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LSL: Le PSG corrige Montpellier et se remet à y croire

LMSL

jeudi 1 mars 2018 - © Yves Michel

 20 min 7 de lecture

Le PSG a pris sa revanche (26-19) sur une équipe de Montpellier souvent en manque de solutions offensives et qui a craqué peu avant la pause et totalement démissionné dans le second acte. Grâce à ce succès, les Parisiens se rapprochent de leur rival et à dix journées de la fin, ils ont repris goût à la bagarre pour le titre. Au-delà de la défaite, c'est l'écart au score qui surprend, Montpellier a subi une véritable correction.

A Coubertin, Yves MICHEL


Montpellier n’avait pourtant pas trop mal débuté la rencontre profitant surtout du manque de réussite des Parisiens à 7 mètres. Mikkel Hansen par deux fois butera sur Vincent Gérard et Nédim Rémili expédiera son tir bien au-dessus de la transversale. Et comme Michael Guigou ne défaillait pas dans cet exercice, le MHB va prendre une avance substantielle (3-5 à la 15ème). Il faudra deux belles parades de Rodrigo Corralès et surtout deux rushes de Nikola Karabatic pour ramener les deux formations dos à dos (5-5 à la 19ème). Les deux défenses ne voulaient rien lâcher mais on sentait Montpellier un peu plus empêtré dans la toile d'araignée parisienne. Les enclenchements paraissaient limite, parfois brouillon, la finition laissait à désirer. Truchanovicius, Simonet, Richardson avaient beau croiser, permuter, renverser, le bloc parisien se montrait intraitable. Pour encore un peu plus les faire douter, Rodrigo Corralès allait monter en puissance dans ses cages. Vincent Gérard qui jusque-là, avait retardé l’échéance et surtout avait colmaté les brèches face à des Parisiens de plus en plus présents, agressifs et opportunistes, baissait lui, d’intensité. Paris avait pris possession du périmètre et n’allait plus lâcher son emprise. Patrice Canayer avait déjà changé de système défensif et multiplié les rotations sur la base arrière. En vain. Ses joueurs subissaient, les coups portés étaient trop indolores et à l’inverse, tout souriait au PSG. Avec 4 buts d’écart à la pause (11-7), rien n'était définitif mais on savait qu’il faudrait un grand Montpelier pour renverser la tendance dans le second acte.

A la reprise, derrière une défense toujours en place, Rodrigo Corralès retrouvait les mêmes sensations que celles face à Flensburg, dans ce même Coubertin, une dizaine de jours auparavant. Le gardien espagnol champion d’Europe avec la Roja en Croatie est toujours sur son petit nuage. A lui seul, il a éteint les rares intentions qui subsistaient dans le camp adverse (il terminera à 19 parades). Dans ces 1ers instants de la 2ème mi-temps, le PSG a mis le turbo. Grâce notamment à Sander Sagosen. Depuis qu’il a rallié la capitale l’été dernier, on n’avait pas vu le Norvégien aussi percutant et efficace. En six minutes chrono, il inscrira quatre buts et anéantira à jamais les illusions héraultaises (18-11 à la 38ème). « On sentait le public qui poussait, on était en pleine euphorie, témoigne Luc Abalo. Cela nous a aussi permis d’être bien concentrés en défense. Et ensuite quand tu gagnes des ballons, c'est plus simple.» Le match était plié et Montpellier ne pouvait que constater les dégâts. Les pertes de balle étaient toujours aussi pénalisantes, Corralès venait de détourner son 2ème jet de 7 mètres et l’écart au score avait pris des allures de déroute pour le MHB (25-13 à la 50ème). « Le mot d’ordre était de rester très groupés, poursuit Abalo, de laisser les tirs aux ailes. On a été très présents sur leurs pivots, en les poussant à tirer plus sur les extérieurs et en se portant plus au centre. » Le rendement de Mohamed Mamdouh s’en est ressenti, tout comme celui de Ludovic Fabregas (photo ci-dessous).



De retour après quatre mois d’absence, le temps de soigner une thrombose veineuse, il n’était pas attendu si tôt dans le groupe et  l’effet de surprise n’a pas eu l’effet escompté, même si à titre personnel… « le simple fait de retrouver le terrain était très appréciable, d’évoluer aux côtés de mes coéquipiers, de me frotter aux adversaires. Même les arbitres ont eu un mot d’encouragement en me disant qu’elles étaient contentes de me revoir.» Pourtant, le contexte n’était pas très favorable. Le match a vite basculé dans le camp adverse. « On avait beaucoup d’envie, insiste le pivot du MHB. Malheureusement, ils nous ont fait déjouer, on a gaspillé trop de ballons et on n’a pas su les contenir dans leurs temps forts. A moments donnés, c’était impossible de rivaliser. Il ne faut pas non plus se prendre la tête, c’est notre 1ère défaite en championnat, il faudra l’analyser et s’en servir pour la suite mais c’est vrai qu’on prend un grand coup sur le crâne. » Certainement piqués dans leur amour propre et profitant d’une baisse de régime et de concentration des Parisiens, les Héraultais vont réduire bien trop tardivement une addition qui restera salée (26-19).


                        Encore une fois, Coubertin a vu à l'œuvre un grand Rodrigo Corrales

Le PSG a pris une sacrée revanche sur l’aller avec une prestation qui en championnat, apparait comme étant la plus aboutie depuis le début de la saison. Au point de déjà regretter les faux pas à Nîmes et à Aix ou les difficultés (sans conséquences) en 1ère période face à Cesson, Saran ou Tremblay. « Lorsqu’on n’a pas beaucoup de pression, explique Luc Abalo, on joue plus vers l’avant, plus collectif. On fait de belles choses. On a montré des lacunes contre des équipes sensées être moins fortes. Cela ne veut pas dire qu’on les prend de haut, on se dit qu’on n’a pas le droit de mal faire et… on fait mal. C’est pour ça qu’en Ligue des Champions, on est meilleurs. On joue plus libérés. »  Paris n’a toujours pas son destin en main puisque Montpellier est encore devant avec 4 longueurs de mieux mais la situation s’est améliorée. Il lui faudra faire un sans faute lors des dix journées encore programmées et espérer deux faux pas des Héraultais puisque la différence de buts est désormais en faveur des joueurs de la capitale (à égalité au terme de la saison, le PSG serait sacré champion). « Ils ont encore une belle avance, fait remarquer Nikola Karabatic, mais comme le championnat est très serré, je pense que tout le monde peut battre tout le monde. On n'est toujours pas maître de notre destin, on verra bien... mais ce qui est excitant est à venir. » Les Héraultais eux, n’auront pas trop le temps de gamberger. Ils ont rendez-vous dès dimanche à Bougnol pour le barrage retour de la Ligue des Champions face aux Espagnols de Leon. Forts d’un avantage de quatre longueurs, ils se doivent d’entériner une qualification pour les 8èmes qui leur tend les bras.

Le diaporama photos de la rencontre par Lorie Couvillers


A Paris, stade Pierre de Coubertin, jeudi 1er mars 2018
PSG Handball - Montpellier Handball         26 - 19  (Mi-Temps: 11-7)

Spectateurs: 3500
Arbitres: Charlotte & Julie Bonaventura

Evolution du score: 1-0 (3) 1-2 (5) 3-3 (11) 3-5 (15) 5-5 (18) 7-6 (22) 11-6 (28) 11-7 (MT) 12-7 (31) 12-9 (32) 14-9 (33) 17-10 (37) 18-11 (38) 20-12 (40) 23-12 (46) 25-13 (50) 25-17 (57) 26-19 (FIN)

Statistiques du match


Ce qui leur reste à disputer en championnat jusqu'au 31 mai 2018

Domicile

Extérieur

MONTPELLIER

Massy

Saran

Aix en P.

Tremblay

Nîmes

Toulouse

Cesson

St Raphaël

Nantes

Dunkerque

PARIS

Nîmes

St Raphaël

Nantes

Ivry

Toulouse

Cesson

Aix en P.

Massy

Chambéry

Tremblay

LSL: Le PSG corrige Montpellier et se remet à y croire  

LMSL

jeudi 1 mars 2018 - © Yves Michel

 20 min 7 de lecture

Le PSG a pris sa revanche (26-19) sur une équipe de Montpellier souvent en manque de solutions offensives et qui a craqué peu avant la pause et totalement démissionné dans le second acte. Grâce à ce succès, les Parisiens se rapprochent de leur rival et à dix journées de la fin, ils ont repris goût à la bagarre pour le titre. Au-delà de la défaite, c'est l'écart au score qui surprend, Montpellier a subi une véritable correction.

A Coubertin, Yves MICHEL


Montpellier n’avait pourtant pas trop mal débuté la rencontre profitant surtout du manque de réussite des Parisiens à 7 mètres. Mikkel Hansen par deux fois butera sur Vincent Gérard et Nédim Rémili expédiera son tir bien au-dessus de la transversale. Et comme Michael Guigou ne défaillait pas dans cet exercice, le MHB va prendre une avance substantielle (3-5 à la 15ème). Il faudra deux belles parades de Rodrigo Corralès et surtout deux rushes de Nikola Karabatic pour ramener les deux formations dos à dos (5-5 à la 19ème). Les deux défenses ne voulaient rien lâcher mais on sentait Montpellier un peu plus empêtré dans la toile d'araignée parisienne. Les enclenchements paraissaient limite, parfois brouillon, la finition laissait à désirer. Truchanovicius, Simonet, Richardson avaient beau croiser, permuter, renverser, le bloc parisien se montrait intraitable. Pour encore un peu plus les faire douter, Rodrigo Corralès allait monter en puissance dans ses cages. Vincent Gérard qui jusque-là, avait retardé l’échéance et surtout avait colmaté les brèches face à des Parisiens de plus en plus présents, agressifs et opportunistes, baissait lui, d’intensité. Paris avait pris possession du périmètre et n’allait plus lâcher son emprise. Patrice Canayer avait déjà changé de système défensif et multiplié les rotations sur la base arrière. En vain. Ses joueurs subissaient, les coups portés étaient trop indolores et à l’inverse, tout souriait au PSG. Avec 4 buts d’écart à la pause (11-7), rien n'était définitif mais on savait qu’il faudrait un grand Montpelier pour renverser la tendance dans le second acte.

A la reprise, derrière une défense toujours en place, Rodrigo Corralès retrouvait les mêmes sensations que celles face à Flensburg, dans ce même Coubertin, une dizaine de jours auparavant. Le gardien espagnol champion d’Europe avec la Roja en Croatie est toujours sur son petit nuage. A lui seul, il a éteint les rares intentions qui subsistaient dans le camp adverse (il terminera à 19 parades). Dans ces 1ers instants de la 2ème mi-temps, le PSG a mis le turbo. Grâce notamment à Sander Sagosen. Depuis qu’il a rallié la capitale l’été dernier, on n’avait pas vu le Norvégien aussi percutant et efficace. En six minutes chrono, il inscrira quatre buts et anéantira à jamais les illusions héraultaises (18-11 à la 38ème). « On sentait le public qui poussait, on était en pleine euphorie, témoigne Luc Abalo. Cela nous a aussi permis d’être bien concentrés en défense. Et ensuite quand tu gagnes des ballons, c'est plus simple.» Le match était plié et Montpellier ne pouvait que constater les dégâts. Les pertes de balle étaient toujours aussi pénalisantes, Corralès venait de détourner son 2ème jet de 7 mètres et l’écart au score avait pris des allures de déroute pour le MHB (25-13 à la 50ème). « Le mot d’ordre était de rester très groupés, poursuit Abalo, de laisser les tirs aux ailes. On a été très présents sur leurs pivots, en les poussant à tirer plus sur les extérieurs et en se portant plus au centre. » Le rendement de Mohamed Mamdouh s’en est ressenti, tout comme celui de Ludovic Fabregas (photo ci-dessous).



De retour après quatre mois d’absence, le temps de soigner une thrombose veineuse, il n’était pas attendu si tôt dans le groupe et  l’effet de surprise n’a pas eu l’effet escompté, même si à titre personnel… « le simple fait de retrouver le terrain était très appréciable, d’évoluer aux côtés de mes coéquipiers, de me frotter aux adversaires. Même les arbitres ont eu un mot d’encouragement en me disant qu’elles étaient contentes de me revoir.» Pourtant, le contexte n’était pas très favorable. Le match a vite basculé dans le camp adverse. « On avait beaucoup d’envie, insiste le pivot du MHB. Malheureusement, ils nous ont fait déjouer, on a gaspillé trop de ballons et on n’a pas su les contenir dans leurs temps forts. A moments donnés, c’était impossible de rivaliser. Il ne faut pas non plus se prendre la tête, c’est notre 1ère défaite en championnat, il faudra l’analyser et s’en servir pour la suite mais c’est vrai qu’on prend un grand coup sur le crâne. » Certainement piqués dans leur amour propre et profitant d’une baisse de régime et de concentration des Parisiens, les Héraultais vont réduire bien trop tardivement une addition qui restera salée (26-19).


                        Encore une fois, Coubertin a vu à l'œuvre un grand Rodrigo Corrales

Le PSG a pris une sacrée revanche sur l’aller avec une prestation qui en championnat, apparait comme étant la plus aboutie depuis le début de la saison. Au point de déjà regretter les faux pas à Nîmes et à Aix ou les difficultés (sans conséquences) en 1ère période face à Cesson, Saran ou Tremblay. « Lorsqu’on n’a pas beaucoup de pression, explique Luc Abalo, on joue plus vers l’avant, plus collectif. On fait de belles choses. On a montré des lacunes contre des équipes sensées être moins fortes. Cela ne veut pas dire qu’on les prend de haut, on se dit qu’on n’a pas le droit de mal faire et… on fait mal. C’est pour ça qu’en Ligue des Champions, on est meilleurs. On joue plus libérés. »  Paris n’a toujours pas son destin en main puisque Montpellier est encore devant avec 4 longueurs de mieux mais la situation s’est améliorée. Il lui faudra faire un sans faute lors des dix journées encore programmées et espérer deux faux pas des Héraultais puisque la différence de buts est désormais en faveur des joueurs de la capitale (à égalité au terme de la saison, le PSG serait sacré champion). « Ils ont encore une belle avance, fait remarquer Nikola Karabatic, mais comme le championnat est très serré, je pense que tout le monde peut battre tout le monde. On n'est toujours pas maître de notre destin, on verra bien... mais ce qui est excitant est à venir. » Les Héraultais eux, n’auront pas trop le temps de gamberger. Ils ont rendez-vous dès dimanche à Bougnol pour le barrage retour de la Ligue des Champions face aux Espagnols de Leon. Forts d’un avantage de quatre longueurs, ils se doivent d’entériner une qualification pour les 8èmes qui leur tend les bras.

Le diaporama photos de la rencontre par Lorie Couvillers


A Paris, stade Pierre de Coubertin, jeudi 1er mars 2018
PSG Handball - Montpellier Handball         26 - 19  (Mi-Temps: 11-7)

Spectateurs: 3500
Arbitres: Charlotte & Julie Bonaventura

Evolution du score: 1-0 (3) 1-2 (5) 3-3 (11) 3-5 (15) 5-5 (18) 7-6 (22) 11-6 (28) 11-7 (MT) 12-7 (31) 12-9 (32) 14-9 (33) 17-10 (37) 18-11 (38) 20-12 (40) 23-12 (46) 25-13 (50) 25-17 (57) 26-19 (FIN)

Statistiques du match


Ce qui leur reste à disputer en championnat jusqu'au 31 mai 2018

Domicile

Extérieur

MONTPELLIER

Massy

Saran

Aix en P.

Tremblay

Nîmes

Toulouse

Cesson

St Raphaël

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Nantes

Ivry

Toulouse

Cesson

Aix en P.

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