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Le billet pour la Pro D2 se composte à Villemomble

ProLigue

mercredi 27 mai 2015 - © Davy Bodiguel

 7 min 41 de lecture

Villemomble se rappelera au bon souvenir de la D2. Le club de Seine-St-Denis a en effet côtoyé l'antichambre de l'élite jusqu'en 2002. L'époque est désormais révolue... et la ville du 93 laisse le temps d'un long week-end "son" gymnase Delouvrier à un quatuor d'ambitieux : Pontault, Limoges, Saran et Vernon se disputent en trois jours le ticket d'entrée en Pro D2.

Seconde édition des barrages d’accession en Pro D2 : après une première dans la salle surchauffée de Torcy en 2014, l’épreuve a lieu une nouvelle fois en Ile-de-France. Direction Villemomble pour un programme copieux en trois petits jours seulement. Si le lieu change, le maître de cérémonie est le même : Pontault-Combault est chargé de l’organisation en raison de son statut d’équipe de Pro D2. Le lauréat de la saison passée affronte ici trois ambitieux de N1M : Saran, Limoges et le SMV Vernon. Au terme de l’épreuve, le club de N1 le mieux classé sera de fait sacré champion de France de sa division. Mais l’ambition majeure, c’est évidemment d’évoluer dans l’antichambre de l’élite : rappelons que les trois premiers seront donc qualifiés sportivement en Pro D2, sous réserve toutefois de satisfaire aux conditions de participations fixées par le règlement. Car le volet règlementaire et financier est une seconde condition… toute aussi capitale, chose que Pau-Nousty n’avait pas réussi à valider la saison passée. Le 4ème de ce barrage est de fait recalé en N1.

Pour Limoges, le SMV Vernon ou Saran, voici donc les impératifs réglementaires à respecter si d’aventure les résultats sportifs venaient à se concrétiser :
- 830.000€ de budget minimum, hors valorisation du bénévolat et du matériel,
- Pas de situation nette négative au 31/12 précédent, sauf plan d’apurement validé,
- Un entraîneur professionnel sous contrat et rémunéré à temps plein,
- Neuf Joueurs professionnels sous contrat salariés à temps plein au minimum,
- Interdiction de joueurs amateurs sur la liste de l’équipe première,
- Une salle de classe 1 obligatoire (ou projet de construction ou transfert en cours),
- Deux salariés administratifs et/ou techniques à temps plein,
- 15% du budget affecté à des actions de structuration (dans la communication, le développement, le marketing),
- Budget minimum annuel de 10 000€ affecté à l’encadrement médical des joueurs.

En attendant de fouler les parquets de Pro D2 en septembre prochain, voici donc les quatre ambitieux qui s'affrontent ce week-end :

PONTAULT, FAVORI DE CE BARRAGE
Décidemment, Pontault-Combault est abonné à ces maudits barrages… un évènement de fin de saison dont les hommes de Sébastien Quintallet se passeraient bien. A cause d’une fin de match en queue de poisson contre Nancy lors de la dernière journée de championnat, ils devront une nouvelle fois passer par ces play-down… faute d’avoir pu éviter cette satanée 12ème place de Pro D2. Inconstante dans ses résultats, l’équipe de Seine-et-Marne a néanmoins su redresser la barre en février et mars dernier. Elle a toutefois manqué ses face-à-face directs lors des dernières semaines. Si elle se montre capricieuse dans ses résultats, cette équipe est pourtant la mieux placée pour remporter ce mini-tournoi. Car de l’avis de tous, Pontault fait office de favori tout désigné. Vainqueur de cette épreuve la saison passée, le PCHB jouit surtout d’une expérience de D2 que ses rivaux du week-end n’ont pas… hormis il est vrai le SMV Vernon pensionnaire de l’antichambre de l’élite il y a un an tout juste. Prolifiques face au but adverse (3ème meilleure attaque de D2 cette année), les Pontellois ont des individualités à faire valoir à l’image de Vincent Moreno, Davorin Vranic, Valentin Aman ou encore Alexis Jallamion. Et une volonté commune de rester en Pro D2… un niveau qui sied parfaitement aux joueurs de Quintallet malgré cette situation inconfortable.

LE SMV VERNON... RETOUR ATTENDU
Rompu aux joutes de Pro D2, le SMV Vernon a préféré descendre d’un étage l’année passée pour éviter de fragiliser ses comptes. Le budget minimum ayant augmenté à 830.000€, le club du président Mériel a sagement repris la compétition en N1 : auteur d’un début de saison exceptionnel, le SMV a été plus laborieux en phase retour… malmené par un championnat très homogène et des Vikings de Caen revenus du diable-vauvert. Dans « sa » finale de championnat contre Rennes, Vernon a souffert mais a pu compter sur le gardien du temple… Fernando Garcia pour préserver in-extremis la place de n°1 en poule 2. Victoire arrachée sur le fil pour le plus grand bonheur des fidèles du Grévarin, voici donc le collectif de Jérôme Delaporte apte à jouer une place en Pro D2… du moins sur le terrain. Car en coulisses, le discours des dirigeants du SMV n’a pas changé. En attendant de connaître une issue favorable, les Eurois ont un travail à accomplir ce week-end en Seine-St-Denis. Si la production offensive est modeste, le SMV peut se satisfaire d’une solidité défensive à toute épreuve autour de Darsoulant et Dauvergne… bonifiée en plus par le dénommé Garcia, le gardien international Argentin se montre exceptionnel depuis le début de saison. De l’expérience à revendre, celle du haut niveau à l’image de Veljko Indjic ou Dusan Tomic… mais aussi de la fougue et la vitesse sur les ailes comme en atteste les statistiques personnelles des jeunes Alexian Trottet et Baptiste Genty. Bref, le SMV dispose d’un effectif certes réduit en nombre mais qui sait se montrer efficace dans les instants fatidiques.

SARAN VEUT ENFIN CONCRÉTISER
Saran leader de sa poule de N1… c’est la récompense d’un effort entamé depuis de nombreuses saisons déjà. Au fil des cinq dernières années sous la conduite de Fabien Courtial, la formation du Loiret a su patiemment se frayer un chemin parmi les meilleures équipes amateurs du pays… jusqu’à maîtriser de main de maître son championnat cette année : attendu au tournant début mai face à son grand rival Semur, le groupe Orléanais a été exact au rendez-vous. Et nul doute qu’il voudra confirmer sa capacité à être performant à l’instant décisif. Pour cela, les Saranais peuvent s’appuyer sur une défense de fer autour de leurs deux tours de contrôle Monzalé M’Bemba – Yoann Perrin. A peine 22 buts encaissés de moyenne par match, c’est dire si les attaquants adverses se heurtent souvent à un mur Saranais de plus en plus infranchissable. Si l’attaque Saranaise n’est pas la meilleure, elle peut toutefois compter sur  Martin Gaillard et Jean-Jacques Acquevillo… étincelants tout au long de l’année ou encore un Yann Gheysen toujours utile dans les moments clés. Reste toutefois à garder le rythme après plusieurs jours de coupure, maîtriser la pression et enfin gérer les ressources physiques et psychologiques pendant ces trois jours de compétition d'une intensité rare. Quoiqu’il en soit, Saran est paré pour monter en Pro D2 aussi bien sur le plan sportif que réglementaire…. Toute autre issue serait perçue comme un échec de taille.

LIMOGES, L'INVITÉ QU'ON N'ATTENDAIT PAS
La septième saison de N1 aura donc été la bonne pour le Limoges Hand 87. Au vu de dernières saisons plutôt décevantes (8ème la saison passée), personne à vrai dire n’attendait le groupe de Nenad Stanic à pareille fête. Auteur d’une phase retour exceptionnelle, le collectif de Haute-Vienne a su brillamment distancer le Cavigal Nice et Montélimar pour terminer en tête en poule 1. Invaincu et forte tête à domicile (que ce soit dans son petit fief de Buxerolles ou du grand écrin de Beaublanc), le LH 87 a validé le premier sa participation à ces barrages et a donc pu préparer pendant plusieurs semaines cette épreuve fatidique. Challenger compte tenu du pédigrée de ses rivaux, Limoges sait qu’il devra être au niveau tant physiquement que sur le plan mental. Trois jours d’un combat intense attendent en effet un sept titulaire certes expérimenté (Ghoumal, Roby, Basmalis ou encore Benali) mais manquant de cartouches sur le banc. Si l’attaque Limougeaude est prolifique et constitue un point fort indéniable, on attendra beaucoup de la défense autour du portier Khaled Ghoumal (27 buts encaissés de moyenne par match cette saison). Si important durant l’année, l’ex-international Algérien est une nouvelle fois attendu au tournant. Quoiqu’il en soit, le LH 87 a rendez-vous avec son histoire… Saura t'il créer une nouvelle la surprise ? Deux succès au bas mot à valider et les hommes du Limousin goûteraient enfin au handball professionnel.

Le programme des trois jours de compétition au gymnase Paul Delouvrier de Villemomble :

Vendredi 29 mai à 19h : Limoges - Saran
suivi à 21h de SMV Vernon - Pontault Combault

Samedi 30 mai à 19h : Limoges – SMV Vernon
suivi à 21h de Pontault-Combault - Saran

Dimanche 31 mai à 14h : Saran – SMV Vernon
suivi à 16h : Limoges – Pontault-Combault

Le billet pour la Pro D2 se composte à Villemomble 

ProLigue

mercredi 27 mai 2015 - © Davy Bodiguel

 7 min 41 de lecture

Villemomble se rappelera au bon souvenir de la D2. Le club de Seine-St-Denis a en effet côtoyé l'antichambre de l'élite jusqu'en 2002. L'époque est désormais révolue... et la ville du 93 laisse le temps d'un long week-end "son" gymnase Delouvrier à un quatuor d'ambitieux : Pontault, Limoges, Saran et Vernon se disputent en trois jours le ticket d'entrée en Pro D2.

Seconde édition des barrages d’accession en Pro D2 : après une première dans la salle surchauffée de Torcy en 2014, l’épreuve a lieu une nouvelle fois en Ile-de-France. Direction Villemomble pour un programme copieux en trois petits jours seulement. Si le lieu change, le maître de cérémonie est le même : Pontault-Combault est chargé de l’organisation en raison de son statut d’équipe de Pro D2. Le lauréat de la saison passée affronte ici trois ambitieux de N1M : Saran, Limoges et le SMV Vernon. Au terme de l’épreuve, le club de N1 le mieux classé sera de fait sacré champion de France de sa division. Mais l’ambition majeure, c’est évidemment d’évoluer dans l’antichambre de l’élite : rappelons que les trois premiers seront donc qualifiés sportivement en Pro D2, sous réserve toutefois de satisfaire aux conditions de participations fixées par le règlement. Car le volet règlementaire et financier est une seconde condition… toute aussi capitale, chose que Pau-Nousty n’avait pas réussi à valider la saison passée. Le 4ème de ce barrage est de fait recalé en N1.

Pour Limoges, le SMV Vernon ou Saran, voici donc les impératifs réglementaires à respecter si d’aventure les résultats sportifs venaient à se concrétiser :
- 830.000€ de budget minimum, hors valorisation du bénévolat et du matériel,
- Pas de situation nette négative au 31/12 précédent, sauf plan d’apurement validé,
- Un entraîneur professionnel sous contrat et rémunéré à temps plein,
- Neuf Joueurs professionnels sous contrat salariés à temps plein au minimum,
- Interdiction de joueurs amateurs sur la liste de l’équipe première,
- Une salle de classe 1 obligatoire (ou projet de construction ou transfert en cours),
- Deux salariés administratifs et/ou techniques à temps plein,
- 15% du budget affecté à des actions de structuration (dans la communication, le développement, le marketing),
- Budget minimum annuel de 10 000€ affecté à l’encadrement médical des joueurs.

En attendant de fouler les parquets de Pro D2 en septembre prochain, voici donc les quatre ambitieux qui s'affrontent ce week-end :

PONTAULT, FAVORI DE CE BARRAGE
Décidemment, Pontault-Combault est abonné à ces maudits barrages… un évènement de fin de saison dont les hommes de Sébastien Quintallet se passeraient bien. A cause d’une fin de match en queue de poisson contre Nancy lors de la dernière journée de championnat, ils devront une nouvelle fois passer par ces play-down… faute d’avoir pu éviter cette satanée 12ème place de Pro D2. Inconstante dans ses résultats, l’équipe de Seine-et-Marne a néanmoins su redresser la barre en février et mars dernier. Elle a toutefois manqué ses face-à-face directs lors des dernières semaines. Si elle se montre capricieuse dans ses résultats, cette équipe est pourtant la mieux placée pour remporter ce mini-tournoi. Car de l’avis de tous, Pontault fait office de favori tout désigné. Vainqueur de cette épreuve la saison passée, le PCHB jouit surtout d’une expérience de D2 que ses rivaux du week-end n’ont pas… hormis il est vrai le SMV Vernon pensionnaire de l’antichambre de l’élite il y a un an tout juste. Prolifiques face au but adverse (3ème meilleure attaque de D2 cette année), les Pontellois ont des individualités à faire valoir à l’image de Vincent Moreno, Davorin Vranic, Valentin Aman ou encore Alexis Jallamion. Et une volonté commune de rester en Pro D2… un niveau qui sied parfaitement aux joueurs de Quintallet malgré cette situation inconfortable.

LE SMV VERNON... RETOUR ATTENDU
Rompu aux joutes de Pro D2, le SMV Vernon a préféré descendre d’un étage l’année passée pour éviter de fragiliser ses comptes. Le budget minimum ayant augmenté à 830.000€, le club du président Mériel a sagement repris la compétition en N1 : auteur d’un début de saison exceptionnel, le SMV a été plus laborieux en phase retour… malmené par un championnat très homogène et des Vikings de Caen revenus du diable-vauvert. Dans « sa » finale de championnat contre Rennes, Vernon a souffert mais a pu compter sur le gardien du temple… Fernando Garcia pour préserver in-extremis la place de n°1 en poule 2. Victoire arrachée sur le fil pour le plus grand bonheur des fidèles du Grévarin, voici donc le collectif de Jérôme Delaporte apte à jouer une place en Pro D2… du moins sur le terrain. Car en coulisses, le discours des dirigeants du SMV n’a pas changé. En attendant de connaître une issue favorable, les Eurois ont un travail à accomplir ce week-end en Seine-St-Denis. Si la production offensive est modeste, le SMV peut se satisfaire d’une solidité défensive à toute épreuve autour de Darsoulant et Dauvergne… bonifiée en plus par le dénommé Garcia, le gardien international Argentin se montre exceptionnel depuis le début de saison. De l’expérience à revendre, celle du haut niveau à l’image de Veljko Indjic ou Dusan Tomic… mais aussi de la fougue et la vitesse sur les ailes comme en atteste les statistiques personnelles des jeunes Alexian Trottet et Baptiste Genty. Bref, le SMV dispose d’un effectif certes réduit en nombre mais qui sait se montrer efficace dans les instants fatidiques.

SARAN VEUT ENFIN CONCRÉTISER
Saran leader de sa poule de N1… c’est la récompense d’un effort entamé depuis de nombreuses saisons déjà. Au fil des cinq dernières années sous la conduite de Fabien Courtial, la formation du Loiret a su patiemment se frayer un chemin parmi les meilleures équipes amateurs du pays… jusqu’à maîtriser de main de maître son championnat cette année : attendu au tournant début mai face à son grand rival Semur, le groupe Orléanais a été exact au rendez-vous. Et nul doute qu’il voudra confirmer sa capacité à être performant à l’instant décisif. Pour cela, les Saranais peuvent s’appuyer sur une défense de fer autour de leurs deux tours de contrôle Monzalé M’Bemba – Yoann Perrin. A peine 22 buts encaissés de moyenne par match, c’est dire si les attaquants adverses se heurtent souvent à un mur Saranais de plus en plus infranchissable. Si l’attaque Saranaise n’est pas la meilleure, elle peut toutefois compter sur  Martin Gaillard et Jean-Jacques Acquevillo… étincelants tout au long de l’année ou encore un Yann Gheysen toujours utile dans les moments clés. Reste toutefois à garder le rythme après plusieurs jours de coupure, maîtriser la pression et enfin gérer les ressources physiques et psychologiques pendant ces trois jours de compétition d'une intensité rare. Quoiqu’il en soit, Saran est paré pour monter en Pro D2 aussi bien sur le plan sportif que réglementaire…. Toute autre issue serait perçue comme un échec de taille.

LIMOGES, L'INVITÉ QU'ON N'ATTENDAIT PAS
La septième saison de N1 aura donc été la bonne pour le Limoges Hand 87. Au vu de dernières saisons plutôt décevantes (8ème la saison passée), personne à vrai dire n’attendait le groupe de Nenad Stanic à pareille fête. Auteur d’une phase retour exceptionnelle, le collectif de Haute-Vienne a su brillamment distancer le Cavigal Nice et Montélimar pour terminer en tête en poule 1. Invaincu et forte tête à domicile (que ce soit dans son petit fief de Buxerolles ou du grand écrin de Beaublanc), le LH 87 a validé le premier sa participation à ces barrages et a donc pu préparer pendant plusieurs semaines cette épreuve fatidique. Challenger compte tenu du pédigrée de ses rivaux, Limoges sait qu’il devra être au niveau tant physiquement que sur le plan mental. Trois jours d’un combat intense attendent en effet un sept titulaire certes expérimenté (Ghoumal, Roby, Basmalis ou encore Benali) mais manquant de cartouches sur le banc. Si l’attaque Limougeaude est prolifique et constitue un point fort indéniable, on attendra beaucoup de la défense autour du portier Khaled Ghoumal (27 buts encaissés de moyenne par match cette saison). Si important durant l’année, l’ex-international Algérien est une nouvelle fois attendu au tournant. Quoiqu’il en soit, le LH 87 a rendez-vous avec son histoire… Saura t'il créer une nouvelle la surprise ? Deux succès au bas mot à valider et les hommes du Limousin goûteraient enfin au handball professionnel.

Le programme des trois jours de compétition au gymnase Paul Delouvrier de Villemomble :

Vendredi 29 mai à 19h : Limoges - Saran
suivi à 21h de SMV Vernon - Pontault Combault

Samedi 30 mai à 19h : Limoges – SMV Vernon
suivi à 21h de Pontault-Combault - Saran

Dimanche 31 mai à 14h : Saran – SMV Vernon
suivi à 16h : Limoges – Pontault-Combault

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