Chambéry innove et s'intéresse à la filière tunisienne pour renforcer son équipe dès la saison prochaine. L'arrière Mosbash Sanaï s'est engagé avec le club savoyard jusqu'en 2020.Mosbah Sanaï (25 ans) est une des pépites de la génération 90-91 du handball tunisien. Celle qui en 2011, sous la direction d'Alain Portes, avait remporté la médaille de bronze au Mondial juniors de Thessalonique. A l'époque, Aymen Toumi, Oussama Boughanmi et Marwen Chouiref figuraient comme le puissant arrière gauche parmi les éléments les plus convoités. Les trois premiers avaient franchi la Méditerranée pour venir jouer dans le championnat français, Mosbah Sanaï plutôt casanier, malgré de nombreuses propositions, avait préféré rester au pays, à Sousse à l'Etoile du Sahel. En 2013, il avait consenti à quitter son environnement pour rejoindre le Qatar, tout d'abord le club de El Jaish puis Al Qiyadah. Non pas tellement pour progresser techniquement mais surtout pour arrondir ses fins de mois. Contre toute attente, il a fini par céder aux demandes répétées des Chambériens. Dès l'été prochain, il s'engage pour trois saisons avec le club savoyard.
A l'origine de cette arrivée, Ivica Obrvan. Le coach chambérien a dirigé l'intéressé à El Jaish, un an avant d'arriver au pied des Alpes. « Pour moi, Mosbah Sanai est un très bon joueur. Il peut aussi bien jouer arrière gauche qu’arrière droit et il est très bon en défense. Ce sera un véritable apport la saison prochaine pour l’équipe et c’est une très bonne nouvelle pour nous de le voir signer au club. J’ai déjà eu l’occasion de l’entraîner au Qatar, même si c’était sur une courte période, j’ai eu le temps d’apprécier ses qualités et je suis ravi de pouvoir retravailler avec lui ». Alors que les clubs français se désintéressaient de la filière tunisienne, Chambéry fait une excellente acquisition. Le profil du Tunisien (1.92 - 85 kg) s'apparente plus à celui de Timothey N'Guessan, parti à l'intersaison vers Barcelone. Il peut tout aussi bien évoluer en attaque qu'en défense et son explosivité est une de ses qualités majeures. « Lorsqu’ Ivica Obrvan est arrivé au club, indique Laurent Munier le directeur général du CSMBH, il a tout de suite eu l’envie de le recruter et nous avions failli le faire venir il y a deux ans. Malheureusement il était encore sous contrat au Qatar et sa clause de rachat était trop élevée... Nous sommes très satisfaits de le voir enfin rejoindre le club. »