes valeurs qui ont était les siennes cette saison.

Dans la même rubrique