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A Sélestat, Clémentia veut rattraper le temps perdu

LMSL

lundi 8 septembre 2014 - © Yves Michel

 4 min 1 de lecture

A Sélestat, c’est une équipe profondément remaniée par rapport à l’année dernière qui démarre la saison 2014-2015 parmi l’élite. Pas moins de sept nouveaux joueurs ont débarqué cet été en Alsace. Parmi eux, Samuel Clémentia fait son grand retour sur le devant de la scène nationale. L’ancien ailier parisien compte rattraper le temps perdu. 

De la même génération que les Accambray, Barachet, Jung ou François-Marie qu’il avait côtoyés en équipe de France jeunes et juniors, Samuel Clémentia avait à l’époque un avenir très prometteur.  Né Francilien, il est tout naturellement repéré par le Paris Handball où il effectue la fin de son apprentissage et sous le regard bienveillant de son demi-frère, un certain Olivier Girault, ses 1ers pas dans le monde professionnel. Années 2010-2012, le Qatar n’a pas encore mis la main sur le club de la capitale, l’équipe qui vient de remonter de Pro D2 vivote dans les profondeurs du classement. Pourtant l’ailier droit est titulaire sur son poste et marque des buts. Eté 2012, le PSG arrive en force, Luc Abalo est engagé, Samuel Clémentia lui, ne fait pas partie des projets de Philippe Gardent. Il sera le plus souvent mis à disposition de la réserve qui évolue au 5ème sous-sol. « J’ai toujours une pointe d’amertume et quelques regrets car j’avais donné tout ce que je pouvais à Paris et on n’a pas voulu me faire confiance. Je me défonçais à chaque entraînement mais je n’étais jamais pris pour les matches. C’est très frustrant. » Au point de momentanément lâcher le haut niveau et prendre une licence amateur à Nanterre en Nationale 1. Mais l’appel du grand large est plus fort que tout. Sélestat le contacte, les deux parties tombent rapidement  d’accord.  « Pour revenir en D1, il me fallait un club comme Sélestat avec un environnement proche, où tout le monde s’entend parfaitement  et où il n’y a aucune barrière. C’est vrai que je suis un citadin et cela me fait tout drôle d’habiter dans une ville de 20 000 habitants. Mais je considère que c’est une grande chance d’être ici. » 



Cette saison, le club alsacien n’a pas lésiné sur les moyens. Le contraste est saisissant d’un été sur l’autre. Pas moins de huit joueurs ont quitté le navire, sept sont arrivés parmi lesquels Samuel mais également Florent Joli (ex Villefranche) avec qui il va partager l’aile droite, le gardien de buts suédois Richard Kappelin (ex Aalborg), le demi-centre islandais Snorri Gudjonsson, l’arrière gauche croate Igor Vujic (ex Nexe), l’arrière droit roumain Radu Ghita (ex Bacau) et le défenseur Thierry Fleurival  qui a quitté Istres après… 13 saisons en tant que pro ! « On pourrait  dire qu’avec autant de nouvelles têtes, on part dans l’incertitude mais au niveau de l’intégration, ça se passe super bien, constate Clémentia. Les étrangers se sont rapidement mis au français et la bonne humeur qui existe sur le terrain, se propage dans le vestiaire et en dehors. Il y a un réel potentiel et franchement, cela s’est senti lors des premiers matches de prépa. Quand les automatismes  seront créés, je pense qu’on pourra vraiment prétendre à quelque chose d’intéressant. » Les matches amicaux ont d’ores et déjà mis en évidence quelques individualités comme Kappelin dans ses cages ou le vice champion olympique 2008 Gudjonsson dans le fauteuil de chef d’orchestre et de buteur.

Depuis sa remontée de pro D2 en 2011, Sélestat a joué au yoyo sans se stabiliser. De 7ème il y a deux ans, l’équipe entraînée par Jean Luc Legall a terminé à la 11ème place la saison passée. Non sans s’être fait peur puisque les flammes de l’enfer ont chatouillé quelquefois les orteils.  « Je ne vais pas faire preuve d’imagination mais je vais dire qu’à titre individuel, je souhaiterai être le meilleur sur mon poste et que le coach me fasse totalement confiance. Je sors de deux années difficiles donc il faut que je retrouve mon niveau de jeu. Je commence à avoir de bonnes sensations. » Et à l’instar de l’équipe sélestadienne, il faudra être opérationnel très rapidement car le début de saison est pour le moins… épicé avec des adversaires à portée de fusils mais aussi des grosses cylindrées comme Montpellier, Chambéry, Dunkerque ou St Raphaël. « On attaque par Créteil, un des promus qui s’est considérablement renforcé, on verra bien. Il faut avoir de l’ambition et dans ce domaine, je ne me fais pas de soucis. Face aux équipes réputées plus fortes, il faudra faire des coups. » Et si Sélestat était la surprise de ce début de saison ? En Alsace, les cigognes devront décaler leur migration vers des climats plus tempérés. Ce serait dommage qu’elles ratent les premiers exploits des Violets. 

A Sélestat, Clémentia veut rattraper le temps perdu 

LMSL

lundi 8 septembre 2014 - © Yves Michel

 4 min 1 de lecture

A Sélestat, c’est une équipe profondément remaniée par rapport à l’année dernière qui démarre la saison 2014-2015 parmi l’élite. Pas moins de sept nouveaux joueurs ont débarqué cet été en Alsace. Parmi eux, Samuel Clémentia fait son grand retour sur le devant de la scène nationale. L’ancien ailier parisien compte rattraper le temps perdu. 

De la même génération que les Accambray, Barachet, Jung ou François-Marie qu’il avait côtoyés en équipe de France jeunes et juniors, Samuel Clémentia avait à l’époque un avenir très prometteur.  Né Francilien, il est tout naturellement repéré par le Paris Handball où il effectue la fin de son apprentissage et sous le regard bienveillant de son demi-frère, un certain Olivier Girault, ses 1ers pas dans le monde professionnel. Années 2010-2012, le Qatar n’a pas encore mis la main sur le club de la capitale, l’équipe qui vient de remonter de Pro D2 vivote dans les profondeurs du classement. Pourtant l’ailier droit est titulaire sur son poste et marque des buts. Eté 2012, le PSG arrive en force, Luc Abalo est engagé, Samuel Clémentia lui, ne fait pas partie des projets de Philippe Gardent. Il sera le plus souvent mis à disposition de la réserve qui évolue au 5ème sous-sol. « J’ai toujours une pointe d’amertume et quelques regrets car j’avais donné tout ce que je pouvais à Paris et on n’a pas voulu me faire confiance. Je me défonçais à chaque entraînement mais je n’étais jamais pris pour les matches. C’est très frustrant. » Au point de momentanément lâcher le haut niveau et prendre une licence amateur à Nanterre en Nationale 1. Mais l’appel du grand large est plus fort que tout. Sélestat le contacte, les deux parties tombent rapidement  d’accord.  « Pour revenir en D1, il me fallait un club comme Sélestat avec un environnement proche, où tout le monde s’entend parfaitement  et où il n’y a aucune barrière. C’est vrai que je suis un citadin et cela me fait tout drôle d’habiter dans une ville de 20 000 habitants. Mais je considère que c’est une grande chance d’être ici. » 



Cette saison, le club alsacien n’a pas lésiné sur les moyens. Le contraste est saisissant d’un été sur l’autre. Pas moins de huit joueurs ont quitté le navire, sept sont arrivés parmi lesquels Samuel mais également Florent Joli (ex Villefranche) avec qui il va partager l’aile droite, le gardien de buts suédois Richard Kappelin (ex Aalborg), le demi-centre islandais Snorri Gudjonsson, l’arrière gauche croate Igor Vujic (ex Nexe), l’arrière droit roumain Radu Ghita (ex Bacau) et le défenseur Thierry Fleurival  qui a quitté Istres après… 13 saisons en tant que pro ! « On pourrait  dire qu’avec autant de nouvelles têtes, on part dans l’incertitude mais au niveau de l’intégration, ça se passe super bien, constate Clémentia. Les étrangers se sont rapidement mis au français et la bonne humeur qui existe sur le terrain, se propage dans le vestiaire et en dehors. Il y a un réel potentiel et franchement, cela s’est senti lors des premiers matches de prépa. Quand les automatismes  seront créés, je pense qu’on pourra vraiment prétendre à quelque chose d’intéressant. » Les matches amicaux ont d’ores et déjà mis en évidence quelques individualités comme Kappelin dans ses cages ou le vice champion olympique 2008 Gudjonsson dans le fauteuil de chef d’orchestre et de buteur.

Depuis sa remontée de pro D2 en 2011, Sélestat a joué au yoyo sans se stabiliser. De 7ème il y a deux ans, l’équipe entraînée par Jean Luc Legall a terminé à la 11ème place la saison passée. Non sans s’être fait peur puisque les flammes de l’enfer ont chatouillé quelquefois les orteils.  « Je ne vais pas faire preuve d’imagination mais je vais dire qu’à titre individuel, je souhaiterai être le meilleur sur mon poste et que le coach me fasse totalement confiance. Je sors de deux années difficiles donc il faut que je retrouve mon niveau de jeu. Je commence à avoir de bonnes sensations. » Et à l’instar de l’équipe sélestadienne, il faudra être opérationnel très rapidement car le début de saison est pour le moins… épicé avec des adversaires à portée de fusils mais aussi des grosses cylindrées comme Montpellier, Chambéry, Dunkerque ou St Raphaël. « On attaque par Créteil, un des promus qui s’est considérablement renforcé, on verra bien. Il faut avoir de l’ambition et dans ce domaine, je ne me fais pas de soucis. Face aux équipes réputées plus fortes, il faudra faire des coups. » Et si Sélestat était la surprise de ce début de saison ? En Alsace, les cigognes devront décaler leur migration vers des climats plus tempérés. Ce serait dommage qu’elles ratent les premiers exploits des Violets. 

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