Après leur voyage encourageant en Russie de la semaine dernière, les Brestoises affrontaient la constellation de stars du Györ ETO. Au final encore une fois, les Bretonnes ont prouvé qu’elles avaient le niveau sans problème ! Mais encore une fois, l’expérience et l’addition des talents ont fait la différence. Si Brest est encore à la recherche de ses premiers points, ce n’est pas le cas de Metz qui engrange sans trembler les victoires. Après la démonstration face à Kristiansand, Elles ont été imposer leur force collective en Allemagne et prennent seules la tête au classement dans la poule D.
On sait maintenant que pour Brest, la qualification se jouera certainement dans les rencontres directes face aux Danoises de Midtjylland. Et justement, vendredi soir prochain, ce seront ces Danoises qui viendront défier Brest en Bretagne. Autant dire que sur cette rencontre, il ne sera pas question d’être au niveau, mais uniquement de prendre les 2 points de la victoire sans autre débat. Mais les Brestoises pourront s’appuyer sur cette rencontre face à cet ogre du handball féminin qu’est Györ. Faire le listing des joueuses d’exception serait une longue litanie. Il suffit de dire que Stine Oftedal n’est entrée sur le terrain qu’à la 17° minutes, bon après elle a rappelé au public français, notamment dans le money time tout le talent qu’elle a déployé dans le championnat de LFH avec Issy pendant des années. Et c’est elle que l’on a eu bien peur pour Brest en début de match… Jetant beaucoup trop vite les ballons sur leurs pivots, elles voyaient les déferlantes hongroises arriver vitesse grand V sur les buts de Cléopâtre Darleux. A 6-2 pour Györ, Laurent Bezeau était obligé de poser son temps mort pour calmer un peu tout cela. Efficace, car dans la foulée, Brest infligeait un 4-0 et revenait parfaitement dans la bagarre pour continuer à regarder Györ les yeux dans les yeux pendant toute la suite du match. Melinda Geiger trouvait des impacts étonnants. Amandine Tissier, gérait le jeu parfaitement et prenait sa chance à bon escient. Les Bretonnes restaient tout le temps dans le match, même à 4 contre 6 elles arrivaient encore à tenir en respect tout ce beau monde. Il faut dire que Nora Mork les aidait bien en se loupant dans les grandes largeurs pendant 45 minutes. C’est justement le réveil de la gauchère norvégienne bien aidée par les caviars de Stine Oftedal qui allait sonner le glas des espoirs fous de victoire pour Brest. Des Arbitres qui dégoupillent un peu sur ces derniers temps de jeu, des Hongroises qui gèrent au talent et un -3 final à la fois très bon dans le contenu mais aussi très frustrant, tant par moment, Brest a semblé avoir les clefs d’un exploit.
A Brest, Arena de Brest
Brest BR - Györ Audi ETO : 23-26 (Mi-temps : 10-13)
4 000 spectateurs
Arbitres : MM Kurtagic Mirza et Wetterwik Mattias (Suède)
Metz, patron de la poule D !
Aller gagner en Allemagne chez le champion de la Bundesliga, voilà une performance qui vous pose une équipe en Ligue des Champions Féminine. Ce que Metz n’avait pas su faire la saison dernière face à Thüringer, il l’a réussi, et de très belle manière à Bietighem cette année.
Et le pire, c’est que l’on peut même dire que les Lorraines n‘ont pas forcé outre mesure dans ce match. Une petite alerte en fin de match avec une légère décompression une fois que le match semblait bien plié, mais à part ça, Metz a fourni encore une prestation de tout premier ordre, comme une équipe devenue majeure dans cette compétition. S’appuyant encore et toujours sur une Ana Gros qui est de plus en plus constante, Metz a aussi retrouvé pleinement une Xenia Smits en difficulté la semaine dernière face à Kristiansand. L’internationale Allemande a éclaboussé la rencontre de sa percussion de son sens du jeu et de sa détermination. L’air du pays ou l’envie de montrer qu’elle est largement au niveau d’une Naidzinavicius qui fût un peu l’arbre qui cachait la forêt noire. Metz a fermé la maison passée la 20° minute pour monter son avantage à un +8 définitif à la 50°. En espère que le petit relâchement des 10 dernières minutes n’aura aucune conséquence en pour le match retour qui se jouera lors de la dernière journée de cette poule. Tout le monde s’est bien amusé dans ces 60 minutes en terres allemande. Pourtant, en face, la liste des pointures internationale pouvait faire peur à voir. Entre une Tess Wester, pile électrique permanente et souvent bourreau des Françaises. Ses coéquipière bataves Malestein, Smeets et Rozemalen. Les sœurs jumelles danoises Fie et Cécilie Woller, la polonaise Kudlacz, et bien sur une tripotée d’internationale allemande dont les sœurs Muller. Passer un match aussi tranquille relève de l’exploit sans avoir l’air d’y toucher. Résultat, Metz est seul en tête de la poule D et déjà le match à venir contre Buducnost la semaine prochaine aux Arènes revêt une importance presque capitale. Une nouvelle victoire sur des Monténégrines bien à la peine dans ce début d’année, et la qualification serait quasi en poche et une sortie pour le tour principal avec un joli bagage de point pourrait largement être envisagé. Buducnost Podgorica a perdu un peu de sa superbe, moins de clinquant, moins de noms, et déjà 2 défaites dans les 2 première journées de cette poule D. Sans être une assurance tout risque, entre l’impression de sérénité des Messines et les difficultés des Monténégrines, on se dit que la belle aventure doit pouvoir continuer.
A Ludwigsburg, MHP Arena
BBM Bietigheim - Metz HB : 26-30 (Mi-temps : 12-17)
1 238 spectaeurs
Arbitres : MM Jan Erik Leandersson et Mikael Lindroos (Finlande)