Mais toute la problématique du match, c’est Michael Guigou qui va la résumer à la fin au micro de BeIN Sport… « Moscou est une équipe vraiment atypique dans son jeu. Il nous faut toujours un peu de temps pour nous adapter … Déjà à l’EuroTournoi, ils ont commencé par mener de 5 buts contre nous avant que l’on ne finisse le match à +12 ou 13 ». Et c’est vrai que l’équipe de Vladimir Maximov vit un peu dans un autre temps en termes de Handball. Entre le duo Santalov – Kotov (Alexander) qui ne fait que d’enchaîner des feintes de tirs puis un passement bras pour chercher ensuite leur pivot sur une passe à rebond ou déclencher un tir lourd. Les ailiers qui ne touchent un ballon que si, par hasard, la base arrière arrive à voir un décalage. Et un demi-centre qui ne prend quasiment jamais un shoot mais qui fait jouer tout son monde. On a un reste des années 80 devant les yeux. Mais le pire, c'est que ce qu’ils font, ils le font bien si on les laisse dérouler leur jeu. Et il faut trouver les parades, les bons timings de sortie en défense, le bon équilibre entre agressivité et protection sur ce fameux passement de bras, et ça le MHB va un peu piocher pendant 20 minutes. Pas au point de prendre peur, mais de quoi vous « énervasser » un coach ou vous titiller un public qui attend mieux de ses protégés. Alors Montpellier va enfin mettre un bon coup d’accélérateur avant la pause et ce coup d’accélérateur va être signé Michael Guigou. On était dans le temps « Mika » ! 1x1 externe, prise d’intervalle interne, passes lumineuses sur le jeu de transition, vol de ballons en tout genre, et plus si affinités. Pavel Kornev doit encore être en train de chercher ses bouts de rotules perdues sur le parquet de Bougnol dans cet interne-externe de feu qui lui sapé le moral et les genoux. Et le score va passer d’un tristounet 10-10 à un 14-10 beaucoup plus en accord avec la différence entre les deux équipes.

15-11 à la pause, mais le capitaine héraultais n’avait pas encore fini son show ! Il va remettre le couvert dans le début de seconde période parfaitement secondé par un Mohammed Soussi qui avait des fourmis dans les jambes. Et le tout était fignolé par un Théophile Causse qui avec ses jambes de feu et une efficacité impressionnante, faisait grincer les dents des défenseurs russes. Le pire pour les Russes c’est qu’à l’autre bout du terrain, Vincent Gérard leur éteignait la lumière en stoppant tout ou presque. Résultat 24-18 à la 40° et un match qui est plié pour le compte tant les Russes ne semblaient avoir aucune réponse à toutes les options offensives et défensives du MHB. Alors Patrice Canayer ouvrait grand son banc et entrait tour à tour les Bingo, Toumi et les jeunes. Si le tout minot Hakiki ne va pas trop avoir le temps de s’exprimer en pivot avec ses 23 secondes de jeu et une exclusion à la 58° qui lui signifiait la fin du match pour lui. Allan Villeminot, lui va en 3 minutes montrer une fois de plus toute l’étendue de son immense talent. En difficulté mercredi à Saran, le jeune arrière du MHB va en deux actions montrer que ce match n’était plus qu’un souvenir déjà quasi effacé. +11 au final, 8° victoire de rang en Ligue des Champions, 19° match de la saison sans défaite et une place de leader assurée. On va dire que le tableau est bien joli pour Montpellier et pour le handball français qui encore une fois s’offre un week-end 3 étoiles en Ligue des Champions....

A Montpellier, Palais des Sports René Bougnol
Le dimanche 19 novembre à 19h00
Montpellier HB - Medvedei Tchekhov : 34 - 23 (Mi-temps : 15-11)
3 000 spectateurs
Arbitres : MM Katsikis Konstantinos et Michailidis Michalis (Grèce)
 
Evolution du score : 3-3 5°, 5-5 10°, 7-7 15°, 10-9 20°, 12-10 25°, 15-11 MT - 21-14 35°, 24-18 40°, 27-20 45°, 29-21 50°, 31-22 55°, 34-23 FT.