bandeau handzone

LSL: Nîmes n'a qu'à bien se tenir derrière Montpellier

LMSL

mercredi 14 février 2018 - © Yves Michel

 10 min 3 de lecture

Cette soirée de reprise en championnat comportait beaucoup de pièges potentiels pour les leaders et avant que Nîmes le second n'affronte Massy ce jeudi, Montpellier, Paris, St Raphaël et Nantes sont sortis indemnes. Les leaders héraultais tout comme leurs rivaux parisiens ont trouvé la clé en 2ème période, le "H" s'est baladé face à de pâles Dunkerquois, St Raphaël en revanche s'est vraiment fait peur.

par Yves MICHEL


Montpellier avait tout prévu

Encore une fois Montpellier est sorti vainqueur d’un match piège. Encore une fois l’effectif du MHB lui a permis de parfaitement gérer la durée du match. Encore une fois Montpellier a fait un pas vers un nouveau titre de champion. Car, bien évidemment, ce match à Chambéry avait tout du traquenard et la première période avait de quoi le montrer. Les Savoyards s’appuyaient sur un duo Meyer - Melic royal. Le portier chambérien faisait douter les plus fines gâchettes héraultaises, bien aidé par une défense haute très agressive et qui étouffait le jeu adverse. Et à l’autre bout du terrain, Farudin Melic capitalisait au shoot au point de marquer plus de la moitié de buts du CSH. Montpellier restait quand même à peu près maître du jeu d’un rien en s’appuyant comme toujours sur sa défense et sa montée de balle. Un petit but d’avance à la pause, pas de quoi pavoiser et l’annonce peut-être d’une seconde période au couteau. Sauf que, dans les têtes du MHB, les choses étaient claires ! Les 30 dernières minutes devaient leur permettre d’appuyer très franchement en faisant craquer un effectif réduit et déjà très sollicité ce week-end face à Granollers. Chose prévue, chose faite et dans les grandes largeurs. En 10 minutes, Montpellier emmené par un trio Guigou – Simonet – Porte magique allait dévaster le Phare et mettre à l’agonie l’attaque savoyarde. Plus rien n’allait se mettre en travers de la route du leader du championnat. Juste Mohammed Mamdouh proposait de très belles choses au poste de pivot, au point de laisser Benjamin Afgour se morfondre sur le banc. Melvyn Richardson attendait la fin de match pour se montrer à son avantage dans son ancien fief, mais pour le suspens et la victoire, les choses étaient décantées depuis un long moment au profit de Montpellier.
                                                                                                               avec François Dasriaux



Un peu plus tôt, dans la capitale...

Paris est un diesel qui a toujours un certain retard à l'allumage. Saran en a profité pendant presque toute une mi-temps avant de caler juste avant la pause après avoir mené de 4 longueurs au quart d'heure (9-13). Carrossé, on le sait pour les grands évènements, le PSG s'en est remis à Nikola Karabatic et à Thierry Omeyer pour remettre de l'ordre et enfin basculer en tête (20-18 à la mi-temps). Les Loiretains très opportunistes ont surtout profité des nombreuses infériorités numériques et d'une certaine apathie adverses pour entretenir une certaine illusion. Le début de la seconde période marqué par les accélérations parisiennes et un 8 à 1 en dix minutes va les renvoyer à la dure réalité de la différence de niveau. « On entre bien dans le match, surtout offensivement, souffle le pivot saranais Hadrien Ramond. On arrive à trouver des solutions mais ensuite, chacun joue pour soi, on oublie le collectif et face à Paris, ça ne pardonne pas.»  Le PSG a géré une avance construite donc en début de second acte et qui n'est jamais tombée en dessous de six buts. Pour Saran, ce déplacement à Paris était le début d'une série infernale «horrible» comme la qualifie Hadrien Ramond, «parce qu'on va affronter pratiquement tous les gros du championnat. On va se retrouver derniers, peut-être pas mais il ne faudra pas lâcher et attendre patiemment les derniers matches. C'est là que se jouera le maintien. En revanche, ces matches contre les adversaires directs, il faudra bien les négocier. Mais Saran a honnêtement sa place parmi l'élite.» A l'issue de cette 14ème journée, Saran garde encore la tête hors de l'eau.

Trois questions à Luka Karabatic, après le succès face à Saran et entre deux rencontres de Ligue des Champions dont celle de la qualification directe pour les quarts, samedi en cas de succès face aux Allemands de Flensburg.

Comment expliques-tu ce démarrage poussif ?
C'était un 1er match de reprise en championnat donc c'est normal de ne pas être dans le rythme tout de suite. En plus, Saran pratique un bon handball et a su se montrer dangereux en 1ère mi-temps. de toute façon, on ne s'attend pas à dominer tous nos adversaires. On a repris la fréquence d'un match tous les trois jours sans trop de temps entre pour les préparer.

Justement celui qui arrive samedi est très important...
Oui ce serait bien de le gagner car ensuite si on peut s'épargner deux rencontres de haut niveau en 8èmes, c'est un avantage. Même si l'an passé, on les a disputés et cela ne nous a pas empêché d'arriver en finale. On a réalisé une bonne phase de poule donc ça nous tient à cœur d'aller chercher la 1ère place. Samedi, ça sera clairement l'objectif en essayant de battre Flensburg.

Est-ce que vous avez renoncé au titre national ?
Certainement pas ! Ce n'est pas dans notre nature et le championnat est encore long. Maintenant, on sait que nos chances sont très réduites, on va essayer de faire un parcours sans faute et compter sur des faux pas de Montpellier. Si nous sommes tombés, pourquoi pas eux ? Mais ils ont les cartes en main.



Nantes et Dumoulin mouchent Dunkerque

Si pour Paris, le contexte européen se présente plutôt bien, Nantes est tout aussi bien loti. Le "H" occupe la 2ème place du groupe A et peut encore, pourquoi pas aller chercher le Vardar dans le fauteuil de leader. En novembre, l'énergie concentrée sur la Ligue des Champions n'avait pas été suffisante pour mener de front une campagne de même tonneau en championnat. Et les hommes de Thierry Anti étaient rentrés dans le rang. Après l'Euro et des internationaux très sollicités (deux champions d'Europe espagnols avec Gurbindo et Balaguer, quatre médaillés de bronze français Dumoulin, Lagarde, Claire et Tournat), Nantes est reparti à l'abordage non pas des moulins de Don Quichotte mais d'adversaires bien réels. Après avoir haché menu Cesson en coupe de France, triomphé à Kristianstad, le "H" a véritablement humilié Dunkerque. Les Nordistes n'ont fait illusion que l'espace des dix 1ères minutes avant de se consumer à petit feu et se casser les dents sur la défense ligérienne et un Cyril Dumoulin quasi infranchissable (18 arrêts). Les Nantais se sont imposés 31 à 15 !!! Un temps, vu de l'extérieur, certains ont cru que le préposé au tableau d'affichage avait trop abusé du muscadet. Mais non, c'est bien le véritable score. Oleg Grams si talentueux (malgré l'élimination) contre Montpellier en coupe et William Annotel n'ont rien pu faire dans leurs cages pour endiguer le raz de marée, au sein d'une équipe qui a touché le néant. Rahim (1/8) et Davyes (0/6) ont d'ores et déjà pris rendez-vous chez l'ophtalmo. Bref, avant de se déplacer à Zagreb samedi en Ligue des Champions, le "H" s'est offert une belle petite séance d'entraînement dans une salle chauffée, en tenue officielle, avec du public, de l'éclairage, deux truculents arbitres et un speaker. Dommage que ceux d'en-face n'aient pas été plus coriaces.  

Le diaporama du match Nantes - Dunkerque par Philippe Padioleau

Saint Raphaël s'est montré parfois trop généreux

Saint Raphaël en revanche a bien failli connaître la plus grosse désillusion de la soirée. Le sparadrap dont les Varois ont eu du mal à se débarrasser s'appelle Cesson. En 1ère période, ils ont ouvert le score, mené une 2ème fois et puis c'est tout. Car la baguette, ce sont les Bretons qui ont essayé de se l'accaparer. Ils feront la course en tête jusqu'à la 38ème minute portés notamment en fin de 1er acte par un Kévin Bonnefoi qui dès qu'on lui parle de St Raphaël a comme une odeur d'ammoniaque dans les narines. Le portier cessonnais toujours convoité par les plus grands dont l'actuel leader montpelliérain, aurait pu tirer à lui le mano a mano qu'il a entrepris de livrer face à Popescu. Sauf que le Roumain avec trois arrêts de plus, a gagné le duel (17 contre 14). A trois minutes du terme, les deux équipes étaient encore cuisse contre cuisse (24-24). Le partage des points était-il inéluctable ? Que nenni ! Caucheteux, vous connaissez ? Celui dont le nom a été accommodé à toutes les sauces pendant l'Euro, dans les hauts parleurs croates de Porec à Zagreb, a trouvé la solution. Avec un ballon de contre-attaque, à 27 secondes du terme, il est allé crucifier Lettens qui avait suppléé Bonnefoi dans les bois et qui 2 minutes plus tôt avait repoussé un 7 mètres du longiligne ailier international. Au buzzer, tous les Varois ont soufflé, se sont essuyés le front et ont apprécié cette si courte mais si précieuse victoire qui leur fait garder contact avec le peloton de tête.



Toulouse plus réaliste

Ivry a choisi son camp. Celui de la 2ème partie de classement, au fond de la classe, près du radiateur. Les Val-de-Marnais ont déployé le minimum syndical pendant une vingtaine de minutes mais profitant de leur maladresse, pertes de balle et tirs à côté, Toulouse s'est détaché. Quatre, cinq, huit longueurs d'écart, le sort de la rencontre était scellé après 40 minutes, même si après la pause, les spectateurs de Delaune s'étaient surpris à rêver d'un sursaut d'orgueil de leur troupe (16-18). En fin de rencontre, le Fénix certainement sûr de son fait va montrer quelques signes de faiblesse mais sans risque pour le gain du match. Porté par son trio européen Ilic, l'argenté Pettersson et le doré Sole Sala, le succès toulousain est logique. Ivry qui la semaine prochaine se déplace à Montpellier, devrait commencer à surveiller ses arrières. D'ailleurs, le mois de mars avec notamment les confrontations face à Cesson et Massy s'annonce capital. Enfin... si les rouge et noir ont l'intention de rester parmi l'élite. 

Le diaporama du match Ivry - Toulouse par Lorie Couvillers


Tremblay et Massy, compagnons d'infortune ?

Tremblay, leur voisin francilien se pose également la question. Car les hommes de Benjamin Braux étaient relégables avant la trêve internationale, ils le sont toujours après. Ils pouvaient entrevoir une éclaircie pourquoi pas à Aix où l'inattendu parvient à se produire. Sauf que les Provençaux ont retenu la leçon de leur galéjade dunkerquoise ou cessonnaise. Ils ont souffert en début de rencontre, sont toujours restés sous la menace de leur adversaire avant d'entamer le dernier quart d'heure, avant de se rassurer sur la fin (28-25) notamment portés par le champion d'Europe Iosu Goni Leoz. Tremblay malgré Marche et Tomas (les seuls à surnager avec 6 buts chacun) n'offre toujours pas de franches garanties.

Ce jeudi soir, fermeture du ban de la 14ème journée. Nîmes qui se déplace à Massy n'a pas trop le choix pour conserver sa place de dauphin. Les Gardois se doivent de gagner dans l'Essonne sinon Paris qui a pris (provisoirement ?) la place de 2ème pourrait la conserver avec 1 point d'avance. Un succès conviendrait totalement aux Massicois qui du coup quitteraient la queue du wagon et iraient s'installer dans une zone un peu moins désertique.




PAYS AIX UCTREMBLAY EN FRANCE         28 - 25 (MT: 14-11)
Statistiques du match

*****************************

CHAMBERY SMBHB - MONTPELLIER HANDBALL 21 - 30 (MT: 11-12)
Statistiques du match

*****************************

US IVRY HANDBALL - FENIX TOULOUSE     28 - 32 (MT: 13-16)
Statistiques du match

*****************************

HBC NANTESDUNKERQUE HGL           31 - 15 (MT: 17-8)
Statistiques du match

*****************************

PSG HANDBALLUSM SARAN HB              40 - 31 (MT: 20-18)
Statistiques du match

*****************************

SAINT RAPHAEL VHBCESSON RENNES MHB   25 - 24 (MT: 8-11)
Statistiques du match

LSL: Nîmes n'a qu'à bien se tenir derrière Montpellier 

LMSL

mercredi 14 février 2018 - © Yves Michel

 10 min 3 de lecture

Cette soirée de reprise en championnat comportait beaucoup de pièges potentiels pour les leaders et avant que Nîmes le second n'affronte Massy ce jeudi, Montpellier, Paris, St Raphaël et Nantes sont sortis indemnes. Les leaders héraultais tout comme leurs rivaux parisiens ont trouvé la clé en 2ème période, le "H" s'est baladé face à de pâles Dunkerquois, St Raphaël en revanche s'est vraiment fait peur.

par Yves MICHEL


Montpellier avait tout prévu

Encore une fois Montpellier est sorti vainqueur d’un match piège. Encore une fois l’effectif du MHB lui a permis de parfaitement gérer la durée du match. Encore une fois Montpellier a fait un pas vers un nouveau titre de champion. Car, bien évidemment, ce match à Chambéry avait tout du traquenard et la première période avait de quoi le montrer. Les Savoyards s’appuyaient sur un duo Meyer - Melic royal. Le portier chambérien faisait douter les plus fines gâchettes héraultaises, bien aidé par une défense haute très agressive et qui étouffait le jeu adverse. Et à l’autre bout du terrain, Farudin Melic capitalisait au shoot au point de marquer plus de la moitié de buts du CSH. Montpellier restait quand même à peu près maître du jeu d’un rien en s’appuyant comme toujours sur sa défense et sa montée de balle. Un petit but d’avance à la pause, pas de quoi pavoiser et l’annonce peut-être d’une seconde période au couteau. Sauf que, dans les têtes du MHB, les choses étaient claires ! Les 30 dernières minutes devaient leur permettre d’appuyer très franchement en faisant craquer un effectif réduit et déjà très sollicité ce week-end face à Granollers. Chose prévue, chose faite et dans les grandes largeurs. En 10 minutes, Montpellier emmené par un trio Guigou – Simonet – Porte magique allait dévaster le Phare et mettre à l’agonie l’attaque savoyarde. Plus rien n’allait se mettre en travers de la route du leader du championnat. Juste Mohammed Mamdouh proposait de très belles choses au poste de pivot, au point de laisser Benjamin Afgour se morfondre sur le banc. Melvyn Richardson attendait la fin de match pour se montrer à son avantage dans son ancien fief, mais pour le suspens et la victoire, les choses étaient décantées depuis un long moment au profit de Montpellier.
                                                                                                               avec François Dasriaux



Un peu plus tôt, dans la capitale...

Paris est un diesel qui a toujours un certain retard à l'allumage. Saran en a profité pendant presque toute une mi-temps avant de caler juste avant la pause après avoir mené de 4 longueurs au quart d'heure (9-13). Carrossé, on le sait pour les grands évènements, le PSG s'en est remis à Nikola Karabatic et à Thierry Omeyer pour remettre de l'ordre et enfin basculer en tête (20-18 à la mi-temps). Les Loiretains très opportunistes ont surtout profité des nombreuses infériorités numériques et d'une certaine apathie adverses pour entretenir une certaine illusion. Le début de la seconde période marqué par les accélérations parisiennes et un 8 à 1 en dix minutes va les renvoyer à la dure réalité de la différence de niveau. « On entre bien dans le match, surtout offensivement, souffle le pivot saranais Hadrien Ramond. On arrive à trouver des solutions mais ensuite, chacun joue pour soi, on oublie le collectif et face à Paris, ça ne pardonne pas.»  Le PSG a géré une avance construite donc en début de second acte et qui n'est jamais tombée en dessous de six buts. Pour Saran, ce déplacement à Paris était le début d'une série infernale «horrible» comme la qualifie Hadrien Ramond, «parce qu'on va affronter pratiquement tous les gros du championnat. On va se retrouver derniers, peut-être pas mais il ne faudra pas lâcher et attendre patiemment les derniers matches. C'est là que se jouera le maintien. En revanche, ces matches contre les adversaires directs, il faudra bien les négocier. Mais Saran a honnêtement sa place parmi l'élite.» A l'issue de cette 14ème journée, Saran garde encore la tête hors de l'eau.

Trois questions à Luka Karabatic, après le succès face à Saran et entre deux rencontres de Ligue des Champions dont celle de la qualification directe pour les quarts, samedi en cas de succès face aux Allemands de Flensburg.

Comment expliques-tu ce démarrage poussif ?
C'était un 1er match de reprise en championnat donc c'est normal de ne pas être dans le rythme tout de suite. En plus, Saran pratique un bon handball et a su se montrer dangereux en 1ère mi-temps. de toute façon, on ne s'attend pas à dominer tous nos adversaires. On a repris la fréquence d'un match tous les trois jours sans trop de temps entre pour les préparer.

Justement celui qui arrive samedi est très important...
Oui ce serait bien de le gagner car ensuite si on peut s'épargner deux rencontres de haut niveau en 8èmes, c'est un avantage. Même si l'an passé, on les a disputés et cela ne nous a pas empêché d'arriver en finale. On a réalisé une bonne phase de poule donc ça nous tient à cœur d'aller chercher la 1ère place. Samedi, ça sera clairement l'objectif en essayant de battre Flensburg.

Est-ce que vous avez renoncé au titre national ?
Certainement pas ! Ce n'est pas dans notre nature et le championnat est encore long. Maintenant, on sait que nos chances sont très réduites, on va essayer de faire un parcours sans faute et compter sur des faux pas de Montpellier. Si nous sommes tombés, pourquoi pas eux ? Mais ils ont les cartes en main.



Nantes et Dumoulin mouchent Dunkerque

Si pour Paris, le contexte européen se présente plutôt bien, Nantes est tout aussi bien loti. Le "H" occupe la 2ème place du groupe A et peut encore, pourquoi pas aller chercher le Vardar dans le fauteuil de leader. En novembre, l'énergie concentrée sur la Ligue des Champions n'avait pas été suffisante pour mener de front une campagne de même tonneau en championnat. Et les hommes de Thierry Anti étaient rentrés dans le rang. Après l'Euro et des internationaux très sollicités (deux champions d'Europe espagnols avec Gurbindo et Balaguer, quatre médaillés de bronze français Dumoulin, Lagarde, Claire et Tournat), Nantes est reparti à l'abordage non pas des moulins de Don Quichotte mais d'adversaires bien réels. Après avoir haché menu Cesson en coupe de France, triomphé à Kristianstad, le "H" a véritablement humilié Dunkerque. Les Nordistes n'ont fait illusion que l'espace des dix 1ères minutes avant de se consumer à petit feu et se casser les dents sur la défense ligérienne et un Cyril Dumoulin quasi infranchissable (18 arrêts). Les Nantais se sont imposés 31 à 15 !!! Un temps, vu de l'extérieur, certains ont cru que le préposé au tableau d'affichage avait trop abusé du muscadet. Mais non, c'est bien le véritable score. Oleg Grams si talentueux (malgré l'élimination) contre Montpellier en coupe et William Annotel n'ont rien pu faire dans leurs cages pour endiguer le raz de marée, au sein d'une équipe qui a touché le néant. Rahim (1/8) et Davyes (0/6) ont d'ores et déjà pris rendez-vous chez l'ophtalmo. Bref, avant de se déplacer à Zagreb samedi en Ligue des Champions, le "H" s'est offert une belle petite séance d'entraînement dans une salle chauffée, en tenue officielle, avec du public, de l'éclairage, deux truculents arbitres et un speaker. Dommage que ceux d'en-face n'aient pas été plus coriaces.  

Le diaporama du match Nantes - Dunkerque par Philippe Padioleau

Saint Raphaël s'est montré parfois trop généreux

Saint Raphaël en revanche a bien failli connaître la plus grosse désillusion de la soirée. Le sparadrap dont les Varois ont eu du mal à se débarrasser s'appelle Cesson. En 1ère période, ils ont ouvert le score, mené une 2ème fois et puis c'est tout. Car la baguette, ce sont les Bretons qui ont essayé de se l'accaparer. Ils feront la course en tête jusqu'à la 38ème minute portés notamment en fin de 1er acte par un Kévin Bonnefoi qui dès qu'on lui parle de St Raphaël a comme une odeur d'ammoniaque dans les narines. Le portier cessonnais toujours convoité par les plus grands dont l'actuel leader montpelliérain, aurait pu tirer à lui le mano a mano qu'il a entrepris de livrer face à Popescu. Sauf que le Roumain avec trois arrêts de plus, a gagné le duel (17 contre 14). A trois minutes du terme, les deux équipes étaient encore cuisse contre cuisse (24-24). Le partage des points était-il inéluctable ? Que nenni ! Caucheteux, vous connaissez ? Celui dont le nom a été accommodé à toutes les sauces pendant l'Euro, dans les hauts parleurs croates de Porec à Zagreb, a trouvé la solution. Avec un ballon de contre-attaque, à 27 secondes du terme, il est allé crucifier Lettens qui avait suppléé Bonnefoi dans les bois et qui 2 minutes plus tôt avait repoussé un 7 mètres du longiligne ailier international. Au buzzer, tous les Varois ont soufflé, se sont essuyés le front et ont apprécié cette si courte mais si précieuse victoire qui leur fait garder contact avec le peloton de tête.



Toulouse plus réaliste

Ivry a choisi son camp. Celui de la 2ème partie de classement, au fond de la classe, près du radiateur. Les Val-de-Marnais ont déployé le minimum syndical pendant une vingtaine de minutes mais profitant de leur maladresse, pertes de balle et tirs à côté, Toulouse s'est détaché. Quatre, cinq, huit longueurs d'écart, le sort de la rencontre était scellé après 40 minutes, même si après la pause, les spectateurs de Delaune s'étaient surpris à rêver d'un sursaut d'orgueil de leur troupe (16-18). En fin de rencontre, le Fénix certainement sûr de son fait va montrer quelques signes de faiblesse mais sans risque pour le gain du match. Porté par son trio européen Ilic, l'argenté Pettersson et le doré Sole Sala, le succès toulousain est logique. Ivry qui la semaine prochaine se déplace à Montpellier, devrait commencer à surveiller ses arrières. D'ailleurs, le mois de mars avec notamment les confrontations face à Cesson et Massy s'annonce capital. Enfin... si les rouge et noir ont l'intention de rester parmi l'élite. 

Le diaporama du match Ivry - Toulouse par Lorie Couvillers


Tremblay et Massy, compagnons d'infortune ?

Tremblay, leur voisin francilien se pose également la question. Car les hommes de Benjamin Braux étaient relégables avant la trêve internationale, ils le sont toujours après. Ils pouvaient entrevoir une éclaircie pourquoi pas à Aix où l'inattendu parvient à se produire. Sauf que les Provençaux ont retenu la leçon de leur galéjade dunkerquoise ou cessonnaise. Ils ont souffert en début de rencontre, sont toujours restés sous la menace de leur adversaire avant d'entamer le dernier quart d'heure, avant de se rassurer sur la fin (28-25) notamment portés par le champion d'Europe Iosu Goni Leoz. Tremblay malgré Marche et Tomas (les seuls à surnager avec 6 buts chacun) n'offre toujours pas de franches garanties.

Ce jeudi soir, fermeture du ban de la 14ème journée. Nîmes qui se déplace à Massy n'a pas trop le choix pour conserver sa place de dauphin. Les Gardois se doivent de gagner dans l'Essonne sinon Paris qui a pris (provisoirement ?) la place de 2ème pourrait la conserver avec 1 point d'avance. Un succès conviendrait totalement aux Massicois qui du coup quitteraient la queue du wagon et iraient s'installer dans une zone un peu moins désertique.




PAYS AIX UCTREMBLAY EN FRANCE         28 - 25 (MT: 14-11)
Statistiques du match

*****************************

CHAMBERY SMBHB - MONTPELLIER HANDBALL 21 - 30 (MT: 11-12)
Statistiques du match

*****************************

US IVRY HANDBALL - FENIX TOULOUSE     28 - 32 (MT: 13-16)
Statistiques du match

*****************************

HBC NANTESDUNKERQUE HGL           31 - 15 (MT: 17-8)
Statistiques du match

*****************************

PSG HANDBALLUSM SARAN HB              40 - 31 (MT: 20-18)
Statistiques du match

*****************************

SAINT RAPHAEL VHBCESSON RENNES MHB   25 - 24 (MT: 8-11)
Statistiques du match

Dans la même rubrique

  1 2 3 4