En dépit d'un manque de constance et de quelques largesses défensives, les championnes de France en titre ont assez bien géré la venue de Nice aux Arènes. Elles s'imposent 30-24 dans le match décalé de clôture et reprennent la tête du championnat à Dijon.

Dijon avant cette huitième journée, Nantes pour une régence de quatre jours, et maintenant Metz. La première décade de novembre a donné trois leaders différents à cette Ligue au sceptre fort volatile. Comme à l'issue de la cinquième journée, les championnes en titre sont aux manettes. Elles possèdent un point de plus et un match de moins que leurs dauphines ligériennes et bourguignonnes.

Entre deux épaisses tranches de Ligue des Champions (Drammen le week-end dernier, Podgorica ce vendredi), les Messines ont correctement avalé l'en-cas niçois. Peut-être un peu trop vite... En mode fast-food durant le premier quart d'heure, caractérisé par l'insolente connivence entre Gros et Pop-Lazic à six mètres, mais également par neuf buts sur leurs dix premiers shoots (11-6, 15e), les Mosellanes hoquetèrent de part et d'autre du changement de côté.

Elles sentirent alors, sur leurs nuques, le second souffle de Palsdottir (5/9), le sirocco brûlant d'Abdelmalek, les décalages judicieux vers l'aile droite (17-16, 35e puis 19-18, 39e). Mais d'égalisation azuréenne, il n'y eut point. « Les pertes de balle (17) nous ont joué des tours » soupire Mathilde Nicollet, au turbin pendant le temps fort inachevé de l'OGCN.

Une flopée de contres convertis par Zaadi et Luciano, jeune retraitée de la sélection néerlandaise, saupoudrées de trois coups de sagaie d'Ana Gros (8/11, dont deux penaltys), ont évité à Metz de revivre un dénouement à la brestoise (25-19, 45'). « On a retrouvé nos artilleuses, mais prendre vingt-quatre buts, c'est dommageable, soupèse la pivot internationale Béatice Edwige. Il faudra produire autre chose contre Buducnost... »