CDF Fem. : Des adieux en apothéose ?

Coupe de France

vendredi 26 mai 2017 - © François Dasriaux

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La finale féminine de coupe de France va opposer ce qui se fait de mieux en France. Le leader incontesté du championnat et quart de finaliste de la grande Ligue des Champions, Metz, va affronter son dauphin en saison régulière, Issy Paris Handball. Et si ce sera pour un de ces deux club l’occasion de s’offrir un superbe trophée, la rencontre sera aussi marquée par le nombre impressionnant de joueuses dont ce sera la dernière ultra-médiatique avec leur équipe.

Et si Metz aura encore l’occasion de briller devant les feux de la rampe avec une finale de championnat de France à jouer face à Brest, pour l’IPH, hormis un match aller-retour face à Besançon pour la 3° place qui devrait être moins en lumière, ce sera un dernier baroud pour énormément de joueuses qui ont fait l’histoire récente du club parisien. On pense aux Zalewski, Lassource (Coralie), Wibe, Camara, Garba et autres. Mais on pense surtout à Stine Bredal Oftedal, sans doute la joueuse la plus médiatique et le plus gros talent que compte la LFH depuis bien des saisons. On se doutait que la perle norvégienne ne ferait pas toute sa carrière dans le club parisien, et qu’un jour ou l’autre elle s’en irait vers d’autres cieux. Mais depuis l’annonce de son départ vers le géant hongrois de Györ, les choses sont véritablement actées. Ce sera donc la dernière finale de ce qui est la meilleure joueuse ayant évolué en France depuis bien des années. 60 minutes à profiter encore une fois de tout ce qu’elle apporte sur un terrain. Un peu plus à encore une fois répondre aux sollicitations de tout le monde avec toujours le même sourire et la même faconde. Et même si la salle ne sera pas toute à soutenir l’IPH, on espère une sacrée ovation pour la capitaine et dépositaire du jeu de la Norvège, le pendant féminin de l’équipe de France masculine. Elle en aura fait rêver des jeunes et moins jeunes joueuses ! Sa capacité à rendre simples les plus beaux mouvements ou inspirations techniques. Cette facilité balle en main toujours au service d’un jeu le plus efficace possible. Le tout allié à une volonté farouche de ne jamais baisser les bras. Clairement, ce sera la saison prochaine quand on n’aura plus un tel spectacle que l’on pourra mesurer tout ce qui manque aux autres.

Sauf que dans le match il y aura un adversaire et pas n’importe lequel. En ce moment, Metz fait du petit bois avec tous ses adversaires et Besançon qui vient de passer à la moulinette lorraine en demi-finale du championnat ne pourra pas dire le contraire. Impossible d’imaginer un moment, les Messines avoir le moindre sentiment de culpabilité si elles peuvent gâcher la dernière de la perle de l’IPH et des autres. Surtout que là aussi, les Pop Lazic, Horacek (qui sera parisienne), Burlet, Aoustin et consort seront là, elles aussi, pour un dernier baroud à Bercy. Il va falloir qu’Issy Paris éteigne le feu messin à droite avec une Ana Gros qui survole la fin de saison. Il va falloir prendre le meilleur sur une paire Glauser – Rajcic dans les buts, capable de vous fermer la boutique pendant de longues minutes. Et on pourrait continuer longtemps comme cela tant l’effectif messins regorge de talents. Issy Paris aura bien des arguments à faire valoir en face, mais clairement, après 2 défaites en première phase de LFH, le 3° et dernier opus de leurs affrontements cette saison se fera pour un titre que lorgne tout le monde, et quand on parle titre dans le handball féminin français, on sait Metz n'est jamais très loin.