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CDF M: Il y a des laissés-pour-compte et des chanceux !

Coupe de France

dimanche 17 décembre 2017 - © Yves Michel

 23 min 54 de lecture

La Coupe de France étonne toujours même si en handball, l’élite du moment se retrouve toujours au rendez-vous des derniers tours. Pourtant, chaque année, des équipes du niveau supérieur se prennent les pieds dans le tapis et d’autres qui passent de justesse. Avant dimanche, Massy et Saran étaient passés à la trappe mais plus surprenant, Pays d'Aix les a rejoints, humilié par le GFC Ajaccio, le petit poucet de N2 !

par Yves MICHEL

A quatre reprises lors des cinq dernières saisons, l’US Ivry, finaliste de l’épreuve en 2012 n’avait pas survécu aux 16èmes de finale de la coupe de France. Cette fois-ci, dans un contexte un peu plus favorable face à Boulogne Billancourt (avant dernier de sa poule en N1), les Val-de-Marnais se sont qualifiés. Mais pour perpétrer une certaine "tradition", des clubs de l’élite persistent, bien malgré eux, à rester sur le carreau.

Comme la saison passée, Saran s’est fait éliminer par Billère. L’écart est plus resserré (26-23) mais la finalité est la même. Sortie logique à l’issue d’une rencontre que les derniers de l’élite n’ont jamais menée, excepté en ouvrant le score.

Massy, un des promus en D1 n’a pas digéré son voyage en Alsace à Sélestat. Le score a été très serré durant toute la 1ère période (14-13) puis les Essonniens ont pris un éclat en début de second acte (19-16 à la 37ème).  A deux minutes du terme, les deux formations étaient encore dos à dos (26-26) et il faudra deux buts sélestadiens pour conclure une rencontre très disputée.

A Cesson, Florian Delecroix (à droite sur notre photo de tête) tient le rôle du joueur providentiel. C’est lui qui la semaine écoulée en championnat, avait permis aux Bretons de s’imposer quasiment sur le buzzer à Aix en Provence. Le gaucher a récidivé en coupe, en inscrivant à Pontault-Combault, l’ultime réalisation bretonne à 20 secondes de la fin pour un score identique (31-32). Kévin Bonnefoi écartera le dernier tir de Ludwig Appolinaire, évitant à son équipe la stressante épreuve des pénaltys.



Aix s'étale de tout son long

On pensait sincèrement que les joueurs de Pays d'Aix seraient capables de venir à bout du GFC Ajaccio. Cela ne s'est pas passé de la meilleure des façons qui soit puisque les Provençaux quittent l'épreuve dès leur entrée en lice, battus 30-29. Par une N2 ! Du jamais vu en coupe de France ! Certes au tour précédent les Corses avaient sorti Istres, l'actuel leader de Proligue qui avait ce jour-là aligné son centre de formation. Le malaise est donc plus important qu'on ne le pensait. Après l'élimination en coupe de la Ligue jeudi à Istres, Jérôme Fernandez avait eu des mots assez durs à l'égard de son équipe. « Je pensais avoir des hommes qui ressemblent à des joueurs de handball, à des joueurs de haut niveau mais qui pour l’instant, pour moi, n’en sont pas. » Le coach aixois comptait sur un surcroit d’orgueil, plus de solidarité et de combativité pour négocier dans un 1er temps, le déplacement sur l’ile de Beauté et ensuite, le déplacement à Nîmes, mercredi pour la dernière journée de championnat de l’année civile. C’est raté pour la 1ère partie du contrat ! Le PAUC a pourtant bien débuté la rencontre (5-8 à la 20ème) mais Ajaccio n'a jamais lâché, est toujours resté au contact (12-13 à la pause). Et puis la tendance s'est inversée dès le retour des vestiaires et les Corses ont construit leur futur succès profitant du manque de combativité adverse (24-20 à la 44ème), les Aixois vont revenir par deux fois à égalité (28-28 à la 54ème) mais le money-time leur sera fatal malgré l'exclusion définitive (3 fois 2') d'un des héros de l'après-midi, Bogdan Jovanovic. La famille Brunetti, Tony (13 buts), Pierre-Marie (5) étant les deux derniers exécuteurs des espoirs provençaux. Après le revers à domicile face à Cesson, les deux éliminations à trois jours d'écart des deux coupes, Aix s'enfonce dans la crise. Un terme d'ailleurs que jeudi soir, Jérôme Fernandez n'écartait pas. « Une crise peut-être pas dans le jeu mais il va falloir que les joueurs puisent dans ce qu’ils ont au plus profond d’eux. Je pensais être entraîneur de handball, je me suis trompé, je dois être coach mental. » Retrouver un peu plus de cohésion, un peu plus d’humilité sans doute, c’est ce que vont s’atteler à faire les Aixois dans les jours à venir mais à l’approche de Noël, le cadeau est plutôt empoisonné. 
 


Pour Dunkerque et Toulouse, le vent du boulet est passé très près. A Caen (10ème de Proligue), les Nordistes ont été bien remués notamment en début de match (10-5 à la 15ème). Grâce à une excellente prestation d’Oleg Grams dans les cages et une meilleure réussite des attaquants devant le but adverse, Dunkerque est revenu et a même pris l’avantage (15-17 à la 43ème) sans que les Normands ne lâchent prise et repassent même en tête à l’entrée du money-time. La libération pour l’équipe de LSL viendra dans les deux dernières minutes avec deux réalisations de Langaro et Pelayo (23-24). 

A Créteil, frayeur également pour Toulouse totalement maître de son match pendant la 1ère période (14-22) et jusqu’à la 48ème minute (26-33). Et puis, le trou d’air, la panne et les erreurs qui se sont accumulées et surtout côté cristolien, deux joueurs Kablouti et Sissoko en grande réussite avec au final, 11 réalisations pour le 1er cité et 9 pour le 2ème. A 14 secondes de l’épilogue, les deux équipes étaient à égalité (34-34) et sur engagement rapide, l’excellent pivot du Fénix Pettersson a trompé la vigilance de Mickaël Robin et de sa défense. « J’en ai rien à f…. qu’on se soit fait peur ou pas, lâche Philippe Gardent, ce que je retiens c’est la victoire. On tourne depuis le début de saison avec 9 joueurs pros et 4 du centre de formation, je n’ai jamais eu un effectif au complet depuis le 28 juillet. Bien-sûr qu’il y a des manques mais je demande beaucoup à ceux qui sont là, ils font des sacrifices et je ne peux pas trop leur faire de reproches. » L’entraîneur toulousain dont la parole devient de plus en plus rare dans les médias ne cherche pas à apitoyer sur le sort de son équipe. Il tire tout simplement un 1er bilan qui selon lui, est loin d'être décevant. « On est qualifié pour les 8èmes, au Final Four de la coupe de la Ligue et ce, pour la 2ème fois en 3 ans et on n’a pas dit notre dernier mot en championnat. On avait dit qu’on allait faire le dos rond pour attendre des jours meilleurs, on n’est pas si mal. » Avant d’entamer la trêve, les Toulousains ont un rendez-vous important ce mercredi face à Nantes. Quant à Créteil, l’important se déroule également mercredi avec la venue de Vernon et en cas de succès, une occasion de se rapprocher des play-offs de Proligue.

En marge de cette rencontre, on a appris que le défenseur cristolien Jérémy Toto, formé au club, allait changer d'air à la fin de son contrat l'été prochain. Il doit renforcer les rangs de St Raphaël.

Le diaporama du match Créteil - Toulouse par Lorie Couvillers

Concernant les autres formations de l’élite, qualification sans trop de difficultés pour Ivry, Tremblay, Montpellier, St Raphaël, Nantes, Chambéry, Paris et Nîmes. Examen de passage réussi également pour Chartres et Vernon (Proligue).

CHARTRES MHB 28 (PL)

LIMOGES HAND 87 (PL)

45-24

BILLERE HPP (PL)

USM SARAN (LSL)

26-23

SARREBOURG MOSELLE SH (N1)

TREMBLAY EN FR. HB (LSL)

21-31

CAVIGAL NICE SHB (PL)

ST RAPHAEL VHB (LSL)

24-31

UMS PONTAULT-COMBAULT (PL)

CESSON RENNES MHB (LSL)

31-32

US CRETEIL HB (PL)

FENIX TOULOUSE HB (LSL)

34-35

AC BOULOGNE BILLANCOURT (N1)

US IVRY HB (LSL)

29-34

AMIENS PICARDIE HB (N1)

SMV VERNON ST MARCEL (PL)

21-23

SELESTAT ALSACE HB (PL)

MASSY ESSONNE HB (LSL)

28-26

VENISSIEUX HB (N2)

USAM NIMES GARD (LSL)

21-46

CAEN HB (PL)

DUNKERQUE HGL (LSL)

23-24

GRENOBLE SMH/GUC (N1)

MONTPELLIER HB (LSL)

27-38

 

GFC AJACCIO HB (N2)

PAYS D'AIX UC (LSL)

30-29

LANESTER HB (N1)

HBC NANTES (LSL)

24-42

GRAND NANCY MHB (PL)

PSG HANDBALL (LSL)

27-39

GRAND BESANCON DOUBS HB (PL)

CHAMBERY SAVOIE MBHB (LSL)

25-31

CDF M: Il y a des laissés-pour-compte et des chanceux ! 

Coupe de France

dimanche 17 décembre 2017 - © Yves Michel

 23 min 54 de lecture

La Coupe de France étonne toujours même si en handball, l’élite du moment se retrouve toujours au rendez-vous des derniers tours. Pourtant, chaque année, des équipes du niveau supérieur se prennent les pieds dans le tapis et d’autres qui passent de justesse. Avant dimanche, Massy et Saran étaient passés à la trappe mais plus surprenant, Pays d'Aix les a rejoints, humilié par le GFC Ajaccio, le petit poucet de N2 !

par Yves MICHEL

A quatre reprises lors des cinq dernières saisons, l’US Ivry, finaliste de l’épreuve en 2012 n’avait pas survécu aux 16èmes de finale de la coupe de France. Cette fois-ci, dans un contexte un peu plus favorable face à Boulogne Billancourt (avant dernier de sa poule en N1), les Val-de-Marnais se sont qualifiés. Mais pour perpétrer une certaine "tradition", des clubs de l’élite persistent, bien malgré eux, à rester sur le carreau.

Comme la saison passée, Saran s’est fait éliminer par Billère. L’écart est plus resserré (26-23) mais la finalité est la même. Sortie logique à l’issue d’une rencontre que les derniers de l’élite n’ont jamais menée, excepté en ouvrant le score.

Massy, un des promus en D1 n’a pas digéré son voyage en Alsace à Sélestat. Le score a été très serré durant toute la 1ère période (14-13) puis les Essonniens ont pris un éclat en début de second acte (19-16 à la 37ème).  A deux minutes du terme, les deux formations étaient encore dos à dos (26-26) et il faudra deux buts sélestadiens pour conclure une rencontre très disputée.

A Cesson, Florian Delecroix (à droite sur notre photo de tête) tient le rôle du joueur providentiel. C’est lui qui la semaine écoulée en championnat, avait permis aux Bretons de s’imposer quasiment sur le buzzer à Aix en Provence. Le gaucher a récidivé en coupe, en inscrivant à Pontault-Combault, l’ultime réalisation bretonne à 20 secondes de la fin pour un score identique (31-32). Kévin Bonnefoi écartera le dernier tir de Ludwig Appolinaire, évitant à son équipe la stressante épreuve des pénaltys.



Aix s'étale de tout son long

On pensait sincèrement que les joueurs de Pays d'Aix seraient capables de venir à bout du GFC Ajaccio. Cela ne s'est pas passé de la meilleure des façons qui soit puisque les Provençaux quittent l'épreuve dès leur entrée en lice, battus 30-29. Par une N2 ! Du jamais vu en coupe de France ! Certes au tour précédent les Corses avaient sorti Istres, l'actuel leader de Proligue qui avait ce jour-là aligné son centre de formation. Le malaise est donc plus important qu'on ne le pensait. Après l'élimination en coupe de la Ligue jeudi à Istres, Jérôme Fernandez avait eu des mots assez durs à l'égard de son équipe. « Je pensais avoir des hommes qui ressemblent à des joueurs de handball, à des joueurs de haut niveau mais qui pour l’instant, pour moi, n’en sont pas. » Le coach aixois comptait sur un surcroit d’orgueil, plus de solidarité et de combativité pour négocier dans un 1er temps, le déplacement sur l’ile de Beauté et ensuite, le déplacement à Nîmes, mercredi pour la dernière journée de championnat de l’année civile. C’est raté pour la 1ère partie du contrat ! Le PAUC a pourtant bien débuté la rencontre (5-8 à la 20ème) mais Ajaccio n'a jamais lâché, est toujours resté au contact (12-13 à la pause). Et puis la tendance s'est inversée dès le retour des vestiaires et les Corses ont construit leur futur succès profitant du manque de combativité adverse (24-20 à la 44ème), les Aixois vont revenir par deux fois à égalité (28-28 à la 54ème) mais le money-time leur sera fatal malgré l'exclusion définitive (3 fois 2') d'un des héros de l'après-midi, Bogdan Jovanovic. La famille Brunetti, Tony (13 buts), Pierre-Marie (5) étant les deux derniers exécuteurs des espoirs provençaux. Après le revers à domicile face à Cesson, les deux éliminations à trois jours d'écart des deux coupes, Aix s'enfonce dans la crise. Un terme d'ailleurs que jeudi soir, Jérôme Fernandez n'écartait pas. « Une crise peut-être pas dans le jeu mais il va falloir que les joueurs puisent dans ce qu’ils ont au plus profond d’eux. Je pensais être entraîneur de handball, je me suis trompé, je dois être coach mental. » Retrouver un peu plus de cohésion, un peu plus d’humilité sans doute, c’est ce que vont s’atteler à faire les Aixois dans les jours à venir mais à l’approche de Noël, le cadeau est plutôt empoisonné. 
 


Pour Dunkerque et Toulouse, le vent du boulet est passé très près. A Caen (10ème de Proligue), les Nordistes ont été bien remués notamment en début de match (10-5 à la 15ème). Grâce à une excellente prestation d’Oleg Grams dans les cages et une meilleure réussite des attaquants devant le but adverse, Dunkerque est revenu et a même pris l’avantage (15-17 à la 43ème) sans que les Normands ne lâchent prise et repassent même en tête à l’entrée du money-time. La libération pour l’équipe de LSL viendra dans les deux dernières minutes avec deux réalisations de Langaro et Pelayo (23-24). 

A Créteil, frayeur également pour Toulouse totalement maître de son match pendant la 1ère période (14-22) et jusqu’à la 48ème minute (26-33). Et puis, le trou d’air, la panne et les erreurs qui se sont accumulées et surtout côté cristolien, deux joueurs Kablouti et Sissoko en grande réussite avec au final, 11 réalisations pour le 1er cité et 9 pour le 2ème. A 14 secondes de l’épilogue, les deux équipes étaient à égalité (34-34) et sur engagement rapide, l’excellent pivot du Fénix Pettersson a trompé la vigilance de Mickaël Robin et de sa défense. « J’en ai rien à f…. qu’on se soit fait peur ou pas, lâche Philippe Gardent, ce que je retiens c’est la victoire. On tourne depuis le début de saison avec 9 joueurs pros et 4 du centre de formation, je n’ai jamais eu un effectif au complet depuis le 28 juillet. Bien-sûr qu’il y a des manques mais je demande beaucoup à ceux qui sont là, ils font des sacrifices et je ne peux pas trop leur faire de reproches. » L’entraîneur toulousain dont la parole devient de plus en plus rare dans les médias ne cherche pas à apitoyer sur le sort de son équipe. Il tire tout simplement un 1er bilan qui selon lui, est loin d'être décevant. « On est qualifié pour les 8èmes, au Final Four de la coupe de la Ligue et ce, pour la 2ème fois en 3 ans et on n’a pas dit notre dernier mot en championnat. On avait dit qu’on allait faire le dos rond pour attendre des jours meilleurs, on n’est pas si mal. » Avant d’entamer la trêve, les Toulousains ont un rendez-vous important ce mercredi face à Nantes. Quant à Créteil, l’important se déroule également mercredi avec la venue de Vernon et en cas de succès, une occasion de se rapprocher des play-offs de Proligue.

En marge de cette rencontre, on a appris que le défenseur cristolien Jérémy Toto, formé au club, allait changer d'air à la fin de son contrat l'été prochain. Il doit renforcer les rangs de St Raphaël.

Le diaporama du match Créteil - Toulouse par Lorie Couvillers

Concernant les autres formations de l’élite, qualification sans trop de difficultés pour Ivry, Tremblay, Montpellier, St Raphaël, Nantes, Chambéry, Paris et Nîmes. Examen de passage réussi également pour Chartres et Vernon (Proligue).

CHARTRES MHB 28 (PL)

LIMOGES HAND 87 (PL)

45-24

BILLERE HPP (PL)

USM SARAN (LSL)

26-23

SARREBOURG MOSELLE SH (N1)

TREMBLAY EN FR. HB (LSL)

21-31

CAVIGAL NICE SHB (PL)

ST RAPHAEL VHB (LSL)

24-31

UMS PONTAULT-COMBAULT (PL)

CESSON RENNES MHB (LSL)

31-32

US CRETEIL HB (PL)

FENIX TOULOUSE HB (LSL)

34-35

AC BOULOGNE BILLANCOURT (N1)

US IVRY HB (LSL)

29-34

AMIENS PICARDIE HB (N1)

SMV VERNON ST MARCEL (PL)

21-23

SELESTAT ALSACE HB (PL)

MASSY ESSONNE HB (LSL)

28-26

VENISSIEUX HB (N2)

USAM NIMES GARD (LSL)

21-46

CAEN HB (PL)

DUNKERQUE HGL (LSL)

23-24

GRENOBLE SMH/GUC (N1)

MONTPELLIER HB (LSL)

27-38

 

GFC AJACCIO HB (N2)

PAYS D'AIX UC (LSL)

30-29

LANESTER HB (N1)

HBC NANTES (LSL)

24-42

GRAND NANCY MHB (PL)

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