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CDF F : Toulon, Nice et Metz arrachent leur demi-finale

Coupe de France

mercredi 3 février 2016 - © Pierre Menjot

 6 min 57 de lecture

Résumé des quarts de finale de Coupe de France.
Les Varoises ont maîtrisé tant bien que mal face à Issy-Paris, derrière pendant une heure et battu logiquement (23-21). Quant aux Niçoises, c’est un 3-0 dans les dernières minutes qui leur permet d’éliminer Nantes (23-22). Avec Metz, vainqueur aux tirs au but, et Brest, le dernier carré s’annonce très costaud.

Bettacchini-Catani, l’axe du bien
Alexandra Bettachini n’a pas mis longtemps pour donner le ton de son match. Une double parade à 6 mètres face à Wibe puis Camara a lancé une prestation ébouriffante de la gardienne toulonnaise, auteure de… 8 arrêts d’entrée de match, avant d’encaisser un premier but de Jovanovic après 10 minutes. En face, Tandjan et Wallen avaient inscrit un doublé chacun et l’entame était idéale pour Toulon (4-1). Dans une première période très brouillonne voire pauvre techniquement, les locales résistaient tant bien que mal (5-4, 19e) mais, à la faveur d’une supériorité numérique, reprenaient un bel avantage au repos (11-7), conclue sur un impressionnant 65% de réussite pour Bettacchini (13/20 arrêts !). Il fallait attendre dix minutes de plus pour voir Issy-Paris recoller (13-13, 41e), grâce à un triplé de Stine Oftedal, quasiment unique danger offensif. Sauf que la Norvégienne, prise en stricte, se faisait voler la vedette par une autre demi-centre de poche : Laurène Catani.

Habituel « energizer » de son équipe, la Varoise inscrivait deux buts sublimes coup sur coup pour remettre Toulon devant malgré la résistance d’Attingré (14 arrêts). En dépit d'une Zalewski imprécise (0/4 dans le jeu), d'une Niakaté transparente en attaque, d'une faiblesse visible à l’aile gauche, les Parisiennes revenaient encore grâce à Jovanovic (5 buts) et bénéficiaient d’un nouveau ballon d’égalisation. Wibe était bien trouvée en pivot, se retournait et… butait sur le pied de la gardienne (57e). Cette fois, ç’en était trop et Toulon compostait son billet pour le dernier carré. « On a mis un peu la saison régulière de côté, on avait vraiment à cœur de faire un résultat, appréciait Alexandra Bettacchini au micro de beIN Sports. On est encore loin de Bercy mais ça fait du bien de gagner chez nous. Maintenant, on attend le tirage au sort. » En réussissant des matchs aussi complets à défaut d’être parfaits, où les filles majeures jouent leur rôle (soulignons aussi la très belle performance de Wallen ou de N'Gouan en défense), les filles de Thierry Vincent peuvent rêver. Et pourquoi pas récupérer un trophée qu’elles avaient gagné en 2011 et 2012.

Pablo Morel, entraîneur d’Issy-Paris, sur beIN Sports : « La victoire de Toulon est logique, surtout quand on regarde notre première mi-temps. On a été énormément en échecs sur les duels avec la gardienne, on a manqué de liant défensif aussi. Sur l’ensemble, elles méritent largement leur victoire. On ne peut pas prétendre se qualifier en étant sur courant alternatif, on court après le score, on est fébriles. On va prendre le temps d’analyser tout ça, analyser les contre-performances individuelles et se remettre au boulot rapidement. »

Toulon – Issy-Paris : 23 – 21 (11-7)
Statistiques du match

Metz roi des tirs au but
C’était la revanche de la dernière finale de Coupe de France. Ce Metz-Nîmes a connu le même scénario qu’au printemps dernier à Coubertin, puisque la victoire s’est jouée aux tirs au but. Et comme en finale, ce sont les Lorraines qui ont maîtrisé le mieux l’exercice, grâce à un arrêt de Laura Glauser sur Chloé Bulleux lors du premier pénalty gardois. Les Messines ont ensuite marqué tous leurs tirs et arrachent leur place pour la demi-finale, au terme d’un match pourtant tout sauf bien géré, à l’opposé de leur belle prestation de dimanche à Issy-Paris. Après une entame brouillonne des deux côtés, Metz a pris un avantage (7-4) très vite dilapidé (8-8, 20e). Dès la reprise, les filles de Manu Mayonnade recreusaient un écart et, cette fois, semblaient faire craquer Nîmes (21-16, 44e).

Puis les locales retrouvaient le désert offensif. Après avoir marqué 10 buts en 17 minutes, elles ne scoraient plus que deux fois dans les 13 dernières. Nîmes, malgré une plâtrée d’occasions franches ratées face à une énorme Glauser (21 arrêts en une heure), égalisait enfin sur l’aile par Bulleux (24-24, 55e) puis à nouveau par Mendy (25-25, 57e), très précieuse en fin de match. Un dernier tir loupé de Dancette, une parade sur le gong de Maliczkiewicz, et tout le monde filait aux tirs au but. Pour une dernière prouesse de la gardienne internationale française.

Laura Glauser, gardienne de Metz : « J'en tremble encore ! On a travaillé les penaltys à l'entraînement, mais on ne s'attendait pas du tout à ce que ça se finisse comme ça. Il fallait que je fasse mon travail, parce que les filles étaient un peu en difficulté en attaque. Il fallait que derrière, ça ne marque pas forcément. Les filles m'ont également beaucoup aidé en défense. Les tirs étaient plus faciles à lire. Plus on avance, plus c'est fatiguant. Le niveau s'élève. Il faut garder la tête froide. »

Blandine Dancette, ailière de Nîmes : « C'est la deuxième fois , après la finale de la Coupe de France l'année dernière, qu'on perd de cette manière. On n'a pas à rougir de notre prestation, on a fait un match correct. On a réussi à faire un peu déjouer les Messines, à les faire trembler chez elles. C'est dommage, il ne manque pas grand-chose pour les battre. On a un jeu ''à risques'', et on a perdu des ballons, on a été en échec au tir... Maintenant, il ne faut pas lâcher, ne pas tout perdre derrière... »

Propos recueillis par Laurent Hoppe

Metz – Nîmes : 30 – 28 aux t.a.b (13-13, 25-25)
Statistiques du match
Tirs au but. Pour Metz : Gros, Zaadi, Lévêque, Horacek, Smits (tous marqués). Pour Nîmes : Son, Dancette, Mendy marqués ; Bulleux manqué.

Nice est allé la chercher
Pendant 59 minutes ou presque, Nantes a mené sur le terrain de Nice. Efficace en attaque (3 arrêts pour Darleux au repos), avec une Stoiljkovic en grande forme en ce début d’année, le NLA prenait les devants (3-6, 9e) et conservait la tête malgré une énorme Lacrabère (7/9 en première période), pour atteindre la pause avec deux buts d’avance (13-15). Et malgré un bel effort de Knutsdottir (18-17, 46e), Callavé (15 arrêts à 45%) et les siennes reprenaient leurs deux buts d’avance, matelas qu’elles conservaient à l’entame des cinq dernières minutes (20-22).

Mais Stoiljkovic (photo ci-dessus) se faisait pénaliser pour deux minutes et son absence se faisait sentir des deux côtés du terrain. Hornyak en profitait pour égaliser (22-22, 58e) puis Rocha, imprécise jusque-là (0/4), marquait son unique but du match pour placer l’OGCN en tête (23-22, 59e). La dernière attaque nantaise ne donnait rien et c’est donc grâce à un 3-0 final que Nice arrache sa qualification. Une demi-finale de Coupe de France (comme en 2013-14), demi-finale de Coupe de la Ligue face à Issy-Paris : ce Nice-là aime bien s’inviter dans les carrés VIP. La preuve de son potentiel quand l’effectif est au complet.

Nice – Nantes : 23 – 22 (13-15)
Statistiques du match

Brest a assuré
Après sa victoire face à Fleury au tour précédent, Brest se devait de ne pas prendre Plan-de-Cuques de haut. Ce ne fut pas le cas et le leader de D2 a lentement pris la mesure de son adversaire, toujours invaincu en Nationale 1 (7-4 puis 10-6). Les Plandecuquoises s’accrochaient encore à la pause (14-10) grâce à une bonne Kazgandjian (8 arrêts) et un jeu d’attaque efficace. Mais l’accélération de N’Tsama Akoa, Manach et Mangué à la reprise s’avérait fatale (18-11, 37e) et Brest déroulait, prenant dix buts d’avance au cœur de la seconde période avant d’offrir du temps de jeu à tout le monde. Voilà donc les Bretonnes au rendez-vous des demi-finales, à une marche de Bercy.

Brest – Plan-de-Cuques : 33 – 20 (14-10)
Statistiques du match

Tirage au sort des demi-finales dimanche 7 février. Les demi-finales auront lieu les 20 et 21 avril. La finale se tient le 21 mai à Bercy.

CDF F : Toulon, Nice et Metz arrachent leur demi-finale 

Coupe de France

mercredi 3 février 2016 - © Pierre Menjot

 6 min 57 de lecture

Résumé des quarts de finale de Coupe de France.
Les Varoises ont maîtrisé tant bien que mal face à Issy-Paris, derrière pendant une heure et battu logiquement (23-21). Quant aux Niçoises, c’est un 3-0 dans les dernières minutes qui leur permet d’éliminer Nantes (23-22). Avec Metz, vainqueur aux tirs au but, et Brest, le dernier carré s’annonce très costaud.

Bettacchini-Catani, l’axe du bien
Alexandra Bettachini n’a pas mis longtemps pour donner le ton de son match. Une double parade à 6 mètres face à Wibe puis Camara a lancé une prestation ébouriffante de la gardienne toulonnaise, auteure de… 8 arrêts d’entrée de match, avant d’encaisser un premier but de Jovanovic après 10 minutes. En face, Tandjan et Wallen avaient inscrit un doublé chacun et l’entame était idéale pour Toulon (4-1). Dans une première période très brouillonne voire pauvre techniquement, les locales résistaient tant bien que mal (5-4, 19e) mais, à la faveur d’une supériorité numérique, reprenaient un bel avantage au repos (11-7), conclue sur un impressionnant 65% de réussite pour Bettacchini (13/20 arrêts !). Il fallait attendre dix minutes de plus pour voir Issy-Paris recoller (13-13, 41e), grâce à un triplé de Stine Oftedal, quasiment unique danger offensif. Sauf que la Norvégienne, prise en stricte, se faisait voler la vedette par une autre demi-centre de poche : Laurène Catani.

Habituel « energizer » de son équipe, la Varoise inscrivait deux buts sublimes coup sur coup pour remettre Toulon devant malgré la résistance d’Attingré (14 arrêts). En dépit d'une Zalewski imprécise (0/4 dans le jeu), d'une Niakaté transparente en attaque, d'une faiblesse visible à l’aile gauche, les Parisiennes revenaient encore grâce à Jovanovic (5 buts) et bénéficiaient d’un nouveau ballon d’égalisation. Wibe était bien trouvée en pivot, se retournait et… butait sur le pied de la gardienne (57e). Cette fois, ç’en était trop et Toulon compostait son billet pour le dernier carré. « On a mis un peu la saison régulière de côté, on avait vraiment à cœur de faire un résultat, appréciait Alexandra Bettacchini au micro de beIN Sports. On est encore loin de Bercy mais ça fait du bien de gagner chez nous. Maintenant, on attend le tirage au sort. » En réussissant des matchs aussi complets à défaut d’être parfaits, où les filles majeures jouent leur rôle (soulignons aussi la très belle performance de Wallen ou de N'Gouan en défense), les filles de Thierry Vincent peuvent rêver. Et pourquoi pas récupérer un trophée qu’elles avaient gagné en 2011 et 2012.

Pablo Morel, entraîneur d’Issy-Paris, sur beIN Sports : « La victoire de Toulon est logique, surtout quand on regarde notre première mi-temps. On a été énormément en échecs sur les duels avec la gardienne, on a manqué de liant défensif aussi. Sur l’ensemble, elles méritent largement leur victoire. On ne peut pas prétendre se qualifier en étant sur courant alternatif, on court après le score, on est fébriles. On va prendre le temps d’analyser tout ça, analyser les contre-performances individuelles et se remettre au boulot rapidement. »

Toulon – Issy-Paris : 23 – 21 (11-7)
Statistiques du match

Metz roi des tirs au but
C’était la revanche de la dernière finale de Coupe de France. Ce Metz-Nîmes a connu le même scénario qu’au printemps dernier à Coubertin, puisque la victoire s’est jouée aux tirs au but. Et comme en finale, ce sont les Lorraines qui ont maîtrisé le mieux l’exercice, grâce à un arrêt de Laura Glauser sur Chloé Bulleux lors du premier pénalty gardois. Les Messines ont ensuite marqué tous leurs tirs et arrachent leur place pour la demi-finale, au terme d’un match pourtant tout sauf bien géré, à l’opposé de leur belle prestation de dimanche à Issy-Paris. Après une entame brouillonne des deux côtés, Metz a pris un avantage (7-4) très vite dilapidé (8-8, 20e). Dès la reprise, les filles de Manu Mayonnade recreusaient un écart et, cette fois, semblaient faire craquer Nîmes (21-16, 44e).

Puis les locales retrouvaient le désert offensif. Après avoir marqué 10 buts en 17 minutes, elles ne scoraient plus que deux fois dans les 13 dernières. Nîmes, malgré une plâtrée d’occasions franches ratées face à une énorme Glauser (21 arrêts en une heure), égalisait enfin sur l’aile par Bulleux (24-24, 55e) puis à nouveau par Mendy (25-25, 57e), très précieuse en fin de match. Un dernier tir loupé de Dancette, une parade sur le gong de Maliczkiewicz, et tout le monde filait aux tirs au but. Pour une dernière prouesse de la gardienne internationale française.

Laura Glauser, gardienne de Metz : « J'en tremble encore ! On a travaillé les penaltys à l'entraînement, mais on ne s'attendait pas du tout à ce que ça se finisse comme ça. Il fallait que je fasse mon travail, parce que les filles étaient un peu en difficulté en attaque. Il fallait que derrière, ça ne marque pas forcément. Les filles m'ont également beaucoup aidé en défense. Les tirs étaient plus faciles à lire. Plus on avance, plus c'est fatiguant. Le niveau s'élève. Il faut garder la tête froide. »

Blandine Dancette, ailière de Nîmes : « C'est la deuxième fois , après la finale de la Coupe de France l'année dernière, qu'on perd de cette manière. On n'a pas à rougir de notre prestation, on a fait un match correct. On a réussi à faire un peu déjouer les Messines, à les faire trembler chez elles. C'est dommage, il ne manque pas grand-chose pour les battre. On a un jeu ''à risques'', et on a perdu des ballons, on a été en échec au tir... Maintenant, il ne faut pas lâcher, ne pas tout perdre derrière... »

Propos recueillis par Laurent Hoppe

Metz – Nîmes : 30 – 28 aux t.a.b (13-13, 25-25)
Statistiques du match
Tirs au but. Pour Metz : Gros, Zaadi, Lévêque, Horacek, Smits (tous marqués). Pour Nîmes : Son, Dancette, Mendy marqués ; Bulleux manqué.

Nice est allé la chercher
Pendant 59 minutes ou presque, Nantes a mené sur le terrain de Nice. Efficace en attaque (3 arrêts pour Darleux au repos), avec une Stoiljkovic en grande forme en ce début d’année, le NLA prenait les devants (3-6, 9e) et conservait la tête malgré une énorme Lacrabère (7/9 en première période), pour atteindre la pause avec deux buts d’avance (13-15). Et malgré un bel effort de Knutsdottir (18-17, 46e), Callavé (15 arrêts à 45%) et les siennes reprenaient leurs deux buts d’avance, matelas qu’elles conservaient à l’entame des cinq dernières minutes (20-22).

Mais Stoiljkovic (photo ci-dessus) se faisait pénaliser pour deux minutes et son absence se faisait sentir des deux côtés du terrain. Hornyak en profitait pour égaliser (22-22, 58e) puis Rocha, imprécise jusque-là (0/4), marquait son unique but du match pour placer l’OGCN en tête (23-22, 59e). La dernière attaque nantaise ne donnait rien et c’est donc grâce à un 3-0 final que Nice arrache sa qualification. Une demi-finale de Coupe de France (comme en 2013-14), demi-finale de Coupe de la Ligue face à Issy-Paris : ce Nice-là aime bien s’inviter dans les carrés VIP. La preuve de son potentiel quand l’effectif est au complet.

Nice – Nantes : 23 – 22 (13-15)
Statistiques du match

Brest a assuré
Après sa victoire face à Fleury au tour précédent, Brest se devait de ne pas prendre Plan-de-Cuques de haut. Ce ne fut pas le cas et le leader de D2 a lentement pris la mesure de son adversaire, toujours invaincu en Nationale 1 (7-4 puis 10-6). Les Plandecuquoises s’accrochaient encore à la pause (14-10) grâce à une bonne Kazgandjian (8 arrêts) et un jeu d’attaque efficace. Mais l’accélération de N’Tsama Akoa, Manach et Mangué à la reprise s’avérait fatale (18-11, 37e) et Brest déroulait, prenant dix buts d’avance au cœur de la seconde période avant d’offrir du temps de jeu à tout le monde. Voilà donc les Bretonnes au rendez-vous des demi-finales, à une marche de Bercy.

Brest – Plan-de-Cuques : 33 – 20 (14-10)
Statistiques du match

Tirage au sort des demi-finales dimanche 7 février. Les demi-finales auront lieu les 20 et 21 avril. La finale se tient le 21 mai à Bercy.

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