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LDC M: Cyril Dumoulin "Préserver l'enjeu du match retour"

Champion's League

vendredi 24 mars 2017 - © Yves Michel

 6 min 54 de lecture

Nous y voilà ! Qui de Nantes ou du PSG prendra une option sur la qualification en quarts de finale de la Ligue des Champions ? Les deux meilleures équipes de France ont chacune leurs arguments. A commencer par leurs gardiens. Avec "Titi" Omeyer côté parisien et Cyril Dumoulin, côté nantais. Le portier ligérien qui pourrait d'ailleurs être relancé chez les Bleus depuis que son aîné a annoncé sa retraite internationale.

par Yves MICHEL


Cette semaine, Cyril Dumoulin est très sollicité. Entre les entraînements, le match de championnat face à Sélestat où il s'est encore brillamment illustré (13 arrêts), les demandes d'interviewes, le gardien nantais est au centre de plusieurs débats. Il y a bien-sûr ce rendez-vous samedi avec le PSG en 8ème de finale aller de la Ligue des Champions mais aussi son avenir en équipe de France. Surtout depuis l'annonce du retrait de "Titi" Omeyer en mai prochain. A 33 ans, le portier ligérien est sur une excellente dynamique et si les Bleus lui ont préféré Vincent Gérard pour les dernières compétitions internationales, il n'a pas dit son dernier mot. Mais la priorité reste au club puisque le "H" est en France, la seule formation encore engagée dans quatre compétitions (LDC, championnat, coupes de France et de la Ligue).

Cyril, il y avait longtemps qu’en club, on ne t’avait pas vu aussi épanoui.
En termes de régularité, c’est vrai. C’est de loin l’année la plus accomplie que j’ai pu faire jusqu’ici. C’est lié tout simplement à tout le plaisir que je prends d’être à Nantes.

Qu’est-ce qui a fondamentalement changé ?
J’ai moins le sentiment d’avoir à faire un gros match pour qu’on gagne. Il y a moins de pression à ce niveau. Les tâches sont mieux réparties et surtout la défense tient la route. Elle est en mesure de récupérer plus de ballons que ce que j’ai connu par le passé. Il y a plus de liant entre elle et le gardien.

Estimes-tu avoir perdu du temps dans ton cheminement ?
Je ne sais pas. Ce que j’ai vécu à Toulouse qui n’était pas obligatoirement formidable me permet sans doute aujourd’hui, de m’exprimer pleinement. Le fait de changer d’environnement et s’y adapter m’a servi lorsque je suis arrivé à Nantes. Sans pour autant que Toulouse soit une erreur de parcours. Beaucoup de gens sont restés sur la 1ère année qui a été compliquée.

Le fait de ne pas avoir fait l’Euro, les JO et le Mondial avec les Bleus, est-ce que cela t’a contrarié ?
La hiérarchie a carrément changé depuis deux ans en équipe de France. Je suis passé de n°2 de Titi à n°3 qui n’est là que si il y a un pépin. Ce n’est pas forcément toujours agréable à vivre mais c’est comme ça, il faut l’accepter. Je prends ce qu’on me donne, je ne revendique rien du tout. A Nantes, j’ai trouvé un cadre où je m’épanouis tellement que si je ne devais avoir que ça, cela me suffirait amplement.

Te sens-tu encore concerné par la Sélection ?
Oui bien-sûr ! J’estime pouvoir faire partie de ceux sur qui on peut compter pour la suite car la transition ne va pas être évidente. Au-delà de l’immense perte d'Omeyer le joueur, c’est tout un fonctionnement qui va être modifié. Attribuer le rôle de n°1 à Vincent répond à une certaine logique notamment après le Mondial qu’il a fait. Je me sens encore concerné même si je ne suis pas celui qui présente le meilleur cv.

Qu’est-ce qui ferait que tu puisses y revenir et jouer un vrai rôle ?
Le choix de celui qui décide (Didier Dinart), il sait de quoi je suis capable et quel est mon niveau. Ce qui peut aussi faire la décision, c’est notre complémentarité entre Vincent et moi. On a deux styles bien différents et contrairement à ce que certains pensent, on peut très bien s’entendre lors d’une compétition. Et puis il faut que je continue à être régulier.


          Arnaud Siffert derrière Rock Feliho est aussi l'assurance tous risques de la défense nantaise

Cette complémentarité, elle semble exister avec Arnaud Siffert à Nantes… 
On peut même parler de complicité avec Arnaud. On a tous les deux l’expérience, on a la même exigence par rapport à notre poste et à ça s’ajoute une vraie confiance du coach. On est sur une base où chacun commence le match de manière alternée, parfois on s’adapte, tout est dit et tout est clair entre nous trois.

Les deux matches européens contre le PSG sont-ils les plus importants de la saison ?
Ce sont des matches importants mais pas les plus importants. On va les vivre comme une récompense de ce qu’on a fait en Ligue des Champions jusque-là. Maintenant si on a à choisir une priorité, c’est de finir 2ème du championnat et ensuite, tout faire pour aller chercher un titre, je pense bien-sûr aux deux coupes.

C’est plutôt une approche minimaliste, non ?
Non, non. Notre groupe est plein d’ambitions. On veut tout jouer à fond, sans rien sacrifier. Il ne faut pas faire de l’opposition contre Paris, le cœur de la saison. Ça le deviendra si c’est positif, le risque est de trop s’emballer, de se voir plus beaux qu’on est. 

En novembre, vous avez largement battu Paris (+6), faut-il se servir de ce résultat ?
Je pense que ce qui nous a réussi sur ce match, c’est l’état d’esprit avec lequel on l’a abordé. C’est exactement ce qu’il va falloir reproduire dès samedi. On est disposé à tout donner et ce sera aux Parisiens d’être meilleurs que nous pour l’emporter.

Est-ce dès samedi qu’il faut faire la décision ?
Le match chez nous, c’est vrai, est essentiel. Contre Paris, tu sais que si tu prends 10 buts à l’aller, c’est cuit pour le retour. Tu sais aussi que si tu leur en mets 10, ce n’est pas fini pour autant. Notre objectif est de préserver l’enjeu du match retour.

Tu as signé à Nantes jusqu’en juin 2018, tu auras 34 ans, de quoi peut dépendre la poursuite de l’aventure au plus haut niveau ?
Déjà, de la volonté de Nantes de me garder ou pas, après cela peut dépendre aussi des opportunités mais je ne suis pas dupe, je n’ai pas un profil qui intéresse énormément de monde. Donc il va falloir que j’en parle bientôt avec le président (Gaël Pelletier). Avec Arnaud, on est dans la même situation* et tout va dépendre du choix du club dans la construction de la future paire de gardiens.

* Le bail d’Arnaud Siffert avec Nantes expire lui aussi en juin 2018. Le gardien aura 39 ans.

Le programme européen des équipes françaises

8èmes de finale aller de la Ligue des Champions masculine
samedi 25 mars (20h45)
   HBC Nantes - PSG Handball
dimanche 26 mars (17h)   Montpellier Handball - KSV Tauron Kielce (Pol)

Comme il y a deux ans, Montpellier retrouve Kielce à ce stade de la compétition (à l'époque, les Héraultais ne s'étaient inclinés que de deux buts sur l'ensemble des deux confrontations). Les Polonais tenants du trophée sont favoris mais le MHB qui dispose quasiment de tout son effectif a enchaîné les bons résultats depuis début mars. Les joueurs de Talant Dujshebaev dominent sans partage leur championnat respectif (mis à part Plock - et encore ! - l'opposition est inexistante), en revanche, ils ont subi quelques accrocs en LDC en s'inclinant à cinq reprises pendant la phase de groupe avec notamment, une défaite des plus inattendues à Kristianstad en Suède (chez le dernier) de 4 buts.

5ème journée de la Coupe EHF masculine
samedi 25 mars (17h)      GOG (Dan)
- St Raphaël VHB

Raphaélois et Danois sont au coude à coude pour terminer 2èmes de leur groupe et donc se qualifier pour les quarts de finale derrière Berlin. Les Varois devront non seulement s'imposer au Danemark mais avec une large avance puisqu'au match aller, dans leur salle, ils s'étaient faits surprendre (32-36). Le ballotage n'est pas très favorable aux joueurs de Joël Da Silva qui lors de l'ultime journée de phase de groupe (dans une semaine), accueilleront Berlin (le leader) et GOG se déplacera en Slovénie à Ribnica qui jusque-là n'a gagné aucun match.  

LDC M: Cyril Dumoulin "Préserver l'enjeu du match retour" 

Champion's League

vendredi 24 mars 2017 - © Yves Michel

 6 min 54 de lecture

Nous y voilà ! Qui de Nantes ou du PSG prendra une option sur la qualification en quarts de finale de la Ligue des Champions ? Les deux meilleures équipes de France ont chacune leurs arguments. A commencer par leurs gardiens. Avec "Titi" Omeyer côté parisien et Cyril Dumoulin, côté nantais. Le portier ligérien qui pourrait d'ailleurs être relancé chez les Bleus depuis que son aîné a annoncé sa retraite internationale.

par Yves MICHEL


Cette semaine, Cyril Dumoulin est très sollicité. Entre les entraînements, le match de championnat face à Sélestat où il s'est encore brillamment illustré (13 arrêts), les demandes d'interviewes, le gardien nantais est au centre de plusieurs débats. Il y a bien-sûr ce rendez-vous samedi avec le PSG en 8ème de finale aller de la Ligue des Champions mais aussi son avenir en équipe de France. Surtout depuis l'annonce du retrait de "Titi" Omeyer en mai prochain. A 33 ans, le portier ligérien est sur une excellente dynamique et si les Bleus lui ont préféré Vincent Gérard pour les dernières compétitions internationales, il n'a pas dit son dernier mot. Mais la priorité reste au club puisque le "H" est en France, la seule formation encore engagée dans quatre compétitions (LDC, championnat, coupes de France et de la Ligue).

Cyril, il y avait longtemps qu’en club, on ne t’avait pas vu aussi épanoui.
En termes de régularité, c’est vrai. C’est de loin l’année la plus accomplie que j’ai pu faire jusqu’ici. C’est lié tout simplement à tout le plaisir que je prends d’être à Nantes.

Qu’est-ce qui a fondamentalement changé ?
J’ai moins le sentiment d’avoir à faire un gros match pour qu’on gagne. Il y a moins de pression à ce niveau. Les tâches sont mieux réparties et surtout la défense tient la route. Elle est en mesure de récupérer plus de ballons que ce que j’ai connu par le passé. Il y a plus de liant entre elle et le gardien.

Estimes-tu avoir perdu du temps dans ton cheminement ?
Je ne sais pas. Ce que j’ai vécu à Toulouse qui n’était pas obligatoirement formidable me permet sans doute aujourd’hui, de m’exprimer pleinement. Le fait de changer d’environnement et s’y adapter m’a servi lorsque je suis arrivé à Nantes. Sans pour autant que Toulouse soit une erreur de parcours. Beaucoup de gens sont restés sur la 1ère année qui a été compliquée.

Le fait de ne pas avoir fait l’Euro, les JO et le Mondial avec les Bleus, est-ce que cela t’a contrarié ?
La hiérarchie a carrément changé depuis deux ans en équipe de France. Je suis passé de n°2 de Titi à n°3 qui n’est là que si il y a un pépin. Ce n’est pas forcément toujours agréable à vivre mais c’est comme ça, il faut l’accepter. Je prends ce qu’on me donne, je ne revendique rien du tout. A Nantes, j’ai trouvé un cadre où je m’épanouis tellement que si je ne devais avoir que ça, cela me suffirait amplement.

Te sens-tu encore concerné par la Sélection ?
Oui bien-sûr ! J’estime pouvoir faire partie de ceux sur qui on peut compter pour la suite car la transition ne va pas être évidente. Au-delà de l’immense perte d'Omeyer le joueur, c’est tout un fonctionnement qui va être modifié. Attribuer le rôle de n°1 à Vincent répond à une certaine logique notamment après le Mondial qu’il a fait. Je me sens encore concerné même si je ne suis pas celui qui présente le meilleur cv.

Qu’est-ce qui ferait que tu puisses y revenir et jouer un vrai rôle ?
Le choix de celui qui décide (Didier Dinart), il sait de quoi je suis capable et quel est mon niveau. Ce qui peut aussi faire la décision, c’est notre complémentarité entre Vincent et moi. On a deux styles bien différents et contrairement à ce que certains pensent, on peut très bien s’entendre lors d’une compétition. Et puis il faut que je continue à être régulier.


          Arnaud Siffert derrière Rock Feliho est aussi l'assurance tous risques de la défense nantaise

Cette complémentarité, elle semble exister avec Arnaud Siffert à Nantes… 
On peut même parler de complicité avec Arnaud. On a tous les deux l’expérience, on a la même exigence par rapport à notre poste et à ça s’ajoute une vraie confiance du coach. On est sur une base où chacun commence le match de manière alternée, parfois on s’adapte, tout est dit et tout est clair entre nous trois.

Les deux matches européens contre le PSG sont-ils les plus importants de la saison ?
Ce sont des matches importants mais pas les plus importants. On va les vivre comme une récompense de ce qu’on a fait en Ligue des Champions jusque-là. Maintenant si on a à choisir une priorité, c’est de finir 2ème du championnat et ensuite, tout faire pour aller chercher un titre, je pense bien-sûr aux deux coupes.

C’est plutôt une approche minimaliste, non ?
Non, non. Notre groupe est plein d’ambitions. On veut tout jouer à fond, sans rien sacrifier. Il ne faut pas faire de l’opposition contre Paris, le cœur de la saison. Ça le deviendra si c’est positif, le risque est de trop s’emballer, de se voir plus beaux qu’on est. 

En novembre, vous avez largement battu Paris (+6), faut-il se servir de ce résultat ?
Je pense que ce qui nous a réussi sur ce match, c’est l’état d’esprit avec lequel on l’a abordé. C’est exactement ce qu’il va falloir reproduire dès samedi. On est disposé à tout donner et ce sera aux Parisiens d’être meilleurs que nous pour l’emporter.

Est-ce dès samedi qu’il faut faire la décision ?
Le match chez nous, c’est vrai, est essentiel. Contre Paris, tu sais que si tu prends 10 buts à l’aller, c’est cuit pour le retour. Tu sais aussi que si tu leur en mets 10, ce n’est pas fini pour autant. Notre objectif est de préserver l’enjeu du match retour.

Tu as signé à Nantes jusqu’en juin 2018, tu auras 34 ans, de quoi peut dépendre la poursuite de l’aventure au plus haut niveau ?
Déjà, de la volonté de Nantes de me garder ou pas, après cela peut dépendre aussi des opportunités mais je ne suis pas dupe, je n’ai pas un profil qui intéresse énormément de monde. Donc il va falloir que j’en parle bientôt avec le président (Gaël Pelletier). Avec Arnaud, on est dans la même situation* et tout va dépendre du choix du club dans la construction de la future paire de gardiens.

* Le bail d’Arnaud Siffert avec Nantes expire lui aussi en juin 2018. Le gardien aura 39 ans.

Le programme européen des équipes françaises

8èmes de finale aller de la Ligue des Champions masculine
samedi 25 mars (20h45)
   HBC Nantes - PSG Handball
dimanche 26 mars (17h)   Montpellier Handball - KSV Tauron Kielce (Pol)

Comme il y a deux ans, Montpellier retrouve Kielce à ce stade de la compétition (à l'époque, les Héraultais ne s'étaient inclinés que de deux buts sur l'ensemble des deux confrontations). Les Polonais tenants du trophée sont favoris mais le MHB qui dispose quasiment de tout son effectif a enchaîné les bons résultats depuis début mars. Les joueurs de Talant Dujshebaev dominent sans partage leur championnat respectif (mis à part Plock - et encore ! - l'opposition est inexistante), en revanche, ils ont subi quelques accrocs en LDC en s'inclinant à cinq reprises pendant la phase de groupe avec notamment, une défaite des plus inattendues à Kristianstad en Suède (chez le dernier) de 4 buts.

5ème journée de la Coupe EHF masculine
samedi 25 mars (17h)      GOG (Dan)
- St Raphaël VHB

Raphaélois et Danois sont au coude à coude pour terminer 2èmes de leur groupe et donc se qualifier pour les quarts de finale derrière Berlin. Les Varois devront non seulement s'imposer au Danemark mais avec une large avance puisqu'au match aller, dans leur salle, ils s'étaient faits surprendre (32-36). Le ballotage n'est pas très favorable aux joueurs de Joël Da Silva qui lors de l'ultime journée de phase de groupe (dans une semaine), accueilleront Berlin (le leader) et GOG se déplacera en Slovénie à Ribnica qui jusque-là n'a gagné aucun match.  

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