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Issy-Paris ne s’avoue pas vaincu

LBE

vendredi 29 avril 2016 - © Pierre Menjot

 5 min 52 de lecture

Présentation des demi-finales retour de LFH.
Trois buts à reprendre au champion de France en titre : la tâche des Parisiennes ne s’annonce pas simple ce samedi à Fleury, avec une équipe toujours diminuée. « On bataille à l’envie, avec notre rage », veut croire Karolina Zalewski. Dans l’autre match, Metz doit se défaire de Nice après le nul de l’aller.

« C’est beaucoup et peu à la fois. » Dit comme ça, selon les mots de Karolina Zaleweski, l’ailière droite d’Issy-Paris, on n'est pas beaucoup plus avancés pour savoir si Fleury va pouvoir conserver son avantage de trois buts acquis à l’aller dans les Hauts-de-Seine. Disons plutôt que l’avance aurait pu être plus importante pour les championnes de France en titre. Mais comme toujours depuis des semaines, les Parisiennes se sont accrochées pour ne pas sombrer. « On est, je pense, l’équipe la plus amochée parmi les quatre dernières, dit la Franco-Polonaise. On bataille avec nos forces du moment, à l’envie, avec notre rage. C’est frustrant, il manque Marija (Jovanovic), Pernille (Wibe), Sophia (Fehri)… Ça fait du monde. Frida (Tegstedt) vient d’arriver mais il faut du temps pour savoir jouer avec sa pivot donc ce n’est pas évident. »

En apparence, cela ne suffira pas face aux Loirétaines plus étoffées (voir chiffre plus bas). Ce serait oublier que les vice-championnes de France ont, dans une configuration quasi similaire, éliminé Erd (quart de finale de Coupe des Coupes) et battu Holstebro en demi-finale aller. « Si on pensait qu’on n’a aucune chance, on ne ferait pas le déplacement, appuie Zalewski. On va jouer ce match et faire les comptes au bout d’une heure. »

Sans parler de confiance, l’internationale sait donc qu’elle et ses coéquipières peuvent le faire. « Il va falloir aller chercher la victoire, dès le début, prévient-elle. On ne doit pas se presser ni se mettre la pression ; une heure, c’est long et il faut construire le match de la première à la dernière minute. » C’est-à-dire éviter de rater son entame, comme la semaine dernière (2-7). Et, surtout, emmener les Fleuryssoises dans un match plus fermé, plus défensif, là où les Isséennes excellent. « Prendre moins de buts, c’est le point principal, sait la gauchère. Ce sont des bonnes tireuses en face et on les a un peu trop regardées. On doit aussi pousser davantage les ballons, on l’a peu fait à l’aller alors qu’il y avait la place. » En gros, répéter la même performance qu’en Championnat quand IPH, chez lui, avait battu Fleury (23-21). Sinon, les banlieusardes auront une 3e place à aller chercher, laquelle peut qualifier pour une Coupe d’Europe si Fleury ou Metz remporte le titre.

Le chiffre
32
C’est le nombre de matches joués par Issy-Paris cette saison, soit le deuxième plus gros total pour un club féminin français derrière… Fleury (34 matchs). Mais à titre de comparaison, Issy-Paris compte 9 professionnelles, contre 16 à Fleury.

L'autre demi-finale

Metz sans filet

Leader incontesté de LFH, encore en course sur trois tableaux il y a un mois, Metz broie du noir depuis dix jours. Il faut dire que le club lorrain est tombé de haut en s’inclinant à Brest, leader de D2, en demi-finale de la Coupe de France. Autant que le résultat, c’est le contenu qui a déçu, puisque les filles d’Emmanuel Mayonnade ont eu les occasions de l’emporter mais ont manqué d’esprit « tueur ». Ce fut encore le cas à Nice, samedi dernier, en demi-finale aller. Trop inconstantes sur une heure, les Messines ont été accrochées par les Azuréennes. Et même Ana Gros, la meilleure Lorraines depuis deux ans, semble plus en dedans, à l’image de son pénalty manqué au buzzer. Metz, également battu en demi-finale de la Coupe de la Ligue, peut-il tout perdre ? « On ne l’envisage pas », répond Alice Lévêque, l’arrière gauche. Interview.

Comment va Metz ?
De l’extérieur, on a peut-être l’impression que c’est le bazar car on a perdu à Brest et personne ne s’attendait à ça. Quand une D1 rencontre une D2, on s’attend à ce que la hiérarchie soit respectée, malheureusement on a montré un visage fragile de Metz. Cela faisait quelques temps qu’on n’avait pas joué ensemble et ça nous a fait défaut sur ce match-là. On s’est bien repris à Nice déjà. Je ne nous sens pas fragile ou quoi que ce soit. Je pense qu’on a fait des erreurs contre Brest qu’on ne refera plus aujourd’hui, peut-être aussi a-t-on mal préparé ce match dans nos têtes… Mais ce n’est pas du tout le bazar, on continue à bosser de la même manière, si ce n’est mieux.

Vous parlez de fragilité, c’est aussi ce que vous avez laissé paraître à Nice…
C’est clair qu’il y a des erreurs à combler par moments. On reste une équipe jeune avec peu d’expérience, à part quelques joueuses. Il ne faut pas oublier que six nouvelles joueuses sont arrivées l’été dernier, il y a eu un changement d’entraîneur aussi. Sur les matchs couperets, on montre peut-être un peu notre fragilité. A Metz, on est toujours en position de favorites et les équipes plus outsiders comme Brest ou Nice jouent sans pression. La pression est effectivement là et il faut la supporter. Mais on va vite regagner la confiance.

Si vous retrouvez votre niveau du début d’année, ça devrait passer contre Nice ?
Il y a plein de choses qui peuvent entrer en compte. On peut jouer à 100%, si en face elles sont à 120% ça ne suffira pas. A Brest, peut-être que tout le monde partait un peu trop confiant. Sans être prétentieuses, on se disait que sur le papier, ça devait passer… Mais tellement de choses entrent en jeu. Cette semaine, on a mis encore plus de concentration et d’exigence pour se dire qu’on fera tout pour jouer pendant une heure à 100%, voire 120%. On ne doit rien laisser à Nice. On n’a plus le choix. Si tu n’as pas l’esprit guerrier, tu n’as rien à faire en demi-finale.

Il ne vous reste que le Championnat pour remporter un titre. Imaginez-vous une saison blanche ?
On n’envisage pas du tout la saison blanche. Ce serait une chose terrible. On ne serait pas récompensés de la saison et ça serait vraiment dommage de tout gâcher. On pouvait gagner trois titres, aujourd’hui on n’en a plus qu’un et c’est déjà dur à encaisser. Il nous reste une chance et celle-là, il ne faut pas la gâcher.

Le programme des demi-finales retour
Samedi
18h : Fleury – Issy-Paris (aller : 27-24)
20h : Metz – Nice (aller : 21-21)
Les deux matchs en direct sur beIN Sports 3.

Matchs de classement
Match pour la 5e place (aller) : samedi, 20h30, Nantes LA – ES Besançon.
Play-down : Vendredi, 20h30, Dijon – Toulon. En direct sur le compte facebook du Cercle Dijon Bourgogne. Toulon est assuré de terminer 7e de LFH, Dijon 8e.

Issy-Paris ne s’avoue pas vaincu 

LBE

vendredi 29 avril 2016 - © Pierre Menjot

 5 min 52 de lecture

Présentation des demi-finales retour de LFH.
Trois buts à reprendre au champion de France en titre : la tâche des Parisiennes ne s’annonce pas simple ce samedi à Fleury, avec une équipe toujours diminuée. « On bataille à l’envie, avec notre rage », veut croire Karolina Zalewski. Dans l’autre match, Metz doit se défaire de Nice après le nul de l’aller.

« C’est beaucoup et peu à la fois. » Dit comme ça, selon les mots de Karolina Zaleweski, l’ailière droite d’Issy-Paris, on n'est pas beaucoup plus avancés pour savoir si Fleury va pouvoir conserver son avantage de trois buts acquis à l’aller dans les Hauts-de-Seine. Disons plutôt que l’avance aurait pu être plus importante pour les championnes de France en titre. Mais comme toujours depuis des semaines, les Parisiennes se sont accrochées pour ne pas sombrer. « On est, je pense, l’équipe la plus amochée parmi les quatre dernières, dit la Franco-Polonaise. On bataille avec nos forces du moment, à l’envie, avec notre rage. C’est frustrant, il manque Marija (Jovanovic), Pernille (Wibe), Sophia (Fehri)… Ça fait du monde. Frida (Tegstedt) vient d’arriver mais il faut du temps pour savoir jouer avec sa pivot donc ce n’est pas évident. »

En apparence, cela ne suffira pas face aux Loirétaines plus étoffées (voir chiffre plus bas). Ce serait oublier que les vice-championnes de France ont, dans une configuration quasi similaire, éliminé Erd (quart de finale de Coupe des Coupes) et battu Holstebro en demi-finale aller. « Si on pensait qu’on n’a aucune chance, on ne ferait pas le déplacement, appuie Zalewski. On va jouer ce match et faire les comptes au bout d’une heure. »

Sans parler de confiance, l’internationale sait donc qu’elle et ses coéquipières peuvent le faire. « Il va falloir aller chercher la victoire, dès le début, prévient-elle. On ne doit pas se presser ni se mettre la pression ; une heure, c’est long et il faut construire le match de la première à la dernière minute. » C’est-à-dire éviter de rater son entame, comme la semaine dernière (2-7). Et, surtout, emmener les Fleuryssoises dans un match plus fermé, plus défensif, là où les Isséennes excellent. « Prendre moins de buts, c’est le point principal, sait la gauchère. Ce sont des bonnes tireuses en face et on les a un peu trop regardées. On doit aussi pousser davantage les ballons, on l’a peu fait à l’aller alors qu’il y avait la place. » En gros, répéter la même performance qu’en Championnat quand IPH, chez lui, avait battu Fleury (23-21). Sinon, les banlieusardes auront une 3e place à aller chercher, laquelle peut qualifier pour une Coupe d’Europe si Fleury ou Metz remporte le titre.

Le chiffre
32
C’est le nombre de matches joués par Issy-Paris cette saison, soit le deuxième plus gros total pour un club féminin français derrière… Fleury (34 matchs). Mais à titre de comparaison, Issy-Paris compte 9 professionnelles, contre 16 à Fleury.

L'autre demi-finale

Metz sans filet

Leader incontesté de LFH, encore en course sur trois tableaux il y a un mois, Metz broie du noir depuis dix jours. Il faut dire que le club lorrain est tombé de haut en s’inclinant à Brest, leader de D2, en demi-finale de la Coupe de France. Autant que le résultat, c’est le contenu qui a déçu, puisque les filles d’Emmanuel Mayonnade ont eu les occasions de l’emporter mais ont manqué d’esprit « tueur ». Ce fut encore le cas à Nice, samedi dernier, en demi-finale aller. Trop inconstantes sur une heure, les Messines ont été accrochées par les Azuréennes. Et même Ana Gros, la meilleure Lorraines depuis deux ans, semble plus en dedans, à l’image de son pénalty manqué au buzzer. Metz, également battu en demi-finale de la Coupe de la Ligue, peut-il tout perdre ? « On ne l’envisage pas », répond Alice Lévêque, l’arrière gauche. Interview.

Comment va Metz ?
De l’extérieur, on a peut-être l’impression que c’est le bazar car on a perdu à Brest et personne ne s’attendait à ça. Quand une D1 rencontre une D2, on s’attend à ce que la hiérarchie soit respectée, malheureusement on a montré un visage fragile de Metz. Cela faisait quelques temps qu’on n’avait pas joué ensemble et ça nous a fait défaut sur ce match-là. On s’est bien repris à Nice déjà. Je ne nous sens pas fragile ou quoi que ce soit. Je pense qu’on a fait des erreurs contre Brest qu’on ne refera plus aujourd’hui, peut-être aussi a-t-on mal préparé ce match dans nos têtes… Mais ce n’est pas du tout le bazar, on continue à bosser de la même manière, si ce n’est mieux.

Vous parlez de fragilité, c’est aussi ce que vous avez laissé paraître à Nice…
C’est clair qu’il y a des erreurs à combler par moments. On reste une équipe jeune avec peu d’expérience, à part quelques joueuses. Il ne faut pas oublier que six nouvelles joueuses sont arrivées l’été dernier, il y a eu un changement d’entraîneur aussi. Sur les matchs couperets, on montre peut-être un peu notre fragilité. A Metz, on est toujours en position de favorites et les équipes plus outsiders comme Brest ou Nice jouent sans pression. La pression est effectivement là et il faut la supporter. Mais on va vite regagner la confiance.

Si vous retrouvez votre niveau du début d’année, ça devrait passer contre Nice ?
Il y a plein de choses qui peuvent entrer en compte. On peut jouer à 100%, si en face elles sont à 120% ça ne suffira pas. A Brest, peut-être que tout le monde partait un peu trop confiant. Sans être prétentieuses, on se disait que sur le papier, ça devait passer… Mais tellement de choses entrent en jeu. Cette semaine, on a mis encore plus de concentration et d’exigence pour se dire qu’on fera tout pour jouer pendant une heure à 100%, voire 120%. On ne doit rien laisser à Nice. On n’a plus le choix. Si tu n’as pas l’esprit guerrier, tu n’as rien à faire en demi-finale.

Il ne vous reste que le Championnat pour remporter un titre. Imaginez-vous une saison blanche ?
On n’envisage pas du tout la saison blanche. Ce serait une chose terrible. On ne serait pas récompensés de la saison et ça serait vraiment dommage de tout gâcher. On pouvait gagner trois titres, aujourd’hui on n’en a plus qu’un et c’est déjà dur à encaisser. Il nous reste une chance et celle-là, il ne faut pas la gâcher.

Le programme des demi-finales retour
Samedi
18h : Fleury – Issy-Paris (aller : 27-24)
20h : Metz – Nice (aller : 21-21)
Les deux matchs en direct sur beIN Sports 3.

Matchs de classement
Match pour la 5e place (aller) : samedi, 20h30, Nantes LA – ES Besançon.
Play-down : Vendredi, 20h30, Dijon – Toulon. En direct sur le compte facebook du Cercle Dijon Bourgogne. Toulon est assuré de terminer 7e de LFH, Dijon 8e.