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Trophée des Champions: PSG - Nantes en finale, comme l'an passé !

LMSL

vendredi 1 septembre 2017 - © Yves Michel

 9 min 49 de lecture

Comme la saison passee, le PSG et Nantes se retrouvent en finale du Trophée des Champions. Pour en arriver là, Paris a nettement dominé St Raphaël (35-28) tandis que Nantes battait Montpellier (31-28). Dans chacun des deux matches, un joueur s'est particulièrement illustré. L'arrière parisien Sander Sagosen et le gardien nantais Cyril Dumoulin.

A Rouen, Yves MICHEL

C'est triste une belle salle qui a du mal à se remplir. Alors d'accord, ça circule mal ces derniers temps dans Rouen, les places de parking ne sont pas nombreuses autour de l'Arena, les finances "raplapla" à l'approche de la rentrée mais que proposer de mieux lorsque les quatre meilleures équipes de la saison écoulée composent le plateau ? 2000 places occupées au coup d'envoi du 1er match dans une enceinte qui peut en contenir 2 fois et demi plus, la surprise est à la hauteur de la déception des organisateurs. Il y a quelques années, lorsque les équipes de France masculine et féminine étaient venues ici-même en match amical ou officiel, le public normand leur avait réservé un accueil bien plus chaleureux. 

Sagosen, une étoile dans la nuit 

Ce feu tant attendu dans les gradins, le PSG va le mettre sans trop forcer son talent sur le parquet. Avec un Stepancic qui va trouver le bon influx en inscrivant quatre des cinq premiers buts de son équipe. Les Varois avaient certes de bonnes intentions mais chaque fois qu'ils voulaient engager le moindre duel, ils se faisaient châtier. Si bien qu'après moins de dix minutes, les Parisiens avaient largement fait le trou. Il n'y avait qu'un seul maître à bord et encore, Serdarusic n'avait pas aligné la totalité son effectif. On attendait notamment Sander Sagosen (photo ci-dessous), on a eu droit à du grand Sagosen ! Son entrée, le Norvégien s'en rappellera longtemps. A la 14ème minute, son nez va faire connaissance avec le contre appuyé et viril du longiligne Wissem Hmam. Sagosen va ensuite enfiler le bleu de chauffe et gagner un duel au sol avec Karalek avant une minute plus tard, d'inaugurer sa 1ère exclusion temporaire "made in France". Le vice champion du Monde ne s'était toujours pas illustré dans le registre où on l’attend le plus, celui de buteur. En moins de deux minutes, il va en planter deux. Après avoir surfé sur le même matelas (+6), Paris une fois n’est pas coutume va multiplier ses rotations autant en défense qu’en attaque et laisser les Raphaélois revenir à distance respectable mais insuffisante pour l’inquiéter. 



Un changement de système défensif, un peu plus agressif va permettre à St Raphaël d'espérer. Simicu par exemple, complètement éteint en 1ère avait subitement décidé de se réveiller. Le Roumain allait allumer un feu de brindilles que la défense parisienne va éteindre sans trop tarder. Rodrigo Corralès qui venait de remplacer "Titi" au retour des vestiaires, n'étant pas en reste. Ce trou que Paris avait creusé en 1ère période, ne va cesser de s'accroître par la suite. Arthur Vigneron va bien profiter de la passivité du côté gauche parisien et mystifier Dylan Nahi mais le tout récent champion du Monde des moins de 19 ans se rattrapera sur deux contre-attaques concluantes. A +9, St Raphaël ne pouvait que constater les dégâts. « C'est toujours compliqué de jouer contre eux, souffle Geoffroy Krantz. Pour les battre il faut faire un match parfait et qu'ils soient un peu nuls, cela n'a pas été le cas. En attaque, on n'a pas été très performants pourtant en défense cela n'a pas été trop mauvais. On a couru après le score mais on n'a pas réussi à revenir. » Surtout que Sander Sagosen qui quelques minutes plus tard sera désigné meilleur joueur du match va continuer à illuminer le parquet. Son tir est puissant, son changement de rythme déroutant, son explosivité dévastatrice, sa palette, multiple. « Il est parfait sur le 1 contre 1, constate l'arrière raphaélois. Avant il y avait Niko et Narcisse à gérer, maintenant avec lui en plus, c'est plus que compliqué. De toute façon, chaque année on va se répéter, si on les joue 10 fois, la dixième on aura peut-être une chance. De notre côté, chaque fois, on essaie de faire mieux mais eux avancent, continuent de travailler, ont encore des meilleurs joueurs... C'est vraiment une machine bien huilée.» La saison n'a pas encore commencé et le PSG a déjà une belle pancarte dans le dos "Equipe à (a)battre". Nantes ce samedi s'est lancé un défi. 

La réaction de Thierry Omeyer (gardien de but du PSG)
"On est très satisfait de cette qualification en finale. On savait que pour battre Saint Raphaël, il fallait aborder le match très concentrés et c'est ce qu'on a fait en creusant très rapidement un bel écart. Ce n'est qu'un  1er match, ce qui est bien, c'est qu'on est dans la continuité de ce qu'on a fait en préparation. La saison est longue, il ne faut pas s'emballer. C'est sûr que le  fait de ne pas avoir eu trop de changements, facilite les automatismes. On a quand même des recrues qu'on essaie  d'intégrer le mieux possible et on a pu voir ce soir que  ceux qui arrivent, ont déjà trouvé leurs marques."

1ère demi-finale du Trophée des Champions / vendredi 1 septembre 2017 (18h30)
A Rouen, Kindarena - 2000 spectateurs


Paris St Germain HB - St Raphaël VHB          35  -  28     (mi-temps: 17-11)

Arbitres: Olivier Buy et Sébastien Duclos

Evolution du score: 1-0 (1ère) 4-1 (5è) 9-3 (12è) 7-3 (7è) 10-5 (15è) 11-8 (19è) 14-9 (25è) 17-11 (MT) 17-13 (32è) 19-14 (34è) 22-17 (39è) 27-21 (45è) 29-23 (45è) 30-24 (51è) 34-25 (56è) 35-28 (Fin)

Statistiques du match 

L'album photos de PSG - St Raphaël par Céline Dély

Nantes roi de l'alternance... des gardiens

Finalement cette politique de l’alternance mise en place par le gouvernement Anti pour ses gardiens porte ses fruits. Au Caraty il y a une semaine, on avait pu voir Arnaud Siffert tenir la baraque, cette fois, Cyril Dumoulin a su mettre le doute dans la tête des Montpelliérains et rassurer ses partenaires qui malgré le succès n’ont pas été irréprochables durant 60 minutes. Nantes a gagné certes mais ce n’est pas l’avance au tableau d’affichage que Thierry Anti s’est empressé de retenir. « On a fait des choses intéressantes mais aussi des choses inhabituelles, est-ce que c’est dû à la nervosité, à la reprise de la haute compétition ? il faut essayer de trouver des réponses. Le nombre de ballons qu’on a lâché est anormal. En tout cas, ce n’est pas digne d’une équipe qui prétend jouer les 1ers rôles. » Nantes a tenté de faire la différence en mettant du rythme et de la percussion et chaque fois que le trou semblait être creusé, Montpellier va revenir. Pour attaquer la 0-6 héraultaise, le "H" avait délégué ses plus fins canonniers. De loin avec Olivier Nyokas ou de près avec David Balaguer et la défense du MHB notamment dans l’axe central, va prendre vite l’eau. En attaque, les Héraultais se compliquaient trop l’existence ou manquaient d’inattention comme cette balle chipée par Gurbindo au niveau de la ligne médiane directement dans les mains de Valentin Porte. L’ailier montpelliérain dont la présence était restée incertaine jusqu’au coup d’envoi, restait toutefois le plus en vue et le plus régulier. Avec 5 buts à remonter, Montpellier offrait un visage inhabituel, à la peine et incapable de répondre au combat. Et c’est dans cette phase la plus dure qu’ils traversaient que les Héraultais vont profiter des erreurs adverses et refaire leur retard. Nantes qui contrôlait le scénario va se mettre inexplicablement en danger. Comme si l’illusion de la facilité avait pris le pas sur la concentration et la régularité. « J’ai voulu multiplié les rotations, explique Thierry Anti,  et certains joueurs n’ont pas apporté ce qu’il fallait et on s’est ensuite retrouvé dans la protection du score. » Plus solidaire, moins maladroit, le MHB va se montrer plus rigoureux dans la finition, Théophile Caussé profitant notamment de tous les ballons qu’il pouvait grappiller. C'est lui qui va obtenir l’égalisation (16-16). Mais Nantes aura le dernier mot pour rentrer au vestiaire avec un pécule substantiel.

Montpellier devra revoir ses gammes

Dans le second acte, Montpellier va se montrer trop inconstant et pas assez dans un état permanent de révolte pour prétendre au sursaut. Surtout en accumulant autant d’erreurs et de ratés (2 pénaltys avaient été loupés dans les 30 premières minutes, 2 autres le seront dans les 30 suivantes). Pour déséquilibrer l’adversaire, il aurait fallu que les hommes de Patrice Canayer comptabilisent moins de déchets. « C’est un match où on fait souvent le yoyo, reconnait le coach montpelliérain. On paye notre entame qui est loin d’être fantastique mais j’ai peut-être ma part de responsabilité dans des choix que j’ai faits. Ensuite, il y a ces quatre pénaltys ratés, ces refus sifflés sur des remises en jeu qui n’arrivent pas dans les mains du pivot et un nombre trop important de tirs loupés. On a cru qu’on pouvait et qu’on allait recoller, on n’y est pas parvenu. » En ce début de 2ème mi-temps, l’engagement était maximal, Dumoulin avait pris le dessus sur un Vincent Gérard qui n’avait pourtant pas démérité malgré l’absence de protection rapprochée. Avant d’entrer dans le dernier quart d’heure, Nantes n’avait qu’une longueur d’avance et du souci à se faire d’autant que Michaël Guigou, le finisseur, était rappelé aux affaires. Montpellier aura bien un sursaut d’orgueil, quelques dernières bonnes intentions mais il était trop tard. Et s’il fallait un symbole à 8 secondes du terme, l’homme du match Cyril Dumoulin, détournait le 21ème tir adverse, un 7 mètres tiré par… Guigou le spécialiste. « C’est vrai que je suis content de moi, reconnait le gardien. Il y a quelques années, dans ce genre de match, j’aurai eu plus de mal car je ne commence pas très fort, Thierry a continué à me faire confiance, j’ai beaucoup échangé avec Arnaud (Siffert) pour me remettre dedans et finalement prendre l’ascendant, c’est intéressant car ça montre notre état d’esprit. Pourvu que ça dure mais si c’est le PSG en finale et que cela risque d’être plus compliqué. » Justement, la saison dernière, la finale du Trophée des Champions avait proposé la même affiche, ce sera peut-être une revanche pour Nantes puisque Paris s’était imposé. Le mano a mano entre les deux formations avait duré presque huit mois.  

La phrase du jour est à mettre à l'actif de... Vincent Gérard aux alentours de la 18ème minute après avoir encaissé un but de Balaguer et reprochant au responsable des installations... "On veut jouer au handball et tu nous mets des filets de merde !" C'est vrai que c'est à cause de ces filets que le gardien international venait d'encaisser son 13ème but.  


2ème demi-finale du Trophée des Champions / vendredi 1 septembre 2017 (21h00)
A Rouen, Kindarena -  3000 spectateurs


HBC Nantes - Montpellier HB            31-28  (mi-temps: 18-16)

Arbitres: Thierry Dentz et Denis Reibel

Evolution du score: 0-2 (1ère) 3-2 (3è) 6-5 (8è) 7-6 (11è) 10-6 (13è) 14-9 (19è) 15-10 (21è) 15-14 (26è) 16-16 (28è) 18-16 (MT) 18-17 (32è) 20-17 (36è) 22-18 (40è) 22-21 (43è) 26-21 (46è) 26-23 (50è) 30-25 (55è) 31-28 (Fin)

Statistiques du match

L'album photo de Nantes - Montpellier par Céline Dély
 

Trophée des Champions: PSG - Nantes en finale, comme l'an passé ! 

LMSL

vendredi 1 septembre 2017 - © Yves Michel

 9 min 49 de lecture

Comme la saison passee, le PSG et Nantes se retrouvent en finale du Trophée des Champions. Pour en arriver là, Paris a nettement dominé St Raphaël (35-28) tandis que Nantes battait Montpellier (31-28). Dans chacun des deux matches, un joueur s'est particulièrement illustré. L'arrière parisien Sander Sagosen et le gardien nantais Cyril Dumoulin.

A Rouen, Yves MICHEL

C'est triste une belle salle qui a du mal à se remplir. Alors d'accord, ça circule mal ces derniers temps dans Rouen, les places de parking ne sont pas nombreuses autour de l'Arena, les finances "raplapla" à l'approche de la rentrée mais que proposer de mieux lorsque les quatre meilleures équipes de la saison écoulée composent le plateau ? 2000 places occupées au coup d'envoi du 1er match dans une enceinte qui peut en contenir 2 fois et demi plus, la surprise est à la hauteur de la déception des organisateurs. Il y a quelques années, lorsque les équipes de France masculine et féminine étaient venues ici-même en match amical ou officiel, le public normand leur avait réservé un accueil bien plus chaleureux. 

Sagosen, une étoile dans la nuit 

Ce feu tant attendu dans les gradins, le PSG va le mettre sans trop forcer son talent sur le parquet. Avec un Stepancic qui va trouver le bon influx en inscrivant quatre des cinq premiers buts de son équipe. Les Varois avaient certes de bonnes intentions mais chaque fois qu'ils voulaient engager le moindre duel, ils se faisaient châtier. Si bien qu'après moins de dix minutes, les Parisiens avaient largement fait le trou. Il n'y avait qu'un seul maître à bord et encore, Serdarusic n'avait pas aligné la totalité son effectif. On attendait notamment Sander Sagosen (photo ci-dessous), on a eu droit à du grand Sagosen ! Son entrée, le Norvégien s'en rappellera longtemps. A la 14ème minute, son nez va faire connaissance avec le contre appuyé et viril du longiligne Wissem Hmam. Sagosen va ensuite enfiler le bleu de chauffe et gagner un duel au sol avec Karalek avant une minute plus tard, d'inaugurer sa 1ère exclusion temporaire "made in France". Le vice champion du Monde ne s'était toujours pas illustré dans le registre où on l’attend le plus, celui de buteur. En moins de deux minutes, il va en planter deux. Après avoir surfé sur le même matelas (+6), Paris une fois n’est pas coutume va multiplier ses rotations autant en défense qu’en attaque et laisser les Raphaélois revenir à distance respectable mais insuffisante pour l’inquiéter. 



Un changement de système défensif, un peu plus agressif va permettre à St Raphaël d'espérer. Simicu par exemple, complètement éteint en 1ère avait subitement décidé de se réveiller. Le Roumain allait allumer un feu de brindilles que la défense parisienne va éteindre sans trop tarder. Rodrigo Corralès qui venait de remplacer "Titi" au retour des vestiaires, n'étant pas en reste. Ce trou que Paris avait creusé en 1ère période, ne va cesser de s'accroître par la suite. Arthur Vigneron va bien profiter de la passivité du côté gauche parisien et mystifier Dylan Nahi mais le tout récent champion du Monde des moins de 19 ans se rattrapera sur deux contre-attaques concluantes. A +9, St Raphaël ne pouvait que constater les dégâts. « C'est toujours compliqué de jouer contre eux, souffle Geoffroy Krantz. Pour les battre il faut faire un match parfait et qu'ils soient un peu nuls, cela n'a pas été le cas. En attaque, on n'a pas été très performants pourtant en défense cela n'a pas été trop mauvais. On a couru après le score mais on n'a pas réussi à revenir. » Surtout que Sander Sagosen qui quelques minutes plus tard sera désigné meilleur joueur du match va continuer à illuminer le parquet. Son tir est puissant, son changement de rythme déroutant, son explosivité dévastatrice, sa palette, multiple. « Il est parfait sur le 1 contre 1, constate l'arrière raphaélois. Avant il y avait Niko et Narcisse à gérer, maintenant avec lui en plus, c'est plus que compliqué. De toute façon, chaque année on va se répéter, si on les joue 10 fois, la dixième on aura peut-être une chance. De notre côté, chaque fois, on essaie de faire mieux mais eux avancent, continuent de travailler, ont encore des meilleurs joueurs... C'est vraiment une machine bien huilée.» La saison n'a pas encore commencé et le PSG a déjà une belle pancarte dans le dos "Equipe à (a)battre". Nantes ce samedi s'est lancé un défi. 

La réaction de Thierry Omeyer (gardien de but du PSG)
"On est très satisfait de cette qualification en finale. On savait que pour battre Saint Raphaël, il fallait aborder le match très concentrés et c'est ce qu'on a fait en creusant très rapidement un bel écart. Ce n'est qu'un  1er match, ce qui est bien, c'est qu'on est dans la continuité de ce qu'on a fait en préparation. La saison est longue, il ne faut pas s'emballer. C'est sûr que le  fait de ne pas avoir eu trop de changements, facilite les automatismes. On a quand même des recrues qu'on essaie  d'intégrer le mieux possible et on a pu voir ce soir que  ceux qui arrivent, ont déjà trouvé leurs marques."

1ère demi-finale du Trophée des Champions / vendredi 1 septembre 2017 (18h30)
A Rouen, Kindarena - 2000 spectateurs


Paris St Germain HB - St Raphaël VHB          35  -  28     (mi-temps: 17-11)

Arbitres: Olivier Buy et Sébastien Duclos

Evolution du score: 1-0 (1ère) 4-1 (5è) 9-3 (12è) 7-3 (7è) 10-5 (15è) 11-8 (19è) 14-9 (25è) 17-11 (MT) 17-13 (32è) 19-14 (34è) 22-17 (39è) 27-21 (45è) 29-23 (45è) 30-24 (51è) 34-25 (56è) 35-28 (Fin)

Statistiques du match 

L'album photos de PSG - St Raphaël par Céline Dély

Nantes roi de l'alternance... des gardiens

Finalement cette politique de l’alternance mise en place par le gouvernement Anti pour ses gardiens porte ses fruits. Au Caraty il y a une semaine, on avait pu voir Arnaud Siffert tenir la baraque, cette fois, Cyril Dumoulin a su mettre le doute dans la tête des Montpelliérains et rassurer ses partenaires qui malgré le succès n’ont pas été irréprochables durant 60 minutes. Nantes a gagné certes mais ce n’est pas l’avance au tableau d’affichage que Thierry Anti s’est empressé de retenir. « On a fait des choses intéressantes mais aussi des choses inhabituelles, est-ce que c’est dû à la nervosité, à la reprise de la haute compétition ? il faut essayer de trouver des réponses. Le nombre de ballons qu’on a lâché est anormal. En tout cas, ce n’est pas digne d’une équipe qui prétend jouer les 1ers rôles. » Nantes a tenté de faire la différence en mettant du rythme et de la percussion et chaque fois que le trou semblait être creusé, Montpellier va revenir. Pour attaquer la 0-6 héraultaise, le "H" avait délégué ses plus fins canonniers. De loin avec Olivier Nyokas ou de près avec David Balaguer et la défense du MHB notamment dans l’axe central, va prendre vite l’eau. En attaque, les Héraultais se compliquaient trop l’existence ou manquaient d’inattention comme cette balle chipée par Gurbindo au niveau de la ligne médiane directement dans les mains de Valentin Porte. L’ailier montpelliérain dont la présence était restée incertaine jusqu’au coup d’envoi, restait toutefois le plus en vue et le plus régulier. Avec 5 buts à remonter, Montpellier offrait un visage inhabituel, à la peine et incapable de répondre au combat. Et c’est dans cette phase la plus dure qu’ils traversaient que les Héraultais vont profiter des erreurs adverses et refaire leur retard. Nantes qui contrôlait le scénario va se mettre inexplicablement en danger. Comme si l’illusion de la facilité avait pris le pas sur la concentration et la régularité. « J’ai voulu multiplié les rotations, explique Thierry Anti,  et certains joueurs n’ont pas apporté ce qu’il fallait et on s’est ensuite retrouvé dans la protection du score. » Plus solidaire, moins maladroit, le MHB va se montrer plus rigoureux dans la finition, Théophile Caussé profitant notamment de tous les ballons qu’il pouvait grappiller. C'est lui qui va obtenir l’égalisation (16-16). Mais Nantes aura le dernier mot pour rentrer au vestiaire avec un pécule substantiel.

Montpellier devra revoir ses gammes

Dans le second acte, Montpellier va se montrer trop inconstant et pas assez dans un état permanent de révolte pour prétendre au sursaut. Surtout en accumulant autant d’erreurs et de ratés (2 pénaltys avaient été loupés dans les 30 premières minutes, 2 autres le seront dans les 30 suivantes). Pour déséquilibrer l’adversaire, il aurait fallu que les hommes de Patrice Canayer comptabilisent moins de déchets. « C’est un match où on fait souvent le yoyo, reconnait le coach montpelliérain. On paye notre entame qui est loin d’être fantastique mais j’ai peut-être ma part de responsabilité dans des choix que j’ai faits. Ensuite, il y a ces quatre pénaltys ratés, ces refus sifflés sur des remises en jeu qui n’arrivent pas dans les mains du pivot et un nombre trop important de tirs loupés. On a cru qu’on pouvait et qu’on allait recoller, on n’y est pas parvenu. » En ce début de 2ème mi-temps, l’engagement était maximal, Dumoulin avait pris le dessus sur un Vincent Gérard qui n’avait pourtant pas démérité malgré l’absence de protection rapprochée. Avant d’entrer dans le dernier quart d’heure, Nantes n’avait qu’une longueur d’avance et du souci à se faire d’autant que Michaël Guigou, le finisseur, était rappelé aux affaires. Montpellier aura bien un sursaut d’orgueil, quelques dernières bonnes intentions mais il était trop tard. Et s’il fallait un symbole à 8 secondes du terme, l’homme du match Cyril Dumoulin, détournait le 21ème tir adverse, un 7 mètres tiré par… Guigou le spécialiste. « C’est vrai que je suis content de moi, reconnait le gardien. Il y a quelques années, dans ce genre de match, j’aurai eu plus de mal car je ne commence pas très fort, Thierry a continué à me faire confiance, j’ai beaucoup échangé avec Arnaud (Siffert) pour me remettre dedans et finalement prendre l’ascendant, c’est intéressant car ça montre notre état d’esprit. Pourvu que ça dure mais si c’est le PSG en finale et que cela risque d’être plus compliqué. » Justement, la saison dernière, la finale du Trophée des Champions avait proposé la même affiche, ce sera peut-être une revanche pour Nantes puisque Paris s’était imposé. Le mano a mano entre les deux formations avait duré presque huit mois.  

La phrase du jour est à mettre à l'actif de... Vincent Gérard aux alentours de la 18ème minute après avoir encaissé un but de Balaguer et reprochant au responsable des installations... "On veut jouer au handball et tu nous mets des filets de merde !" C'est vrai que c'est à cause de ces filets que le gardien international venait d'encaisser son 13ème but.  


2ème demi-finale du Trophée des Champions / vendredi 1 septembre 2017 (21h00)
A Rouen, Kindarena -  3000 spectateurs


HBC Nantes - Montpellier HB            31-28  (mi-temps: 18-16)

Arbitres: Thierry Dentz et Denis Reibel

Evolution du score: 0-2 (1ère) 3-2 (3è) 6-5 (8è) 7-6 (11è) 10-6 (13è) 14-9 (19è) 15-10 (21è) 15-14 (26è) 16-16 (28è) 18-16 (MT) 18-17 (32è) 20-17 (36è) 22-18 (40è) 22-21 (43è) 26-21 (46è) 26-23 (50è) 30-25 (55è) 31-28 (Fin)

Statistiques du match

L'album photo de Nantes - Montpellier par Céline Dély
 

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