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A. Esteki, 1er handballeur iranien de LNH

LMSL

lundi 31 août 2015 - © Yves Michel

 3 min 41 de lecture

Ce sera une nouveauté en LNH. Suite à la blessure de Mathieu Grébille, Montpellier a recruté pour un an, Allahkaram Esteki. L'arrière gauche est le 1er joueur iranien à participer au championnat français.   

par Yves MICHEL

Certaines préparations se terminent plus mal que d'autres et lorsqu'un joueur-cadre se blesse gravement, l'équation est de fait, difficile à résoudre. C'est à ce genre de fâcheuse péripétie qu'a été confronté Montpellier samedi 22 août lorsqu'en plein EuroTournoi, Mathieu Grébille a vu son genou tourner et quelques heures plus tard, appris qu'une rupture des croisés compromettait la suite de sa saison. « Cette blessure, précise Patrice Canayer, fait suite à celle qu’il avait eu avec l’équipe de France à la fin du Mondial au Qatar. Si on fait le bilan sur l’année 2015, Mathieu n'aura joué que deux mois avec nous. Le handicap est certain puisque c’est un élément majeur de notre dispositif. L’an passé, on a assuré sans lui, là il était hors de question de ne pas prendre un joueur qui s’adapte à notre jeu. » Le MHB entamait sa 7ème semaine de préparation et il a donc fallu dénicher très vite l’oiseau rare. Du maigre chapeau des prétendants potentiels est sorti le nom d'un Iranien, Allahkaram Esteki. Et dès le contact établi, le joueur qui se trouvait libre de tout engagement a en un temps record rejoint ses futurs partenaires à Mouilleron-le-Captif pour participer au Vendée Hand Trophée. Sa faculté d'adaptation a surpris tous les observateurs présents, à l'exception du coach héraultais. « On avait visionné des vidéos mais surtout, je le connaissais. Quand en 2012, on était parti renforcer l’équipe d’Al Sadd au Super Globe au Qatar, il était dans ce club. Je voulais le prendre dans cette sélection (composée entre autres de sept joueurs montpelliérains) mais on n’avait pas pu le qualifier. Il avait quand même participé à quelques entraînements. Et là, je m’aperçois qu’il a progressé. C’est quelqu’un de très complet. Il sait attaquer, faire des passes, contrer, évoluer sur différents postes et il est très enthousiaste. » En Vendée, après une entrée en matière vendredi face à Tremblay, la prestation du joueur a fini par convaincre les plus dubitatifs, en finale le lendemain face à Nantes.



En signant un contrat de joker médical jusqu'à la fin de la saison, Allahkaram Esteki sera donc le premier handballeur iranien à évoluer à Montpellier mais aussi en LNH. «Je dois continuer sur la lancée de ce que j'ai montré (sur les deux jours en Vendée), nous a déclaré l'intéressé. Mais il ne s'agissait que d'un tournoi, j'ai compris que le club attendait autre chose de moi.» Pour le gaillard de 27 ans (1.94 m -102 kg), son arrivée au MHB est en quelque sorte une découverte... de la France et de son handball. «Je dois avouer qu'avant ce week-end, je connaissais très vaguement Montpellier. J'ai vite vu que c'était un grand club et qu'il y avait un grand entraîneur. En 2009, j'avais tenté de venir jouer en Europe, j'avais même fait un essai en Allemagne à Gummersbach mais à l'époque, mon club en Iran ne m'avait pas accordé le bon de sortie.» Issu d'un pays qui a vécu très longtemps sous une chape de plomb et qui ces dernières années, s'est timidement ouvert au monde occidental, Allahkaram Esteki n'est pourtant pas un précurseur puisque certains de ses compatriotes ont pu se signaler. Et déjà, certains clubs européens ont commencé à lorgner vers leurs performances. «Il y a de bons joueurs chez nous. Je pense à mon frère Sajad qui cette année a signé en Bundesliga (à Bettenfeld-Stuttgart). En 2011, il avait terminé meilleur buteur du Mondial juniors en Grèce.» Un autre joueur Iman Jamali a même signé en 2012 chez les très huppés Hongrois de Veszprém où il est resté trois ans (79 buts et une 3ème place en Ligue des Champions) avant d'être prêté cette saison au club champion de Suède, Kristianstad. Membre comme les frères Esteki de la sélection iranienne, Jamali n'a pourtant pas participé à ce qui en Iran était considéré comme une véritable Première du genre. «Nous avons pu vivre notre 1er Mondial au Qatar, s'enthousiasme Allahkaram. Nous avançons pas à pas mais cela doit devenir une habitude d'y participer.» En attendant, le neo Montpelliérain devrait être dès vendredi au Trophée des Champions à Rezé et il pourra ainsi découvrir la ferveur du public de la Trocardière.

A. Esteki, 1er handballeur iranien de LNH 

LMSL

lundi 31 août 2015 - © Yves Michel

 3 min 41 de lecture

Ce sera une nouveauté en LNH. Suite à la blessure de Mathieu Grébille, Montpellier a recruté pour un an, Allahkaram Esteki. L'arrière gauche est le 1er joueur iranien à participer au championnat français.   

par Yves MICHEL

Certaines préparations se terminent plus mal que d'autres et lorsqu'un joueur-cadre se blesse gravement, l'équation est de fait, difficile à résoudre. C'est à ce genre de fâcheuse péripétie qu'a été confronté Montpellier samedi 22 août lorsqu'en plein EuroTournoi, Mathieu Grébille a vu son genou tourner et quelques heures plus tard, appris qu'une rupture des croisés compromettait la suite de sa saison. « Cette blessure, précise Patrice Canayer, fait suite à celle qu’il avait eu avec l’équipe de France à la fin du Mondial au Qatar. Si on fait le bilan sur l’année 2015, Mathieu n'aura joué que deux mois avec nous. Le handicap est certain puisque c’est un élément majeur de notre dispositif. L’an passé, on a assuré sans lui, là il était hors de question de ne pas prendre un joueur qui s’adapte à notre jeu. » Le MHB entamait sa 7ème semaine de préparation et il a donc fallu dénicher très vite l’oiseau rare. Du maigre chapeau des prétendants potentiels est sorti le nom d'un Iranien, Allahkaram Esteki. Et dès le contact établi, le joueur qui se trouvait libre de tout engagement a en un temps record rejoint ses futurs partenaires à Mouilleron-le-Captif pour participer au Vendée Hand Trophée. Sa faculté d'adaptation a surpris tous les observateurs présents, à l'exception du coach héraultais. « On avait visionné des vidéos mais surtout, je le connaissais. Quand en 2012, on était parti renforcer l’équipe d’Al Sadd au Super Globe au Qatar, il était dans ce club. Je voulais le prendre dans cette sélection (composée entre autres de sept joueurs montpelliérains) mais on n’avait pas pu le qualifier. Il avait quand même participé à quelques entraînements. Et là, je m’aperçois qu’il a progressé. C’est quelqu’un de très complet. Il sait attaquer, faire des passes, contrer, évoluer sur différents postes et il est très enthousiaste. » En Vendée, après une entrée en matière vendredi face à Tremblay, la prestation du joueur a fini par convaincre les plus dubitatifs, en finale le lendemain face à Nantes.



En signant un contrat de joker médical jusqu'à la fin de la saison, Allahkaram Esteki sera donc le premier handballeur iranien à évoluer à Montpellier mais aussi en LNH. «Je dois continuer sur la lancée de ce que j'ai montré (sur les deux jours en Vendée), nous a déclaré l'intéressé. Mais il ne s'agissait que d'un tournoi, j'ai compris que le club attendait autre chose de moi.» Pour le gaillard de 27 ans (1.94 m -102 kg), son arrivée au MHB est en quelque sorte une découverte... de la France et de son handball. «Je dois avouer qu'avant ce week-end, je connaissais très vaguement Montpellier. J'ai vite vu que c'était un grand club et qu'il y avait un grand entraîneur. En 2009, j'avais tenté de venir jouer en Europe, j'avais même fait un essai en Allemagne à Gummersbach mais à l'époque, mon club en Iran ne m'avait pas accordé le bon de sortie.» Issu d'un pays qui a vécu très longtemps sous une chape de plomb et qui ces dernières années, s'est timidement ouvert au monde occidental, Allahkaram Esteki n'est pourtant pas un précurseur puisque certains de ses compatriotes ont pu se signaler. Et déjà, certains clubs européens ont commencé à lorgner vers leurs performances. «Il y a de bons joueurs chez nous. Je pense à mon frère Sajad qui cette année a signé en Bundesliga (à Bettenfeld-Stuttgart). En 2011, il avait terminé meilleur buteur du Mondial juniors en Grèce.» Un autre joueur Iman Jamali a même signé en 2012 chez les très huppés Hongrois de Veszprém où il est resté trois ans (79 buts et une 3ème place en Ligue des Champions) avant d'être prêté cette saison au club champion de Suède, Kristianstad. Membre comme les frères Esteki de la sélection iranienne, Jamali n'a pourtant pas participé à ce qui en Iran était considéré comme une véritable Première du genre. «Nous avons pu vivre notre 1er Mondial au Qatar, s'enthousiasme Allahkaram. Nous avançons pas à pas mais cela doit devenir une habitude d'y participer.» En attendant, le neo Montpelliérain devrait être dès vendredi au Trophée des Champions à Rezé et il pourra ainsi découvrir la ferveur du public de la Trocardière.

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