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LDC M: Le PSG ne veut pas assumer seul le statut de favori

Champion's League

vendredi 2 juin 2017 - © Yves Michel

 5 min 31 de lecture

Le jeu de dupes a commencé et chacun se renvoie l'argument. Une équipe se dégage-t-elle naturellement de ce Final Four pour apparaître comme le favori logique de la compétition ? Si un rapide sondage plébiscite les Parisiens, les principaux intéressés s'emploient à esquiver la question.

A Cologne, notre envoyé spécial Yves MICHEL

Quatre équipes, quatre vainqueurs potentiels et sans doute, un favori qui s’ignore. Ne comptez pas sur les joueurs du PSG pour étayer le moindre pronostic et gonfler le torse en acceptant l’idée d’être l’équipe à battre. En revanche, laissez traîner vos oreilles du côté des adversaires et tous vous diront que Paris, c’est la plus belle équipe, la mieux armée pour inscrire son nom au palmarès de cette 8ème édition du Final Four. « Mais c’est la réalité, le PSG est favori, insiste l’entraîneur barcelonais Xavi Pascual. Quand nous avons commencé la saison, beaucoup ne nous voyait pas au Final Four parce qu’on avait fait confiance à des jeunes sans grande expérience. Pourtant, nous sommes à Cologne mais certainement pas dans la peau du favori ! Pour moi, Paris a des joueurs expérimentés à tous les postes. Si nous les rencontrons en finale, nous ferons notre possible pour gagner. Mais je vous rassure, je ne pense pas encore à la finale. Le Final Four c’est en fait deux finales et la 1ère se joue samedi, pour nous, contre le Vardar et pas contre le PSG. »  Une équipe est-elle plus favorite qu’une autre ? Quels critères peuvent définir une quelconque suprématie ? Au nombre des succès dans la compétition telle qu’elle est pensée depuis 2009, Barcelone avec ses quatre finales (deux gagnées en 2011 et 2015), parait plus aguerri face à trois postulants dont le palmarès est vierge de tout trophée. Mais comme le fait remarquer à juste titre Andreas Nilsson, le pivot suédois de Veszprém, « ce n’est pas toujours le favori qui gagne le carré final. J’en veux pour exemple en 2013 lorsque nous avons remporté la Ligue des Champions avec Hambourg. » On pourrait même rajouter qu’un an plus tard, peu de spécialistes avaient pronostiqué la victoire finale de Flensburg qui avait effacé Barcelone puis Kiel pour y arriver. 

Pour son apprentissage il y a un an, le PSG avait raté la finale de peu (26-28 face au futur vainqueur Kielce) et n’avait pas laissé passer l’occasion de dominer Kiel (29-27) pour atteindre la 3ème marche du podium. « L’expérience et le vécu qu’on a pu avoir sur ce 1er Final Four, assure Daniel Narcisse, vont nous servir pour améliorer le résultat. C’est un évènement à part avec de nombreuses sollicitations vis-à-vis de la presse, des partenaires, des supporters et ce n’est pas évident de rester totalement concentrés. Mais il faut s’accommoder de tout cela, ne pas tomber dans le piège de l’éparpillement et rester dans notre bulle pour ensuite, donner tout sur le terrain. » La spécificité d’un Final Four, c’est aussi la proximité des deux rencontres. A peine 24 heures séparent la 2ème demi-finale de la finale. Les organismes sont mis à rude épreuve d’autant que le scénario peut aller (comme l’an passé en finale) au-delà des 60 minutes. « Ce n’est même pas une question de difficulté, ce n’est pas du tout logique, assène Nikola Karabatic. On est un sport de contacts, extrêmement physique, avec beaucoup de combat et d’intensité et nous faire enchaîner les deux matches les plus importants de la saison pour le club en deux jours, ce n’est pas normal. Mais bon… c’est comme ça. »  D’autant que tous les acteurs présents à Cologne seront soumis aux mêmes cadences. L’élément fatigue sera sans doute déterminant. Que penser donc d'une équipe du PSG qui n’est pas habituée à utiliser toute la profondeur de son banc ? Depuis qu’il est arrivé dans la capitale, Noka Serdarusic est accroché à ses principes. Le technicien germano-slave a constitué un 7 majeur et rares sont les changements qu’il peut apporter à son dispositif. « Chaque coach a sa propre philosophie du jeu et on peut dire qu’à Paris, ça marche plutôt bien puisque c’est la 2ème fois consécutive avec le même coach qu’on arrive à se qualifier pour le Final Four, tempère Daniel Narcisse. Quand on voit comment la saison est compliquée, truffée de pièges et de paramètres à prendre en compte, on est resté assez régulier. Le 1er objectif ici, c’est la demi-finale… on ne doit pas voir au-delà. Il faut en tous cas, que tous les joueurs du groupe soient prêts à 100%. On arrive en fin de saison, on a gagné des trophées dont le championnat de France mais on veut encore plus se récompenser et ces deux jours sont faits pour cela.»  Sauf que le PSG n'est pas la seule équipe à partager ce sentiment.



Dimanche soir, quelle que soit l'issue de la compétition à Cologne, Veszprém aura disputé 72 matches sur la saison. Un record absolu pour une formation à l'effectif pléthorique (22 joueurs professionnels sous contrat) et qui dispute outre les coupes nationales et la ligue des Champions, deux championnats aussi exigeants l'un que l'autre. En Hongrie et Ligue SEHA. Il suffit d'un grain de sable, la méforme de certains ou la blessure des autres (Palmarsson par exemple) pour que la machine arrive à ne tourner plus rond. A l'automne, Veszprém n'a jamais pu aligner son équipe-type. Ce n'est qu'après la double défaite face à Paris et celle contre Barcelone que la formation hongroise s'est ressaisie. « Ils ont peut-être traversé une mauvaise période, fait remarquer Thierry Omeyer mais ils ont répondu présents quand il le fallait. Cela reste une très grosse équipe… très physique qui met beaucoup d’intensité et d’agressivité notamment dans le secteur défensif, après ils ont des éléments de très haut niveau à tous les postes, capables de faire la différence individuellement. Il y a aussi beaucoup d’expérience et c’est un très gros morceau qui nous attend. » Des deux gardiens Mikler et Alilovic aux arrières Nagy et Palmarsson sans oublier les bulldozers Nilsson et Schuch et les mobylettes Gajic, Marguc et Ugalde sur les ailes, Veszprém a autant d'arguments à faire valoir que le PSG.

Le Mémo du Final Four 2017 (Lanxess Arena - Cologne)

ce samedi, demi-finales (à suivre sur beIN Sports)
à 15h15     Telekom Veszprém (Hon) - PSG Handball
à 18h00     HC Vardar (Mcd) - FC Barcelone Lassa (Esp)

ce dimanche
à 15h15     match pour la 3/4
à 18h00     Finale de la Ligue des Champions 2016-2017

LDC M: Le PSG ne veut pas assumer seul le statut de favori 

Champion's League

vendredi 2 juin 2017 - © Yves Michel

 5 min 31 de lecture

Le jeu de dupes a commencé et chacun se renvoie l'argument. Une équipe se dégage-t-elle naturellement de ce Final Four pour apparaître comme le favori logique de la compétition ? Si un rapide sondage plébiscite les Parisiens, les principaux intéressés s'emploient à esquiver la question.

A Cologne, notre envoyé spécial Yves MICHEL

Quatre équipes, quatre vainqueurs potentiels et sans doute, un favori qui s’ignore. Ne comptez pas sur les joueurs du PSG pour étayer le moindre pronostic et gonfler le torse en acceptant l’idée d’être l’équipe à battre. En revanche, laissez traîner vos oreilles du côté des adversaires et tous vous diront que Paris, c’est la plus belle équipe, la mieux armée pour inscrire son nom au palmarès de cette 8ème édition du Final Four. « Mais c’est la réalité, le PSG est favori, insiste l’entraîneur barcelonais Xavi Pascual. Quand nous avons commencé la saison, beaucoup ne nous voyait pas au Final Four parce qu’on avait fait confiance à des jeunes sans grande expérience. Pourtant, nous sommes à Cologne mais certainement pas dans la peau du favori ! Pour moi, Paris a des joueurs expérimentés à tous les postes. Si nous les rencontrons en finale, nous ferons notre possible pour gagner. Mais je vous rassure, je ne pense pas encore à la finale. Le Final Four c’est en fait deux finales et la 1ère se joue samedi, pour nous, contre le Vardar et pas contre le PSG. »  Une équipe est-elle plus favorite qu’une autre ? Quels critères peuvent définir une quelconque suprématie ? Au nombre des succès dans la compétition telle qu’elle est pensée depuis 2009, Barcelone avec ses quatre finales (deux gagnées en 2011 et 2015), parait plus aguerri face à trois postulants dont le palmarès est vierge de tout trophée. Mais comme le fait remarquer à juste titre Andreas Nilsson, le pivot suédois de Veszprém, « ce n’est pas toujours le favori qui gagne le carré final. J’en veux pour exemple en 2013 lorsque nous avons remporté la Ligue des Champions avec Hambourg. » On pourrait même rajouter qu’un an plus tard, peu de spécialistes avaient pronostiqué la victoire finale de Flensburg qui avait effacé Barcelone puis Kiel pour y arriver. 

Pour son apprentissage il y a un an, le PSG avait raté la finale de peu (26-28 face au futur vainqueur Kielce) et n’avait pas laissé passer l’occasion de dominer Kiel (29-27) pour atteindre la 3ème marche du podium. « L’expérience et le vécu qu’on a pu avoir sur ce 1er Final Four, assure Daniel Narcisse, vont nous servir pour améliorer le résultat. C’est un évènement à part avec de nombreuses sollicitations vis-à-vis de la presse, des partenaires, des supporters et ce n’est pas évident de rester totalement concentrés. Mais il faut s’accommoder de tout cela, ne pas tomber dans le piège de l’éparpillement et rester dans notre bulle pour ensuite, donner tout sur le terrain. » La spécificité d’un Final Four, c’est aussi la proximité des deux rencontres. A peine 24 heures séparent la 2ème demi-finale de la finale. Les organismes sont mis à rude épreuve d’autant que le scénario peut aller (comme l’an passé en finale) au-delà des 60 minutes. « Ce n’est même pas une question de difficulté, ce n’est pas du tout logique, assène Nikola Karabatic. On est un sport de contacts, extrêmement physique, avec beaucoup de combat et d’intensité et nous faire enchaîner les deux matches les plus importants de la saison pour le club en deux jours, ce n’est pas normal. Mais bon… c’est comme ça. »  D’autant que tous les acteurs présents à Cologne seront soumis aux mêmes cadences. L’élément fatigue sera sans doute déterminant. Que penser donc d'une équipe du PSG qui n’est pas habituée à utiliser toute la profondeur de son banc ? Depuis qu’il est arrivé dans la capitale, Noka Serdarusic est accroché à ses principes. Le technicien germano-slave a constitué un 7 majeur et rares sont les changements qu’il peut apporter à son dispositif. « Chaque coach a sa propre philosophie du jeu et on peut dire qu’à Paris, ça marche plutôt bien puisque c’est la 2ème fois consécutive avec le même coach qu’on arrive à se qualifier pour le Final Four, tempère Daniel Narcisse. Quand on voit comment la saison est compliquée, truffée de pièges et de paramètres à prendre en compte, on est resté assez régulier. Le 1er objectif ici, c’est la demi-finale… on ne doit pas voir au-delà. Il faut en tous cas, que tous les joueurs du groupe soient prêts à 100%. On arrive en fin de saison, on a gagné des trophées dont le championnat de France mais on veut encore plus se récompenser et ces deux jours sont faits pour cela.»  Sauf que le PSG n'est pas la seule équipe à partager ce sentiment.



Dimanche soir, quelle que soit l'issue de la compétition à Cologne, Veszprém aura disputé 72 matches sur la saison. Un record absolu pour une formation à l'effectif pléthorique (22 joueurs professionnels sous contrat) et qui dispute outre les coupes nationales et la ligue des Champions, deux championnats aussi exigeants l'un que l'autre. En Hongrie et Ligue SEHA. Il suffit d'un grain de sable, la méforme de certains ou la blessure des autres (Palmarsson par exemple) pour que la machine arrive à ne tourner plus rond. A l'automne, Veszprém n'a jamais pu aligner son équipe-type. Ce n'est qu'après la double défaite face à Paris et celle contre Barcelone que la formation hongroise s'est ressaisie. « Ils ont peut-être traversé une mauvaise période, fait remarquer Thierry Omeyer mais ils ont répondu présents quand il le fallait. Cela reste une très grosse équipe… très physique qui met beaucoup d’intensité et d’agressivité notamment dans le secteur défensif, après ils ont des éléments de très haut niveau à tous les postes, capables de faire la différence individuellement. Il y a aussi beaucoup d’expérience et c’est un très gros morceau qui nous attend. » Des deux gardiens Mikler et Alilovic aux arrières Nagy et Palmarsson sans oublier les bulldozers Nilsson et Schuch et les mobylettes Gajic, Marguc et Ugalde sur les ailes, Veszprém a autant d'arguments à faire valoir que le PSG.

Le Mémo du Final Four 2017 (Lanxess Arena - Cologne)

ce samedi, demi-finales (à suivre sur beIN Sports)
à 15h15     Telekom Veszprém (Hon) - PSG Handball
à 18h00     HC Vardar (Mcd) - FC Barcelone Lassa (Esp)

ce dimanche
à 15h15     match pour la 3/4
à 18h00     Finale de la Ligue des Champions 2016-2017

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