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LSL: Massy veut éviter les calculs... biliaires

LMSL

vendredi 8 septembre 2017 - © Yves Michel

 11 min 34 de lecture

La saison en D1 masculine n’a même pas commencé que certains parlent déjà de maintien. C’est le cas de Massy, lauréat des barrages de Proligue en juin dernier et qui fera profil bas pour son entrée dans l’élite. Les Essonniens qui affichent le plus petit budget des 14 clubs engagés n’ont pas fait de folie en matière de recrutement et veulent éviter le triste record de Billère qui n’avait pas gagné un seul match en LNH au cours de la saison 2011-2012. 

Par Yves MICHEL

Statistiquement, le constat est implacable. Depuis 2012 et l’introduction des play-offs en D2, aucun barragiste accédant à l’élite n’y est resté plus d’une saison. Année après année, Billère, Dijon, Istres, Chartres et Sélestat ont fait l’aller-retour. Cette fois, tous les regards sont tournés vers Massy. 4ème à l’issue de la phase régulière de Proligue, le club de l’Essonne a passé le 1er obstacle des barrages en s’imposant d’une longueur (sur les 2 matches) face à Istres et en finale, en écartant Chartres grâce à un meilleur total de buts inscrits à l’extérieur (26 contre 24). Une montée ric-rac intervenue le 2 juin dernier lorsque les soldeurs avaient déjà plié leurs étals et que les bons joueurs aux prétentions financières abordables avaient tous été casés. Les dirigeants de Massy ne s’en sont jamais cachés, le recrutement est ce qu’il est, en fonction du budget qui a pu être récupéré, soit 1.770 million d’euros (dont 824 000 de masse salariale), ce qui en fait le plus petit de l’élite. « La montée n’était pas programmée, on sait très bien où on met les pieds et quelle peut être l’issue de la saison » avait répondu le président du MEHB Gilles Desgrolard sitôt l’accession en poche. Entre temps, quelques renforts sont arrivés mais on est loin du compte et pour ne rien arranger, Benjamin Braux, l’entraîneur de la montée avait annoncé quelques mois plus tôt qu’il partait pour Tremblay. Il a été remplacé par Tarik Hayatoune (notre photo de tête) qui à 35 ans figure parmi les plus jeunes et sans doute les plus inexpérimentés techniciens de la D1. « Lorsqu’il est arrivé au club, Benjamin (Braux) n’avait jamais entraîné précise Gilles Desgrolard, et en six ans, il est devenu un des meilleurs de France. J’ai donc confiance en Tarik car il correspond à ce que nous recherchions. »  L’ancien coach d’Amiens (N1) découvrira pleinement un univers qu’il avait pu approcher en 2011-2012 comme adjoint d’Arnaud Villedieu à Billère lorsque les Béarnais avaient enchaîné en championnat, 26 défaites en autant de rencontres. « C’est normal que vu de l’extérieur, on se pose des questions, réagit Tarik Hayatoune. Certes, je ne suis pas l’entraîneur le plus expérimenté mais j’ai déjà connu cette montée via les play-offs et je ne pourrai pas faire moins bien que ce que j’ai vécu. On doit tirer des enseignements sur le fait qu’aucune équipe issue des play-offs n’a conservé sa place en D1 et se dire aussi qu’on peut être la 1ère à le faire. » La tâche parait colossale puisque pour palier les départs de Luc Steins (4ème meilleur buteur de Proligue), de Perisic (meilleur gardien) ou du Danois Pedersen revenu à Aalborg jouer la Ligue des Champions, peu d’éléments d’expérience ont été engagés.



Le gardien autrichien Thomas Bauer transfuge d’Aix et Ibrahima Sall, l’arrière droit de 39 ans passé par Tremblay (11 saisons) et Cesson (2) sont les deux seules vraies cautions "élite" du groupe. « Il y a eu un recrutement en deux temps, justifie le coach et on mise sur des joueurs dont la carte de visite n’est peut-être pas bien remplie mais qui sont en demande de temps de jeu comme Samir Bellahcene (ex gardien n°3 à Montpellier) ou Patryk Walczak qui arrive de Kielce. » Le pivot (photo ci-dessus) offre sans doute le profil le plus intéressant de tous les éléments recrutés. Barré par Aguinagalde dans l’effectif dirigé par Talant Dujshebaev, le Polonais a disputé le dernier Mondial en France au sein de sa sélection nationale. Sous les couleurs massicoises, il pourrait être une des bonnes surprises de la saison, notamment en défense. En revanche, sur la base arrière, le Croate Mirko Herceg (ex Nexe) et le Danois Jonathan Mollerup (ex Ajax Copenhague – 2ème division) devront tout faire pour convaincre. « Ce sont, c’est vrai nos principales incertitudes. Pour s’en sortir, la seule bonne recette passe par le travail. On sait quels matches seront à cibler et on mettra toute l’énergie nécessaire pour battre nos adversaires directs. » Dernier problème à résoudre pour les Essonniens et il est de taille, celui de la salle, le centre Pierre de Coubertin ne pouvant accueillir qu’un maximum de 685 spectateurs (record d’affluence lors de la saison écoulée). « On va jouer contre Nantes (1ère journée) à la salle de St Michel Sur Orge qui offre une capacité qui n’est pas encore celle que l’on souhaiterait et puis en janvier, on pourra disposer des installations de Villebon sur Yvette (4000 places) pour recevoir le PSG et une ou deux autres équipes. » Et pour se mettre dans l’ambiance, Massy pourra d’entrée s’évaluer en recevant Nantes le dauphin et en rendant visite au champion parisien lors des deux premières journées. Il sera intéressant de voir comment le frêle esquif réagit au passage du cyclone.

Pot de terre contre pot de fer

Tout sépare Massy et ses deux premiers adversaires de septembre.
Si le promu va se reposer sur un groupe de 17 professionnels, que Nantes en compte 16 et le PSG 14, l’écart des budgets et des masses salariales est impressionnant. 

BUDGET

différence

MASSE SAL.

différence

MASSY

1770  K€

824 K€

 

PSG

17 703  K€

+900%

11 021 K€

+1238%

NANTES

5960  K€

+237%

3277  K€

+298%

Parmi les 17 pros du MEHB, seuls Thomas Bauer (ex Pays d’Aix), Samir Bellahcene (ex Montpellier - photo ci-dessus), Antoine Conta (ex Créteil) et Ibrahima Sall (ex Tremblay et Cesson) ont déjà évolué en D1 masculine.

LSL: Massy veut éviter les calculs... biliaires  

LMSL

vendredi 8 septembre 2017 - © Yves Michel

 11 min 34 de lecture

La saison en D1 masculine n’a même pas commencé que certains parlent déjà de maintien. C’est le cas de Massy, lauréat des barrages de Proligue en juin dernier et qui fera profil bas pour son entrée dans l’élite. Les Essonniens qui affichent le plus petit budget des 14 clubs engagés n’ont pas fait de folie en matière de recrutement et veulent éviter le triste record de Billère qui n’avait pas gagné un seul match en LNH au cours de la saison 2011-2012. 

Par Yves MICHEL

Statistiquement, le constat est implacable. Depuis 2012 et l’introduction des play-offs en D2, aucun barragiste accédant à l’élite n’y est resté plus d’une saison. Année après année, Billère, Dijon, Istres, Chartres et Sélestat ont fait l’aller-retour. Cette fois, tous les regards sont tournés vers Massy. 4ème à l’issue de la phase régulière de Proligue, le club de l’Essonne a passé le 1er obstacle des barrages en s’imposant d’une longueur (sur les 2 matches) face à Istres et en finale, en écartant Chartres grâce à un meilleur total de buts inscrits à l’extérieur (26 contre 24). Une montée ric-rac intervenue le 2 juin dernier lorsque les soldeurs avaient déjà plié leurs étals et que les bons joueurs aux prétentions financières abordables avaient tous été casés. Les dirigeants de Massy ne s’en sont jamais cachés, le recrutement est ce qu’il est, en fonction du budget qui a pu être récupéré, soit 1.770 million d’euros (dont 824 000 de masse salariale), ce qui en fait le plus petit de l’élite. « La montée n’était pas programmée, on sait très bien où on met les pieds et quelle peut être l’issue de la saison » avait répondu le président du MEHB Gilles Desgrolard sitôt l’accession en poche. Entre temps, quelques renforts sont arrivés mais on est loin du compte et pour ne rien arranger, Benjamin Braux, l’entraîneur de la montée avait annoncé quelques mois plus tôt qu’il partait pour Tremblay. Il a été remplacé par Tarik Hayatoune (notre photo de tête) qui à 35 ans figure parmi les plus jeunes et sans doute les plus inexpérimentés techniciens de la D1. « Lorsqu’il est arrivé au club, Benjamin (Braux) n’avait jamais entraîné précise Gilles Desgrolard, et en six ans, il est devenu un des meilleurs de France. J’ai donc confiance en Tarik car il correspond à ce que nous recherchions. »  L’ancien coach d’Amiens (N1) découvrira pleinement un univers qu’il avait pu approcher en 2011-2012 comme adjoint d’Arnaud Villedieu à Billère lorsque les Béarnais avaient enchaîné en championnat, 26 défaites en autant de rencontres. « C’est normal que vu de l’extérieur, on se pose des questions, réagit Tarik Hayatoune. Certes, je ne suis pas l’entraîneur le plus expérimenté mais j’ai déjà connu cette montée via les play-offs et je ne pourrai pas faire moins bien que ce que j’ai vécu. On doit tirer des enseignements sur le fait qu’aucune équipe issue des play-offs n’a conservé sa place en D1 et se dire aussi qu’on peut être la 1ère à le faire. » La tâche parait colossale puisque pour palier les départs de Luc Steins (4ème meilleur buteur de Proligue), de Perisic (meilleur gardien) ou du Danois Pedersen revenu à Aalborg jouer la Ligue des Champions, peu d’éléments d’expérience ont été engagés.



Le gardien autrichien Thomas Bauer transfuge d’Aix et Ibrahima Sall, l’arrière droit de 39 ans passé par Tremblay (11 saisons) et Cesson (2) sont les deux seules vraies cautions "élite" du groupe. « Il y a eu un recrutement en deux temps, justifie le coach et on mise sur des joueurs dont la carte de visite n’est peut-être pas bien remplie mais qui sont en demande de temps de jeu comme Samir Bellahcene (ex gardien n°3 à Montpellier) ou Patryk Walczak qui arrive de Kielce. » Le pivot (photo ci-dessus) offre sans doute le profil le plus intéressant de tous les éléments recrutés. Barré par Aguinagalde dans l’effectif dirigé par Talant Dujshebaev, le Polonais a disputé le dernier Mondial en France au sein de sa sélection nationale. Sous les couleurs massicoises, il pourrait être une des bonnes surprises de la saison, notamment en défense. En revanche, sur la base arrière, le Croate Mirko Herceg (ex Nexe) et le Danois Jonathan Mollerup (ex Ajax Copenhague – 2ème division) devront tout faire pour convaincre. « Ce sont, c’est vrai nos principales incertitudes. Pour s’en sortir, la seule bonne recette passe par le travail. On sait quels matches seront à cibler et on mettra toute l’énergie nécessaire pour battre nos adversaires directs. » Dernier problème à résoudre pour les Essonniens et il est de taille, celui de la salle, le centre Pierre de Coubertin ne pouvant accueillir qu’un maximum de 685 spectateurs (record d’affluence lors de la saison écoulée). « On va jouer contre Nantes (1ère journée) à la salle de St Michel Sur Orge qui offre une capacité qui n’est pas encore celle que l’on souhaiterait et puis en janvier, on pourra disposer des installations de Villebon sur Yvette (4000 places) pour recevoir le PSG et une ou deux autres équipes. » Et pour se mettre dans l’ambiance, Massy pourra d’entrée s’évaluer en recevant Nantes le dauphin et en rendant visite au champion parisien lors des deux premières journées. Il sera intéressant de voir comment le frêle esquif réagit au passage du cyclone.

Pot de terre contre pot de fer

Tout sépare Massy et ses deux premiers adversaires de septembre.
Si le promu va se reposer sur un groupe de 17 professionnels, que Nantes en compte 16 et le PSG 14, l’écart des budgets et des masses salariales est impressionnant. 

BUDGET

différence

MASSE SAL.

différence

MASSY

1770  K€

824 K€

 

PSG

17 703  K€

+900%

11 021 K€

+1238%

NANTES

5960  K€

+237%

3277  K€

+298%

Parmi les 17 pros du MEHB, seuls Thomas Bauer (ex Pays d’Aix), Samir Bellahcene (ex Montpellier - photo ci-dessus), Antoine Conta (ex Créteil) et Ibrahima Sall (ex Tremblay et Cesson) ont déjà évolué en D1 masculine.

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