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Face à Kiel, le PSG prend les mêmes et recommence !

Champion's League

samedi 21 novembre 2015 - © Yves Michel

 7 min 57 de lecture

A l'aller en gagnant à Kiel, les Parisiens avaient marqué les esprits. Que dire après ce nouveau succès (37-30) dans une halle Carpentier archi pleine ? Tout simplement que cette équipe est phénoménale et qu'elle peut aller très loin en Ligue des Champions.

par Yves MICHEL

C'est souvent le cas dans la dramaturgie sportive. Les joueurs passés par un club et qui plus est, ayant marqué son histoire, trouvent une motivation supplémentaire lorsque quelques années plus tard, ils en deviennent l'adversaire. Titi Omeyer, Daniel Narcisse et  Nikola Karabatic ont encore vécu une soirée dont ils vont longtemps se souvenir. Celle de la plénitude, où (comme à l'aller), tout leur a réussi ou presque et où l'adversaire qui a tout tenté, est complètement dépassé et obtient sa 2ème correction en moins de dix jours.

Une soirée empreinte aussi d'émotion avec l'hommage rendu aux victimes des attentats perpétrés la semaine précédente, dans Paris et à St Denis. Juste ce qu'il fallait, comme ces quelques mots du président de la Fédération Européenne Jean Brihault, une minute de silence très émouvante, une Marseillaise reprise en cœur par les 4200 spectateurs de la halle Carpentier et un tifo tricolore déployé par les supporters du "8ème homme". Après ce moment à la hauteur, le match pouvait débuter.

D'entrée, le PSG va imprimer sa marque, mettre le verrou à l'approche de sa zone et surtout imposer son tempo en attaque. Cette rencontre, les hommes de Serdarusic l'ont menée de bout en bout.  

« Ce qui a sans doute changé, confiait Luc Abalo, c’est que nos adversaires ne viennent plus chez nous sans crainte. On fait savoir d’entrée qu’on ne lâchera rien et qu’il sera très difficile de nous battre. » Cette saison, parmi les gros, les Hongrois de Veszprém l’ont appris à leurs dépens, Kiel leur a donc emboîté le pas. A la manœuvre par ordre d’apparition au générique, Nikola Karabatic. Lors du match aller sur les bords de la Baltique, il avait tenu sa place gêné par un coude douloureux. Il avait serré les dents mais n’avait pas pu peser sur le jeu comme il l’aurait souhaité. Ce samedi à Carpentier, "Niko" a été l’équation que les joueurs de Kiel n’ont jamais su résoudre. Il a frôlé la perfection prenant à son compte la conduite de l’attaque et se chargeant de créer des brèches dans une défense allemande pas assez mobile. « On savait que la performance de l'aller ne vaudrait rien si on avait perdu. Donc, on a joué intelligemment et très tactiquement.» Les arrières parisiens (Niko, Hansen, Moolgaard) se sont délectés à trouver des solutions et laisser ce pauvre Katsigiannis aligné bizarrement d’entrée au détriment de Landin, aller chercher le ballon au fond de ses filets. Il y a neuf jours, dix minutes à peine avaient été nécessaires au PSG pour nettement faire la différence au score, cette fois, il lui en faudra sept de plus (11-7). Dès lors et malgré les quelques pétards de Dissinger, Duvnjak et Dahmke, l’affaire était pliée.


                           Christian Dissinger (meilleur réalisateur chez les "Kieler" avec 6 buts)

Mais qui va reprocher aux Parisiens d’afficher autant de maîtrise en Ligue des Champions ? Certainement pas Alfred Gislason, l’entraîneur du THW qui avouera un peu plus tard, avoir passé « une très mauvaise soirée », pointant surtout du doigt son attaque « bien naïve »  butant sur un Thierry Omeyer « qui a signé un bon match ». Sous entendu, à l’inverse de ses gardiens. Après Nikola Karabatic sur le champ, Titi n’a connu aucun temps faible sur sa ligne et même au-delà. Alors qu’à la pause, l’essentiel était apparemment fait (18-12), Paris va non seulement entretenir cet écart mais le faire fructifier. Samuel Honrubia participait largement à l’animation de l’aile gauche (28-17 à la 41ème), "Kaiser Niko" continuait son festival. Les Allemands ne réagissaient même plus et apparaissaient de plus en plus résignés. Comme aplatis par un véritable rouleau compresseur. Ils termineront aussi mal qu’ils n’avaient commencé malgré quelques largesses et fantaisies laissées par les Parisiens et dont on ne leur tiendra pas rigueur sur la fin (37-30).

Grâce à cette nouvelle performance et son 7ème succès de rang en Ligue des Champions, Paris consolide un peu plus son assise en tête du groupe A. Rien n’est encore acquis pour espérer terminer à la 1ère place, sauter la phase des 8èmes et attendre bien au chaud son adversaire directement en quarts. « Il reste encore quelques matches difficiles à disputer, met en garde Daniel Narcisse. Il faut conserver le même état d’esprit et continuer à travailler.» Le déplacement  en Hongrie, dans une semaine sera un nouveau test. Au classement, Veszprém (vainqueur de Céljé) n’est toujours qu’à un point derrière. Le PSG n’est pas encore à la porte du Paradis mais il en a pris le chemin.



A Paris,
Halle Carpentier, samedi 21 novembre 2015 à 20h45
8ème tour de la phase de groupe de la LDC - groupe A
PSG Handball - THW Kiel :     37 - 30 (Mi-temps : 18-12)
4.000 spectateurs
Arbitres :
Slave Nikolov & Gjorgji Nachevski (Macédoine)

PSG: Gardiens: Omeyer (1ère à 53e, 19 arrêts dont 1 pén.), Annonay (53e à 60e, 1arrêt) - Mollgaard (4), Kounkoud (1), Abalo (2), L. Karabatic (2), Hansen (7 dont 1 pén), Narcisse (3), Onufryienko (2), Honrubia (6), N. Karabatic (8), M'tima (2), Melic, Vori, Gunnarsson

KIEL:
Gardiens: Landin (18e-40e, 5 arrêts), Katsigiannis (1ère à 18e puis 40e à 60e, 10 arrêts) -  Duvnjak (5), Ferreira (1), Dissinger (6), Ekberg (2/2 pén.), Anic (1), Cañellas (5 dont 1 pén), Dahmke (4), Vujin (6), Oprea, Toft Hansen, Mamelund, Sprenger, Weinhold

Evolution du score:
  2:0 (3e), 4:3 (10e), 6:5 (13e), 8:5 (15e) 11:7 (18e), 13:8 (20e), 14:10 (24e), 17:10 (28e) 18:12 (MT) 20:13 (34e), 22:15 (37e), 23:17 (39e), 28:17 (42e), 28:20 (45e), 32:22 (49e), 32:24 (52), 33:24, 33:27 (55e), 35:30 (59e ), 37:30 (Fin)


                                    Retrouvailles - un point commun ? Montpellier peut-être

Dernière Journée | Journée 8
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Zagreb Flensburg 23 30 21/11  
Paris Kiel 37 30 21/11 >>
Besiktas Plock 29 38 21/11 >>
Veszprém Celje 34 28 21/11 >>
Prochaine Journée | Journée 9
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Celje Kiel   28/11  
Zagreb Besiktas   28/11  
Veszprém Paris   28/11  
Flensburg Plock   28/11  
Pl Equipe Pts MJ Vic Def Nul But + But - Sér GAP
1 Paris 14 8 7 1 0 263 229 7  
2 Veszprém 13 8 6 1 1 229 207 2  
3 Flensburg 12 8 6 2 0 241 212 5  
4 Kiel 8 8 4 4 0 236 224 -2  
5 Plock 7 8 3 4 1 227 236 2  
6 Zagreb 6 8 3 5 0 202 212 -3  
7 Celje 2 8 1 7 0 212 234 -7 6
8 Besiktas 2 8 1 7 0 212 268 -2 -6



                                       comment ça se dit "nostalgie" en allemand ?
Les réactions:

Igor Anic (pivot THW Kiel): "Je suis simplement déçu. On a mis d'entrée Titi en chaleur alors qu'il n'a pas besoin de ça pour être bon. Du coup, on a pris pas mal de buts sur contre-attaques, on a laissé s'installer l'écart et face à Paris, c'est difficile de revenir. Pour moi, le PSG avec les joueurs qu'il y a, a la carrure d'un futur vainqueur de la Ligue des Champions. Il faut l'accepter, ça reste des matches de poule et qu'on finisse 2ème ou 5ème, on peut même atteindre le FFour. Aujourd'hui, on a perdu, ce n'est pas non plus une catastrophe."

Luc Abalo (ailier PSG): "On est très content de ce genre de victoire, on a su mettre tous les ingrédients nécessaires pour y arriver. On met pas mal de buts car on joue très vite et on a su bien défendre avec nos deux gardiens, donc c'est très bien. Le public a répondu présent, ce qui est important, vu le contexte. On a tous été très triste après ce qui s'est passé. Pendant l'hymne, j'ai pensé à toutes ces victimes et à leurs proches. De toute façon il faut continuer à vivre."


Face à Kiel, le PSG prend les mêmes et recommence ! 

Champion's League

samedi 21 novembre 2015 - © Yves Michel

 7 min 57 de lecture

A l'aller en gagnant à Kiel, les Parisiens avaient marqué les esprits. Que dire après ce nouveau succès (37-30) dans une halle Carpentier archi pleine ? Tout simplement que cette équipe est phénoménale et qu'elle peut aller très loin en Ligue des Champions.

par Yves MICHEL

C'est souvent le cas dans la dramaturgie sportive. Les joueurs passés par un club et qui plus est, ayant marqué son histoire, trouvent une motivation supplémentaire lorsque quelques années plus tard, ils en deviennent l'adversaire. Titi Omeyer, Daniel Narcisse et  Nikola Karabatic ont encore vécu une soirée dont ils vont longtemps se souvenir. Celle de la plénitude, où (comme à l'aller), tout leur a réussi ou presque et où l'adversaire qui a tout tenté, est complètement dépassé et obtient sa 2ème correction en moins de dix jours.

Une soirée empreinte aussi d'émotion avec l'hommage rendu aux victimes des attentats perpétrés la semaine précédente, dans Paris et à St Denis. Juste ce qu'il fallait, comme ces quelques mots du président de la Fédération Européenne Jean Brihault, une minute de silence très émouvante, une Marseillaise reprise en cœur par les 4200 spectateurs de la halle Carpentier et un tifo tricolore déployé par les supporters du "8ème homme". Après ce moment à la hauteur, le match pouvait débuter.

D'entrée, le PSG va imprimer sa marque, mettre le verrou à l'approche de sa zone et surtout imposer son tempo en attaque. Cette rencontre, les hommes de Serdarusic l'ont menée de bout en bout.  

« Ce qui a sans doute changé, confiait Luc Abalo, c’est que nos adversaires ne viennent plus chez nous sans crainte. On fait savoir d’entrée qu’on ne lâchera rien et qu’il sera très difficile de nous battre. » Cette saison, parmi les gros, les Hongrois de Veszprém l’ont appris à leurs dépens, Kiel leur a donc emboîté le pas. A la manœuvre par ordre d’apparition au générique, Nikola Karabatic. Lors du match aller sur les bords de la Baltique, il avait tenu sa place gêné par un coude douloureux. Il avait serré les dents mais n’avait pas pu peser sur le jeu comme il l’aurait souhaité. Ce samedi à Carpentier, "Niko" a été l’équation que les joueurs de Kiel n’ont jamais su résoudre. Il a frôlé la perfection prenant à son compte la conduite de l’attaque et se chargeant de créer des brèches dans une défense allemande pas assez mobile. « On savait que la performance de l'aller ne vaudrait rien si on avait perdu. Donc, on a joué intelligemment et très tactiquement.» Les arrières parisiens (Niko, Hansen, Moolgaard) se sont délectés à trouver des solutions et laisser ce pauvre Katsigiannis aligné bizarrement d’entrée au détriment de Landin, aller chercher le ballon au fond de ses filets. Il y a neuf jours, dix minutes à peine avaient été nécessaires au PSG pour nettement faire la différence au score, cette fois, il lui en faudra sept de plus (11-7). Dès lors et malgré les quelques pétards de Dissinger, Duvnjak et Dahmke, l’affaire était pliée.


                           Christian Dissinger (meilleur réalisateur chez les "Kieler" avec 6 buts)

Mais qui va reprocher aux Parisiens d’afficher autant de maîtrise en Ligue des Champions ? Certainement pas Alfred Gislason, l’entraîneur du THW qui avouera un peu plus tard, avoir passé « une très mauvaise soirée », pointant surtout du doigt son attaque « bien naïve »  butant sur un Thierry Omeyer « qui a signé un bon match ». Sous entendu, à l’inverse de ses gardiens. Après Nikola Karabatic sur le champ, Titi n’a connu aucun temps faible sur sa ligne et même au-delà. Alors qu’à la pause, l’essentiel était apparemment fait (18-12), Paris va non seulement entretenir cet écart mais le faire fructifier. Samuel Honrubia participait largement à l’animation de l’aile gauche (28-17 à la 41ème), "Kaiser Niko" continuait son festival. Les Allemands ne réagissaient même plus et apparaissaient de plus en plus résignés. Comme aplatis par un véritable rouleau compresseur. Ils termineront aussi mal qu’ils n’avaient commencé malgré quelques largesses et fantaisies laissées par les Parisiens et dont on ne leur tiendra pas rigueur sur la fin (37-30).

Grâce à cette nouvelle performance et son 7ème succès de rang en Ligue des Champions, Paris consolide un peu plus son assise en tête du groupe A. Rien n’est encore acquis pour espérer terminer à la 1ère place, sauter la phase des 8èmes et attendre bien au chaud son adversaire directement en quarts. « Il reste encore quelques matches difficiles à disputer, met en garde Daniel Narcisse. Il faut conserver le même état d’esprit et continuer à travailler.» Le déplacement  en Hongrie, dans une semaine sera un nouveau test. Au classement, Veszprém (vainqueur de Céljé) n’est toujours qu’à un point derrière. Le PSG n’est pas encore à la porte du Paradis mais il en a pris le chemin.



A Paris,
Halle Carpentier, samedi 21 novembre 2015 à 20h45
8ème tour de la phase de groupe de la LDC - groupe A
PSG Handball - THW Kiel :     37 - 30 (Mi-temps : 18-12)
4.000 spectateurs
Arbitres :
Slave Nikolov & Gjorgji Nachevski (Macédoine)

PSG: Gardiens: Omeyer (1ère à 53e, 19 arrêts dont 1 pén.), Annonay (53e à 60e, 1arrêt) - Mollgaard (4), Kounkoud (1), Abalo (2), L. Karabatic (2), Hansen (7 dont 1 pén), Narcisse (3), Onufryienko (2), Honrubia (6), N. Karabatic (8), M'tima (2), Melic, Vori, Gunnarsson

KIEL:
Gardiens: Landin (18e-40e, 5 arrêts), Katsigiannis (1ère à 18e puis 40e à 60e, 10 arrêts) -  Duvnjak (5), Ferreira (1), Dissinger (6), Ekberg (2/2 pén.), Anic (1), Cañellas (5 dont 1 pén), Dahmke (4), Vujin (6), Oprea, Toft Hansen, Mamelund, Sprenger, Weinhold

Evolution du score:
  2:0 (3e), 4:3 (10e), 6:5 (13e), 8:5 (15e) 11:7 (18e), 13:8 (20e), 14:10 (24e), 17:10 (28e) 18:12 (MT) 20:13 (34e), 22:15 (37e), 23:17 (39e), 28:17 (42e), 28:20 (45e), 32:22 (49e), 32:24 (52), 33:24, 33:27 (55e), 35:30 (59e ), 37:30 (Fin)


                                    Retrouvailles - un point commun ? Montpellier peut-être

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Pl Equipe Pts MJ Vic Def Nul But + But - Sér GAP
1 Paris 14 8 7 1 0 263 229 7  
2 Veszprém 13 8 6 1 1 229 207 2  
3 Flensburg 12 8 6 2 0 241 212 5  
4 Kiel 8 8 4 4 0 236 224 -2  
5 Plock 7 8 3 4 1 227 236 2  
6 Zagreb 6 8 3 5 0 202 212 -3  
7 Celje 2 8 1 7 0 212 234 -7 6
8 Besiktas 2 8 1 7 0 212 268 -2 -6



                                       comment ça se dit "nostalgie" en allemand ?
Les réactions:

Igor Anic (pivot THW Kiel): "Je suis simplement déçu. On a mis d'entrée Titi en chaleur alors qu'il n'a pas besoin de ça pour être bon. Du coup, on a pris pas mal de buts sur contre-attaques, on a laissé s'installer l'écart et face à Paris, c'est difficile de revenir. Pour moi, le PSG avec les joueurs qu'il y a, a la carrure d'un futur vainqueur de la Ligue des Champions. Il faut l'accepter, ça reste des matches de poule et qu'on finisse 2ème ou 5ème, on peut même atteindre le FFour. Aujourd'hui, on a perdu, ce n'est pas non plus une catastrophe."

Luc Abalo (ailier PSG): "On est très content de ce genre de victoire, on a su mettre tous les ingrédients nécessaires pour y arriver. On met pas mal de buts car on joue très vite et on a su bien défendre avec nos deux gardiens, donc c'est très bien. Le public a répondu présent, ce qui est important, vu le contexte. On a tous été très triste après ce qui s'est passé. Pendant l'hymne, j'ai pensé à toutes ces victimes et à leurs proches. De toute façon il faut continuer à vivre."


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