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LSL: Le PSG proche du titre, gros coup d'arrêt pour Créteil

LMSL

mercredi 17 mai 2017 - © Yves Michel

 9 min 47 de lecture

Si ce jeudi Montpellier s'impose à Nantes, le PSG qui en mode diesel a battu chichement Saran d'un but lors de la 24ème journée de D1 masculine, n'attendra pas le 8 juin et la fin de la saison pour être champion. En bas de classement, Créteil replonge dans le doute après son revers à domicile face à Toulouse. A Sélestat, ce sont les supporters chambériens qui se sont faits négativement remarquer.   

par Yves MICHEL


Au temps de son hégémonie, Montpellier a souvent pris l’habitude de plier le championnat avant son terme et aborder ce qui restait, quasiment en roue libre. Depuis cette période et malgré la parenthèse dunkerquoise en 2014, le PSG en mode qatari a pris le relais. Consacrés dès la fin avril (à Cesson) en 2013 avec 10 pts d’avance sur le 2ème, les Parisiens connaîtront un dénouement plus serré en 2015 où le sacre attendra la dernière soirée (face à Tremblay) avant que ce titre ne s'impose une nouvelle fois très tôt la saison écoulée face à St Raphaël (10 longueurs d’écart).  Alors qu’il ne restera que deux journées à disputer et la remise du trophée, le 8 juin prochain à Coubertin, Paris qui s'est contenté du minimum et de l'à-peu-près face à Saran (30-29)*, attendra avec impatience ce jeudi soir le résultat de Nantes-Montpellier. Une défaite du "H" suffit pour que Luc Abalo et les siens raflent leur 4ème titre de l’histoire, le 3ème consécutif. Seulement voilà, Montpellier se présente amoindri en Loire Atlantique. Baptiste Bonnefond (cheville) manquera à l’appel, Vincent Gérard souffre d’une rupture partielle du tendon postérieur d’un genou et Michaël Guigou, des cervicales.

* C'est grâce à deux parades du Slovène Gorazd Skof et un ultime but de Daniel Narcisse à 42 secondes du terme que Paris a pu s'extraire du traquenard et poursuivre sur sa lancée. Car à la 57ème, les deux équipes étaient bel et bien à égalité (29-29) devant un public de Coubertin pour le moins éberlué. Si Saran avait ramené au moins un point de son voyage dans la capitale, l'affaire aurait fait grand bruit. Malheureusement pour les Loiretains, on va oublier très vite leur détermination, leur solidarité et leur volonté à ne rien vouloir lâcher mais lorsque Paris sera vraisemblablement sacré champion quelle que soit la date, ce n'est que le résultat sec (30-29) qu'on retiendra. Même si Saran a remonté un handicap de 5 buts en début de seconde période et s'est même offert le luxe de mener d'une longueur à 5' du terme.   



Montpellier veut terminer sur le podium

Nikola Portner lui, se tient prêt à assumer la totalité des responsabilités dans les cages héraultaises. « Je le fais avec d’autant plus d’application et de concentration que je m’entraîne pour cela, assure le portier suisse. J’ai la chance d’évoluer dans un grand club et on arrive à un moment clé de la saison. On se retrouve au pied du mur, face au même adversaire avec à préserver, une 3ème place en championnat et gagner une coupe de France. On a réalisé des performances cette année, en éliminant Paris en coupe, mais aussi Kielce en Ligue des Champions mais pour tirer correctement le bilan définitif, il faudra attendre encore un peu, au moins la fin du mois. » En championnat, voilà quatre saisons (2012-2013) que Montpellier ne s’est pas imposé à Nantes. Lors du précédent exercice, le "H" l’avait nettement emporté (29-22), le MHB ayant marqué les esprits en prenant sa revanche en demi-finale de la coupe de la Ligue (31-33). « C’est clair, on y va pour faire un résultat, insiste Nikola Portner. On n’y va pas pour tester des trucs ou pour cacher notre stratégie afin de les surprendre quelques jours plus tard en finale de la coupe. On sait que si on s’impose, on aura encore un joker sur St Raphaël et on pourra aborder les deux derniers matches de la saison (à Cesson et contre Sélestat) en toute sérénité.» Depuis 2002, Montpellier n’a raté sa participation qu’à une reprise à la plus prestigieuse des compétitions européennes. « C’est dans l’ADN du club, c’est l’objectif majeur et cela passe certainement par un succès ce jeudi. Si on se met à terminer régulièrement 4ème du championnat comme l’an passé, l’EHF ne va pas indéfiniment nous accorder un billet pour la Ligue des Champions. C’est la raison pour laquelle il faut terminer sur le podium. » Quand il est arrivé dans l’Hérault, l’été dernier, Nikola Portner était à peine identifié comme un espoir sur le poste de gardien. En neuf mois, il a pris de l’épaisseur. « Je ne suis plus "le petit Suisse" qui débarque dans le championnat français. Je suis sorti du mode découverte pour ma 1ère saison à l’étranger. J’ai trouvé ma place dans l’équipe et je sens qu’autour de moi, tout le monde me fait confiance. Je suis arrivé sur la pointe des pieds, j’estime avoir beaucoup progressé.» Et même s’il a montré quelques fléchissements dans les 1ers instants du dernier Montpellier-Aix, Nikola Portner qui nous a avoué souffrir d’une cheville sera un des éléments capitaux du rendez-vous à la Trocardière.

Nantes aura toutefois les faveurs du pronostic. Même si les joueurs de Thierry Anti ont perdu quelques points à domicile depuis septembre dernier (nul face à Ivry et défaite contre Nîmes). En cas de succès, ils seraient toujours à 3 pts de Paris (avec une différence particulière de +1 but). La fin de calendrier est très simple: avant de se retrouver face à face lors de l'ultime journée à Coubertin, Nantes devra recevoir St Raphaël (ce qui ne sera pas une mince affaire) et Paris se déplacer à Aix. Entre temps, la finale de la coupe de France (pour le "H") et le Final Four de la LDC (pour le PSG) seront passés par là.



Cette antépénultième journée devait éclaircir certaines zones d'ombre concernant les accessits en coupe EHF. Si Ivry qui a véritablement explosé à Dunkerque (31-20) après une seconde période totalement transparente, ne peut plus prétendre à quoi que ce soit, les Nordistes en revanche peuvent y croire. Ils poursuivent leur excellente série et se déplaceront à Saran avant de recevoir Aix totalement déterminés. Au classement, les partenaires de Benjamin Afgour (notre photo) rejoignent Pays d'Aix et Nîmes. Les deux équipes s'affrontaient et si les Aixois sont restés maîtres chez eux, c'est dans les dix dernières minutes qu'ils ont forgé leur succès (32-27). Grâce notamment aux gauchers Onufryienko et Loesch et aux parades d'Ole Erevik.

A Sélestat, Chambéry avait tout à gagner de cette soirée. Si sur le terrain, les Savoyards ont rempli leur contrat (grâce à un Julien Meyer qui avait à cœur de briller devant son ancien public) et se sont nettement imposés (20-27), c'est autour, dans les tribunes, là où était installée une poignée de "supporters" chambériens que la tension est montée inexplicablement d'un cran. Il avait fait très chaud dans la journée en Alsace et dans l'attente du match, ces mêmes supporters avaient envahi les terrasses. Certains visiblement assoiffés par le long trajet depuis les Alpes, ont forcé la dose et une fois dans la salle, l'alcool est vite monté à la tête. Des coups ont été échangés avec les stadiers, le match a même été arrêté quelques minutes afin que les excités puissent être évacués et que le calme revienne. Il y a des limites que le handball n'acceptera jamais de dépasser. Chambéry a un des meilleurs public de France. Il ne faudrait pas que certains irresponsables se mettent à ternir l'image du club. D'autant qu'en s'imposant en Alsace, les Savoyards consolident leur 5ème place et donc, leur ticket pour l'EHF. Talonnés de près (à un point) par... Toulouse.      



Créteil tombe d'un peu haut face à Toulouse

A la fin de la saison, Andreas Cederholm (notre photo) quittera les bords de la Garonne et ralliera Minden en Allemagne. Après à peine une année passée à Toulouse, le Suédois ne s'est pas véritablement imposé sur le poste d'arrière droit. Pour autant, ce mercredi, c'est grâce à son puissant bras gauche qu'il s'est fait remarquer. Dans le dernier quart d'heure, lorsque "Ceder" a enclenché la manœuvre, Créteil menait au score (25-22). Les Val-de-Marnais avaient emballé la rencontre quelques minutes plus tôt après avoir été malmenés par des Hauts-Garonnais très agressifs en défense. Mate Sunjic s'était interposé à plusieurs reprises et pour les locaux, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Et puis Créteil s'est mis à balbutier, à manquer de lucidité, à trop précipiter ce qui n'avait lieu d'être. Cinq tirs loupés, Toulouse qui en profite et lorsqu'à moins de deux minutes du terme, l'écart est porté à trois buts, le match est plié. Créteil n'a pas réussi son pari de revenir à hauteur de Saran et reste relégable. «Il y a beaucoup de regrets surtout vu l'enjeu qu'avait ce match, soufflait le portier val-de-marnais. On aurait pu gagner et améliorer notre situation. On n'est pas encore en D2. Je ne comprends pas pour quelle raison on s'est précipité sur la fin. A ce moment-là, on était sur une bonne dynamique et certainement meilleurs que Toulouse. Il nous reste deux matches de... coupe à jouer. Il faut d'abord aller gagner à Sélestat et ce n'est qu'ensuite qu'on pourra penser à Cesson.» De son côté, grâce à ce succès (27-29), le Fenix garde intactes ses aspirations européennes.

Trois questions à Philippe Gardent, l'entraîneur toulousain

Vous réalisez une bonne opération en renouant avec le succès
Oui, même si Créteil nous a rendu la tâche difficile. On est super content surtout après la déception face à Dunkerque (défaite à domicile d'un but) mais là, on ne peut s'en prendre qu'à nous mêmes. On avait été mis un peu K.O, on s'est remis au travail et ça paye ce soir.

C'est défensivement que Toulouse est très efficace
On va dire que c'est séduisant, même si dans ce secteur, on n'est pas très bien classé. En défense placée, ça peut aller, on fait beaucoup d'erreurs en attaque donc on prend beaucoup de buts boomerangs. Ceci explique cela au niveau des ratios. Mais ce que je veux souligner, c'est l'état d'esprit qui règne dans l'équipe. Cela fait deux ans que je suis là et avec ce groupe, je me régale vraiment. On vit très bien ensemble.

L'Europe est à portée de mains. Ce serait dommage de rater l'occasion.
Il reste deux matches (à Ivry et contre Nîmes). On est dans la course. Ce n'était pas forcément cette année qu'on avait envisagé une qualif européenne mais si ça arrive, on ne s'en privera pas. On est tout à fait légitime pour disputer ce combat à plusieurs clubs. En fin de saison, jouer le ventre mou, c'est très chiant. On a quelque chose à disputer et c'est très bien.   


                              Les parades de Mate Sunjic ont à un moment entretenu l'espoir cristolien

St Raphaël qui dispute ce week-end le Final Four de la Coupe EHF à Göppingen (demi-finale ce samedi face à Berlin)  attendra la semaine prochaine pour apporter sa contribution à la 24ème journée de D1 masculine. Les Varois accueilleront Cesson, un des mal-classés, mercredi 24 mai.

PAYS AIX UCUSAM NIMES GARD                32 - 27  (MT: 16-15)
Statistiques du match

*****************************

US CRETEIL - FENIX TOULOUSE                   27 - 29  (MT: 12-13)
Statistiques du match

*****************************

DUNKERQUE HGL - US IVRY                         31 - 20  (MT: 16-11)
Statistiques du match


                            "Flying Lamon" dans ses œuvres et c'est Dunkerque qui a la banane

PSG HANDBALLUSM SARAN                      30 - 29  (MT: 17-12)
Statistiques du match

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SELESTAT ALSACE - CHAMBERY SMB           20 - 27  (MT: 10-13)
Statistiques du match

LSL: Le PSG proche du titre, gros coup d'arrêt pour Créteil 

LMSL

mercredi 17 mai 2017 - © Yves Michel

 9 min 47 de lecture

Si ce jeudi Montpellier s'impose à Nantes, le PSG qui en mode diesel a battu chichement Saran d'un but lors de la 24ème journée de D1 masculine, n'attendra pas le 8 juin et la fin de la saison pour être champion. En bas de classement, Créteil replonge dans le doute après son revers à domicile face à Toulouse. A Sélestat, ce sont les supporters chambériens qui se sont faits négativement remarquer.   

par Yves MICHEL


Au temps de son hégémonie, Montpellier a souvent pris l’habitude de plier le championnat avant son terme et aborder ce qui restait, quasiment en roue libre. Depuis cette période et malgré la parenthèse dunkerquoise en 2014, le PSG en mode qatari a pris le relais. Consacrés dès la fin avril (à Cesson) en 2013 avec 10 pts d’avance sur le 2ème, les Parisiens connaîtront un dénouement plus serré en 2015 où le sacre attendra la dernière soirée (face à Tremblay) avant que ce titre ne s'impose une nouvelle fois très tôt la saison écoulée face à St Raphaël (10 longueurs d’écart).  Alors qu’il ne restera que deux journées à disputer et la remise du trophée, le 8 juin prochain à Coubertin, Paris qui s'est contenté du minimum et de l'à-peu-près face à Saran (30-29)*, attendra avec impatience ce jeudi soir le résultat de Nantes-Montpellier. Une défaite du "H" suffit pour que Luc Abalo et les siens raflent leur 4ème titre de l’histoire, le 3ème consécutif. Seulement voilà, Montpellier se présente amoindri en Loire Atlantique. Baptiste Bonnefond (cheville) manquera à l’appel, Vincent Gérard souffre d’une rupture partielle du tendon postérieur d’un genou et Michaël Guigou, des cervicales.

* C'est grâce à deux parades du Slovène Gorazd Skof et un ultime but de Daniel Narcisse à 42 secondes du terme que Paris a pu s'extraire du traquenard et poursuivre sur sa lancée. Car à la 57ème, les deux équipes étaient bel et bien à égalité (29-29) devant un public de Coubertin pour le moins éberlué. Si Saran avait ramené au moins un point de son voyage dans la capitale, l'affaire aurait fait grand bruit. Malheureusement pour les Loiretains, on va oublier très vite leur détermination, leur solidarité et leur volonté à ne rien vouloir lâcher mais lorsque Paris sera vraisemblablement sacré champion quelle que soit la date, ce n'est que le résultat sec (30-29) qu'on retiendra. Même si Saran a remonté un handicap de 5 buts en début de seconde période et s'est même offert le luxe de mener d'une longueur à 5' du terme.   



Montpellier veut terminer sur le podium

Nikola Portner lui, se tient prêt à assumer la totalité des responsabilités dans les cages héraultaises. « Je le fais avec d’autant plus d’application et de concentration que je m’entraîne pour cela, assure le portier suisse. J’ai la chance d’évoluer dans un grand club et on arrive à un moment clé de la saison. On se retrouve au pied du mur, face au même adversaire avec à préserver, une 3ème place en championnat et gagner une coupe de France. On a réalisé des performances cette année, en éliminant Paris en coupe, mais aussi Kielce en Ligue des Champions mais pour tirer correctement le bilan définitif, il faudra attendre encore un peu, au moins la fin du mois. » En championnat, voilà quatre saisons (2012-2013) que Montpellier ne s’est pas imposé à Nantes. Lors du précédent exercice, le "H" l’avait nettement emporté (29-22), le MHB ayant marqué les esprits en prenant sa revanche en demi-finale de la coupe de la Ligue (31-33). « C’est clair, on y va pour faire un résultat, insiste Nikola Portner. On n’y va pas pour tester des trucs ou pour cacher notre stratégie afin de les surprendre quelques jours plus tard en finale de la coupe. On sait que si on s’impose, on aura encore un joker sur St Raphaël et on pourra aborder les deux derniers matches de la saison (à Cesson et contre Sélestat) en toute sérénité.» Depuis 2002, Montpellier n’a raté sa participation qu’à une reprise à la plus prestigieuse des compétitions européennes. « C’est dans l’ADN du club, c’est l’objectif majeur et cela passe certainement par un succès ce jeudi. Si on se met à terminer régulièrement 4ème du championnat comme l’an passé, l’EHF ne va pas indéfiniment nous accorder un billet pour la Ligue des Champions. C’est la raison pour laquelle il faut terminer sur le podium. » Quand il est arrivé dans l’Hérault, l’été dernier, Nikola Portner était à peine identifié comme un espoir sur le poste de gardien. En neuf mois, il a pris de l’épaisseur. « Je ne suis plus "le petit Suisse" qui débarque dans le championnat français. Je suis sorti du mode découverte pour ma 1ère saison à l’étranger. J’ai trouvé ma place dans l’équipe et je sens qu’autour de moi, tout le monde me fait confiance. Je suis arrivé sur la pointe des pieds, j’estime avoir beaucoup progressé.» Et même s’il a montré quelques fléchissements dans les 1ers instants du dernier Montpellier-Aix, Nikola Portner qui nous a avoué souffrir d’une cheville sera un des éléments capitaux du rendez-vous à la Trocardière.

Nantes aura toutefois les faveurs du pronostic. Même si les joueurs de Thierry Anti ont perdu quelques points à domicile depuis septembre dernier (nul face à Ivry et défaite contre Nîmes). En cas de succès, ils seraient toujours à 3 pts de Paris (avec une différence particulière de +1 but). La fin de calendrier est très simple: avant de se retrouver face à face lors de l'ultime journée à Coubertin, Nantes devra recevoir St Raphaël (ce qui ne sera pas une mince affaire) et Paris se déplacer à Aix. Entre temps, la finale de la coupe de France (pour le "H") et le Final Four de la LDC (pour le PSG) seront passés par là.



Cette antépénultième journée devait éclaircir certaines zones d'ombre concernant les accessits en coupe EHF. Si Ivry qui a véritablement explosé à Dunkerque (31-20) après une seconde période totalement transparente, ne peut plus prétendre à quoi que ce soit, les Nordistes en revanche peuvent y croire. Ils poursuivent leur excellente série et se déplaceront à Saran avant de recevoir Aix totalement déterminés. Au classement, les partenaires de Benjamin Afgour (notre photo) rejoignent Pays d'Aix et Nîmes. Les deux équipes s'affrontaient et si les Aixois sont restés maîtres chez eux, c'est dans les dix dernières minutes qu'ils ont forgé leur succès (32-27). Grâce notamment aux gauchers Onufryienko et Loesch et aux parades d'Ole Erevik.

A Sélestat, Chambéry avait tout à gagner de cette soirée. Si sur le terrain, les Savoyards ont rempli leur contrat (grâce à un Julien Meyer qui avait à cœur de briller devant son ancien public) et se sont nettement imposés (20-27), c'est autour, dans les tribunes, là où était installée une poignée de "supporters" chambériens que la tension est montée inexplicablement d'un cran. Il avait fait très chaud dans la journée en Alsace et dans l'attente du match, ces mêmes supporters avaient envahi les terrasses. Certains visiblement assoiffés par le long trajet depuis les Alpes, ont forcé la dose et une fois dans la salle, l'alcool est vite monté à la tête. Des coups ont été échangés avec les stadiers, le match a même été arrêté quelques minutes afin que les excités puissent être évacués et que le calme revienne. Il y a des limites que le handball n'acceptera jamais de dépasser. Chambéry a un des meilleurs public de France. Il ne faudrait pas que certains irresponsables se mettent à ternir l'image du club. D'autant qu'en s'imposant en Alsace, les Savoyards consolident leur 5ème place et donc, leur ticket pour l'EHF. Talonnés de près (à un point) par... Toulouse.      



Créteil tombe d'un peu haut face à Toulouse

A la fin de la saison, Andreas Cederholm (notre photo) quittera les bords de la Garonne et ralliera Minden en Allemagne. Après à peine une année passée à Toulouse, le Suédois ne s'est pas véritablement imposé sur le poste d'arrière droit. Pour autant, ce mercredi, c'est grâce à son puissant bras gauche qu'il s'est fait remarquer. Dans le dernier quart d'heure, lorsque "Ceder" a enclenché la manœuvre, Créteil menait au score (25-22). Les Val-de-Marnais avaient emballé la rencontre quelques minutes plus tôt après avoir été malmenés par des Hauts-Garonnais très agressifs en défense. Mate Sunjic s'était interposé à plusieurs reprises et pour les locaux, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Et puis Créteil s'est mis à balbutier, à manquer de lucidité, à trop précipiter ce qui n'avait lieu d'être. Cinq tirs loupés, Toulouse qui en profite et lorsqu'à moins de deux minutes du terme, l'écart est porté à trois buts, le match est plié. Créteil n'a pas réussi son pari de revenir à hauteur de Saran et reste relégable. «Il y a beaucoup de regrets surtout vu l'enjeu qu'avait ce match, soufflait le portier val-de-marnais. On aurait pu gagner et améliorer notre situation. On n'est pas encore en D2. Je ne comprends pas pour quelle raison on s'est précipité sur la fin. A ce moment-là, on était sur une bonne dynamique et certainement meilleurs que Toulouse. Il nous reste deux matches de... coupe à jouer. Il faut d'abord aller gagner à Sélestat et ce n'est qu'ensuite qu'on pourra penser à Cesson.» De son côté, grâce à ce succès (27-29), le Fenix garde intactes ses aspirations européennes.

Trois questions à Philippe Gardent, l'entraîneur toulousain

Vous réalisez une bonne opération en renouant avec le succès
Oui, même si Créteil nous a rendu la tâche difficile. On est super content surtout après la déception face à Dunkerque (défaite à domicile d'un but) mais là, on ne peut s'en prendre qu'à nous mêmes. On avait été mis un peu K.O, on s'est remis au travail et ça paye ce soir.

C'est défensivement que Toulouse est très efficace
On va dire que c'est séduisant, même si dans ce secteur, on n'est pas très bien classé. En défense placée, ça peut aller, on fait beaucoup d'erreurs en attaque donc on prend beaucoup de buts boomerangs. Ceci explique cela au niveau des ratios. Mais ce que je veux souligner, c'est l'état d'esprit qui règne dans l'équipe. Cela fait deux ans que je suis là et avec ce groupe, je me régale vraiment. On vit très bien ensemble.

L'Europe est à portée de mains. Ce serait dommage de rater l'occasion.
Il reste deux matches (à Ivry et contre Nîmes). On est dans la course. Ce n'était pas forcément cette année qu'on avait envisagé une qualif européenne mais si ça arrive, on ne s'en privera pas. On est tout à fait légitime pour disputer ce combat à plusieurs clubs. En fin de saison, jouer le ventre mou, c'est très chiant. On a quelque chose à disputer et c'est très bien.   


                              Les parades de Mate Sunjic ont à un moment entretenu l'espoir cristolien

St Raphaël qui dispute ce week-end le Final Four de la Coupe EHF à Göppingen (demi-finale ce samedi face à Berlin)  attendra la semaine prochaine pour apporter sa contribution à la 24ème journée de D1 masculine. Les Varois accueilleront Cesson, un des mal-classés, mercredi 24 mai.

PAYS AIX UCUSAM NIMES GARD                32 - 27  (MT: 16-15)
Statistiques du match

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US CRETEIL - FENIX TOULOUSE                   27 - 29  (MT: 12-13)
Statistiques du match

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DUNKERQUE HGL - US IVRY                         31 - 20  (MT: 16-11)
Statistiques du match


                            "Flying Lamon" dans ses œuvres et c'est Dunkerque qui a la banane

PSG HANDBALLUSM SARAN                      30 - 29  (MT: 17-12)
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SELESTAT ALSACE - CHAMBERY SMB           20 - 27  (MT: 10-13)
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