En proie à de graves difficultés financières, le club gardois va mettre la clé sous la porte et repartir sous une nouvelle forme, a priori sous la bannière Usam. Reste à préparer au mieux la saison prochaine pour sauver ce qui peut l’être.

Le HBC Nîmes, c‘est bel et bien terminé. Comme on pouvait s’y attendre, le club va déposer le bilan, affirme Midi Libre ce mardi. Une décision prise lundi soir, lors d’un bureau qui a réuni les dirigeants et Olivier Gebelin, l’ancien président (1991-2012), qui a pris en main le dossier. "Au vu de la situation économique actuelle défaillante du club et devant le manque de solutions à très court terme, le conseil d'administration du HBCN a donné son mandat à son président de déposer auprès du TGI de Nîmes une déclaration de cessation de paiements de l'association", a indiqué par la suite le club par communiqué.

Terminée donc cette saison de LFH, ce qui laisse une fin de Championnat à huit équipes, sur les dix prévues au départ, après la disparition de l’UBBMB en novembre. Cela redistribue aussi les cartes pour les play-offs puisque les quarts de finale opposeront désormais Issy-Paris à Nice et Besançon à Nantes. A moins que, comme pour l'Union, un forfait général soit déclaré et les matchs de Nîmes annulés, ce qui ferait grimper Nice à la 4e place pour un quart de finale face à Besançon, Issy-Paris retrouvant Nantes. Oui, c'est un sacré bordel.

Pour les Nîmoises, le futur devrait se dessiner en vert, puisque c’est l’Usam, le club masculin, qui devrait intégrer les équipes fanions du club (comme par exemple le PSG et l’association Paris Handball), les équipes de jeunes conservant leur indépendance. A quel niveau repartira ce beau monde ? Les dirigeants espéraient négocier un nouveau départ en D2, avec un budget propre et une équipe amputée de ses internationales mais pas totalement dépouillée non plus, puisque des joueuses comme Delphine Carrat ont déjà affirmé leur volonté de poursuivre dans leur club de toujours. Une autre possibilité serait de repartir en Nationale 2, au niveau du centre de formation, avec une équipe très jeune. La décision pourrait être prise lundi 14 mars, date à laquelle les dirigeants du HBCN ont été convoqués pour une audience devant la Commission de contentieuse de la CNCG, le gendarme financier de la fédération. Si celui-ci souhaite se montrer exemplaire envers un club qui creuse son déficit depuis plusieurs années et a tenté de le masquer, alors il refusera la solution D2, clairement.

C’est donc une histoire qui a pris fin samedi soir à l’issue du match contre Fleury, remporté par les Nîmoises (30-27) et terminé en larmes. « Quand tu as passé 10 ans de ta vie dans ce club, c’est dur, nous raconte Blandine Dancette, l’ailière droite formée au club où elle avait choisi de prolonger. Il faut sauver cette terre de handball, quitte à ne pas terminer la saison. Il faut sauver le club pour les jeunes, que elles puissent finir l’année. »