bandeau handzone

Coupe LFH : Fleury et l'Union s'arrachent la Coupe

Coupe LFH

vendredi 20 février 2015 - © Pierre Menjot

 7 min 23 de lecture

Résumé des demi-finales de la Coupe de la Ligue
Metz, tenant du titre, a été dominé par Fleury, plus solide et plus homogène. En finale, dimanche, les Loiretaines partiront favorites face à l’Union Mios-Biganos-Bègles, tombeur d’Issy-Paris. Quoi qu’il en soit, le vainqueur sera inédit.

A Clermont, de notre envoyé spécial

Il n’y a plus de doute à avoir. La meilleure équipe de LFH, actuellement, est bien Fleury. Dans ce que certains annonçaient comme la finale avant l’heure, les filles de Fred Bougeant ont éliminé Metz, tenant du titre totalement impuissant vendredi (31-24). Un jeu d’arrière léché autour du trio Niombla-Barbosa-Mangué, deux ailières Houette (10/11) et Tounkara (4 buts) hyper-efficaces, une Kamdop qui travaille pour les autres en pivot : le six majeur a tout fait, et très bien, à une défense messine qui n’avait pas besoin de plus pour craquer. « Oui, Fleury est la meilleure équipe aujourd’hui, clairement, concède Jérémy Roussel, l’entraîneur battu. Elles proposent un jeu bien rodé, avec des individualités capables de faire la différence. Il aurait fallu faire mieux pour les inquiéter davantage mais dans le contexte qui est le nôtre actuellement, on ne peut pas faire deux bons matches de suite. »

Après 10 minutes de résistance (4-4, grâce au bras de Gros), les Messines ont lentement faibli. Un doublé de Vukcevic, qui remplaçait une Paule Baudouin blessée (poignet), les maintenaient encore en vie (8-7, 15e). Puis un 5-1 faisait enfler l’écart (13-8, 20e), définitivement, avec deux conclusions délicieuses de Houette à l’aile gauche, terminus d’un récital en montées de balle. « On a joué comme on voulait le faire et on voit que quand on applique les consignes du coach, ça donne de belles choses », sourit Laura Kamdop. Luciano et les Lorraines avançaient leur orgueil pour ne pas sombrer (17-15, 32e). Mais Mangué, excellente en seconde période (4 buts) redonnait une avance confortable à Fleury (21-17, 38e).

Dès lors, ç’en était terminé. « Trop fatiguées, plus de forces », souffle Ailly Luciano. Les ailières roses s’en donnaient à cœur joie (27-18, 49e) et il fallait des éclairs de Kpodar (4 buts) et une lucarne de Gonzalez pour que l’écart reste en-dessous des 10 buts, pendant que Fred Bougeant donnait du temps de jeu à tout le monde (31-24, score final). Ce Metz-là, privé de Broch, Zaadi (peut-être de retour dans une semaine pour la réception de Viborg en Ligue des champions), Baudouin et Flippes n’avait pas les moyens d’inquiéter la machine loiretaine. Qui a la voie grande ouverte pour décrocher un second trophée, neuf mois après la Coupe de France. « Mais on n’a encore rien gagné, on est juste en finale, prévient Laura Kamdop. Ok, on fait de belles choses, on a une belle équipe, mais maintenant j’espère soulever une deuxième Coupe. »

Marta Mangué, arrière de Fleury
« On a fait un bon match, les deux équipes ont lutté pour le gagner mais on a été supérieurs à Metz aujourd’hui. On a bien joué collectivement, en commettant peu d’erreurs et en conservant toujours un bon écart au score. On est bien depuis janvier, ça fait maintenant trois ans bientôt qu’on joue ensemble et on commence à se connaître. Mais je ne dirai pas qu’on a pris le dessus sur Metz dans la hiérarchie, la Coupe n’est pas le Championnat. Là on pense d’abord à la Coupe de la Ligue, puis à la Coupe d’Europe, et après on verra le Championnat. »

Ailly Luciano, ailière de Metz
« On a quelques regrets, bien sûr, ce n’est jamais agréable de perdre. Mais on n’avait pas les forces pour se battre contre un Fleury aussi frais, alors qu’on est épuisées par l’enchaînement des rencontres et des déplacements. Une demi-seconde de retard, on a pu le compenser face au Havre hier (jeudi) mais face à Fleury, ça se voit et c’est rédhibitoire. Maintenant il faut oublier, ce n’est pas la fin du monde, on doit relever la tête. »

*****************

FLEURY LOIRET - METZ HANDBALL

31-24 (Mi-temps : 17-12)
Statistiques du match

Arbitres : MM. Mourad Bounouara et Richard Thobie. A Clermont, Maison des Sports. 1500 spectateurs environ.

L’Union décomplexée

Deux matches, deux victoires, et face à deux bêtes noires. La Coupe de la Ligue aura levé bien des barrières à Mios-Biganos-Bègles. Après Nîmes, jeudi, les Girondines ont enfin battu Issy-Paris (28-23), ce qu’elles n’avaient jamais réussi à faire en un an et demi malgré 9 tentatives. Un succès logique acquis en fin de match alors que les Parisiennes, limitées dans leur rotation (Jovanovic blessée au pied, Spincer à l’adducteur), ont baissé d’intensité en défense, après avoir perdu un paquet de ballons en attaque. « On a tout donné mais c’est comme si on avait les jambes coupées, soufflait Coralie Lassource, utilisée sur le poste d’arrière gauche. Moi, en tout cas, j’avais l’impression que mon organisme ne répondait plus. »

Tout l’inverse des Miossaises. En première période, chaque équipe a connu un bon passage. L’UMBB, d’abord, qui a fait le premier break grâce à un penalty de Lévêque (4-6, 14e). Puis Issy-Paris, repassé en tête sur un duel gagné par Camara (9-7, 21e). Mais ensuite, les Girondines ont conservé un niveau de jeu stable, entrecoupé de quelques pertes de balles et tirs loupés devant Attingré (6 arrêts), mais plus homogène que celui de leur adversaire. Quand Lund ou Gonzalez avaient besoin de souffler, la jeune Sagna (2 buts et plein de culot à 16 ans) et Carla Alberto, de retour de blessure, faisaient leur entrée (21-21, 47e). Et passée la belle résistance de Stine Oftedal (10 buts), les filles de Manu Mayonnade ont creusé le trou.

« On est venus ici sans pression, on n’a pas peur de courir et résultat, on fait un super match », souligne aussi Chloé Bulleux (5 buts), qui a donné deux buts d’avance aux siennes (22-24, 54e), avant que Gonzalez ne valide définitivement la qualification d’un tir en puissance (23-27, 59e). « Le mot d’ordre était de prendre du plaisir, on en a pris, c’est cool d’arriver en finale où personne ne nous attend, reprend l’ailière. C’est, en tout cas, excellent pour la confiance. » Le dernier du Championnat va maintenant tenter de jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout face au leader fleuryssois.

Pablo Morel, entraîneur d’Issy-Paris
« C’est un objectif de moins dans notre saison. On a fait des erreurs dans ce match mais il faut en faire et il faut en tirer des leçons. Les jeunes ont aussi montré de la solidarité et de bonnes choses. Maintenant on se concentre vite sur le Championnat, c’est ce qui nous motive au quotidien. »

Mireya Gonzalez, arrière de l’UMBB
« Ca fait vraiment du bien, j’ai l’impression d’être dans un rêve ! C’est ma première finale depuis que je suis en France. C’est vrai qu’on n’était pas très bien en Championnat mais on est venu avec l’envie d’être en finale, maintenant on y est. On a joué sans pression et avec un banc plus fourni aussi, ça nous a aidé à être plus lucide en fin de match. Je crois que c’est Nely (Carla Alberto) notre talisman, quand elle est là on ne perd pas (sourire). »

***********************

ISSY-PARIS – UMBB

23-28 (Mi-temps : 11-11)
Statistiques du match

Arbitres : MM. Karim et Raouf Gasmi. A Clermont, Maison des Sports. 1500 spectateurs environ.

Finale dimanche à 13h30, en direct sur Sport +.

Coupe LFH : Fleury et l'Union s'arrachent la Coupe 

Coupe LFH

vendredi 20 février 2015 - © Pierre Menjot

 7 min 23 de lecture

Résumé des demi-finales de la Coupe de la Ligue
Metz, tenant du titre, a été dominé par Fleury, plus solide et plus homogène. En finale, dimanche, les Loiretaines partiront favorites face à l’Union Mios-Biganos-Bègles, tombeur d’Issy-Paris. Quoi qu’il en soit, le vainqueur sera inédit.

A Clermont, de notre envoyé spécial

Il n’y a plus de doute à avoir. La meilleure équipe de LFH, actuellement, est bien Fleury. Dans ce que certains annonçaient comme la finale avant l’heure, les filles de Fred Bougeant ont éliminé Metz, tenant du titre totalement impuissant vendredi (31-24). Un jeu d’arrière léché autour du trio Niombla-Barbosa-Mangué, deux ailières Houette (10/11) et Tounkara (4 buts) hyper-efficaces, une Kamdop qui travaille pour les autres en pivot : le six majeur a tout fait, et très bien, à une défense messine qui n’avait pas besoin de plus pour craquer. « Oui, Fleury est la meilleure équipe aujourd’hui, clairement, concède Jérémy Roussel, l’entraîneur battu. Elles proposent un jeu bien rodé, avec des individualités capables de faire la différence. Il aurait fallu faire mieux pour les inquiéter davantage mais dans le contexte qui est le nôtre actuellement, on ne peut pas faire deux bons matches de suite. »

Après 10 minutes de résistance (4-4, grâce au bras de Gros), les Messines ont lentement faibli. Un doublé de Vukcevic, qui remplaçait une Paule Baudouin blessée (poignet), les maintenaient encore en vie (8-7, 15e). Puis un 5-1 faisait enfler l’écart (13-8, 20e), définitivement, avec deux conclusions délicieuses de Houette à l’aile gauche, terminus d’un récital en montées de balle. « On a joué comme on voulait le faire et on voit que quand on applique les consignes du coach, ça donne de belles choses », sourit Laura Kamdop. Luciano et les Lorraines avançaient leur orgueil pour ne pas sombrer (17-15, 32e). Mais Mangué, excellente en seconde période (4 buts) redonnait une avance confortable à Fleury (21-17, 38e).

Dès lors, ç’en était terminé. « Trop fatiguées, plus de forces », souffle Ailly Luciano. Les ailières roses s’en donnaient à cœur joie (27-18, 49e) et il fallait des éclairs de Kpodar (4 buts) et une lucarne de Gonzalez pour que l’écart reste en-dessous des 10 buts, pendant que Fred Bougeant donnait du temps de jeu à tout le monde (31-24, score final). Ce Metz-là, privé de Broch, Zaadi (peut-être de retour dans une semaine pour la réception de Viborg en Ligue des champions), Baudouin et Flippes n’avait pas les moyens d’inquiéter la machine loiretaine. Qui a la voie grande ouverte pour décrocher un second trophée, neuf mois après la Coupe de France. « Mais on n’a encore rien gagné, on est juste en finale, prévient Laura Kamdop. Ok, on fait de belles choses, on a une belle équipe, mais maintenant j’espère soulever une deuxième Coupe. »

Marta Mangué, arrière de Fleury
« On a fait un bon match, les deux équipes ont lutté pour le gagner mais on a été supérieurs à Metz aujourd’hui. On a bien joué collectivement, en commettant peu d’erreurs et en conservant toujours un bon écart au score. On est bien depuis janvier, ça fait maintenant trois ans bientôt qu’on joue ensemble et on commence à se connaître. Mais je ne dirai pas qu’on a pris le dessus sur Metz dans la hiérarchie, la Coupe n’est pas le Championnat. Là on pense d’abord à la Coupe de la Ligue, puis à la Coupe d’Europe, et après on verra le Championnat. »

Ailly Luciano, ailière de Metz
« On a quelques regrets, bien sûr, ce n’est jamais agréable de perdre. Mais on n’avait pas les forces pour se battre contre un Fleury aussi frais, alors qu’on est épuisées par l’enchaînement des rencontres et des déplacements. Une demi-seconde de retard, on a pu le compenser face au Havre hier (jeudi) mais face à Fleury, ça se voit et c’est rédhibitoire. Maintenant il faut oublier, ce n’est pas la fin du monde, on doit relever la tête. »

*****************

FLEURY LOIRET - METZ HANDBALL

31-24 (Mi-temps : 17-12)
Statistiques du match

Arbitres : MM. Mourad Bounouara et Richard Thobie. A Clermont, Maison des Sports. 1500 spectateurs environ.

L’Union décomplexée

Deux matches, deux victoires, et face à deux bêtes noires. La Coupe de la Ligue aura levé bien des barrières à Mios-Biganos-Bègles. Après Nîmes, jeudi, les Girondines ont enfin battu Issy-Paris (28-23), ce qu’elles n’avaient jamais réussi à faire en un an et demi malgré 9 tentatives. Un succès logique acquis en fin de match alors que les Parisiennes, limitées dans leur rotation (Jovanovic blessée au pied, Spincer à l’adducteur), ont baissé d’intensité en défense, après avoir perdu un paquet de ballons en attaque. « On a tout donné mais c’est comme si on avait les jambes coupées, soufflait Coralie Lassource, utilisée sur le poste d’arrière gauche. Moi, en tout cas, j’avais l’impression que mon organisme ne répondait plus. »

Tout l’inverse des Miossaises. En première période, chaque équipe a connu un bon passage. L’UMBB, d’abord, qui a fait le premier break grâce à un penalty de Lévêque (4-6, 14e). Puis Issy-Paris, repassé en tête sur un duel gagné par Camara (9-7, 21e). Mais ensuite, les Girondines ont conservé un niveau de jeu stable, entrecoupé de quelques pertes de balles et tirs loupés devant Attingré (6 arrêts), mais plus homogène que celui de leur adversaire. Quand Lund ou Gonzalez avaient besoin de souffler, la jeune Sagna (2 buts et plein de culot à 16 ans) et Carla Alberto, de retour de blessure, faisaient leur entrée (21-21, 47e). Et passée la belle résistance de Stine Oftedal (10 buts), les filles de Manu Mayonnade ont creusé le trou.

« On est venus ici sans pression, on n’a pas peur de courir et résultat, on fait un super match », souligne aussi Chloé Bulleux (5 buts), qui a donné deux buts d’avance aux siennes (22-24, 54e), avant que Gonzalez ne valide définitivement la qualification d’un tir en puissance (23-27, 59e). « Le mot d’ordre était de prendre du plaisir, on en a pris, c’est cool d’arriver en finale où personne ne nous attend, reprend l’ailière. C’est, en tout cas, excellent pour la confiance. » Le dernier du Championnat va maintenant tenter de jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout face au leader fleuryssois.

Pablo Morel, entraîneur d’Issy-Paris
« C’est un objectif de moins dans notre saison. On a fait des erreurs dans ce match mais il faut en faire et il faut en tirer des leçons. Les jeunes ont aussi montré de la solidarité et de bonnes choses. Maintenant on se concentre vite sur le Championnat, c’est ce qui nous motive au quotidien. »

Mireya Gonzalez, arrière de l’UMBB
« Ca fait vraiment du bien, j’ai l’impression d’être dans un rêve ! C’est ma première finale depuis que je suis en France. C’est vrai qu’on n’était pas très bien en Championnat mais on est venu avec l’envie d’être en finale, maintenant on y est. On a joué sans pression et avec un banc plus fourni aussi, ça nous a aidé à être plus lucide en fin de match. Je crois que c’est Nely (Carla Alberto) notre talisman, quand elle est là on ne perd pas (sourire). »

***********************

ISSY-PARIS – UMBB

23-28 (Mi-temps : 11-11)
Statistiques du match

Arbitres : MM. Karim et Raouf Gasmi. A Clermont, Maison des Sports. 1500 spectateurs environ.

Finale dimanche à 13h30, en direct sur Sport +.

Dans la même rubrique

Coupe LFH
dimanche 27 mars 2016
  
Coupe LFH
vendredi 25 mars 2016
  
Coupe LFH
mercredi 27 janvier 2016
  
  1 2 3 4