La finale de la coupe de France masculine du 5 mai prochain à Bercy opposera le Paris SG à l’USAM Nîmes. Paris a souffert en fin de match après une révolte majestueuse de Chambéry sur ses terres tandis que Nîmes a su être beaucoup plus solide et engagé qu’un Montpellier beaucoup moins combattant qu’il ne le fallait.
Nîmes mérite sa finale !
Montpellier a certainement plus de talent que Nîmes, plus de banc que Nîmes, plus de vécu que Nîmes, mais une chose est sure, sur cette demi-finale, Nîmes en voulait beaucoup plus que son voisin héraultais. Un seul fait montre à quel point l’envie était nîmoise ! Le nombre de ballons récupérés sur des deuxième chances alors que toutes celle du MHB retombaient invariablement dans les mains des Gardois. Un différentiel énorme quand, au final, tout cela se joue sur des détails. Pourtant sur jeu placé, aux deux bouts du terrain que ce soit en attaque ou en défense, Montpellier avait toutes les armes en mains. Un duo de gauchers Richardson – Porte qui percute ou joue en haute altitude, une défense qui contre l’attaque placée nîmoise, un Jonas Truchanovicius toujours aussi dur au mal et percutant, bref, les armes classiques de Montpellier qui semblait avoir les choses en mains. Sauf que côté Nîmes, si l’attaque placée ne faisait pas des merveilles, le jeu rapide était payant et la cavalerie verte en usait et abusait avec délectation. Résultat la marque s’équilibrait rapidement et l’USAM arrivait là où elle vouait être, un match de combat et d’engagement que les Montpelliérains n’arrivaient pas à assumer tous. Trop de prises de risques individuelles, des erreurs fatales et surtout une petite gabegie au shoot avec à minima 7 poteaux qui rajoutés aux 10 arrêts de Rémi Desbonnet, mettait le MHB dans le dur complet. Nîmes tenait son exploit et sa finale, jamais Montpellier ne va arriver à se remettre dans le sens du jeu et le rapproché en fin de match ne fera qu’aviver un peu plus les erreurs, mauvais choix et défis perdus à la pelle. L’USAM renait à la quête des titres, cela faisait un sacré bail que Nîmes n’avait plus joué de finale et cette finale, ils la joueront face à une équipe qu’ils ont déjà battu cette saison, le Paris SG.
Paris a fait le dos rond.
Pendant 50 minutes, le PSG a tranquillement déroulé sa demi-finale dans un Phare qui ne demandait pourtant qu’à s’enflammer. Mais Chambéry après avoir eu du mal en défense, puis en attaque arrivait à trouver la bonne carburation aux deux bouts du terrain pour s’offrir un rapproché sur la fin de match qui en aurait fait trembler plus d’un. Mais en oubliant sas doute de jouer le jeu rapide qui avait si bien réussi à Nîmes la veille. En forçant quelques situations peu évidentes de shoot, les Chambériens vont remettre en selle le PSG après que Sanders Sagosen ait pris un rouge sec après avoir découpé Amine Bannour en 2. Nedim Remili ayant été sanctionné de 2 minutes peu avant, pendant plus d’une minute trente, le SG va jouer à 5 et le CSH va revenir à 1 buts profitant des arrêts à répétition d’un Julien Meyer chaud comme la braise. Mais les stars parisiennes vont refroidir rapidement l’ambiance, Uwe Gensheimer impeccable sur 7 mètres par deux fois, Nikola Karabatic pour son seul but, mais au combien important, du match et le bras magique de Mikkel Hansen pour clôturer les débats de façon sèche et péremptoire. Paris retrouve la finale de la Coupe de France dont il avait été privé la saison dernière. Il lui reste encore un obstacle à surmonter, et sur ce qu’ont montré les Nîmois, cela ne sera surement pas une sinécure.
Le diaporama du match par Jean Pierre Riboli