Elles étaient attendues dans le chaudron de la Moraca pour disputer la revanche de la demi-finale de la dernière édition du Final 4. Et comme à Budapest, les joueuses du Vardar se sont inclinées, durement cette fois-ci, devant leurs rivales de Buducnost (23-17). Pour mieux rebondir ?
Affaiblies par les blessures (Allison Pineau, Amandine Leynaud, Tatiana Khmyrova), les Macédoniennes se sont présentées face à un groupe monténégrin taillé pour la victoire finale et qui mène déjà 5-1 à la 9ème minute. Elles n'ont jamais vraiment trouvé les solutions face à une défense vers l'avant des joueuses locales et les individualités n'ont pas suffit à maintenir la pression. À se demander d'ailleurs si la tacticienne du Vardar ne pêche pas par luxure : certes son banc était réduit aujourd'hui, mais n'est-on pas en droit d'attendre davantage d'un groupe aussi séduisant sur le papier ? En face, son homologue semblait bien mieux préparé, se permettant même de laisser Clara Woltering, Camilla Dalby ou Majda Mehmedovic au repos ...
Il faut néanmoins relativiser : tout n'était pas rose côté Podgorica qui s'est appuyé sur seulement 5 buteuses et qui a manqué 4 jets de 7m. Toutefois, une fantastique Biljana Pavicevic à l'aile et les parades à répétition de Marta Žderic (50% d'arrêts) ont fait oublier les nombreuses erreurs de transmission qui auraient pu profiter à un Vardar mieux organisé. Alors bien sûr, Inna Suslina limite la casse sur les pénaltys, tout comme le duo Penezic-Lekic parvient à s'imposer à 9m, mais il n'y a qu'à observer les visages dans les dernières minutes pour constater que le cœur n'y est pas. Il y a pourtant du potentiel dans cette équipe qui ne peut que monter en puissance tout au long de la saison : on l'a vu ce soir avec des actions construites comme celle qui permet à Jovanka Radicevic de ramener son équipe au vestiaire avec seulement 3 buts de retard (12-9). Espérons que le retour des Françaises apportera un peu de fraîcheur et de dynamisme dans une équipe qui s'est laissée submerger par son prestigieux adversaire du jour.
Buducnost (MNE) - WHC Vardar SCBT (MKD), 23 -17.
Dimanche 19 octobre 2014, 19h.
S.C. Moraca (Podgorica, Monténégro)
5000 spectateurs.
Arbitres : MM. Aleksandar Pandzic et Ivan Mosorinski (SER).
Buducnost : Marina Rajcic, Clara Woltering, Marta Žderic (17 arrêts) - Katarina Bulatovic (5), Nina Bulatovic, Kinga Byzdra, Dragana Cvijic (4), Camilla Dalby, Jelena Despotovic, Milena Kneževic (2), Suzana Lazovic, Majda Mehmedovic, Cristina Neagu (5), Biljana Pavicevic (7), Radmila Petrovic, Ema Ramusovic. Coach : Dragan Adžic. Suspensions : 3x2 min.
Vardar : Dragana Petkovska, Inna Suslina (11 arrêts) - Anja Althaus, Olga Chernoivanenko, Siraba Dembélé (2), Begoña Fernández, Alena Ikhneva, Andrea Klikovac, Barbara Lazovic-Varlec (2), Andrea Lekic (4), Sara Mitova, Julija Nikolic (1), Andrea Penezic (5), Jovanka Radicevic (1), Simona Stojanovska, Maja Zebic (2). Coach : Indira Kastratovic. Suspensions : 3x2 min.
Les Messines ont une carte à jouer.
Laissées sur le carreau par des Norvégiennes qui évoluaient à domicile, les Dragonnes ont néanmoins fait bonne figure en proposant une première période de classe européenne. Si elles n'ont jamais su comment arrêter Nora Mørk (11 buts au total), les co-équipières de Grâce Zaadi, en forme sur ce premier match, ont néanmoins posé des problèmes au traditionnel jeu norvégien.
À la reprise, elles laissent Larvik, emmené par une Gro Hammerseng-Edin qui n'a rien perdu de sa superbe, s'échapper par deux fois : la sentence est logique. On notera toutefois que dans la bataille, Metz a passé 14 minutes en infériorité numérique, ajouter à cela les trop nombreuses pertes de balle et on peut déclarer sans peine que cette équipe, à force d'abnégation, pourrait bien avoir une carte à jouer, notamment sur les matchs à domicile.
Dans l'autre match du groupe, Baia Mare a peiné en première mi-temps mais a fini par s'imposer largement sur Lublin. Après un départ difficile, l'arrivée de Barbara Arenhart dans les buts a permis aux Roumaines de combler leur retard et de s'installer dans leur match, le manque de profondeur du banc polonais a fait le reste.
Ailleurs, la logique est respectée.
Dans le groupe A, très vite déclaré comme le plus faible de ce tour préliminaire, les lignes se dessinent déjà, Volgograd et Krim ayant respectivement atomisés leurs adversaires du jour. Si on peut imaginer Leipzig se remobiliser très vite autour de Karolina Kudlacz (10 buts face aux Russes), le sort d'Hypo paraît d'ores et déjà scellé. À noter, la Française Amélie Goudjo a inscrit 2 buts à Ljubljana pour ses débuts en Ligue des Champions.
Du côté de Nordhausen, c'est la douche froide pour Podravka : habitué de la compétition, le club de Koprivnica avait survolé la phase de qualification par laquelle il a du passé après avoir perdu son titre de champion de Croatie (au profit de Zagreb); il s'est lourdement incliné face à un Thüringer qu'on annonçait diminué par le départ d'Alexandrina Barbosa. Première bonne opération donc, pour les Allemandes qui n'ont pas le droit à l'erreur dans ce groupe B, déjà baptisé "groupe de la mort" par les spécialistes (voir aussi le résumé du match Buducnost - Vardar).
Dans le groupe des champions, Viborg a confirmé son statut de maître des vainqueurs des Coupes : malgré la résistance de Sävehof qui a pris l'ascendant à plusieurs reprises, les Danoises ont imprimé leur jeu et fini par écraser leurs adversaires. Il leur faudra confirmer dès la semaine prochaine face à Zagreb, qui s'est incliné logiquement face à Gyor, champion en titre.
