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LFH : un Z qui veut dire Zoqbi

LBE

dimanche 31 mai 2015 - © Pierre Menjot

 3 min 41 de lecture

Présentation de la finale retour de D1F
Jamais Fleury n’a été aussi proche d’un titre de champion de France, au moment d’accueillir Issy-Paris avec un but d’avance (22-21). Une situation que le club loiretain doit en grande partie à Darly Zoqbi de Paula, meilleure gardienne de la saison, brillante à l’aller et dont la performance sera encore capitale ce dimanche.

Le cliché de la Brésilienne est tenace. Oui, Darly Zoqbi de Paula, née à Ponte Nova, à l’est du pays, respire la joie, quitte rarement son sourire, et a un accent à vous transporter sur des plages de carte postale. La gardienne de Fleury, 32 ans, est une boute-en-train, indispensable au bien vivre de ce collectif qui, pour sa deuxième saison de vie commune, a trouvé ses repères. Mais attention à ne pas réduire la portière à cela. Arrivée en Europe par l’Espagne, elle a ajouté les traits de la mentalité ibérique, cet esprit de gagne, cette fierté qu’on apprécie (ou pas) chez nos voisins transpyrénéens. A tel point qu’elle défendra bientôt les couleurs de la Roja, pour les prochains barrages.

Lors de la finale aller, la détermination de Zoqbi a décidé du sort du match : 18 arrêts à 46%, deux penaltys sur trois arrêtés dont un de Stine Oftedal qui aurait pu offrir la victoire aux Isséennes. Une parade qui comble enfin cette éternelle gagneuse, meilleure du Championnat à son poste au pourcentage d'arrêt et à l'évaluation, dont le discours rappelle celui d’un certain Thierry Omeyer. « Je suis contente de mon match, apprécie Darly Zoqbi de Paula, mais surtout de la victoire. Faire un bon match et perdre 22-21, ça ne m’aurait pas plu. Dans un sport collectif, ça n’apporte rien à qui que ce soit de bien jouer et perdre. Ce qui compte, c’est de gagner. »

Cela tombe bien, Fleury ne perd pas beaucoup cette année (3 fois si l’on ne compte pas la défaite de la réserve envoyée à Metz), bien plus imperméable en défense. Avec une évidence : quand « Darlyta » va, tout va. « Je veux réussir de bons matchs tout le temps, qu’il y en ait besoin ou pas, dit-elle. Mercredi, c’était un match de défense, les deux équipes l’avaient bien préparé à la vidéo et savaient comment contrer l’autre. Quand on est gardienne, on s’illustre davantage sur ces matchs défensifs. Mais dimanche, ce sera plus libéré. » La Brésilienne aura encore plus l’occasion de montrer ses talents dans son style spectaculaire et atypique, hérité de ses jeunes années passées sur les terrains de football. « Parfois, quand je peux pas arrêter un ballon avec les jambes, j’ai besoin d’y aller avec les bras donc je plonge… », sourit la Panthère au maillot jaune tacheté de noir.

Voilà sept années que la France du handball féminin connaît ce phénomène, longtemps brillante au Havre (2006-octobre 2010), qu’elle avait quitté pour retrouver l’Espagne « parce que je sentais que je n’allais pas y réussir une bonne saison, j’avais besoin de changer d’air ». C’était déjà avec Fred Bougeant, arrivé entre-temps à Fleury avec son projet, et qui l’a faite revenir au bout d’une saison. «Tous les deux, on est un peu pareil : on est un peu excité pendant les matchs, parfois c’est bien, mais parfois il y a aussi des chocs, en rigole Darly. Mais ça, c’est le sport de haut niveau. Il y a de la confiance, on se parle, et on crie s’il y a besoin de crier. »

Alors peut-être que le Normand et l’Hispano-Brésilienne auront encore des échanges tendus dimanche, pendant la finale retour. Comme à l’aller, la rencontre s’annonce serrée et « le titre se jouera dans les cinq dernières minutes », pense Zoqbi. S’il gagne, le technicien, aussi généreux en câlins qu’il est dur au quotidien, ira forcément enlacer sa gardienne, comme en Coupe de la Ligue, comme à chaque fois cette saison. « Ça peut être une journée phénoménale », veut croire celle qui a récemment prolongé son contrat dans la banlieue orléanaise. Où elle n’a pas fini de soulever les foules.

Finale retour de D1F
FLEURY LOIRET HANDBALL – ISST-PARIS HAND
17h15, au Palais des Sports d’Orléans. Arbitres : MM. Bourgeois et Moreno. En direct sur Sport +.
Match aller : 22-21

LFH : un Z qui veut dire Zoqbi 

LBE

dimanche 31 mai 2015 - © Pierre Menjot

 3 min 41 de lecture

Présentation de la finale retour de D1F
Jamais Fleury n’a été aussi proche d’un titre de champion de France, au moment d’accueillir Issy-Paris avec un but d’avance (22-21). Une situation que le club loiretain doit en grande partie à Darly Zoqbi de Paula, meilleure gardienne de la saison, brillante à l’aller et dont la performance sera encore capitale ce dimanche.

Le cliché de la Brésilienne est tenace. Oui, Darly Zoqbi de Paula, née à Ponte Nova, à l’est du pays, respire la joie, quitte rarement son sourire, et a un accent à vous transporter sur des plages de carte postale. La gardienne de Fleury, 32 ans, est une boute-en-train, indispensable au bien vivre de ce collectif qui, pour sa deuxième saison de vie commune, a trouvé ses repères. Mais attention à ne pas réduire la portière à cela. Arrivée en Europe par l’Espagne, elle a ajouté les traits de la mentalité ibérique, cet esprit de gagne, cette fierté qu’on apprécie (ou pas) chez nos voisins transpyrénéens. A tel point qu’elle défendra bientôt les couleurs de la Roja, pour les prochains barrages.

Lors de la finale aller, la détermination de Zoqbi a décidé du sort du match : 18 arrêts à 46%, deux penaltys sur trois arrêtés dont un de Stine Oftedal qui aurait pu offrir la victoire aux Isséennes. Une parade qui comble enfin cette éternelle gagneuse, meilleure du Championnat à son poste au pourcentage d'arrêt et à l'évaluation, dont le discours rappelle celui d’un certain Thierry Omeyer. « Je suis contente de mon match, apprécie Darly Zoqbi de Paula, mais surtout de la victoire. Faire un bon match et perdre 22-21, ça ne m’aurait pas plu. Dans un sport collectif, ça n’apporte rien à qui que ce soit de bien jouer et perdre. Ce qui compte, c’est de gagner. »

Cela tombe bien, Fleury ne perd pas beaucoup cette année (3 fois si l’on ne compte pas la défaite de la réserve envoyée à Metz), bien plus imperméable en défense. Avec une évidence : quand « Darlyta » va, tout va. « Je veux réussir de bons matchs tout le temps, qu’il y en ait besoin ou pas, dit-elle. Mercredi, c’était un match de défense, les deux équipes l’avaient bien préparé à la vidéo et savaient comment contrer l’autre. Quand on est gardienne, on s’illustre davantage sur ces matchs défensifs. Mais dimanche, ce sera plus libéré. » La Brésilienne aura encore plus l’occasion de montrer ses talents dans son style spectaculaire et atypique, hérité de ses jeunes années passées sur les terrains de football. « Parfois, quand je peux pas arrêter un ballon avec les jambes, j’ai besoin d’y aller avec les bras donc je plonge… », sourit la Panthère au maillot jaune tacheté de noir.

Voilà sept années que la France du handball féminin connaît ce phénomène, longtemps brillante au Havre (2006-octobre 2010), qu’elle avait quitté pour retrouver l’Espagne « parce que je sentais que je n’allais pas y réussir une bonne saison, j’avais besoin de changer d’air ». C’était déjà avec Fred Bougeant, arrivé entre-temps à Fleury avec son projet, et qui l’a faite revenir au bout d’une saison. «Tous les deux, on est un peu pareil : on est un peu excité pendant les matchs, parfois c’est bien, mais parfois il y a aussi des chocs, en rigole Darly. Mais ça, c’est le sport de haut niveau. Il y a de la confiance, on se parle, et on crie s’il y a besoin de crier. »

Alors peut-être que le Normand et l’Hispano-Brésilienne auront encore des échanges tendus dimanche, pendant la finale retour. Comme à l’aller, la rencontre s’annonce serrée et « le titre se jouera dans les cinq dernières minutes », pense Zoqbi. S’il gagne, le technicien, aussi généreux en câlins qu’il est dur au quotidien, ira forcément enlacer sa gardienne, comme en Coupe de la Ligue, comme à chaque fois cette saison. « Ça peut être une journée phénoménale », veut croire celle qui a récemment prolongé son contrat dans la banlieue orléanaise. Où elle n’a pas fini de soulever les foules.

Finale retour de D1F
FLEURY LOIRET HANDBALL – ISST-PARIS HAND
17h15, au Palais des Sports d’Orléans. Arbitres : MM. Bourgeois et Moreno. En direct sur Sport +.
Match aller : 22-21