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LFH : Besançon arrivera lancé

LBE

lundi 8 juin 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 5 de lecture

L’ES Besançon est de retour. Un an après sa relégation, le club bisontin a réussi une saison presque parfaite en D2, où ses jeunes pousses ont pu s’aguerrir. Désormais mené par Raphaëlle Tervel, le collectif franc-comtois compte conserver sa dynamique dans l’élite.

Si l’expression « Reculer pour mieux sauter » signifie quelque chose, alors Besançon en a écrit la définition même. Il y a un an, le seul club français vainqueur de la Coupe des Coupes (2003) terminait dernier du Championnat, la place que les pronostics lui donnait dès le départ, non sans combattre. Et trois mois plus tard, ce n’était pas forcément en position de favorites que les filles de Camille Comte s’élançaient, au sein d’une D2 d’un niveau encore jamais vu, avec quatre VAP (Brest, Cannes et Chambray) et des pièges tous les week-ends entre Bourg-de-Péage, Noisy-le-Grand et Yutz. D’ailleurs, c’est par une défaite, à la Stella St-Maur (21-20), que tout a commencé. La suite ? 21 matchs, 20 victoires pour une seule autre défaite, à Cannes. Impressionnant.

« L’objectif était de se trouver dans la bataille en haut du classement lors des quatre dernières journées, rembobine Camille Comte. Je pensais que cela se jouerait entre 3 et 5 matchs non gagnés, on finit à 2, en ayant cherché à gagner nos matchs jusqu’au bout car ce n’est pas notre genre de laisser filer, on se bat pour construire. » Bâtir, le futur coach de Bourg-de-Péage l’a réussi tout au long de la saison, en s’appuyant sur les filles formées au club, encadrées de quelques cadres comme Bancilon, Pop-Lazic ou Munoz. Ainsi, Alizée Frécon a gagné en expérience à la mène, Catherine Gabriel a parfois été brillante dans les cages, et les Zazai, Plazanet et Bouquet ont « continué à grandir », dixit leur entraîneur. « On remonte ressourcées, sourit Marine Dupuis (photo ci-dessus), excellente sur son aile gauche tout au long de la saison (4,6 buts à 82% de moyenne). On a pu consolider notre jeu, tout le monde a participé, c’est bien de monter dans ces conditions. Cette expérience, comme notre descente l’année dernière, servira pour la suite. »

Elle offre surtout une dynamique nouvelle au club franc-comtois, habitué à lutter pour son maintien depuis des années et qui, cette fois, « a passé l’année à gagner », apprécie Sladjana Pop-Lazic (photo ci-dessus), la meilleure Bisontine. « On a bien joué en équipe, on avait confiance en nous, on savait qu’on pouvait remonter. On a pu travailler sereinement, personne ne nous a mis la pression sauf nous, avant d’aller défier Brest chez lui, car on savait ce match important pour la suite. » La victoire en Bretagne (23-21) après avoir été mené (10-5, 20e) constitue d’ailleurs une référence et un gage sérieux pour la suite. Cette équipe en a dans le ventre et il le faudra en LFH, même si le niveau devrait stagner la saison prochaine. « Besançon pourra se maintenir, car les filles se connaissent bien. En tout cas je l’espère », croit la future Messine.

C’est désormais sous le seul commandement de Raphaëlle Tervel que Besançon avancera. Arrivée en janvier en tant qu’adjointe de Comte, la championne du monde 2003 a pu s’habituer à ses nouvelles fonctions. « Mon premier match, sourit-elle, j’ai dû voir 10% de tout ce qui s’est passé, il y avait trop d’informations à capter. » Celle qui avait prévu une année sabbatique après sa retraite en mai 2014 a gagné en sérénité depuis et a pu imaginer les contours de sa prochaine équipe. Bien sûr, le noyau dur de l’effectif est conservé, bonifié par « de l’expérience pour encadrer ». L’ancienne joueuse de Bera Bera, secondée par Sandrine Delerce l’an prochain, a fait marcher son réseau outre-Pyrénées pour attirer en Franche-Comté les internationales Maria Nunez (pivot) et Patricia Elorza (arrière et excellente défenseur), en plus de Jessica Alonso (ailière droit, Le Havre) qui sera utilisée comme arrière – « un pari », reconnaît Tervel – et Julie Dazet (demi-centre, Le Havre).

L’ancienne experte ès défense ne va pas renier ses principes en passant du terrain au banc de touche. « La priorité, c’est défendre, et contre-attaquer, affirme-t-elle, avec déjà l’idée de jongler entre les systèmes à plat et étagés. On aura plus de gabarits, plus d’expérience, et des petites qui vont vite. Les équipes qui dominent jouent ainsi. » Ce Besançon nouveau aura deux ans pour prendre forme, puisque même la 10e place de LFH ne condamnera pas à la descente mais à un barrage contre le 3e de D2. « C’est un luxe, on a choisi le bon moment pour remonter », espère Raphaëlle Tervel. Les promesses vues toute cette saison doivent maintenant être confirmées à l'étage supérieur.

LFH : Besançon arrivera lancé 

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lundi 8 juin 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 5 de lecture

L’ES Besançon est de retour. Un an après sa relégation, le club bisontin a réussi une saison presque parfaite en D2, où ses jeunes pousses ont pu s’aguerrir. Désormais mené par Raphaëlle Tervel, le collectif franc-comtois compte conserver sa dynamique dans l’élite.

Si l’expression « Reculer pour mieux sauter » signifie quelque chose, alors Besançon en a écrit la définition même. Il y a un an, le seul club français vainqueur de la Coupe des Coupes (2003) terminait dernier du Championnat, la place que les pronostics lui donnait dès le départ, non sans combattre. Et trois mois plus tard, ce n’était pas forcément en position de favorites que les filles de Camille Comte s’élançaient, au sein d’une D2 d’un niveau encore jamais vu, avec quatre VAP (Brest, Cannes et Chambray) et des pièges tous les week-ends entre Bourg-de-Péage, Noisy-le-Grand et Yutz. D’ailleurs, c’est par une défaite, à la Stella St-Maur (21-20), que tout a commencé. La suite ? 21 matchs, 20 victoires pour une seule autre défaite, à Cannes. Impressionnant.

« L’objectif était de se trouver dans la bataille en haut du classement lors des quatre dernières journées, rembobine Camille Comte. Je pensais que cela se jouerait entre 3 et 5 matchs non gagnés, on finit à 2, en ayant cherché à gagner nos matchs jusqu’au bout car ce n’est pas notre genre de laisser filer, on se bat pour construire. » Bâtir, le futur coach de Bourg-de-Péage l’a réussi tout au long de la saison, en s’appuyant sur les filles formées au club, encadrées de quelques cadres comme Bancilon, Pop-Lazic ou Munoz. Ainsi, Alizée Frécon a gagné en expérience à la mène, Catherine Gabriel a parfois été brillante dans les cages, et les Zazai, Plazanet et Bouquet ont « continué à grandir », dixit leur entraîneur. « On remonte ressourcées, sourit Marine Dupuis (photo ci-dessus), excellente sur son aile gauche tout au long de la saison (4,6 buts à 82% de moyenne). On a pu consolider notre jeu, tout le monde a participé, c’est bien de monter dans ces conditions. Cette expérience, comme notre descente l’année dernière, servira pour la suite. »

Elle offre surtout une dynamique nouvelle au club franc-comtois, habitué à lutter pour son maintien depuis des années et qui, cette fois, « a passé l’année à gagner », apprécie Sladjana Pop-Lazic (photo ci-dessus), la meilleure Bisontine. « On a bien joué en équipe, on avait confiance en nous, on savait qu’on pouvait remonter. On a pu travailler sereinement, personne ne nous a mis la pression sauf nous, avant d’aller défier Brest chez lui, car on savait ce match important pour la suite. » La victoire en Bretagne (23-21) après avoir été mené (10-5, 20e) constitue d’ailleurs une référence et un gage sérieux pour la suite. Cette équipe en a dans le ventre et il le faudra en LFH, même si le niveau devrait stagner la saison prochaine. « Besançon pourra se maintenir, car les filles se connaissent bien. En tout cas je l’espère », croit la future Messine.

C’est désormais sous le seul commandement de Raphaëlle Tervel que Besançon avancera. Arrivée en janvier en tant qu’adjointe de Comte, la championne du monde 2003 a pu s’habituer à ses nouvelles fonctions. « Mon premier match, sourit-elle, j’ai dû voir 10% de tout ce qui s’est passé, il y avait trop d’informations à capter. » Celle qui avait prévu une année sabbatique après sa retraite en mai 2014 a gagné en sérénité depuis et a pu imaginer les contours de sa prochaine équipe. Bien sûr, le noyau dur de l’effectif est conservé, bonifié par « de l’expérience pour encadrer ». L’ancienne joueuse de Bera Bera, secondée par Sandrine Delerce l’an prochain, a fait marcher son réseau outre-Pyrénées pour attirer en Franche-Comté les internationales Maria Nunez (pivot) et Patricia Elorza (arrière et excellente défenseur), en plus de Jessica Alonso (ailière droit, Le Havre) qui sera utilisée comme arrière – « un pari », reconnaît Tervel – et Julie Dazet (demi-centre, Le Havre).

L’ancienne experte ès défense ne va pas renier ses principes en passant du terrain au banc de touche. « La priorité, c’est défendre, et contre-attaquer, affirme-t-elle, avec déjà l’idée de jongler entre les systèmes à plat et étagés. On aura plus de gabarits, plus d’expérience, et des petites qui vont vite. Les équipes qui dominent jouent ainsi. » Ce Besançon nouveau aura deux ans pour prendre forme, puisque même la 10e place de LFH ne condamnera pas à la descente mais à un barrage contre le 3e de D2. « C’est un luxe, on a choisi le bon moment pour remonter », espère Raphaëlle Tervel. Les promesses vues toute cette saison doivent maintenant être confirmées à l'étage supérieur.