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A Cesson, c'est toujours la bonne recette

LMSL

mercredi 2 septembre 2015 - © Yves Michel

 11 min 16 de lecture

Les trublions du championnat repartent vers de nouvelles aventures. Classé 7ème club de LNH depuis 2013, Cesson-Rennes utilise toujours les mêmes recettes qui fonctionnent parfaitement. Bonne gestion des hommes et des ressources, efforts accrus dans la formation.  

par Yves MICHEL

Depuis son accession parmi l’élite en 2009, la progression de Cesson force l'admiration. Confortablement installés à la 7ème place du classement depuis trois saisons juste derrière les grosses cylindrées, les partenaires de Mathieu Lanfranchi (notre photo de tête) ont pris l’habitude d’avancer sur la pointe des pieds, en ayant souvent eu la main heureuse concernant leur recrutement. « C’est beaucoup plus simple de travailler dans la durée avec une structure comme la nôtre, valide l’entraîneur Yérime Sylla. On n’est pas à Paris, on ne peut pas acheter qui on veut. C’est peut-être un peu égoïste mais j’estime qu’un coach qui désire mettre sa patte, doit essayer de garder les mêmes gars. » Et encore une fois, Cesson s’enorgueillit de partir à l’assaut des Goliath du hand français avec le plus petit budget de LNH (2,04 millions d’euros). « Je ne pense pas qu’on ferait différemment si on était plus riche. » La stabilité a encore marqué l’intersaison avec un départ, Istvan Redei vers Cherbourg, pour une arrivée, l’arrière portugais Wilson Davyes (photo du bas) en mal de réhabilitation après un passage à Nantes plus que mitigé. « Je n’aime pas trop jouer sur les facteurs externes mais cela existe. Wilson a fait le tour des équipes, il a pu les observer, souvent malheureusement depuis le banc. On sait que c’est un joueur très expérimenté qui peut dynamiter n’importe quelle défense. Il a en plus du talent défensif, il est donc très complet. Il n’a pas mal d’orgueil comme beaucoup et il va vouloir laver l’affront de la saison passée. » Seul petit bémol, l’international portugais s’est blessé à la main gauche et n’a pas participé au Caraty. Protégé par une attelle, il devrait très rapidement reprendre sa place au sein de l'équipe dans les prochaines semaines. Ce qui ne sera pas un luxe puisqu'en cette fin de préparation, le coach breton a du faire face à quelques défections et a du puiser dans les réserves du club. Les jeunes du centre ont ainsi pu être testés. Voilà l'autre aspect que Cesson veut développer, la détection et la formation. Ainsi, en juin 2013, Léo Le Boulaire et Romaric Guillo ont franchi le gué et sont passés pros. La relève est assurée avec le très prometteur Hugo Kamtchop, tout récent champion du Monde des moins de 19 ans. « Les meilleurs jeunes qui passent par ici doivent rester ici, martèle Yérime Sylla. Je constate par exemple que Joumel et Cardinal qui cet été ont été titrés en équipe de France juniors étaient au pôle de Cesson et ils sont allés ailleurs. Cela fait partie de mes priorités, conserver les talents issus de la région. »  En attendant, dans la banlieue rennaise, une équipe se prépare à jouer le poil à gratter d'un championnat où elle espère encore progresser. Il lui faudra pour cela négocier un début de saison des plus costauds (avec entre autres, Dunkerque, Montpellier et Nantes au programme). « L’an dernier, c’était un peu comme cela et on s’en n'est pas mal sorti. C’est assez paradoxal car ce sont des matches plus à notre portée et qu’on a perdus à domicile (Sélestat et Tremblay) qui nous ont sans doute coûté un meilleur classement. Il faut qu’on s’améliore à ce niveau. On a fini 7ème à la faveur de résultats logiquement improbables. A l’exception du PSG, on a accroché les plus gros et on est devenu la bête noire du Top 5 de LNH. Mais il ne faut pas se contenter de cela, surtout si on veut encore grimper. » Le 1er test grandeur nature aura lieu ce jeudi (20h) en coupe de la Ligue face à Créteil. La saison passée, malgré leur modeste budget, les Bretons étaient parvenus à se qualifier pour le carré final de cette même épreuve.
     

Le Cesson Rennes-Métropole HB version 2015-2016

Gardiens

Kévin Bonnefoi - Mickaël Robin - Ludovic Le Goff (CF)

Arr Droit

Michele Skatar - Ibrahima Sall (H)

Demi-centres

Damir Batinovic - Jérémy Suty

Arr Gauche

Romain Briffe - Wilson Davyes (Por)

Pivots

Romaric Guillo - Hugo Kamtchop (CF) - Mathieu Lanfranchi

Ail Droit

Maxime Derbier - Léo Le Boulaire

Ail Gauche

Benoit Doré - Sylvain Hochet

nouveaux joueurs

(CF) Centre de Formation - (H) en attente d'homologation

Entraîneurs

Yérime Sylla - Ragnar Oskarsson



Le cas Ibrahima Sall

En juin dernier et après 11 saisons de bons et loyaux services, Ibrahima Sall n’a pas été conservé par Tremblay. A 37 ans, l’arrière droit franco-sénégalais s’est retrouvé sans club et sans grandes perspectives d’avenir pour poursuivre au plus haut niveau. Pourtant, lorsqu’il a frappé à la porte de Cesson pour au moins suivre la préparation, il a reçu une écoute des plus attentives. « Notre discours a été très clair, précise le président breton Philippe Barberet. Il n’était pas question de lui signer un contrat. Il pouvait participer aux stages et matches amicaux pour rester à niveau et si un club se manifestait, il l’aurait rejoint parfaitement affûté. » Sauf qu’au fil des semaines, le gaucher s’est investi dans cette équipe qui l’a vite adopté et qui a mesuré tout le bénéfice qu’elle pourrait retirer si elle le conservait. Ce mardi, à la présentation au Carré Sévigné, le joueur a pris la pose sur la photo officielle et est même monté sur scène pour dire quelques mots devant une assistance déjà conquise. Le club n’a plus qu'à demander l'autorisation de la CNACG (le gendarme financier de la LNH) pour définitivement l’intégrer.  



Bonnefoi a les clés du camion

Après  une rupture des ligaments croisés du genou gauche depuis le mois de mars en demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Nantes, Mickaël Robin prend son mal en patience. Du coup, le jeune Kévin Bonnefoi (notre photo) arrivé en Bretagne l’été dernier a pris les clés du camion et sur ce qu’il a montré, a parfaitement donné satisfaction. « C’est vrai qu’il nous a pas mal rassurés, acquiesce Yérime Sylla. Il se retrouve tout seul depuis la blessure de Mickaël. A ce sujet, son opération en mai s’est très bien déroulée et il est super en avance sur le protocole. Mais il faut être patient avec la guérison. En principe, c’est six mois de délai. Je ne désespère pas le récupérer courant novembre. » Sur la feuille de match, c’est Ludovic Le Goff (le gardien du centre de formation) qui pour le moment assure la doublure de Kévin Bonnefoi.

A Cesson, c'est toujours la bonne recette  

LMSL

mercredi 2 septembre 2015 - © Yves Michel

 11 min 16 de lecture

Les trublions du championnat repartent vers de nouvelles aventures. Classé 7ème club de LNH depuis 2013, Cesson-Rennes utilise toujours les mêmes recettes qui fonctionnent parfaitement. Bonne gestion des hommes et des ressources, efforts accrus dans la formation.  

par Yves MICHEL

Depuis son accession parmi l’élite en 2009, la progression de Cesson force l'admiration. Confortablement installés à la 7ème place du classement depuis trois saisons juste derrière les grosses cylindrées, les partenaires de Mathieu Lanfranchi (notre photo de tête) ont pris l’habitude d’avancer sur la pointe des pieds, en ayant souvent eu la main heureuse concernant leur recrutement. « C’est beaucoup plus simple de travailler dans la durée avec une structure comme la nôtre, valide l’entraîneur Yérime Sylla. On n’est pas à Paris, on ne peut pas acheter qui on veut. C’est peut-être un peu égoïste mais j’estime qu’un coach qui désire mettre sa patte, doit essayer de garder les mêmes gars. » Et encore une fois, Cesson s’enorgueillit de partir à l’assaut des Goliath du hand français avec le plus petit budget de LNH (2,04 millions d’euros). « Je ne pense pas qu’on ferait différemment si on était plus riche. » La stabilité a encore marqué l’intersaison avec un départ, Istvan Redei vers Cherbourg, pour une arrivée, l’arrière portugais Wilson Davyes (photo du bas) en mal de réhabilitation après un passage à Nantes plus que mitigé. « Je n’aime pas trop jouer sur les facteurs externes mais cela existe. Wilson a fait le tour des équipes, il a pu les observer, souvent malheureusement depuis le banc. On sait que c’est un joueur très expérimenté qui peut dynamiter n’importe quelle défense. Il a en plus du talent défensif, il est donc très complet. Il n’a pas mal d’orgueil comme beaucoup et il va vouloir laver l’affront de la saison passée. » Seul petit bémol, l’international portugais s’est blessé à la main gauche et n’a pas participé au Caraty. Protégé par une attelle, il devrait très rapidement reprendre sa place au sein de l'équipe dans les prochaines semaines. Ce qui ne sera pas un luxe puisqu'en cette fin de préparation, le coach breton a du faire face à quelques défections et a du puiser dans les réserves du club. Les jeunes du centre ont ainsi pu être testés. Voilà l'autre aspect que Cesson veut développer, la détection et la formation. Ainsi, en juin 2013, Léo Le Boulaire et Romaric Guillo ont franchi le gué et sont passés pros. La relève est assurée avec le très prometteur Hugo Kamtchop, tout récent champion du Monde des moins de 19 ans. « Les meilleurs jeunes qui passent par ici doivent rester ici, martèle Yérime Sylla. Je constate par exemple que Joumel et Cardinal qui cet été ont été titrés en équipe de France juniors étaient au pôle de Cesson et ils sont allés ailleurs. Cela fait partie de mes priorités, conserver les talents issus de la région. »  En attendant, dans la banlieue rennaise, une équipe se prépare à jouer le poil à gratter d'un championnat où elle espère encore progresser. Il lui faudra pour cela négocier un début de saison des plus costauds (avec entre autres, Dunkerque, Montpellier et Nantes au programme). « L’an dernier, c’était un peu comme cela et on s’en n'est pas mal sorti. C’est assez paradoxal car ce sont des matches plus à notre portée et qu’on a perdus à domicile (Sélestat et Tremblay) qui nous ont sans doute coûté un meilleur classement. Il faut qu’on s’améliore à ce niveau. On a fini 7ème à la faveur de résultats logiquement improbables. A l’exception du PSG, on a accroché les plus gros et on est devenu la bête noire du Top 5 de LNH. Mais il ne faut pas se contenter de cela, surtout si on veut encore grimper. » Le 1er test grandeur nature aura lieu ce jeudi (20h) en coupe de la Ligue face à Créteil. La saison passée, malgré leur modeste budget, les Bretons étaient parvenus à se qualifier pour le carré final de cette même épreuve.
     

Le Cesson Rennes-Métropole HB version 2015-2016

Gardiens

Kévin Bonnefoi - Mickaël Robin - Ludovic Le Goff (CF)

Arr Droit

Michele Skatar - Ibrahima Sall (H)

Demi-centres

Damir Batinovic - Jérémy Suty

Arr Gauche

Romain Briffe - Wilson Davyes (Por)

Pivots

Romaric Guillo - Hugo Kamtchop (CF) - Mathieu Lanfranchi

Ail Droit

Maxime Derbier - Léo Le Boulaire

Ail Gauche

Benoit Doré - Sylvain Hochet

nouveaux joueurs

(CF) Centre de Formation - (H) en attente d'homologation

Entraîneurs

Yérime Sylla - Ragnar Oskarsson



Le cas Ibrahima Sall

En juin dernier et après 11 saisons de bons et loyaux services, Ibrahima Sall n’a pas été conservé par Tremblay. A 37 ans, l’arrière droit franco-sénégalais s’est retrouvé sans club et sans grandes perspectives d’avenir pour poursuivre au plus haut niveau. Pourtant, lorsqu’il a frappé à la porte de Cesson pour au moins suivre la préparation, il a reçu une écoute des plus attentives. « Notre discours a été très clair, précise le président breton Philippe Barberet. Il n’était pas question de lui signer un contrat. Il pouvait participer aux stages et matches amicaux pour rester à niveau et si un club se manifestait, il l’aurait rejoint parfaitement affûté. » Sauf qu’au fil des semaines, le gaucher s’est investi dans cette équipe qui l’a vite adopté et qui a mesuré tout le bénéfice qu’elle pourrait retirer si elle le conservait. Ce mardi, à la présentation au Carré Sévigné, le joueur a pris la pose sur la photo officielle et est même monté sur scène pour dire quelques mots devant une assistance déjà conquise. Le club n’a plus qu'à demander l'autorisation de la CNACG (le gendarme financier de la LNH) pour définitivement l’intégrer.  



Bonnefoi a les clés du camion

Après  une rupture des ligaments croisés du genou gauche depuis le mois de mars en demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Nantes, Mickaël Robin prend son mal en patience. Du coup, le jeune Kévin Bonnefoi (notre photo) arrivé en Bretagne l’été dernier a pris les clés du camion et sur ce qu’il a montré, a parfaitement donné satisfaction. « C’est vrai qu’il nous a pas mal rassurés, acquiesce Yérime Sylla. Il se retrouve tout seul depuis la blessure de Mickaël. A ce sujet, son opération en mai s’est très bien déroulée et il est super en avance sur le protocole. Mais il faut être patient avec la guérison. En principe, c’est six mois de délai. Je ne désespère pas le récupérer courant novembre. » Sur la feuille de match, c’est Ludovic Le Goff (le gardien du centre de formation) qui pour le moment assure la doublure de Kévin Bonnefoi.

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