bandeau handzone

CDF F : Issy-Paris et Metz ont rendez-vous à Bercy

Coupe de France

mercredi 26 avril 2017 - Handzone

 5 min 38 de lecture

Brest, le tenant du titre, est tombé en demi-finale. Les Bretonnes ont été battues par Issy-Paris, qui verra Bercy pour la première fois de son histoire. Il y croisera un habitué, Metz, qui a éliminé Toulon.

L'enjeu a fait que ce n'était pas le match de l'année, qu'il y a eu beaucoup de pertes de balle, de tirs loupés, bref d'approximations, mais peu importe. Dans la demi-finale phare, Issy-Paris a battu Brest à domicile (26-19), à l'issue d'un match globalement maîtrisé et surtout remarquable en défense. Et à voir les sourires, les longues embrassades des Parisiennes à la fin du match, c'est bien la qualification qui importait les coéquipières de Stine Oftedal, revenue malgré un nez cassé. Et elles l'ont mérité. Car si on peut noter les approximations des attaques, il faut aussi relever la qualité des deux défenses, devant deux excellentes gardiennes, Solberg (12 arrêts) et Darleux (14). A ce jeu-là, les Isséennes l'ont donc emporté, avec une attaque plus efficace et surtout un jeu de transition bien meilleur.

Passée une entame bretonne (0-2), Issy-Paris a pris les devants (5-3, 14e), avec une Stine Oftedal déjà importante et des pénaltys marqués par Abbingh (9 buts au final), ce que ne faisaient pas les Brestoises. Par trois fois en même pas 20 minutes, les visiteuses manquaient la cible face à Garba (un arrêt et deux tirs à côté), ce qui suffisait à expliquer la différence au score. Les locales faisaient la course en tête et la bonne entrée de Sercien-Ugolin leur offrait trois buts d'avance (9-6, 25e), ce qui aurait même pu être davantage sans une brillante Darleux dans les cages (9 arrêts à 47 % à la pause !). Dès la reprise, les Parisiennes maintenaient cette avance de 3-4 buts, manquaient une occasion de +5 et laissaient Brest revenir à deux petits buts (17-15, 48e) dans le sillage d'une bonne Mangue (7 buts) et d'une Prouvensier efficace (4/5). Un temps mort d'Arnaud Gandais plus tard, l'alerte semblait passée quand Coralie Lassource marquait en contre (19-15, 50e). Les derniers efforts des Brestoises, qui n'ont jamais lâché, n'étaient finalement pas récompensés et les tenantes du titre quittent donc la compétition en demi-finale, impuissantes (26-19).

« Trop de lacunes offensives », soufflait Stéphanie Ntsama Akoa, la capitaine du BBH, sur beIN Sports. A l'inverse, sans être brillant, Issy-Paris confirme sa solidité en cette fin de saison où il espère ramasser au moins un titre. Le voilà du moins en finale à Bercy pour la première fois de son histoire (en 2014, cela se jouait à Carpentier), objectif fixé depuis plusieurs semaines. « Pour gagner quelque-chose, il faut être en finale et on a au moins  fait cette première étape, appréciait Arnaud Gandais. On s'attend à une finale compliquée face à Metz, qui semble un peu au-dessus de tout le monde en ce moment. On l'abordera comme cette demi-finale, sans complexe et avec la volonté de se battre ensemble. » Les deux équipes joueront également les play-offs, face à Toulon pour les Parisiennes, contre Chambray pour les Brestoises. « Et il va falloir vite gommer ce match car cela peut laisser des traces et un goût amer », prévient Ntsama Akoa.

Pour Metz, un jeu d'enfant

Sa silhouette avait disparu des parquets depuis un derby méditerranéen en septembre, contre Nice (20-20). « Six mois pile poil après l'opération » des ligaments croisés, Alexandra Bettacchini, la gardienne totémique de Toulon/Saint-Cyr, a retrouvé le jeu lors de la seconde demi-finale. « Je n'ai eu l'autorisation de reprendre que lundi, confie-t-elle. Je n'étais pas sereine à 100 % avant de commencer, mais je suis satisfaite de mon match. » En première période, la capitaine varoise a paré presque autant de tirs que sa vis-à-vis messine, Laura Glauser (11 à 12). Suffisant pour chasser l'appréhension, pas pour forcer les portes d'une deuxième finale de suite. Ni pour masquer la faiblesse offensive de son club, limité à seize buts contre Metz pour la troisième fois en trois duels cette saison. « J'espère que ce n'est pas un syndrome... Cette année, il n'y a aucun débat. En défense, en attaque, Metz est plus fort que nous. »

Par paliers, les championnes de la saison régulière de LFH (7-4 à la 15e, 13-7 à la mi-temps, 27-12 à la 50e, 34-16 pour terminer) en ont fait la démonstration. Sans trop en rajouter. Elles iront dans la capitale pour la quatrième fois en sept ans (les précédents : 2010, 13, 15). « Il n'y a rien d'exceptionnel dans la pratique qui est la notre, affirme Manu Mayonnade, leur coach. Il faut être heureux d'être à Bercy, vivre ça comme des gamins. » Outre Glauser, Metz s'est qualifié grâce à Marina Rajcic (10 arrêts à 55 %), Camille Aoustin, couteau suisse de la seconde demi-heure (7/8, dont 2 penaltys), et aux offrandes de Grace Zaadi (7 assists). « Il ne fallait pas que nos deux victoires contre Toulon nous mettent en difficulté, par manque d'humilité », poursuit Mayonnade. Les filles ont été sérieuses, en mettant beaucoup d'efficacité. « On ne va pas savourer trop longtemps », nuance toutefois Béatrice Edwige. Si Bercy est dans un mois, les quarts aller du championnat (à Dijon pour Metz, face à Issy/Paris pour Toulon) arrivent dans moins de soixante-douze heures...

Dernière Journée | Tour 4 | Phase 1
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
Issy ParisBrest261926/04>>
MetzToulon St-Cyr341626/04>>
Prochaine Journée | Tour 5 | Phase 1
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MetzIssy Paris 27/05 

Pierre Menjot et Laurent Hoppe

CDF F : Issy-Paris et Metz ont rendez-vous à Bercy 

Coupe de France

mercredi 26 avril 2017 - Handzone

 5 min 38 de lecture

Brest, le tenant du titre, est tombé en demi-finale. Les Bretonnes ont été battues par Issy-Paris, qui verra Bercy pour la première fois de son histoire. Il y croisera un habitué, Metz, qui a éliminé Toulon.

L'enjeu a fait que ce n'était pas le match de l'année, qu'il y a eu beaucoup de pertes de balle, de tirs loupés, bref d'approximations, mais peu importe. Dans la demi-finale phare, Issy-Paris a battu Brest à domicile (26-19), à l'issue d'un match globalement maîtrisé et surtout remarquable en défense. Et à voir les sourires, les longues embrassades des Parisiennes à la fin du match, c'est bien la qualification qui importait les coéquipières de Stine Oftedal, revenue malgré un nez cassé. Et elles l'ont mérité. Car si on peut noter les approximations des attaques, il faut aussi relever la qualité des deux défenses, devant deux excellentes gardiennes, Solberg (12 arrêts) et Darleux (14). A ce jeu-là, les Isséennes l'ont donc emporté, avec une attaque plus efficace et surtout un jeu de transition bien meilleur.

Passée une entame bretonne (0-2), Issy-Paris a pris les devants (5-3, 14e), avec une Stine Oftedal déjà importante et des pénaltys marqués par Abbingh (9 buts au final), ce que ne faisaient pas les Brestoises. Par trois fois en même pas 20 minutes, les visiteuses manquaient la cible face à Garba (un arrêt et deux tirs à côté), ce qui suffisait à expliquer la différence au score. Les locales faisaient la course en tête et la bonne entrée de Sercien-Ugolin leur offrait trois buts d'avance (9-6, 25e), ce qui aurait même pu être davantage sans une brillante Darleux dans les cages (9 arrêts à 47 % à la pause !). Dès la reprise, les Parisiennes maintenaient cette avance de 3-4 buts, manquaient une occasion de +5 et laissaient Brest revenir à deux petits buts (17-15, 48e) dans le sillage d'une bonne Mangue (7 buts) et d'une Prouvensier efficace (4/5). Un temps mort d'Arnaud Gandais plus tard, l'alerte semblait passée quand Coralie Lassource marquait en contre (19-15, 50e). Les derniers efforts des Brestoises, qui n'ont jamais lâché, n'étaient finalement pas récompensés et les tenantes du titre quittent donc la compétition en demi-finale, impuissantes (26-19).

« Trop de lacunes offensives », soufflait Stéphanie Ntsama Akoa, la capitaine du BBH, sur beIN Sports. A l'inverse, sans être brillant, Issy-Paris confirme sa solidité en cette fin de saison où il espère ramasser au moins un titre. Le voilà du moins en finale à Bercy pour la première fois de son histoire (en 2014, cela se jouait à Carpentier), objectif fixé depuis plusieurs semaines. « Pour gagner quelque-chose, il faut être en finale et on a au moins  fait cette première étape, appréciait Arnaud Gandais. On s'attend à une finale compliquée face à Metz, qui semble un peu au-dessus de tout le monde en ce moment. On l'abordera comme cette demi-finale, sans complexe et avec la volonté de se battre ensemble. » Les deux équipes joueront également les play-offs, face à Toulon pour les Parisiennes, contre Chambray pour les Brestoises. « Et il va falloir vite gommer ce match car cela peut laisser des traces et un goût amer », prévient Ntsama Akoa.

Pour Metz, un jeu d'enfant

Sa silhouette avait disparu des parquets depuis un derby méditerranéen en septembre, contre Nice (20-20). « Six mois pile poil après l'opération » des ligaments croisés, Alexandra Bettacchini, la gardienne totémique de Toulon/Saint-Cyr, a retrouvé le jeu lors de la seconde demi-finale. « Je n'ai eu l'autorisation de reprendre que lundi, confie-t-elle. Je n'étais pas sereine à 100 % avant de commencer, mais je suis satisfaite de mon match. » En première période, la capitaine varoise a paré presque autant de tirs que sa vis-à-vis messine, Laura Glauser (11 à 12). Suffisant pour chasser l'appréhension, pas pour forcer les portes d'une deuxième finale de suite. Ni pour masquer la faiblesse offensive de son club, limité à seize buts contre Metz pour la troisième fois en trois duels cette saison. « J'espère que ce n'est pas un syndrome... Cette année, il n'y a aucun débat. En défense, en attaque, Metz est plus fort que nous. »

Par paliers, les championnes de la saison régulière de LFH (7-4 à la 15e, 13-7 à la mi-temps, 27-12 à la 50e, 34-16 pour terminer) en ont fait la démonstration. Sans trop en rajouter. Elles iront dans la capitale pour la quatrième fois en sept ans (les précédents : 2010, 13, 15). « Il n'y a rien d'exceptionnel dans la pratique qui est la notre, affirme Manu Mayonnade, leur coach. Il faut être heureux d'être à Bercy, vivre ça comme des gamins. » Outre Glauser, Metz s'est qualifié grâce à Marina Rajcic (10 arrêts à 55 %), Camille Aoustin, couteau suisse de la seconde demi-heure (7/8, dont 2 penaltys), et aux offrandes de Grace Zaadi (7 assists). « Il ne fallait pas que nos deux victoires contre Toulon nous mettent en difficulté, par manque d'humilité », poursuit Mayonnade. Les filles ont été sérieuses, en mettant beaucoup d'efficacité. « On ne va pas savourer trop longtemps », nuance toutefois Béatrice Edwige. Si Bercy est dans un mois, les quarts aller du championnat (à Dijon pour Metz, face à Issy/Paris pour Toulon) arrivent dans moins de soixante-douze heures...

Dernière Journée | Tour 4 | Phase 1
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
Issy ParisBrest261926/04>>
MetzToulon St-Cyr341626/04>>
Prochaine Journée | Tour 5 | Phase 1
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MetzIssy Paris 27/05 

Pierre Menjot et Laurent Hoppe

Dans la même rubrique

Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
  1 2 3 4