Montpellier n’a pas vraiment existé dans son premier match de Champion’s League. Face au leader de la Bundesliga, le leader de la LNH a sombré au bout de seulement 20 petites minutes de jeu, laissant Andy Schmid et sa bande dérouler leur jeu favori, le jeu rapide.
Pourtant Montpellier arrivait avec de belles certitudes aussi bien dans les résultats que dans le jeu. Le collectif malgré quelques sautes d’humeur avait prouvé lors des trois premières journées de LNH mais aussi au trophée des Champions qu’il avait de quoi rivaliser avec beaucoup de monde. Beaucoup de monde, mais sans doute pas encore l’armada des Lions du Rhin. Même privés de leur génie ultime Uwe Gensheimer, les Rhein Neckar Lowën ont encore tellement de matériel sur le 40x20 et sur le banc qu’il est bien compliqué de rivaliser sans être a minima à 100%. Et ils possèdent un certain Niklas Landin, ce gardien qui sait mettre quasiment tout le monde dans sa poche quand il est dans un grand jour. Le Danois fait encore des cauchemars du Mondial de janvier dernier et et se retrouve comme habité lorsqu'il croise un joueur ou une équipe française sur son chemin. Les Montpelliérains vont souvent en faire les frais. Pourtant pendant 20 minutes, Venio Losert va arriver à se mettre au niveau du portier de Mannheim, mais le Croate du MAHB ne pourra pas tout contenir quand ses coéquipiers vont se mettre dans le dur quasiment tous seuls.
Car Mannheim a su monter son niveau de jeu quand il le fallait. Et si Patrice Canayer se devait d’être le premier à prendre son temps mort à la 16° minute suite à déjà quelques errements offensifs de ses ouailles, celui pris par Nikolaj Jacobsen à la 20° suite au 3-0 encaissé par le RNL allait sonner le chant du cygne pour les espoirs héraultais. D’une possession pour revenir à 9-11, en quelques minutes l’addition passait à 15-8 à la 25° puis 18-11 à la pause. Autant dire que la chose était quasiment entendue, on voyait mal Montpellier et ses trop nombreuses pertes de balles et échecs aux tirs renverser la vapeur dans une partie où trop vite tout le monde allait baisser les yeux et la tête face à la domination allemande. La seconde période va être une longue souffrance pour les Montpelliérains. Certes, Rhein Neckar Lowën ne va pas lui faire subir complètement le passage dans les fourches caudines, mais jamais ils ne vont arriver à ne serait-ce qu’envisager une défaite honorable. Jamais l’écart ne va être en dessous des 9 buts et voir Gédéon Guardiola finir second meilleur buteur côté allemand juste derrière Bjarte Myrhol (Photo de dessous), lui le défenseur attitré, montre bien à quel point le MAHB aura offert les ballons pour se faire battre.
Dommage, surtout pour la tête, car au final d’un but ou de 9, la défaite ne pèse pas plus lourd, mais elle risque de trotter un peu dans les têtes héraultaises et il est clair que sans une vraie réaction dimanche prochain face à Celje, les choses seraient alors diablement mal embarquées dans cette poule C, annoncée comme celle de la mort.
A Mannheim, SAP Arena
Le 27 septembre 2014 à 21h00
Rhein-Neckar Löwen - Montpellier Agglomeration HB : 35 - 24 (Mi-temps : 18-11)
3 119 spectateurs
Arbitres :
MM Andrei Gousko et Siarhei Repkin (Biélorussie)
Rhein Neckar Löwen: Landin, Peribonio - Schmid (5), Sigurmannsson (5), Guardiola (5), Myrhol (6), Groetzki (2), Petersson (3), Ekdahl du Rietz (3), Reinkind (3), Suton (1), Kneer (1), Rutschmann, Gensheimer, Larsen
Montpellier: Losert, Siffert, Mesnard - Simonet (4), Grébille (3), Dolenec (4), Kavticnik (4), Tej (2), Guigou (1), Gajic (2), Gaber (3), Fabregas (1), Laluska, Saidani, Gutfreund, Borges
Evolution du score: 5-3 (7è) 7-4 (10è) 10-5 (16è) 11-8 (20è) 15-8 (25è) 18-11 (MT) 23-13 (38è) 26-15 (41è) 29-18 (47è) 31-22 (52è) 33-24 (58è) 35-24 (FT)