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CDF : Aubigny-Moutiers prend la Coupe à coeur

Coupe de France

vendredi 25 mars 2016 - © Davy Bodiguel

 6 min 0 de lecture

Fin de saison palpitante pour le petit club d'Aubigny-Moutiers : outre une montée en Nationale qui se précise de jour en jour, le petit poucet Vendéen va vivre un temps fort en ce dimanche de Pâques : direction Celles s/Belle pour un quart de finale de la Coupe de France régionale... et le rêve de se hisser en finale à Paris est à l'horizon.

Chaque année, la Coupe de France livre des histoires formidables… celles de petits clubs qui ne pensaient pas vivre une telle aventure sportive. Parmi eux, Aubigny-Moutiers vit une saison riche en émotions. Conjonction parfaite de l’union d’Aubigny (3.500 habitants) et de son voisin Moutiers-les-Mauxfaits (2.000 habitants), le club a depuis 2004 trouvé sa place dans le Bocage Vendéen et obtient la récompense d’efforts consentis en interne depuis plusieurs années déjà… Efforts consentis en championnat puisque son équipe senior masculine est leader de Prénationale en Pays-de-Loire mais aussi en Coupe de France puisqu'elle est toujours en lice pour une place en finale à Bercy en mai prochain. Ce club, c’est le SLAM ! Non pas la célèbre émission de Cyril Féraud sur la télévision publique… mais le Sports Loisirs Aubinois Moutierrois. Vainqueur de la Coupe de Vendée l’an passé, l'équipe Vendéenne monte d’un cran cette saison avec un quart de finale de Coupe de France régionale à disputer ce dimanche du côté de Celles s/Belle. Un niveau jamais atteint jusque-là et que les hommes de Julien Derré n’avaient pas en tête en début de saison : « l’objectif était plutôt axé sur le championnat. La montée en N3 reste notre préoccupation et la Coupe, elle, reste aléatoire… On la joue parce que les gars voulaient la jouer et on s’est finalement pris au jeu au fur et à mesure. Maintenant, on arrive à un stade où ça devient l’un des objectifs de la saison ».

Dans les rangs du SLAM Vendée Handball, les observateurs aguerris reconnaissent des joueurs qui ont fait le bonheur de La Roche s/Yon du temps où cet ancien club phare du département jouait en Nationale 1. « Même si on est un jeune club, on s’est construit avec ce qui s’est fait là-bas il y a quelques années. On a tous construit nos vies autour de La Roche s/Yon… et on construit forcément le SLAM pour le faire perdurer » poursuit Julien Derré, coach de l’équipe mais lui aussi ancien ailier Yonnais à la belle époque. Christophe Gilbert, Hocine Rafaï, le serial-buteur Arnaud Langevin, le pivot Anthony Hobbé, le défenseur Florian Hémard et le capitaine Antoine Giraudeau. Sans oublier le gardien emblématique de ces années Yonnaises, Thibault Larignon. « C’était déjà mon capitaine lorsque je jouais à La Roche. C’est une référence dans le grand Ouest, un matcheur… un grand compétiteur. De tous les anciens, c’est celui qui n’a jamais arrêté et il ne parle pas d’arrêter. Si Thibault est magique comme il peut l’être, on ne s’en privera évidemment pas ». Dans l’envie et la combativité, le gardien titulaire du SLAM est l’exemple à suivre pour les jeunes pépites du club, Simon Boussard (ci-dessous en photo), Florian Poiraud et Tony Mainguenaud en tête. « On a des jeunes très prometteurs, une génération de 25-26 ans qui ont vraiment un gros potentiel. Ces joueurs-là se disent qu’ils peuvent construire une carrière sportive sympa avec quelques belles références alors qu’ils n’y pensaient pas il y a deux/trois ans… et qu’ils partagent à l’entraînement et en match avec des joueurs chevronnés ».

Quart de finale inédit : dans pareil cas, on se pique forcément au jeu… surtout lorsque les dernières prestations sont convaincantes : un 16ème de finale sérieux contre St Renan Guilers (26-33) doublé d’une démonstration réalisée en 8ème face à Lehon (14-32)… 65 buts inscrits en une journée, l’attaque Vendéenne tourne à pleine régime. « Sur ce tour-là, St-Renan était l’équipe la plus difficile à négocier. On a joué le matin tôt. Je n’oublie pas aussi le RACC de Nantes en 32ème, une équipe qui nous colle depuis le début de saison et qui n’a perdu que contre nous que ce soit en championnat ou en Coupe. Chaque match nous oblige à être constamment sur le qui-vive et à être investi. Maintenant, il nous reste deux matchs à négocier en quart et éventuellement en demi… de quoi finir la saison sur un truc sympa ». Celles s/Belle, un court déplacement d’une heure et quart… nul doute que l’ambiance sera Vendéenne ce dimanche dans les Deux-Sèvres : « nos proches et les supporters du club vont nous accompagner » renchérit Julien Derré. « Cette compétition, c’est aussi un intérêt pour un club jeune comme le nôtre qui n’a que dix ans. On travaille aussi au niveau local pour promouvoir ce que l’on fait en interne. Nous, en Vendée, on a plein de caractères différents et deux équipes Vendéennes (avec les filles de Foussais-Payré) encore en lice à ce stade, ça peut y contribuer et créer une émulation. Et si on réussit à passer en quart, il y aura des gens en plus qui viendront en début d’après-midi pour nous supporter ».

Mais avant le dernier carré, place à un duel inédit face aux Corréziens d’Objat. A la question, les clubs régionaux du Limousin sont souvent moins forts ? Coach Derré a son idée : « je vois que les clubs de Pays-de-Loire récemment promus en N3 sont en difficulté ou redescendent. On nous met peut-être à un niveau de jeu trop haut. Et puis… Objat joue la réserve de Limoges, club de Pro D2. Il y a moins de licenciés chez eux… mais ils ont une culture du haut niveau et je m’en méfie beaucoup ». Objat, c’est aussi un nom bien connu, Christophe Kabengele, ancien joueur de D1 passé par Nîmes. Un plan anti-Kabengele est-il prévu ? « Non mais c’est vrai que ça reste un joueur référence qui a des encore des choses à montrer. Je me focalise d’abord sur nous et je note surtout que la complexité de la journée sera de débuter la compétition à 9h30 ». En cas de qualification, le collectif Vendéen pourrait tomber en demi-finale sur l’US Métro, un club Francilien qui l’on devine redoutable avec une pléiade d'anciens joueurs de D1 (Florella, Malatchoumy, Mandeng, Ugolin) : « il va y avoir du beau monde. Et les caractéristiques de la journée sont propices à ces joueurs de haut niveau, capables d'être hyper-performants ». Un dimanche à bien négocier, deux matchs et deux victoires à obtenir… pour faire du rêve de jouer à Paris-Bercy une réalité : « une finale, ça pourrait être notre dernier match de la saison. On vit une saison super riche… et si on pouvait finir dans ce temple du handball, ce serait magnifique. On y pense forcément ».

CDF : Aubigny-Moutiers prend la Coupe à coeur 

Coupe de France

vendredi 25 mars 2016 - © Davy Bodiguel

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Fin de saison palpitante pour le petit club d'Aubigny-Moutiers : outre une montée en Nationale qui se précise de jour en jour, le petit poucet Vendéen va vivre un temps fort en ce dimanche de Pâques : direction Celles s/Belle pour un quart de finale de la Coupe de France régionale... et le rêve de se hisser en finale à Paris est à l'horizon.

Chaque année, la Coupe de France livre des histoires formidables… celles de petits clubs qui ne pensaient pas vivre une telle aventure sportive. Parmi eux, Aubigny-Moutiers vit une saison riche en émotions. Conjonction parfaite de l’union d’Aubigny (3.500 habitants) et de son voisin Moutiers-les-Mauxfaits (2.000 habitants), le club a depuis 2004 trouvé sa place dans le Bocage Vendéen et obtient la récompense d’efforts consentis en interne depuis plusieurs années déjà… Efforts consentis en championnat puisque son équipe senior masculine est leader de Prénationale en Pays-de-Loire mais aussi en Coupe de France puisqu'elle est toujours en lice pour une place en finale à Bercy en mai prochain. Ce club, c’est le SLAM ! Non pas la célèbre émission de Cyril Féraud sur la télévision publique… mais le Sports Loisirs Aubinois Moutierrois. Vainqueur de la Coupe de Vendée l’an passé, l'équipe Vendéenne monte d’un cran cette saison avec un quart de finale de Coupe de France régionale à disputer ce dimanche du côté de Celles s/Belle. Un niveau jamais atteint jusque-là et que les hommes de Julien Derré n’avaient pas en tête en début de saison : « l’objectif était plutôt axé sur le championnat. La montée en N3 reste notre préoccupation et la Coupe, elle, reste aléatoire… On la joue parce que les gars voulaient la jouer et on s’est finalement pris au jeu au fur et à mesure. Maintenant, on arrive à un stade où ça devient l’un des objectifs de la saison ».

Dans les rangs du SLAM Vendée Handball, les observateurs aguerris reconnaissent des joueurs qui ont fait le bonheur de La Roche s/Yon du temps où cet ancien club phare du département jouait en Nationale 1. « Même si on est un jeune club, on s’est construit avec ce qui s’est fait là-bas il y a quelques années. On a tous construit nos vies autour de La Roche s/Yon… et on construit forcément le SLAM pour le faire perdurer » poursuit Julien Derré, coach de l’équipe mais lui aussi ancien ailier Yonnais à la belle époque. Christophe Gilbert, Hocine Rafaï, le serial-buteur Arnaud Langevin, le pivot Anthony Hobbé, le défenseur Florian Hémard et le capitaine Antoine Giraudeau. Sans oublier le gardien emblématique de ces années Yonnaises, Thibault Larignon. « C’était déjà mon capitaine lorsque je jouais à La Roche. C’est une référence dans le grand Ouest, un matcheur… un grand compétiteur. De tous les anciens, c’est celui qui n’a jamais arrêté et il ne parle pas d’arrêter. Si Thibault est magique comme il peut l’être, on ne s’en privera évidemment pas ». Dans l’envie et la combativité, le gardien titulaire du SLAM est l’exemple à suivre pour les jeunes pépites du club, Simon Boussard (ci-dessous en photo), Florian Poiraud et Tony Mainguenaud en tête. « On a des jeunes très prometteurs, une génération de 25-26 ans qui ont vraiment un gros potentiel. Ces joueurs-là se disent qu’ils peuvent construire une carrière sportive sympa avec quelques belles références alors qu’ils n’y pensaient pas il y a deux/trois ans… et qu’ils partagent à l’entraînement et en match avec des joueurs chevronnés ».

Quart de finale inédit : dans pareil cas, on se pique forcément au jeu… surtout lorsque les dernières prestations sont convaincantes : un 16ème de finale sérieux contre St Renan Guilers (26-33) doublé d’une démonstration réalisée en 8ème face à Lehon (14-32)… 65 buts inscrits en une journée, l’attaque Vendéenne tourne à pleine régime. « Sur ce tour-là, St-Renan était l’équipe la plus difficile à négocier. On a joué le matin tôt. Je n’oublie pas aussi le RACC de Nantes en 32ème, une équipe qui nous colle depuis le début de saison et qui n’a perdu que contre nous que ce soit en championnat ou en Coupe. Chaque match nous oblige à être constamment sur le qui-vive et à être investi. Maintenant, il nous reste deux matchs à négocier en quart et éventuellement en demi… de quoi finir la saison sur un truc sympa ». Celles s/Belle, un court déplacement d’une heure et quart… nul doute que l’ambiance sera Vendéenne ce dimanche dans les Deux-Sèvres : « nos proches et les supporters du club vont nous accompagner » renchérit Julien Derré. « Cette compétition, c’est aussi un intérêt pour un club jeune comme le nôtre qui n’a que dix ans. On travaille aussi au niveau local pour promouvoir ce que l’on fait en interne. Nous, en Vendée, on a plein de caractères différents et deux équipes Vendéennes (avec les filles de Foussais-Payré) encore en lice à ce stade, ça peut y contribuer et créer une émulation. Et si on réussit à passer en quart, il y aura des gens en plus qui viendront en début d’après-midi pour nous supporter ».

Mais avant le dernier carré, place à un duel inédit face aux Corréziens d’Objat. A la question, les clubs régionaux du Limousin sont souvent moins forts ? Coach Derré a son idée : « je vois que les clubs de Pays-de-Loire récemment promus en N3 sont en difficulté ou redescendent. On nous met peut-être à un niveau de jeu trop haut. Et puis… Objat joue la réserve de Limoges, club de Pro D2. Il y a moins de licenciés chez eux… mais ils ont une culture du haut niveau et je m’en méfie beaucoup ». Objat, c’est aussi un nom bien connu, Christophe Kabengele, ancien joueur de D1 passé par Nîmes. Un plan anti-Kabengele est-il prévu ? « Non mais c’est vrai que ça reste un joueur référence qui a des encore des choses à montrer. Je me focalise d’abord sur nous et je note surtout que la complexité de la journée sera de débuter la compétition à 9h30 ». En cas de qualification, le collectif Vendéen pourrait tomber en demi-finale sur l’US Métro, un club Francilien qui l’on devine redoutable avec une pléiade d'anciens joueurs de D1 (Florella, Malatchoumy, Mandeng, Ugolin) : « il va y avoir du beau monde. Et les caractéristiques de la journée sont propices à ces joueurs de haut niveau, capables d'être hyper-performants ». Un dimanche à bien négocier, deux matchs et deux victoires à obtenir… pour faire du rêve de jouer à Paris-Bercy une réalité : « une finale, ça pourrait être notre dernier match de la saison. On vit une saison super riche… et si on pouvait finir dans ce temple du handball, ce serait magnifique. On y pense forcément ».

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