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Astride N’Gouan : «Je préfère défendre qu’attaquer»

LBE

samedi 13 mai 2017 - © Pierre Menjot

 4 min 21 de lecture

Présentation des demi-finales de LFH.
Brest – Issy-Paris, l’opposition est devenue un classique cette saison et elle s’annonce encore comme une lutte acharnée en défense. Formée à la capitale, aujourd’hui pilier défensif du système breton, Astride N’Gouan évoque son goût pour le combat.

"Défendre, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Défendre, ça veut dire défendre son territoire. Ne pas prendre de buts, aider sa gardienne au maximum. Pour moi, c’est comme ça qu’on gagne un match. Si on a une bonne défense, le reste suivra.

C’est ainsi que vous avez gagné de nombreux matchs cette saison, malgré une attaque irrégulière…
C’est vrai qu’à l’heure d’aujourd’hui, notre défense c’est notre point fort. On a un socle de défense assez solide, on peut s’appuyer dessus. En attaque, on connaît plus de difficultés, donc on se rassure beaucoup avec notre défense et on essaye petit à petit de s’améliorer en attaque.

Comment l’expliquez-vous ?
Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c’est toujours plus  facile de défendre que d’attaquer. L’attaque demande de travailler plus de techniques, plus de relations, des croisés, etc. La défense, tout le monde a forcément un minimum, bouger les bras, les jambes (sourire). Ensuite il faut trouver les automatismes. Mais je pense que tout le monde est capable de défendre. Après, bien défendre, c’est autre chose. C’est plus dans la tête, dans la combativité, avec l’objectif que la fille en face ne te passe pas.

Prenez-vous le même plaisir en défense qu’en attaque ?
Moi je préfère défendre qu’attaquer. Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que vu mon poste (pivot) je suis en train de me battre constamment. Peut-être aussi parce que j’ai plus commencé en défense quand j’étais jeune, donc j’ai plus de repères. Mais c’est vrai qu’en défense je me sens mieux.

C’est à Issy-Paris que vous avez développé ce goût pour le combat.
J’ai eu la chance d’avoir une formation parisienne où la défense est la base de tout. Très tôt, on a été dedans. On m’a toujours dit, et Arnaud Gandais me le répétait : «Si tu veux jouer, il faut savoir défendre»

Lors des deux derniers affrontements (défaites de Brest 24-23 en Championnat et 26-19 en Coupe de France), la défense d’Issy-Paris vous avait énormément gênées.
On était très en difficulté en attaque, elles avaient très bien défendu. On connaissait leur défense, on sait que leurs postes 2 sont haut pour tout ramener central. C’est une défense un peu similaire à la nôtre. Et on est tombé dans le piège, on a fait tout ce qu’elles attendaient, et on n’a pas su s’en défaire.

Que devez-vous changer pour remporter cette demi-finale ?
Déjà, il ne faut pas se prendre la tête. Qu’on joue le match à fond, qu’on fasse une grosse défense, qu’on monte les balles et qu’on s’applique en attaque. Depuis le début de saison, on a joué énormément de matchs, on est allées loin en Coupe d’Europe contre toute attente, car c’était une première pour nous. En Coupe de France, malheureusement on ne repart pas à Bercy. Donc aujourd’hui qu’on est dans le carré final, notre objectif est vraiment d’aller au bout. C’est mon envie et je pense qu’elle est partagée. Donc on va se donner tous les moyens pour."

Des demi-finales très ouvertes

Si Issy-Paris mène cette saison face à Brest (2-1), difficile de donner un favori de cette opposition. Les Brestoises ont montré en quarts de finale leur capacité de rebond, avec deux corrections infligées à Chambray (+18 sur les deux matchs). Bien que privées de Marine Desgrolard (blessées aux croisés d’un genou, saison terminée), elles semblent avoir l’énergie de gêner Issy-Paris, peut-être légèrement favori du fait de son expérience à ce niveau de compétition.

Dans l’autre rencontre, Metz aurait pu partir en super favori également. Mais le quart de finale face à Dijon (victoire +4 en Bourgogne, nul au retour) a montré d’étonnants coups de mou dans la belle dynamique lorraine. Nul doute qu’Emmanuel Mayonnade a su remonter ses joueuses pour cette nouvelle échéance. Il le faudra car en face, Besançon vit une fin de saison pétillante, avec des jokers – surtout Aissatou Kouyaté – qui apportent leur jus. Qualifié en Coupe d’Europe, le club bisontin rêve d’un exploit à présent, que ses deux courtes défaites (25-26 en Franche-Comté, 28-25 au retour malgré les blessures de Manaut et Kolczynski) lui autorisent d’imaginer.

Celles-sur-Belle et l’instinct de survie

A voir le classement, l’espoir est mince pour Celles-sur-Belle de se maintenir en première division. Mais il existe, et pour leur dernier match de l’année à domicile, les promues veulent battre Nice pour relancer un peu la course. Jamais larguées pour leur première à ce niveau, les Deux-Sévriennes méritent de s’offrir une fin de saison à enjeu. Un nul maintiendrait aussi un soupçon de suspense alors qu’une défaite condamnerait pour de bon les Celloises.

Le programme du week-end

Demi-finales :
Samedi, 20h30 : Brest – Isssy-Paris (beIN Sports 2). Dimanche, 17h : Besançon – Metz (beIN Sports 1).

Play-downs :
Samedi, 2h45 : Celles-sur-Belle – Nice.
Classement : 1. Fleury, 7 pts ; 2. Nice, 5 ; 3. Celles-sur-Belle, 1.

Astride N’Gouan : «Je préfère défendre qu’attaquer» 

LBE

samedi 13 mai 2017 - © Pierre Menjot

 4 min 21 de lecture

Présentation des demi-finales de LFH.
Brest – Issy-Paris, l’opposition est devenue un classique cette saison et elle s’annonce encore comme une lutte acharnée en défense. Formée à la capitale, aujourd’hui pilier défensif du système breton, Astride N’Gouan évoque son goût pour le combat.

"Défendre, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Défendre, ça veut dire défendre son territoire. Ne pas prendre de buts, aider sa gardienne au maximum. Pour moi, c’est comme ça qu’on gagne un match. Si on a une bonne défense, le reste suivra.

C’est ainsi que vous avez gagné de nombreux matchs cette saison, malgré une attaque irrégulière…
C’est vrai qu’à l’heure d’aujourd’hui, notre défense c’est notre point fort. On a un socle de défense assez solide, on peut s’appuyer dessus. En attaque, on connaît plus de difficultés, donc on se rassure beaucoup avec notre défense et on essaye petit à petit de s’améliorer en attaque.

Comment l’expliquez-vous ?
Je ne sais pas pourquoi. Je pense que c’est toujours plus  facile de défendre que d’attaquer. L’attaque demande de travailler plus de techniques, plus de relations, des croisés, etc. La défense, tout le monde a forcément un minimum, bouger les bras, les jambes (sourire). Ensuite il faut trouver les automatismes. Mais je pense que tout le monde est capable de défendre. Après, bien défendre, c’est autre chose. C’est plus dans la tête, dans la combativité, avec l’objectif que la fille en face ne te passe pas.

Prenez-vous le même plaisir en défense qu’en attaque ?
Moi je préfère défendre qu’attaquer. Je ne sais pas pourquoi, peut-être parce que vu mon poste (pivot) je suis en train de me battre constamment. Peut-être aussi parce que j’ai plus commencé en défense quand j’étais jeune, donc j’ai plus de repères. Mais c’est vrai qu’en défense je me sens mieux.

C’est à Issy-Paris que vous avez développé ce goût pour le combat.
J’ai eu la chance d’avoir une formation parisienne où la défense est la base de tout. Très tôt, on a été dedans. On m’a toujours dit, et Arnaud Gandais me le répétait : «Si tu veux jouer, il faut savoir défendre»

Lors des deux derniers affrontements (défaites de Brest 24-23 en Championnat et 26-19 en Coupe de France), la défense d’Issy-Paris vous avait énormément gênées.
On était très en difficulté en attaque, elles avaient très bien défendu. On connaissait leur défense, on sait que leurs postes 2 sont haut pour tout ramener central. C’est une défense un peu similaire à la nôtre. Et on est tombé dans le piège, on a fait tout ce qu’elles attendaient, et on n’a pas su s’en défaire.

Que devez-vous changer pour remporter cette demi-finale ?
Déjà, il ne faut pas se prendre la tête. Qu’on joue le match à fond, qu’on fasse une grosse défense, qu’on monte les balles et qu’on s’applique en attaque. Depuis le début de saison, on a joué énormément de matchs, on est allées loin en Coupe d’Europe contre toute attente, car c’était une première pour nous. En Coupe de France, malheureusement on ne repart pas à Bercy. Donc aujourd’hui qu’on est dans le carré final, notre objectif est vraiment d’aller au bout. C’est mon envie et je pense qu’elle est partagée. Donc on va se donner tous les moyens pour."

Des demi-finales très ouvertes

Si Issy-Paris mène cette saison face à Brest (2-1), difficile de donner un favori de cette opposition. Les Brestoises ont montré en quarts de finale leur capacité de rebond, avec deux corrections infligées à Chambray (+18 sur les deux matchs). Bien que privées de Marine Desgrolard (blessées aux croisés d’un genou, saison terminée), elles semblent avoir l’énergie de gêner Issy-Paris, peut-être légèrement favori du fait de son expérience à ce niveau de compétition.

Dans l’autre rencontre, Metz aurait pu partir en super favori également. Mais le quart de finale face à Dijon (victoire +4 en Bourgogne, nul au retour) a montré d’étonnants coups de mou dans la belle dynamique lorraine. Nul doute qu’Emmanuel Mayonnade a su remonter ses joueuses pour cette nouvelle échéance. Il le faudra car en face, Besançon vit une fin de saison pétillante, avec des jokers – surtout Aissatou Kouyaté – qui apportent leur jus. Qualifié en Coupe d’Europe, le club bisontin rêve d’un exploit à présent, que ses deux courtes défaites (25-26 en Franche-Comté, 28-25 au retour malgré les blessures de Manaut et Kolczynski) lui autorisent d’imaginer.

Celles-sur-Belle et l’instinct de survie

A voir le classement, l’espoir est mince pour Celles-sur-Belle de se maintenir en première division. Mais il existe, et pour leur dernier match de l’année à domicile, les promues veulent battre Nice pour relancer un peu la course. Jamais larguées pour leur première à ce niveau, les Deux-Sévriennes méritent de s’offrir une fin de saison à enjeu. Un nul maintiendrait aussi un soupçon de suspense alors qu’une défaite condamnerait pour de bon les Celloises.

Le programme du week-end

Demi-finales :
Samedi, 20h30 : Brest – Isssy-Paris (beIN Sports 2). Dimanche, 17h : Besançon – Metz (beIN Sports 1).

Play-downs :
Samedi, 2h45 : Celles-sur-Belle – Nice.
Classement : 1. Fleury, 7 pts ; 2. Nice, 5 ; 3. Celles-sur-Belle, 1.