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CDF F : n’oubliez pas Toulon !

Coupe de France

vendredi 20 mai 2016 - © Pierre Menjot

 7 min 18 de lecture

Présentation de la finale de Coupe de France nationale féminine.
Parce qu’elles écrivent l’histoire en étant le premier club de D2 à Bercy et qu’elles ont éliminé les deux finalistes de LFH, les Brestoises attirent toutes les lumières. Ce serait pourtant oublier qu’en face, il y a Toulon, équipe capable de battre tout le monde. Et qui a remporté ses deux finales de Coupe par le passé.

Pour la deuxième fois de l’olympiade seulement, ni Fleury ni Metz ne se trouve au départ d’une finale nationale. C’est dire à quel point les deux costauds du Championnat ont polarisé les titres sur la période. La première fois, en février 2013, Issy-Paris en avait profité pour remporter la Coupe de la Ligue à domicile. Pour la seconde, ce sera donc Brest ou Toulon le lauréat. Et bien malin qui peut avancer un favori dans cette rencontre. « Une finale comme ça, c’est du 50-50, répond Laura Gaudefroy, l’ailière gauche varoise (photo de tête). Elles ont l’équipe pour gagner, nous aussi. Les détails feront la différence. »

La logique sportive voudrait que les Toulonnaises, bien qu’auteures d’une saison moyennasse en LFH (7e), soient attendues au tournant. Pourtant, si Fleury et Metz ne sont pas là, c’est parce que Brest a mangé les deux cadors, en 8es de finale pour les premières (28-26), en demi pour les Lorraines (21-18). Des résultats conjugués à une histoire, celle du petit Poucet, qui émerveille et attire l’essentiel de l’attention. « En ayant éliminé ces deux équipes, on ne peut que parler d’elles », comprend Gaudefroy. « On est moins mises à l’affiche et ça nous va bien, poursuit Astride N’Gouan, la pivot toulonnaise et future Brestoise (ci-dessos). Je pense qu’elles sont favorites mais j’aime bien quand on nous donne perdantes... »

Toulon Saint-Cyr a pourtant tout du trouble-fête. A l’inverse des autres LFH battues, les filles de Thierry Vincent ont eu le temps pour se préparer, et même plus qu’il n’en faut puisque leur dernier match remonte au 29 avril à Dijon, une opposition sans enjeu. « On a eu du temps pour se reposer, puis on a pu travailler intensément. Le manque de rythme peut nous porter préjudice mais on s’est vraiment mis dans le dur », souligne la pivot. « On fait tout pour gagner, insiste l’ailière. Je ne dirai pas qu’on est sûres de nous mais on a confiance en nos qualités. Depuis Nice (en demi-finale de Coupe de France), on travaille pour ça alors je ne vois pas pourquoi ça ne le ferait pas. Après, il faut toujours un gagnant et un perdant… J’espère qu’on sera le gagnant (sourire). »

Les Varoises réussiraient alors un parfait trois sur trois, après 2011 et 2012. Depuis, rien de gagné, et peu de joueuses, finalement, restent de cette époque. « Avec Laurène (Catani), on en a vécu une dans les tribunes et une sur le banc. On aimerait maintenant en jouer une », plaisante Gaudefroy, l’une des trois de son équipe à connaître l’écrin du sud-est parisien avec sa demi-centre et Alexandra Bettacchini. « Les jeunes, ça peut les impressionner, mais c’est aux filles d’expérience de les aider, de les pousser vers le haut », espère t-elle. « Je suis surtout excitée, assure N’Gouan, qui a déjà disputé une finale de Coupe de France, mais à Carpentier. En tant que Parisienne, Bercy, c’est un rêve, surtout dans cette nouvelle salle. Cela reste quelque-chose d’énorme, qu’on ne vivra peut-être qu’une fois dans notre vie. » Cela le serait encore plus si elle et ses coéquipières mettaient fin à la belle aventure brestoise.

Et si on en venait aux tirs au but ?
Particularité de la Coupe de France, en cas d’égalité après 60 minutes, c’est pénaltys directement. Il y a un an, la finale ainsi se jouait aux jets de 7 mètres (victoire de Metz face à Nîmes). Et la finale de la Ligue des champions, remportée par Bucarest dans une séance de pénaltys face à Györ, a rappelé que la décision pouvait parfois se faire après le temps réglementaire. « On s’y prépare, on ne sait jamais ce qui peut arriver », avoue Astride N’Gouan, qui ne devrait pas être dans les cinq tireuses désignées. Au contraire de Laura Gaudefroy, l’une des spécialistes de l’exercice. « Un pénalty reste un pénalty, j’irai sans me poser de questions. Oui, cela ajouterait une pression supplémentaire mais un pénalty, c’est toujours 50/50 avec la gardienne. Mais j’espère qu’on n’en arrivera pas là… » A Brest aussi, on s’est préparé cette semaine, au cas où… « Ce serait con d’arriver le jour de la finale et de se dire : ‘merde, qui tire ?’, surtout là, devant 20 000 personnes, rigole Gaëlle Le Hir. Mais j’espère ne pas en arriver là, ce serait vraiment frustrant pour celui qui perd. »

Aucune paire de gardienne ne se détache dans l'exercice. Bettacchini avait arrêté un pénalty déterminant face à Nice en demi-finale (5 arrêts à 12% cette saison en LFH sur pénalty), Serdarevic peut profiter de son amplitude. Côté breton, Pereira s’était fendue d’un impeccable 2/2 face à Metz au tour précédent (2 arrêts à 10% sur la saison de D2), tandis que Dangueuger sait se montrer efficace (6 arrêts à 33%).

Gaëlle Le Hir : « Ce serait super frustrant »

La pivot de Brest sait que cette finale face à Toulon sera aussi difficile que les précédents tours, « du 50/50 », annonce-t-elle. Mais si près du but, l’ancienne Nantaise espère remporter la première Coupe de France du club, afin de conclure en apothéose « une saison historique ».

Comment abordez-vous cette finale ?
Cela monte petit à petit, mais même si c’est une finale, c’est la même excitation que les deux matches de Coupe face à Fleury et Metz. La grosse différence, c’est qu’on n’a pas le public avec nous, ou plutôt qu’on n’est pas dans notre salle, même s’il y aura beaucoup de Bretons dans le public (plus de 1200 supporters doivent faire le déplacement, outre les très nombreux Bretons de Paris, ndlr).

Y a-t-il un peu d’appréhension aussi de découvrir Bercy ?
De l’appréhension, je ne pense pas. On a hâte d’y être, maintenant on travaille pour se préparer, j’espère qu’on sera bien prêtes pour jouer samedi. C’est 50/50. Si on la gagne, ça sera magique, la première fois qu’une équipe de D2 gagne la Coupe de France. On veut surtout tout donner pour ne pas avoir de regrets à la fin de cette finale. Après avoir gagné Fleury et Metz, tout le monde nous attend mais rien n’est fait, Toulon a une super équipe, une très bonne gardienne, des joueuses internationales comme leur arrière néerlandaise (Van Olphen), une demi-centre très créative qui voit bien le jeu. Le danger peut venir de partout.

Après avoir éliminé les deux finalistes de LFH, ne serait-ce pas décevant de perdre contre Toulon ?
Ce serait super frustrant de perdre cette finale après avoir éliminé les deux. Maintenant, c’est le sport et il n’y a pas de logique, sinon ce serait Fleury ou Metz à notre place en finale. On a les cartes en main, on n’a plus qu’à jouer. C’est vrai, on a une équipe qui aurait pu figurer en LFH cette saison, mais on était en D2, à affronter des équipes de D2, donc on n’a pas l’habitude de jouer contre des équipes qui imposent leur rythme et ont le physique de LFH.

On parle énormément de Brest avant cette finale. Cela vous rajoute-t-il de la pression ?
Je ne pense pas. Je crois qu’on a développé un capital sympathie. Tout au long de la saison, toutes les équipes ont été cleans avec nous, il y a eu beaucoup de respect sur le terrain de notre part et du leur. On est un groupe de filles qui vit super bien et je pense qu’on l’a montré, donc on a développé ce capital sympathie. Maintenant, on est attendues mais depuis le début de saison, on est regardées du coin de l’œil car on est des joueuses de D1 en D2. Mais il n’y a pas de pression supplémentaire, on veut jouer cette finale pour nous et pour nos supporters qui se déplacent et dans tous les cas, ce sera une grande fête. On veut vraiment boucler la boucle avec ce groupe et aller chercher ce titre.

Finale de la Coupe de France nationale féminine
TOULON-SAINT-CYR VAR HB - BREST BRETAGNE HB
Samedi 21 mai à 18h15, AccorHôtels Arena de Bercy.
Arbitres : Mmes C. et J. Bonaventura.

CDF F : n’oubliez pas Toulon ! 

Coupe de France

vendredi 20 mai 2016 - © Pierre Menjot

 7 min 18 de lecture

Présentation de la finale de Coupe de France nationale féminine.
Parce qu’elles écrivent l’histoire en étant le premier club de D2 à Bercy et qu’elles ont éliminé les deux finalistes de LFH, les Brestoises attirent toutes les lumières. Ce serait pourtant oublier qu’en face, il y a Toulon, équipe capable de battre tout le monde. Et qui a remporté ses deux finales de Coupe par le passé.

Pour la deuxième fois de l’olympiade seulement, ni Fleury ni Metz ne se trouve au départ d’une finale nationale. C’est dire à quel point les deux costauds du Championnat ont polarisé les titres sur la période. La première fois, en février 2013, Issy-Paris en avait profité pour remporter la Coupe de la Ligue à domicile. Pour la seconde, ce sera donc Brest ou Toulon le lauréat. Et bien malin qui peut avancer un favori dans cette rencontre. « Une finale comme ça, c’est du 50-50, répond Laura Gaudefroy, l’ailière gauche varoise (photo de tête). Elles ont l’équipe pour gagner, nous aussi. Les détails feront la différence. »

La logique sportive voudrait que les Toulonnaises, bien qu’auteures d’une saison moyennasse en LFH (7e), soient attendues au tournant. Pourtant, si Fleury et Metz ne sont pas là, c’est parce que Brest a mangé les deux cadors, en 8es de finale pour les premières (28-26), en demi pour les Lorraines (21-18). Des résultats conjugués à une histoire, celle du petit Poucet, qui émerveille et attire l’essentiel de l’attention. « En ayant éliminé ces deux équipes, on ne peut que parler d’elles », comprend Gaudefroy. « On est moins mises à l’affiche et ça nous va bien, poursuit Astride N’Gouan, la pivot toulonnaise et future Brestoise (ci-dessos). Je pense qu’elles sont favorites mais j’aime bien quand on nous donne perdantes... »

Toulon Saint-Cyr a pourtant tout du trouble-fête. A l’inverse des autres LFH battues, les filles de Thierry Vincent ont eu le temps pour se préparer, et même plus qu’il n’en faut puisque leur dernier match remonte au 29 avril à Dijon, une opposition sans enjeu. « On a eu du temps pour se reposer, puis on a pu travailler intensément. Le manque de rythme peut nous porter préjudice mais on s’est vraiment mis dans le dur », souligne la pivot. « On fait tout pour gagner, insiste l’ailière. Je ne dirai pas qu’on est sûres de nous mais on a confiance en nos qualités. Depuis Nice (en demi-finale de Coupe de France), on travaille pour ça alors je ne vois pas pourquoi ça ne le ferait pas. Après, il faut toujours un gagnant et un perdant… J’espère qu’on sera le gagnant (sourire). »

Les Varoises réussiraient alors un parfait trois sur trois, après 2011 et 2012. Depuis, rien de gagné, et peu de joueuses, finalement, restent de cette époque. « Avec Laurène (Catani), on en a vécu une dans les tribunes et une sur le banc. On aimerait maintenant en jouer une », plaisante Gaudefroy, l’une des trois de son équipe à connaître l’écrin du sud-est parisien avec sa demi-centre et Alexandra Bettacchini. « Les jeunes, ça peut les impressionner, mais c’est aux filles d’expérience de les aider, de les pousser vers le haut », espère t-elle. « Je suis surtout excitée, assure N’Gouan, qui a déjà disputé une finale de Coupe de France, mais à Carpentier. En tant que Parisienne, Bercy, c’est un rêve, surtout dans cette nouvelle salle. Cela reste quelque-chose d’énorme, qu’on ne vivra peut-être qu’une fois dans notre vie. » Cela le serait encore plus si elle et ses coéquipières mettaient fin à la belle aventure brestoise.

Et si on en venait aux tirs au but ?
Particularité de la Coupe de France, en cas d’égalité après 60 minutes, c’est pénaltys directement. Il y a un an, la finale ainsi se jouait aux jets de 7 mètres (victoire de Metz face à Nîmes). Et la finale de la Ligue des champions, remportée par Bucarest dans une séance de pénaltys face à Györ, a rappelé que la décision pouvait parfois se faire après le temps réglementaire. « On s’y prépare, on ne sait jamais ce qui peut arriver », avoue Astride N’Gouan, qui ne devrait pas être dans les cinq tireuses désignées. Au contraire de Laura Gaudefroy, l’une des spécialistes de l’exercice. « Un pénalty reste un pénalty, j’irai sans me poser de questions. Oui, cela ajouterait une pression supplémentaire mais un pénalty, c’est toujours 50/50 avec la gardienne. Mais j’espère qu’on n’en arrivera pas là… » A Brest aussi, on s’est préparé cette semaine, au cas où… « Ce serait con d’arriver le jour de la finale et de se dire : ‘merde, qui tire ?’, surtout là, devant 20 000 personnes, rigole Gaëlle Le Hir. Mais j’espère ne pas en arriver là, ce serait vraiment frustrant pour celui qui perd. »

Aucune paire de gardienne ne se détache dans l'exercice. Bettacchini avait arrêté un pénalty déterminant face à Nice en demi-finale (5 arrêts à 12% cette saison en LFH sur pénalty), Serdarevic peut profiter de son amplitude. Côté breton, Pereira s’était fendue d’un impeccable 2/2 face à Metz au tour précédent (2 arrêts à 10% sur la saison de D2), tandis que Dangueuger sait se montrer efficace (6 arrêts à 33%).

Gaëlle Le Hir : « Ce serait super frustrant »

La pivot de Brest sait que cette finale face à Toulon sera aussi difficile que les précédents tours, « du 50/50 », annonce-t-elle. Mais si près du but, l’ancienne Nantaise espère remporter la première Coupe de France du club, afin de conclure en apothéose « une saison historique ».

Comment abordez-vous cette finale ?
Cela monte petit à petit, mais même si c’est une finale, c’est la même excitation que les deux matches de Coupe face à Fleury et Metz. La grosse différence, c’est qu’on n’a pas le public avec nous, ou plutôt qu’on n’est pas dans notre salle, même s’il y aura beaucoup de Bretons dans le public (plus de 1200 supporters doivent faire le déplacement, outre les très nombreux Bretons de Paris, ndlr).

Y a-t-il un peu d’appréhension aussi de découvrir Bercy ?
De l’appréhension, je ne pense pas. On a hâte d’y être, maintenant on travaille pour se préparer, j’espère qu’on sera bien prêtes pour jouer samedi. C’est 50/50. Si on la gagne, ça sera magique, la première fois qu’une équipe de D2 gagne la Coupe de France. On veut surtout tout donner pour ne pas avoir de regrets à la fin de cette finale. Après avoir gagné Fleury et Metz, tout le monde nous attend mais rien n’est fait, Toulon a une super équipe, une très bonne gardienne, des joueuses internationales comme leur arrière néerlandaise (Van Olphen), une demi-centre très créative qui voit bien le jeu. Le danger peut venir de partout.

Après avoir éliminé les deux finalistes de LFH, ne serait-ce pas décevant de perdre contre Toulon ?
Ce serait super frustrant de perdre cette finale après avoir éliminé les deux. Maintenant, c’est le sport et il n’y a pas de logique, sinon ce serait Fleury ou Metz à notre place en finale. On a les cartes en main, on n’a plus qu’à jouer. C’est vrai, on a une équipe qui aurait pu figurer en LFH cette saison, mais on était en D2, à affronter des équipes de D2, donc on n’a pas l’habitude de jouer contre des équipes qui imposent leur rythme et ont le physique de LFH.

On parle énormément de Brest avant cette finale. Cela vous rajoute-t-il de la pression ?
Je ne pense pas. Je crois qu’on a développé un capital sympathie. Tout au long de la saison, toutes les équipes ont été cleans avec nous, il y a eu beaucoup de respect sur le terrain de notre part et du leur. On est un groupe de filles qui vit super bien et je pense qu’on l’a montré, donc on a développé ce capital sympathie. Maintenant, on est attendues mais depuis le début de saison, on est regardées du coin de l’œil car on est des joueuses de D1 en D2. Mais il n’y a pas de pression supplémentaire, on veut jouer cette finale pour nous et pour nos supporters qui se déplacent et dans tous les cas, ce sera une grande fête. On veut vraiment boucler la boucle avec ce groupe et aller chercher ce titre.

Finale de la Coupe de France nationale féminine
TOULON-SAINT-CYR VAR HB - BREST BRETAGNE HB
Samedi 21 mai à 18h15, AccorHôtels Arena de Bercy.
Arbitres : Mmes C. et J. Bonaventura.

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