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LSL: Créteil accompagne Sélestat en D2, Saran sauve sa tête

LMSL

jeudi 8 juin 2017 - © Yves Michel

 9 min 33 de lecture

Quatre buts... c'est ce qu'il a manqué à Créteil pour conserver sa place parmi l'élite. Le succès par la plus petite des marges (28-27) face à Cesson n'a pas suffi dans un match à trois au classement pour prendre le meilleur sur les Bretons et surtout sur une incroyable équipe de Saran qui est allée s'imposer à Chambéry (26-28). Comme prévu, Dunkerque s'est adjugé la 6ème place, potentiellement qualificative pour la coupe EHF. 


C’était loin d’être gagné et on ne voyait pas comment en une heure, Saran pouvait renverser la tendance. D’autant que les Loiretains n’étaient pas maîtres de leur sort et qu’un succès à Chambéry ne servirait à rien si dans un même temps, Créteil ne s’inclinait pas à domicile ou ne battait pas Cesson d’au moins cinq buts. En Savoie, les hommes de Fabien Courtial ont été très forts dans leur tête et quand une équipe se donne les moyens de gagner pour assurer sa survie, rien ne lui résiste.

Chassé-croisé Saran-Créteil et soudain...

Donc à 600 km de distance, c'est un véritable mano a mano que les deux clubs se sont livrés. A peine 10 minutes que les matches ont débuté et cela se passe déjà mal pour les affaires cristoliennes. Saran mène en Savoie tout comme Cesson à  Oubron. 20h50, Kévin Bonnefoi, le gardien breton vient d'arrêter un 7 m face à Hugo Descat qui réplique deux minutes plus tard. Le buteur cristolien est peut-être efficace mais certainement pas élégant vu l'attitude qu'il adopte en défiant son vis-à-vis. A la pause, Saran qui n'a certainement pas été aidé par ses gardiens et Chambéry au petit trot sont dos à dos, dans le Val-de-Marne, Créteil n'a pas encore refait son handicap. Chambéry dans un élan d'orgueil ou un coup de moins bien de son adversaire, s'est ressaisi sans pour autant passer devant (13-13 à la pause), Créteil n'est toujours pas parvenu à basculer en tête (14-15). Mais au retour des vestiaires, l'écart s'accentue sur les deux matches. En Savoie, même si le rapport de force est plus équilibré, Jallamion et compagnie propulse à nouveau Saran aux avant-postes (17-20). En région parisienne, Cesson tient Créteil largement en échec (19-22) d'autant que la malchance s'abat sur les locaux. Le tir de Mohamed Mokrani ricoche sur la transversale et à 7 m, Hugo Descat échoue cette fois sur Jeff Lettens. Le chrono tourne, le promu saranais est plus que jamais décidé à rester en D1. Dans ses cages, Mika Robin (20 arrêts au total) a beau réaliser des prouesses, il faudra attendre la 54ème minute pour voir enfin les hommes de Christophe Mazel reprendre l'avantage (25-24). Mais cela ne suffit pas ! Au Phare, Chambéry est souvent contraint à la faute et Matthieu Drouhin ne rate presque rien à 7m. Peu avant 22h, les jeux sont faits. Saran valide son 5ème succès à l'extérieur de la saison (26-28) et le droit de rester chez les meilleurs, Créteil même victorieux (28-27) abandonne l'élite pour quatre malheureux buts (goal-average particulier par rapport aux Loiretains).   

Le diaporama de Créteil - Cesson par Jean Yves LHORS


... la foudre s'abat sur Oubron

L'euphorie des Saranais sur le parquet du Phare chambérien contraste avec la tristesse sur les visages de tous les Cristoliens. Les plus jeunes comme Lucas et Antoine Ferrandier (notre photo de tête), inconsolables, sont en larmes, les plus aguerris n'en sont pas loin. « La frustration est tellement énorme, souffle Mohamed Mokrani que je n’ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens. Ce n’est même pas de la colère. J’avais une mission à accomplir et j’estime qu’en tant que capitaine, j’ai failli. » Le pivot cristolien aurait sans doute rêvé mieux comme fin de carrière. Un parcours professionnel commencé à Ivry en 1999, poursuivi à Dunkerque, huit ans plus tard et sous le maillot de l’USC depuis 2015. « J’étais arrivé à Créteil avec beaucoup d’ambitions. On avait l’Europe en tête, on a disputé un tour, on savait que la saison allait être difficile mais à ce point… certainement pas ! Si on descend, forcément, c’est qu’on le mérite et je prends cela comme un échec, sans doute le plus gros de ma carrière. Mes pensées vont vers les joueurs qui n’ont pas quitté le navire même dans les moments critiques. Je pense à tous ceux qui font le club et pas seulement l’équipe 1. Je suis vraiment triste pour eux. » Créteil qui avant cette ultime rencontre, avait les cartes en main n’aura plus qu’à s’accrocher à un éventuel espoir de repêchage. Mais ce jeudi soir, ni le staff, ni les dirigeants et encore moins les joueurs qui restent, n’étaient assez lucides pour y penser.


                           Matthieu Drouhin meilleur buteur saranais ce jeudi soir à Chambéry

Bain de mousse pour Saran

A Chambéry, les propriétaires de la brasserie qui jouxte le Phare ont du finalement se frotter les mains que Saran réussisse l'exploit de se maintenir et tant pis finalement, si cela s'est fait sur le dos des joueurs savoyards. Quelques bonnes mousses ont dévalé les gosiers et la soirée s'est terminée très tard pour les hommes de Fabien Courtial. Loin de leur base, ils ont fait taire ceux qui ne les prenaient pas au sérieux.  Pendant toute la 1ère partie du championnat, Saran a été la touche fraîcheur de l’élite. Des gars atypiques qui ont su remuer le trop-plein de conformisme du handball français. Capables d’aller prendre des points dans des endroits les plus improbables, c’est à la maison qu’ils se sont souvent plantés. Cela aurait pu leur être fatal, ce jeudi soir, ils ont prouvé que tant que la flamme subsistait, tout était possible.

Trois questions à Matthieu Drouhin, l'ailier droit de Saran

Qu'est-ce qu'on peut se dire après une telle soirée ?
C'est totalement fou et c'est à l'image du club parce que c'est depuis trois ans que c'est comme ça, ça se joue au dernier moment. Sur cet ultime rencontre, on y croyait vraiment même si on savait que Chambéry ne nous ferait pas de cadeaux mais on ne voulait absolument rien regretter. La volonté sur l'ensemble du match a été énorme.

Sincèrement, vous étiez informés du score de Créteil-Cesson ?
Honnêtement, pas tant que ça. On a su la marque à la mi-temps mais ensuite, on ne s'est concentré que sur ce qu'on avait à faire et quand on a été à +3 dans les dernières minutes, on a simplement voulu savoir comment il fallait gérer la situation.

16 pts dont 12 à l'extérieur. Il va falloir apprendre à gagner à la maison...
Cela va faire partie du bilan négatif de la saison et comme l'analyse de la phase retour. Il faudra insister sur ce qui n'a pas marché. A la trêve, beaucoup prédisait un maintien facile et inconsciemment, cela a peut-être joué dans certaines têtes. Une certain pression s'est installée et cela n'a pas été facile de la gérer. Mais tant mieux, cela se termine très bien et je pense que ceux qui nous quittent à l'issue de la saison, vont garder un super souvenir de ce qu'on a tous vécu.  



Dunkerque est redevenu une équipe de ... coupe ... d'Europe

C’est le parcours parfait de sept succès lors des huit derniers matches qui propulse Dunkerque sur la scène européenne. Les Nordistes avaient largement leur destin en main et face à Aix qui pouvait aussi décrocher le même accessit, ils n’ont pas failli. Ils ont du batailler pendant un bon quart d'heure avant de s'envoler sans ne jamais être rattrapés et surtout en gardant un écart suffisant au tableau d'affichage (score final: 26-21). Les Nordistes reviennent de très loin. A l’automne, la situation était grave, pendant l’hiver, ils ont du courber le dos en attendant que l’orage se calme et ce n’est qu’en mars, à la faveur d’un probant succès sur St Raphaël que la machine est repartie pour ne jamais connaître des ratés (excepté un faux pas à Cesson). En renouant avec l’Europe (on ne saura qu’à la fin du mois si la 6ème place octroie un ticket pour l’EHF), Dunkerque sauve une saison mal embarquée. «C'est inespéré de passer de presque relégable à l’antichambre de l’Europe », fait remarquer Benjamin Afgour pour qui cette 6ème place, est le le meilleur cadeau qu'il pouvait laisser avant de tourner une page et se retrouver fin juillet dans l'effectif de Montpellier « Je ne remercierai jamais assez tous les gens qui m'ont fait confiance ici car sans eux, je ne serais jamais devenu le joueur que je suis. Même si je pars, Dunkerque restera dans mon cœur toute ma vie. Neuf saisons, ça compte ! J'ai vécu des moments inoubliables où avec certains des gars qui étaient encore là ce soir, on a réussi à renverser des montagnes et gagner des titres. Il faut que cela continue dans cette voie. » L’expérience de la Ligue des Champions entre 2013 et  2015 mais aussi la finale de l’EHF en 2012 devrait être très précieuse pour un groupe qui va subir quelques changements et être renouvelé pratiquement de moitié. 

A Paris, Nantes s'est inspiré de Pays d'Aix

A Coubertin, on retiendra que Paris a été sacré champion en ayant perdu son dernier match à domicile. Après Pays d'Aix la saison passée qui s'était imposé à l'ultime seconde face à une équipe totalement démobilisée, cette fois c'est Nantes qui a réussi le même coup. Après avoir fait jeu égal pendant 45 minutes et en montrant plus de réalisme dans ce dernier quart d'heure (37-38).  C'était aussi le soir des doublures de luxe. Jusqu'au managérat où "Noka" Serdarusic a laissé les clés à son adjoint Stafan Olsson. William Accambray à qui enfin (certainement un peu tard) on donnait sa chance, a parfaitement rempli sa mission (4/5), Jesper Nielsen lui s'est régalé sur le poste de pivot  (11/12) tout comme Gorazd Skof dans les cages avec 16 arrêts. Mais Nantes a été plus malin et tout aussi inspiré. Douze arrêts pour Cyril Dumoulin, le pivot Senjamin Buric a été tout aussi efficace que son adversaire suédois (11/12), David Balaguer a prouvé qu'il était un des sinon le meilleur ailier droit de la saison (7 buts). Paris n'avait pas encore digéré le contrecoup de la défaite en finale de Ligue des Champions, Nantes a d'ores et déjà en tête une participation au Final Four dans un an.   

Le diaporama de PSG - Nantes par Lorie Couvillers
  
Dans les autres rencontres qui avaient d'ailleurs très peu d'incidence au classement, Toulouse s'est largement imposé face à Nîmes (33-28) et n'est pas parvenu à décrocher l'Europe (il fallait un concours de circonstances et surtout compter sur une défaite de Dunkerque à domicile face à Aix), Montpellier a englouti Sélestat (31-20) et St Raphaël a géré face à Ivry (27-21).




US CRETEIL - CESSON RENNES MHB         28 - 27  (MT: 14-15)
Statistiques du match

*****************************

CHAMBERY SMBHB - USM SARAN                26 - 28  (MT: 13-13)
Statistiques du match

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DUNKERQUE HGL
PAYS AIX UC               26 - 21  (MT: 15-12)
Statistiques du match

*****************************

MONTPELLIER HANDBALL - SELESTAT ALSACE    31 - 20 (MT: 16-11)
Statistiques du match


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FENIX TOULOUSE - USAM NIMES GARD    33 - 28  (MT: 18-15)
Statistiques du match

Le diaporama de Toulouse - Nîmes par Mélody Ramirez

PSG HANDBALL - HBC NANTES                  37 - 38  (MT: 16-16)
Statistiques du match

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SAINT RAPHAEL VHB - US IVRY HAND      27 - 21  (MT: 17-12)
Statistiques du match

LSL: Créteil accompagne Sélestat en D2, Saran sauve sa tête 

LMSL

jeudi 8 juin 2017 - © Yves Michel

 9 min 33 de lecture

Quatre buts... c'est ce qu'il a manqué à Créteil pour conserver sa place parmi l'élite. Le succès par la plus petite des marges (28-27) face à Cesson n'a pas suffi dans un match à trois au classement pour prendre le meilleur sur les Bretons et surtout sur une incroyable équipe de Saran qui est allée s'imposer à Chambéry (26-28). Comme prévu, Dunkerque s'est adjugé la 6ème place, potentiellement qualificative pour la coupe EHF. 


C’était loin d’être gagné et on ne voyait pas comment en une heure, Saran pouvait renverser la tendance. D’autant que les Loiretains n’étaient pas maîtres de leur sort et qu’un succès à Chambéry ne servirait à rien si dans un même temps, Créteil ne s’inclinait pas à domicile ou ne battait pas Cesson d’au moins cinq buts. En Savoie, les hommes de Fabien Courtial ont été très forts dans leur tête et quand une équipe se donne les moyens de gagner pour assurer sa survie, rien ne lui résiste.

Chassé-croisé Saran-Créteil et soudain...

Donc à 600 km de distance, c'est un véritable mano a mano que les deux clubs se sont livrés. A peine 10 minutes que les matches ont débuté et cela se passe déjà mal pour les affaires cristoliennes. Saran mène en Savoie tout comme Cesson à  Oubron. 20h50, Kévin Bonnefoi, le gardien breton vient d'arrêter un 7 m face à Hugo Descat qui réplique deux minutes plus tard. Le buteur cristolien est peut-être efficace mais certainement pas élégant vu l'attitude qu'il adopte en défiant son vis-à-vis. A la pause, Saran qui n'a certainement pas été aidé par ses gardiens et Chambéry au petit trot sont dos à dos, dans le Val-de-Marne, Créteil n'a pas encore refait son handicap. Chambéry dans un élan d'orgueil ou un coup de moins bien de son adversaire, s'est ressaisi sans pour autant passer devant (13-13 à la pause), Créteil n'est toujours pas parvenu à basculer en tête (14-15). Mais au retour des vestiaires, l'écart s'accentue sur les deux matches. En Savoie, même si le rapport de force est plus équilibré, Jallamion et compagnie propulse à nouveau Saran aux avant-postes (17-20). En région parisienne, Cesson tient Créteil largement en échec (19-22) d'autant que la malchance s'abat sur les locaux. Le tir de Mohamed Mokrani ricoche sur la transversale et à 7 m, Hugo Descat échoue cette fois sur Jeff Lettens. Le chrono tourne, le promu saranais est plus que jamais décidé à rester en D1. Dans ses cages, Mika Robin (20 arrêts au total) a beau réaliser des prouesses, il faudra attendre la 54ème minute pour voir enfin les hommes de Christophe Mazel reprendre l'avantage (25-24). Mais cela ne suffit pas ! Au Phare, Chambéry est souvent contraint à la faute et Matthieu Drouhin ne rate presque rien à 7m. Peu avant 22h, les jeux sont faits. Saran valide son 5ème succès à l'extérieur de la saison (26-28) et le droit de rester chez les meilleurs, Créteil même victorieux (28-27) abandonne l'élite pour quatre malheureux buts (goal-average particulier par rapport aux Loiretains).   

Le diaporama de Créteil - Cesson par Jean Yves LHORS


... la foudre s'abat sur Oubron

L'euphorie des Saranais sur le parquet du Phare chambérien contraste avec la tristesse sur les visages de tous les Cristoliens. Les plus jeunes comme Lucas et Antoine Ferrandier (notre photo de tête), inconsolables, sont en larmes, les plus aguerris n'en sont pas loin. « La frustration est tellement énorme, souffle Mohamed Mokrani que je n’ai pas de mots pour exprimer ce que je ressens. Ce n’est même pas de la colère. J’avais une mission à accomplir et j’estime qu’en tant que capitaine, j’ai failli. » Le pivot cristolien aurait sans doute rêvé mieux comme fin de carrière. Un parcours professionnel commencé à Ivry en 1999, poursuivi à Dunkerque, huit ans plus tard et sous le maillot de l’USC depuis 2015. « J’étais arrivé à Créteil avec beaucoup d’ambitions. On avait l’Europe en tête, on a disputé un tour, on savait que la saison allait être difficile mais à ce point… certainement pas ! Si on descend, forcément, c’est qu’on le mérite et je prends cela comme un échec, sans doute le plus gros de ma carrière. Mes pensées vont vers les joueurs qui n’ont pas quitté le navire même dans les moments critiques. Je pense à tous ceux qui font le club et pas seulement l’équipe 1. Je suis vraiment triste pour eux. » Créteil qui avant cette ultime rencontre, avait les cartes en main n’aura plus qu’à s’accrocher à un éventuel espoir de repêchage. Mais ce jeudi soir, ni le staff, ni les dirigeants et encore moins les joueurs qui restent, n’étaient assez lucides pour y penser.


                           Matthieu Drouhin meilleur buteur saranais ce jeudi soir à Chambéry

Bain de mousse pour Saran

A Chambéry, les propriétaires de la brasserie qui jouxte le Phare ont du finalement se frotter les mains que Saran réussisse l'exploit de se maintenir et tant pis finalement, si cela s'est fait sur le dos des joueurs savoyards. Quelques bonnes mousses ont dévalé les gosiers et la soirée s'est terminée très tard pour les hommes de Fabien Courtial. Loin de leur base, ils ont fait taire ceux qui ne les prenaient pas au sérieux.  Pendant toute la 1ère partie du championnat, Saran a été la touche fraîcheur de l’élite. Des gars atypiques qui ont su remuer le trop-plein de conformisme du handball français. Capables d’aller prendre des points dans des endroits les plus improbables, c’est à la maison qu’ils se sont souvent plantés. Cela aurait pu leur être fatal, ce jeudi soir, ils ont prouvé que tant que la flamme subsistait, tout était possible.

Trois questions à Matthieu Drouhin, l'ailier droit de Saran

Qu'est-ce qu'on peut se dire après une telle soirée ?
C'est totalement fou et c'est à l'image du club parce que c'est depuis trois ans que c'est comme ça, ça se joue au dernier moment. Sur cet ultime rencontre, on y croyait vraiment même si on savait que Chambéry ne nous ferait pas de cadeaux mais on ne voulait absolument rien regretter. La volonté sur l'ensemble du match a été énorme.

Sincèrement, vous étiez informés du score de Créteil-Cesson ?
Honnêtement, pas tant que ça. On a su la marque à la mi-temps mais ensuite, on ne s'est concentré que sur ce qu'on avait à faire et quand on a été à +3 dans les dernières minutes, on a simplement voulu savoir comment il fallait gérer la situation.

16 pts dont 12 à l'extérieur. Il va falloir apprendre à gagner à la maison...
Cela va faire partie du bilan négatif de la saison et comme l'analyse de la phase retour. Il faudra insister sur ce qui n'a pas marché. A la trêve, beaucoup prédisait un maintien facile et inconsciemment, cela a peut-être joué dans certaines têtes. Une certain pression s'est installée et cela n'a pas été facile de la gérer. Mais tant mieux, cela se termine très bien et je pense que ceux qui nous quittent à l'issue de la saison, vont garder un super souvenir de ce qu'on a tous vécu.  



Dunkerque est redevenu une équipe de ... coupe ... d'Europe

C’est le parcours parfait de sept succès lors des huit derniers matches qui propulse Dunkerque sur la scène européenne. Les Nordistes avaient largement leur destin en main et face à Aix qui pouvait aussi décrocher le même accessit, ils n’ont pas failli. Ils ont du batailler pendant un bon quart d'heure avant de s'envoler sans ne jamais être rattrapés et surtout en gardant un écart suffisant au tableau d'affichage (score final: 26-21). Les Nordistes reviennent de très loin. A l’automne, la situation était grave, pendant l’hiver, ils ont du courber le dos en attendant que l’orage se calme et ce n’est qu’en mars, à la faveur d’un probant succès sur St Raphaël que la machine est repartie pour ne jamais connaître des ratés (excepté un faux pas à Cesson). En renouant avec l’Europe (on ne saura qu’à la fin du mois si la 6ème place octroie un ticket pour l’EHF), Dunkerque sauve une saison mal embarquée. «C'est inespéré de passer de presque relégable à l’antichambre de l’Europe », fait remarquer Benjamin Afgour pour qui cette 6ème place, est le le meilleur cadeau qu'il pouvait laisser avant de tourner une page et se retrouver fin juillet dans l'effectif de Montpellier « Je ne remercierai jamais assez tous les gens qui m'ont fait confiance ici car sans eux, je ne serais jamais devenu le joueur que je suis. Même si je pars, Dunkerque restera dans mon cœur toute ma vie. Neuf saisons, ça compte ! J'ai vécu des moments inoubliables où avec certains des gars qui étaient encore là ce soir, on a réussi à renverser des montagnes et gagner des titres. Il faut que cela continue dans cette voie. » L’expérience de la Ligue des Champions entre 2013 et  2015 mais aussi la finale de l’EHF en 2012 devrait être très précieuse pour un groupe qui va subir quelques changements et être renouvelé pratiquement de moitié. 

A Paris, Nantes s'est inspiré de Pays d'Aix

A Coubertin, on retiendra que Paris a été sacré champion en ayant perdu son dernier match à domicile. Après Pays d'Aix la saison passée qui s'était imposé à l'ultime seconde face à une équipe totalement démobilisée, cette fois c'est Nantes qui a réussi le même coup. Après avoir fait jeu égal pendant 45 minutes et en montrant plus de réalisme dans ce dernier quart d'heure (37-38).  C'était aussi le soir des doublures de luxe. Jusqu'au managérat où "Noka" Serdarusic a laissé les clés à son adjoint Stafan Olsson. William Accambray à qui enfin (certainement un peu tard) on donnait sa chance, a parfaitement rempli sa mission (4/5), Jesper Nielsen lui s'est régalé sur le poste de pivot  (11/12) tout comme Gorazd Skof dans les cages avec 16 arrêts. Mais Nantes a été plus malin et tout aussi inspiré. Douze arrêts pour Cyril Dumoulin, le pivot Senjamin Buric a été tout aussi efficace que son adversaire suédois (11/12), David Balaguer a prouvé qu'il était un des sinon le meilleur ailier droit de la saison (7 buts). Paris n'avait pas encore digéré le contrecoup de la défaite en finale de Ligue des Champions, Nantes a d'ores et déjà en tête une participation au Final Four dans un an.   

Le diaporama de PSG - Nantes par Lorie Couvillers
  
Dans les autres rencontres qui avaient d'ailleurs très peu d'incidence au classement, Toulouse s'est largement imposé face à Nîmes (33-28) et n'est pas parvenu à décrocher l'Europe (il fallait un concours de circonstances et surtout compter sur une défaite de Dunkerque à domicile face à Aix), Montpellier a englouti Sélestat (31-20) et St Raphaël a géré face à Ivry (27-21).




US CRETEIL - CESSON RENNES MHB         28 - 27  (MT: 14-15)
Statistiques du match

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CHAMBERY SMBHB - USM SARAN                26 - 28  (MT: 13-13)
Statistiques du match

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DUNKERQUE HGL
PAYS AIX UC               26 - 21  (MT: 15-12)
Statistiques du match

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MONTPELLIER HANDBALL - SELESTAT ALSACE    31 - 20 (MT: 16-11)
Statistiques du match


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FENIX TOULOUSE - USAM NIMES GARD    33 - 28  (MT: 18-15)
Statistiques du match

Le diaporama de Toulouse - Nîmes par Mélody Ramirez

PSG HANDBALL - HBC NANTES                  37 - 38  (MT: 16-16)
Statistiques du match

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SAINT RAPHAEL VHB - US IVRY HAND      27 - 21  (MT: 17-12)
Statistiques du match

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